Keelpastilles

Au lieu de réaliser les pastilles uniquement avec du miel et des poudres de plantes, je préfère me baser sur une recette de caramel. L’avantage de ces caramels par rapport au simple mélange de poudres et de miel (qui n’est pas sans rappeler les fameux électuaires médiévaux) c’est qu’ils sont plus durs et peuvent ainsi se transporter aisément, et fondent plus lentement dans la bouche, permettant ainsi aux principes actifs de se diffuser plus longuement et au miel de lubrifier plus efficacement la gorge.

Passons désormais à la recette. Il vous faudra :

- 100 g de sucre en poudre (roux de préférence)

- 50 g de miel

- Dilution à 0.5% d’huiles essentielles :

* Essence de citron (Citrus limonum) : 15 gouttes

* HE de romarin officinal CT – 1-8 cinéole (Rosmarinus officinalis) : 14 gouttes.

- 2 c. à soupe de jus de citron

- Sucre glace

- Casserole en inox

- Cuillère en plastique (résistant bien à la chaleur) ou en bois

- Bassine d’eau froide (avec glaçons si possible)

- Papier cuisson

- Paire de ciseaux + rouleau à pâtisserie.

Modus operandi :

Pour le procédé de cuisson :

La méthode est très facile, c’est une simple recette de caramel.

Mais, le caramel se rate facilement, c’est pourquoi il faut maîtriser certains gestes et avoir l’œil. Celles et ceux qui ont l’habitude de faire du caramel n’auront pas trop de problème. Pour les autres, suivez ces quelques conseils.

Dans la casserole en inox, verser la quantité de sucre en poudre, ainsi que le miel. Mettre la casserole sur feu vif au départ et attendre que le sucre ramollisse. Une fois que le sucre commence à fondre, c’est parti pour un peu d’endurance ! En effet, il faudra remuer vigoureusement, il ne faut surtout pas s’arrêter de mélanger, sans quoi le sucre qui resterait statique au fond de la casserole risquerait de brûler, le caramel serait alors raté.

Lorsque vous voyez que la grande partie du sucre s’est fondue avec le miel, vous pouvez ajouter les deux cuillères à soupe de jus de citron. Le jus de citron permet d’éviter au sucre de se cristalliser. Cette cristallisation a pour défaut de ne pas bien faire prendre le caramel. Continuer de mélanger vigoureusement et ne vous arrêtez pas.

Pour savoir quand il faut s’arrêter, il faut savoir quelle sorte de caramel vous désirez. Si vous voulez un caramel très fluide, il faudra arrêter la cuisson peu après l’ébullition. Cependant, selon notre objectif, il nous faut un caramel plutôt dur (mais pas trop quand même). Vous arrêterez la cuisson à partir d’un moment plus long après l’ébullition.

N’oubliez pas, tant que vous ne stoppez pas la cuisson, vous continuez de remuer.

Pour arrêter la cuisson, il ne suffit pas d’éteindre le feu. La casserole étant brûlante, la chaleur s’en dégageant continuera à cuir votre caramel, quand bien même le feu serait éteint. Il faudra alors la plonger dans une bassine d’eau très froide (on peut y adjoindre des glaçons).

La cuisson sera ainsi stoppée net.

Bon, tout cela paraît très compliqué vu comme ça, mais en fait, non, c’est assez simple. Il faut se lancer, et surtout, ne pas se laisser bloquer par la peur de rater le caramel.

A moins de totalement le brûler, si votre caramel n’est pas « parfait » [mais qu’est-ce que la perfection ?], il sera tout de même utilisable pour ce qui nous intéresse.

Donc lancez-vous, n’hésitez pas à en refaire s’il le faut, l’expérience affinera votre méthode !

Le procédé de préparation des pastilles :

Là aussi, c’est assez simple finalement. Il y a juste un petit dilemme à affronter.

Le caramel, une fois préparé, est extrêmement chaud (il sera un peu refroidi grâce au bain d’eau froide), et le souci, c’est qu’il faudra intégrer des huiles essentielles. Et, si vous êtes déjà familiers avec l’aromathérapie, vous savez que la chaleur et les HE ne font pas bon ménage.

