Terry Richardson (1965) photographe américain, né à New York, fils du photographe Bob Richardson et d'une mère styliste, le couple s'installe à Paris, et se sépare alors qu’il est tout jeune, son enfance est mouvementé par la schizophrénie de son père.

  • En 1971, accompagné de sa mère, ils s’installent dans le village de Woodstock. Quelques années plus tard, toujours en compagnie de sa mère, il déménage pour Londres, puis à Hollywood, ou il grandit Il suit des études « Hollywood High School » de Los Angeles. Il passe une grande partie de son adolescence à fréquenter les milieux punks et fait partie d’un groupe.

  • En 1983, à 18 ans, il commence à prendre quelques clichés, son père le dissuade de devenir photographe et Terry abandonne.

  • En 1990 il part pour New York, et rejoint la scène underground de l'East Village, et décide après 7 ans de reprendre l’appareil.

  • Le magazine « Vibe » lui permet d ‘effectuer une série de photos en duo avec son père. La collaboration est un fiasco, mais en revanche les clichés shootés par Terry Richardson en solo signent le début de sa carrière. Il est de suite reconnu, les milieux de la mode faisant appel à lui pour leurs campagnes.

  • En 2007, pour « Vogue Paris », le photographe signe sa première couverture en avril 2007 avec le top model Lara Stone.

  • La même année, il remporte « le Lion d'argent » au Festival des Lions de la publicité internationale à Cannes, pour sa campagne « Global Warming Ready » pour la marque Diesel.

  • Terry Richardson réalise des photos pour des marques prestigieuses comme H&M en passant par Diesel, et des plus grands créateurs, tels que Yves Saint Laurent, Sisley, Hugo Boss et Gucci.

  • En parallèle, il photographie les plus célèbres mannequins comme Kate Moss, Lara Stone ou Barbara Palvin, et immortalise de nombreuses célébrités de tout les milieux, Rihanna, Dennis Hopper, Faye Dunaway, Catherine Deneuve, Lady Gaga, Amy Winehouse, Karl Lagerfeld, James Franco Jjusqu’au président Barack Obama.

  • Il collabore avec les plus célèbres magazines, « Rolling Stone », « GQ », « Vogue », « Vanity Fair » ou encore « Lui ».

  • En 2008, il met en scène 12 beautés pin-up pour l'édition 2009 du calendrier Vogue Paris.

  • En 2009 il réalise le prestigieux Calendrier Pirelli de 2010.

  • En 2010, il réalise une série intitulée « Festin » en hommage à la gastronomie française dans une mise en scène pantagruélique avec le mannequin américain Crystal Renn et une autre série japonisante « Geisha » cette fois ci avec le mannequin danois Freja Beha Erichsen.

Alors qu’il est encore enfant, Terry reçoit un premier appareil avec lequel il explore d’abord son entourage avant de faire le portrait de ses amis rockers, puis dès le début des années 1990, il pousse sa photographie plus loin, à l’extrême, le corps de la femme devenant fondamental.

« Tout est parti d’un road trip que j’ai fait à travers les Etats-Unis. Sur l’autoroute, il m’arrivait de croiser un panneau pour un vidéoclub pour adultes et, juste après, un autre indiquant « Jésus nous regarde ». J’ai eu envie de travailler sur ces notions liées de religion, de honte, de sexe, de solitude et de beauté. Mes clichés racontent cet aspect si particulier de l’Amérique, cette tension entre nos désirs somme toute très humains et un christianisme irrationnel. » Terry Richardson

Photographe de mode dans l’esprit d’une esthétique de l’instantané, voire du mitraillage. Il est un provocateur d’une nouvelle culture jeune globalisé. Il utilise un langage visuel cru et direct, désintéressé par la brillance technique et formelle, ce qu’il cherche avant tout c’est la représentation du corps et de la sexualité.

Son appareil photo croque ses modèles, les femmes sont lascives, ses images provocantes comme il les aime, parfois on ne voit rien, il laisse sous-entendre.

Son art il le puise dans l’esprit du privé, du quotidien, de la joie de vivre en permanence. Art qui se caractérise par des images troublantes, souvent provocatrices et mystérieuses, qui ont instauré un changement radical dans la manière d'aborder les campagnes publicitaires dans le domaine de la mode. Son œuvre s’inscrit dans le mouvement du « Porno-chic », genre inventé par Helmut Newton dans les années 1970, courant qui cherche à immortaliser des femmes à la beauté conquérante plutôt que des bimbos.

L’un des aspects de son travail, c’est ce thème qui intéresse tout le monde et qui interpelle. Presque toutes les publicités utilisent le sexe, ou au moins le suggèrent, pour vendre un produit. La différence est qu’il est intéressé par une sexualité libre et désinhibée, plus qu’une vision stéréotypée.

« Nous sommes tellement bombardés d’images. Il y a une énorme pression pour faire des clichés qui se démarquent, qui fassent le buzz, quitte à sacrifier la qualité de l’image. » Terry Richardson