Daidō Moriyama (1938) photographe japonais, né à Ikeda, près d'Osaka. Il s'intéresse d'abord à la peinture avant de se tourner définitivement vers la photographie à l'âge de 21 ans.


Images fortement contrastées, épreuves granuleuses, cadrages sauvages, son travail est traversé par une pulsion vitale extrême qui scelle depuis ses débuts, un refus absolu des normes établies de la prise de vue. Il impose son esthétique de l'instantané comme sa pratique quasi existentielle de la photographie. Son œil nomade dérive au fil de la marche urbaine, saisissant sans relâche des apparitions soudaines, des visions fugitives et décalées, source d'une poétique abstraite et déroutante qui ouvrent des champs nouveaux, suscite une forme de libération de l'acte photographique.

Il a un impact radical sur le monde artistique tant au Japon qu’en Occident, il produit une œuvre riche, dense et protéiforme, ses photographies sont brutes, floues et troubles qui donne naissance à une nouvelle pratique de la photographie de rue à travers lesquelles il rôde. Son travail embrasse aussi la technique de la sérigraphie, qu’il utilise dès les années 70, tant pour produire des ouvrages que ses œuvres à exposer.

Il conçoit des événements participatifs et des installations totales, dans le souci d’adapter son langage à un lieu ou une temporalité. Il est aussi auteur de textes autobiographiques « Memories of a Dog »,  dans lesquels il explique l’ancrage de sa pratique artistique dans des références majeures comme Eugène Atget, Jack Kerouac, William Klein, Nicéphore Niépce, Shomei Tomatsu, Andy Warhol, Arthur Weegee et Garry Winogrand.


« J'aime observer les gens dans les villes où il flotte toujours d'étranges parfums. 

J'adore me terrer dans les rues mystérieuses. » Daidō Moriyama

Portrait d'acteur, Série Théâtre Japonnais, 1968