Donc, en théorie, il faudra attendre que le caramel refroidisse… en théorie.

Oui, ça se gâte quand on sait qu’un caramel refroidi, ça ne se mélange pas. Et que, pour intégrer des huiles essentielles de manière homogène, il faut mélanger la préparation. Alors comment on fait ?

J’explique alors comment j’ai procédé : j’ai tout simplement laissé le caramel dans la casserole et j’ai attendu qu’il refroidisse un peu plus.

Alors je vous déconseille fortement d’y tremper votre doigt tout de suite après avoir placé votre casserole dans l’eau froide… ça, c’est un coup à se brûler sévèrement (une fiole d’HE de lavande sur le plan de travail n’est jamais malvenue).

Donc je disais, attendez que le caramel refroidisse un peu plus, quand vous aurez laissez s’écouler deux ou trois minutes, vous pouvez tentez d’y tremper un doigt. Lorsque vous constaterez que ce n’est plus aussi brûlant, et que le caramel est toujours mou c’est tout bon. Vous pouvez alors ajouter l’huile essentielle et l’essence. Remuez après chaque ajout.

Une fois fait, sur du papier cuisson étalé sur le plan de travail.

Attendez à nouveau que le caramel durcisse. Une fois le délai d’attente terminé, le caramel sera prêt à être travailler. Là, il faudra être rapide, pour ne pas que le caramel se durcisse complètement, empêchant ainsi de le travailler.

Pour cela munissez-vous de votre paire de ciseaux et de votre rouleau à pâtisserie.

Coupez à la moitié de la bande de caramel. Vous obtenez alors deux bandes plus ou moins uniforme.

Le boudin du haut sera affiné par la suite pour obtenir des bonbons de la taille voulue.

Réservez-en une sur le côté. Aplatissez à l’aide de votre rouleau, le caramel, histoire de réduire un peu l’épaisseur. Puis, enroulez délicatement avec vos doigts, de haut en bas, la bande de caramel, un peu comme si vous faisiez de simples rouleaux, quoi.

Maintenant, à l’aide de vos mains (propres, cela va de soi), roulez le caramel comme si vous faisiez une sorte de boudin en pâte à modeler.

Continuer donc à travailler de la sorte, le caramel, jusqu’à obtenir un « boudin » de la taille du petit doigt. Arrivé à ce stade, mettre de côté.

Faites exactement la même chose avec l’autre bande de caramel.

On reprend nos ciseaux, et c’est parti pour un peu de découpe. C’est là qu’on va donner la forme qu’on voudra à nos pastilles. J’ai opté personnellement pour des « mini-berlingots », j’ai donc coupé en biais tous les centimètres à peu près.

Lorsque cette étape sera terminée, il ne restera plus qu’à mettre un peu de sucre glace sur votre papier cuisson et de rouler (ça fait beaucoup de « roulements», je sais =D) les petits berlingots de sorte de recouvrir toutes les surface.

Cela a surtout pour but d’éviter aux pastilles, de coller entre-elles. Mais sachez tout de même que, comme tous les bonbons et caramels artisanaux, sans ajouts quelconque d’agents de textures ou de stabilisants, ils finiront par coller un peu, c’est ainsi.

Enfin, conditionnez dans une petite boîte hermétique, que vous placerez au frais pour une conservation optimale (bien que ces petites pastilles sont loin d’être fragiles).

Concernant la synergie, j’ai préféré utiliser l’essence de citron pour ses propriétés antiseptiques et immunostimulantes.

Idem pour le romarin officinal CT 1-8 cinéole qui est un très bon anti-infectieux. De plus, ses propriétés antalgiques et anti-inflammatoires permettent de soulager efficacement les irritations de la gorge.

Pour ce qui est du miel, les vertus bactériostatiques de l’inhibine permettent d’empêcher le développement des bactéries, ce qui n’est très intéressant si on décide de se soigner à temps.

J’ai préféré un dosage d’HE plutôt faible, pour éviter tout problème, ce qui n’empêche en rien une notable efficacité. Je pense donc que ces pastilles seront bien tolérées par quiconque (hormis ceux qui présenteraient une allergie à l’un des actifs)