William Claxton (1927-2008) photographe Américain, né à Pasadena en Californie, ou il grandit.

  • En 1952, il étudie la psychologie, à UCLA, Université de Californie de Los Angeles, tout en se passionnant pour la photographie. Après ses études, il débute sa carrière en tant qu'architecte d'intérieurs. Passionné par le jazz, il réalise ses premiers clichés au hasard de ses rencontres, comme ceux du jeune trompettiste inconnu du nom de Chet Baker.

  • Ses images attirent l'attention du producteur, Dick Bock, qui lui confie la réalisation de pochettes d’albums, avec lequel il s'associe en tant que directeur artistique et photographe, pour la toute nouvelle maison de disque, « Pacific Jazz ». Il apporte à la photographie de jazz un ton nouveau et particulier, en étant à la charnière de deux univers, celui du portrait des années 30 et celui du reportage d'après-guerre, de la découverte du milieu du jazz.

  • En 1957, il est l'un des membres fondateurs de la « National Academy of Recording Arts and Sciences », organisme américain regroupant des musiciens, des producteurs, des ingénieurs du son et l'industrie musicale.

  • En 1959, l'année où le saxophoniste, Ornette Coleman impose le free jazz, Claxton parcoure le territoire américain en compagnie du musicologue allemand, Joachim-Ernst Berendt, pour effectuer un photoreportage monumental sur le jazz, qui pour lui est synonyme d'un art américain. Très rapidement reconnu comme un photographe d'une nouvelle génération, il travaille au sein des plus prestigieux magazines, le Life, Paris-Match et Vogue.

  • En 1960, il épouse la toute jeune mannequin, Peggy Moffitt, et se lie d'amitié avec l'acteur Steve McQueen.

  • Dans les années 1960, en collaboration avec sa femme Peggy, il s'immerge dans la photographie de mode, en la photographiant lors des créations révolutionnaires du couturier, Rudi Gernreich.

  • En 1966, toujours en compagnie de son épouse, il réalise un film, intitulé, « Basic Black », considéré comme la première vidéo de mode, actuellement conservé dans les collections du Museum of Modern Art de New York.

  • En 1973, naissance de son fils, Christopher qui aujourd'hui gère ses archives photographiques.

  • En 2003, il reçoit le prix « Lucie » de l' International Photography Award.


Très jeune, il se passionne pour la photographie et rêve de suivre les traces des photographes, Henri Cartier-Bresson, Robert Frank et Irving Penn. Rapidement il devient l'un des plus grands photographes de Jazz au coté de Herman Leonard et Dennis Stock.

Ses premières images lors des séances avec Chet Baker sont désormais légendaires, il suit le musicien tout au long de son ascension météorique jusqu'à sa fin tragique et brutale en 1988, des portraits dans lesquels Claxton documente et capture une célébrité naissante.

Tout au long de sa carrière, il dresse une impressionnante galerie de portrait en débutant avec Chet Baker, il enchaine les grands noms, Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Duke Ellington, Thelonious Monk , Stan Getz.

Avec un style poétique et sensible, il développe un travail sur les clair obscur et le contre jour qui sont des références dans le milieu photographique, il sait tiré parti des endroits peu éclairés et enfumés pour créer une ambiance à couper le souffle. L'utilisation du noir et blanc lui apporte une force supplémentaire pour ses clichés, en concevant le jazz et la photographie dans la même optique, celle de la spontanéité et de l'improvisation.

Il se mêle aux musiciens pendant les enregistrements, les suit dans les salles de concerts, les rues et les clubs, procédé qui lui permet de révéler des facettes parfois oubliées de ces artistes dès lors qu'ils quittent la scène, en misant sur leur sex-appeal trop souvent ignoré. Depuis ses premières pellicules utilisées en amateur dans les clubs, il cherche en permanence à illustrer les rapports entre le musicien et son instrument.

Il se lie d'amitié avec de nombreuses stars hollywoodiennes, effectuant des images très personnelles, de Frank Sinatra, Marlene Dietrich, Judy Garland, des photographies qui sont la marque durable de moments intimes volés à ces célébrités d'ordinaires si inaccessibles.

Dès qu’il l’aperçoit Steve McQueen dans la série « Au nom de la loi », William Claxton, également cinéphile averti, ressent pour l'acteur une admiration proche de la fascination, peu de temps après, les deux se rencontrent et entretiennent une liaison qui va durer jusqu'à la disparition de Steve en 1980. C'est avant que le photographe ne parte pour l’Europe avec Peggy et que Steve McQueen doit se rendre à Hong-Kong pour le tournage de « La Canonnière du Yang Tsé », qu'il prend de nombreux clichés de la star au gré des moments d’intimité qu’ils partagent. Des images qui révèle l'acteur, autant sur ses qualités d’interprète que dans ses moments de tendresse ou encore lors de ses instants d'humour.

Claxton sait parfaitement saisir les multiples facettes de l’homme au regard d’acier, aux côtés de ses amis motards, de l’amateur de voitures rapides au séducteur, avec quelques unes des femmes les plus connues de l'époque, en compagnie avec d'autres comédiens au cours de tournages, en passant par le père de famille, le copain de virées.

Steve s’ouvre entièrement face à l’objectif de son complice qui le prend sous toute les coutures, à demi nu, avec sa femme, au bord de la piscine, en smoking chez son tailleur, ou crasseux au retour d’une course, les images de Claxton, est un déroulé de la vie de la star, rien ne lui échappe.

« En un seul gros plan, cet homme pouvait susciter six ou sept émotions distinctes, voire contradictoires, et pénétrait littéralement votre esprit. » William Claxton

Chet Baker, Hollywood, 1954

Steve McQueen, plays Matador on the East Side Drive

New York, 1962


« Pendant ces années aux cours desquelles Steve McQueen et moi avons travaillé et joué ensemble, nous nous sommes beaucoup amusés, et je crois que j’ai beaucoup de chance de l’avoir connu, un américain à part entière. » William Claxton

Steve McQueen, Park Avenue, New York City, 1962

Steve McQueen et Neile, Hollywood Hills, 1962

Steve McQueen, Palm Springs, Californie, 1963

Steve McQueen, Désert du Mojave, 1963

Steve McQueen, Jaguar XKSS, Los Angeles, 1963

Peggy Moffitt, 1964

Steve McQueen, Carmel, California, 1964

Steve McQueen, 1964