Steven Meisel (1954) photographe américain, né à New York, dès son plus jeune âge il dessine des croquis en s'inspirant des photos et illustrations qu’il admire dans les magazines Vogue et Harper’s Bazaar. Il entreprend ses études supérieures au sein de la « Parsons School of Designer » à New York, au sein de laquelle il étudie l’illustration de mode.
Il fait ses premières armes auprès du couturier Roy Halston Frowick, pour lequel il officie en tant qu’illustrateur, tout en rédigeant des articles au sein du magazine « New York Rocker ». Puis rejoint par la suite le quotidien « Women's Wear Daily ». Très rapidement, persuadé que les illustrations ne sont pas sa voie, il se lance dans la photographie de mode en effectuant des tests » avec des mannequins de l'agence Elite.
Il est repéré par le magazine « Seventeen » qui l'embauche, sa carrière prend alors un autre tournant, en recevant une multitude de propositions qui l’amènent à collaborer avec les plus grands noms de la presse américaine, « Vanity Fair », « Soho Weekly News », « Self », « W », « V Magazine », et « Mademoiselle ». Sa renommée dépasse les frontières américaines, lui permettant de décrocher de nombreuses collaborations avec la presse européennes à l’instar du magazine italien Lei.
Au milieu des années 1980, il signe un contrat de deux millions de dollars avec le magazine Vogue, qui fait de lui à cette époque, l'instigateur d'une révolution dans le domaine du mannequinat, par la création des Supermodels, qui viennent estomper soudainement tous les top modèles du moment, dès lors il devient le photographe le mieux payé de tous les temps.
« Avec les collaborateurs de Steven, nous avons décidé de renoncer aux saisons et nous en sommes arrivés à l’idée de prendre des photos pour le pur plaisir de les prendre. Nous avons essayé de transférer dans les images l’idée de la mode à travers des détails qui parviennent à rendre les mannequins plus sexy que ce qu’elles ne le sont de par leur corps. Nous ne voulions donc pas nous contenter d’avoir des filles nues. » Carine Roitfeld
En 1984, il effectue la photographie de l’album de Madonna « Like A Virgin », dés lors les deux forment un couple uni, marquant la naissance d’une longue amitié. En 1992, suite à la préparation de son ouvrage « Sex », de nouveau elle lui demande ses services, pour réaliser son projet. Lorsque l’édition italienne du magazine Vogue fait appel à lui, son travail correspondant tellement à l’image du Vogue, la revue décide de lui confier de façon exclusive, la conception de chacune de ses couvertures, qu'il réalise depuis près de deux décennies.
En 2006, il reçoit le prix de la photographie appliquée, décerné par le Centre international de la photographie, visant à récompenser un photographe parvenant à se distinguer dans le domaine de la mode et de la publicité, ainsi il succède à David Lachapelle et Annie Leibovitz.
En 2014, il est aux commandes de l'édition 2015 du calendrier Pirelli.
« Je ne voulais pas faire un calendrier conceptuel, ni le lier à un endroit précis, mais douze affiches dont la femme est, avec sa sensualité, la protagoniste absolue de douze images très différentes les unes des autres. » Steven Meisel
En 2020, il réalise pour la campagne publicitaire du parfum N°5 de la firme Chanel, une photographie de Marion Cotillard.
Fasciné depuis toujours par la photographie et la beauté des femmes, il apprécie l'élégance et le glamour émanant des femmes de la haute société américaine. Il est parvenu à chambouler le monde du mannequinat dans les années 80, il est le créateur du concept de super-modèle. Il pense que l’illustration appartient au passé en considérant que la photographie est un support plus durable. Ses photographies, proposent autant des icônes publicitaires que des héroïnes du cinéma, restant dans une lignée transgressive, ses images font référence aux plus belles heures du porno chic initié à la toute fin des années 90.
Réputé pour parvenir à sublimer ses modèles et dénicher parmi elles de véritables perles comme les mannequins Naomi Campbell ou encore Linda Evangelista, elles font parties des top modèles qu'il a découvert, pour lesquelles leur carrière a été propulsée grâce à ses clichés, les mettant sur le devant de la scène. Il est considéré comme l’un des photographes les plus talentueux de sa génération, admirant les travaux de Jerry Schatzberg, Irving Penn, Richard Avedon et Peter Lindbergh.
« Quand j’ai rencontré Steven, j’ai été frappé par sa beauté, quel bel homme, belle peau et belles pommettes, il n’a pas changé! » Naomi Campbell
Vogue Italie, 1996
Dans un mobilier épuré et moderne, placé sur un fond architectural, deux élégantes femmes en chapeau cloche, assises à une table, l'une en face de l'autre, dans un tableau composé avec soin par Steven Meisel, qui en permanence emprunte toutes ses références au courant moderne, donnant une puissance au grain de l'image et des couleurs pastel qui rappellent la technique autochrome utilisée au début du 20eme siècle comme l'aurait fait Jacques-Henri Lartigue.
Gigi Hadid, 2014
Calendrier Pirelli 2015
C'est dans son appartement new-yorkais de Gramercy Park, qu'il effectue sa séance de shooting durant cinq jours, en remettant la femme au centre même du Calendrier, dans son format le plus traditionnel.
Pour sa session, il collabore avec l'ancienne mannequin et styliste français, Carine Roitfeld, reconnue dans l'industrie de la mode, avec ses collections faites de latex, c'est ce thème qu'il choisit, celui du latex dans tout ses états, qui représente à ses yeux, la beauté et la luisance.