Patrick Lichfield (1939-2005) photographe britannique, né Thomas Patrick John Anson à Londres, issu de la famille Anson, fils unique d'un père lieutenant-colonel Thomas William Arnold Anson, et d'une mère Anne Bowes-Lyon, nièce de la reine mère Elizabeth Angela Marguerite.

  • En 1948, ses parents divorcent, deux ans plus tard en 1950, sa mère se remarie avec le prince George Valdemar de Danemark et devient princesse Anne du Danemark. Il fait ses études dans deux pensionnats, à la Wellesley House School, à Broadstairs dans le Kent et à la Harrow School, puis rejoint l'Académie royale militaire de Sandhurst.

  • En 1958, il perd son père, et en 1959 rejoint les Grenadier Guards. En 1960, suite au décès de son grand-père paternel, il hérite du comté de Lichfield, devenant le 5eme comte de Lichfield.

  • En 1962, il quitte l'armée et commence à travailler en tant qu'assistant photographe, prend rapidement l'appareil en main et se forge une réputation, grâce à son accès à la famille royale.

  • En mars 1975, il épouse Lady Leonora Grosvenor, fille aînée de Robert Grosvenor, 5eme duc de Westminster, ensemble ont un fils et deux filles.

  • En 1981, il est sélectionné pour réaliser les photographies officielles du mariage du prince Charles et de la princesse de Galles, Lady Diana. Grace à cet événement il devient l'un des photographes les plus reconnus au Royaume-Uni. En 1986, il se sépare et divorce de sa femme.

  • À partir de 1999, il est l'un des pionniers à utiliser des appareils photographiques numériques en tant que professionnel. En 2002, il est choisi par la reine Elizabeth et le duc d'Édimbourg afin d'effectuer les photos officielles de son jubilé d'or.

  • Depuis 2011, à l'endroit ou il résidait, ses appartements privés de Shugborough Hall, près de Cannock Chase dans le Staffordshire, abritent une exposition permanente de son travail, avec aussi bien ses appareils photo, ses équipements d'éclairage ainsi qu'une galerie de ses plus célèbres photographiques.

Bénéficiant de ses connections royales, Patrick Lichfield a ses ouvertures à Buckingham. Dès 1966 pour la revue Vogue il réalise l'un des portraits les plus célèbres de la duchesse et du duc de Windsor. Adepte des nouveautés techniques il passe très vite à la photo digitale. Il intègre le « British Institute of Professional Photographers » et le « Royal Photographic Society ».

Il ne photographie pas uniquement les têtes couronnées, il est le photographe de la jet-set, pénétrant la vie des artistes, Mick Jagger, David Bowie, Raquel Welch, Jane Birkin qui font l'objet de son attention.

Lorsqu’il traque des images, il préfère la recherche des reflets dérobés pris dans les filets d’une pêche miraculeuse, plutôt que de jouer les paparazzi, il s’introduit en douceur jusqu’au cœur de la vie des stars. Plus que chercher le pittoresque ou l’anecdotique, il rapatrie ses modèles vers un eden artistique, vers des mises en scène qui leur accordent une profondeur ou une légèreté particulière dans des moments fugaces.

« N'oubliez pas que la personne que vous photographiez représente 50 % du portrait et les 50 % restants, c'est vous. Vous avez besoin du modèle autant qu'il a besoin de vous. S'ils ne veulent pas vous aider, ce sera une image très sombre. » Patrick Lichfield

Mariage Princier, 1981


Ce jour là, Patrick Lichfield est le photographe officiel pour l'une des cérémonies, la plus célèbre du siècle, le mariage du prince Charles et de la princesse de Galles, Lady Diana.


Comme tous les nouveaux mariés, ils se doivent de se sacrifier au rituel de la photographie, mais rien de classique dans la série de photographie qu'il réalise au palais de Buckingham, comme ce portrait qui repose simplement sur un moment d'affection, le mouvement de deux profils qui se rejoignent.


Dans les années 1930 et 1940, le portrait officiel ou de cour tel qu’il existe à l'époque doit être sans faille et soumis à des règles précises. En 1981 la société occidentale apprécie davantage le déroulement de l’événement et ses aléas plutôt que le spectacle lui même.

Un robe symbole du conte de fée devient un obstacle dans leur rapprochement, une robe réalisée par deux créateurs, le couple et tandem, David et Elizabeth Emmanuel, de couleur ivoire, aux manches bouffantes, en taffetas avec de la dentelle, des broderies, des sequins et 10 000 perles, ainsi qu'une traîne de plus de sept mètres de long, la plus longue des mariages royaux, comme l'avait exigé Diana.