Citrus reticulata / Mandarijn / Mandarine

Noms communs : clémentine, mandarine, tangerine.

Nom scientifique : Citrus reticulata.

Famille : rutacées (synonyme : aurantiacées).

On explique de diverses manières le fait qu'on ait nommé mandarine le petit agrume de cette espèce. Toutes les versions ont à voir avec les mandarins, ces fonctionnaires puissants et hautement qualifiés de l'Empire du Milieu. Pour les uns, ce serait parce que les mandarins l'appréciaient tout particulièrement, pour les autres parce qu'il était de la couleur de leur robe d'officier. Pour d'autres encore, il rappelait la forme de leur visage. Quoi qu'il en soit, le mot est apparu dans notre langue en 1773.

Le mot tangerine est apparu dans la langue française en 1946. Il est emprunté à l'anglais et désigne les fruits d'un type de mandarinier auxquels on a donné le nom du port de Tanger (Maroc). Ils furent expédiés de ce port vers l'Europe pour la première fois en 1841 et ils y transigeaient ensuite. De nos jours, le mot est souvent employé comme générique, pour désigner n'importe quel type de mandarine.

Clémentine viendrait du nom d'un religieux ayant oeuvré en Algérie au début du XXe siècle, le père Clément, qui aurait joué un rôle dans la création de cette variété de tangerine.

Originaire du sud-est de l'Asie, de la Chine et peut-être des Philippines, la mandarine est la plus diversifiée des espèces d’agrumes. Elle est connue en Chine et au Japon depuis longtemps : un ouvrage datant de 1178 fait mention de quelques variétés bien distinctes, ce qui indique une ancienne culture. Elle se retrouvera en Europe et en Amérique seulement au XIXe siècle, y faisant son entrée plutôt timidement, sur l'initiative de quelques individus qui importaient des plants.

Ainsi, autour de 1840, un mandarinier est importé de Chine par le consul italien posté aux États-Unis. Il le plante sur les terrains du consulat à la Nouvelle-Orléans. De là, il va se répandre vers la Floride, et plus tard en Californie. En 1876, le premier mandarinier Satsuma (né au Japon il y a 400 ans) est importé aux États-Unis. Quelques décennies plus tard, il est suivi par un million de jeunes arbres greffés, destinés à être plantés dans les États bordant le golfe du Mexique. Enfin, les fruits de diverses autres variétés seront importés de Chine et d'Inde. C'est en semant leurs pépins qu'on établira aux États-Unis d'immenses vergers, malheureusement détruits à quelques reprises par des gels particulièrement rigoureux.

La tangerine sous différents noms

De nombreux néologismes sont apparus au cours des dernières décennies pour désigner les divers hybrides issus de croisements entre la tangerine et d'autres agrumes. Citons le tangelo, le tangor, le tangorgélo, le tangelolo, la clemenvilla et l'ortanique.

La clémentine, créée en Algérie en 1902, a vite fait son entrée en Europe et en Amérique du Nord. En Corse, qui offre un climat particulièrement propice à ce genre de fruits, sa culture a pris une grande importance. Le centre français de recherches sur les agrumes s'est d’ailleurs établi dans cette île.

L'huile essentielle extraite de l'écorce de la mandarine et l'essence de petit grain – tirée des feuilles, des rameaux et des fruits immatures – sont employées dans l'industrie agroalimentaire pour aromatiser les confiseries, les gélatines, la crème glacée, la gomme à mâcher, les pâtisseries, les boissons gazeuses et les liqueurs. Ces essences trouvent en outre de nombreux emplois en parfumerie.

La mandarine et ses cousines sont produites principalement en Espagne, au Japon, en Chine, au Brésil, en Corée, en Italie, au Maroc et dans les autres pays méditerranéens. Les consommateurs les appréciant de plus en plus, leur production est en nette croissance presque partout dans le monde.

Les bienfaits de la clémentine, de la mandarine et de la tangerine

Cancer (prévention). Plusieurs études ont démontré que la consommation d’agrumesserait reliée à la prévention de certains types de cancers3,4,11,12,14,45,46, comme le cancer de l’oesophage, le cancer de l’estomac, le cancer du côlon, de la bouche et dupharynx. Selon l’une d’elles50, une consommation modérée d’agrumes (soit de 1 à 4 portions par semaine) permettrait de réduire les risques de cancers se rapportant autube digestif et à la partie supérieure du système respiratoire. En ce qui concerne spécifiquement le cancer du pancréas, les études demeurent toutefois controversées51.

Une étude populationnelle suggère que la consommation quotidienne d’agrumes jumelée à une consommation élevée de thé vert (1 tasse et plus par jour) serait associée à une plus forte diminution de l’incidence des cancers49.

Cancer (ralentir la progression). Des composés antioxydants contenus dans les agrumes (les limonoïdes) ont démontré des effets anticancer in vitro ou sur des modèles animaux. Ils pourraient diminuer la prolifération de cellules cancéreuses29,35,47,48 du sein32, de l’estomac29, du poumon29, de la bouche34 et du côlon47.

Lipides sanguins. De nombreuses études ont démontré que la consommation d’agrumes en général serait reliée à la prévention des maladies cardiovasculaires5. Des études menées sur des modèles animaux ont démontré que la consommation de jus d’orange, de pamplemousse et de tangerine ou de flavonoïdes extraits de ces fruits diminuait le cholestérol9 et les triglycérides sanguins6, en plus de prévenir le processus menant à l’athérosclérose. Une autre étude menée auprès de femmes a révélé qu’une consommation régulière de mandarines durant l’hiver influencerait positivement le bilan lipidique22. Chez les enfants atteints d’hypercholestérolémie, le jus de mandarine (500 ml ou 2 tasses par jour) parviendrait à réduire l’oxydation des lipides et des protéines du sang et améliorerait le statut antioxydant des enfants52.

Santé osseuse. La bêta-cryptoxanthine, le principal caroténoïde contenu dans la mandarine et la clémentine pourrait prévenir la perte osseuse chez l’animal, en plus de stimuler la prolifération des cellules osseuses24. Une étude a démontré que l’administration de bêta-cryptoxanthine chez des animaux augmentait le contenu en calcium et améliorait la minéralisation osseuse23. Chez l’humain, le lien entre les concentrations sanguines de bêta-cryptoxanthine et de bêta-carotène, et la masse osseuse, n’a été démontré que chez les femmes postménopausées53. Par contre, il a été observé que les femmes ayant des concentrations de caroténoïdes élevées dans le sang présentaient moins d’incidence d’ostéoporose25. Enfin, l’hespérétine, un flavonoïde typique des agrumes pourrait prévenir la perte osseuse18.

Inflammation. Plusieurs études ont démontré que les flavonoïdes des agrumes avaient des propriétés anti-inflammatoires. Ils inhiberaient la synthèse et l’activité de médiateurs impliqués dans l’inflammation (dérivés de l’acide arachidonique, prostaglandines E2, F2 et thromboxanes A2)54.

Autres effets. Parmi d’autres effets observés, deux composés présents dans les agrumes (la limonine et la nomiline) inhiberaient la réplication du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), en plus d’inhiber l’activité de la protéase du virus38. La nomiline et d’autres limonoïdes (des composés de la même famille) amélioreraient lesystème immunitaire chez l’animal39. Ces résultats sont prometteurs, mais n’ont pas fait l’objet d’études cliniques contrôlées. Il est donc impossible pour l’instant de transposer ces effets chez l’humain. Enfin, la consommation de lutéine et de zéaxanthine, présents dans les agrumes, pourrait diminuer les risques de cataractes graves28.

Plusieurs études prospectives et épidémiologiques ont révélé qu’une consommation élevée de fruits et de légumes diminuait le risque de maladies cardiovasculaires42, de certains cancers43 et d’autresmaladies chroniques1,2,44.

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