Fabrizio Ferri (1952) photographe italien, né à Rome, il débute la photographie en tant que reporter. Sa première image est publiée en 1971. En 1973 il s’intéresse à la mode, quitte Rome et s’installe à Milan, il y présente un portfolio d’une série photographique réalisée de la Sibérie aux États Unis. Il travaille au sein du magazine Vogue pour l’édition italienne, comme photographe de mode. Puis en 1974, rejoint Londres et devient très vite l’un des photographes les plus demandés du moment, collaborant avec les plus célèbres magazines italiens et internationaux.

  • En 1983 il fonde à Milan « Industria Superstudio », un lieu offrant différents studios et services.

  • En 1991, il ouvre une succursale à New York. En 1997, il fonde àMilan « L'Università dell'Immagine » (l'Université pour l'Image), premier institut avec des programmes d'études qui se consacre aux processus créatifs.

  • De1997 à 2000, il travaille sur le projet « Aria » dont sont tirés un livre et un court-métrage imaginés par sa femme, la ballerine Alessandra Ferri. Il remporte le prix « Raisat Digital Show » pour la mise en scène et la photographie de ses courts-métrages « Aria », « Prélude » et « Carmen ».


Au début de sa carrière, il place sur son objectif un bas noir, afin d’obtenir des effets adoucis, mais rapidement il abandonne cette technique ainsi que le 35 mm pour le format 5 x 4 pouces, 8 x 10 pouces avec l’aide des polaroid, parfois il utilise un appareil Sinar P 5 x 4, équipé d’un objectif de 300 mm, avec dans son boitier une Ektachrome.

« La beauté est intelligence, l’intensité de ceux qui ont un regard sombre, intrigant et intéressant. » Fabrizio Ferri

Les photos de Ferri sont d’une grande beauté et d’une extrême féminité, elles parlent le langage de la vitalité et de la séduction. Qu’elles mettent en scène une série de mode, de nus ou un corps dansant en harmonie avec la nature, elles sont toujours un hommage à la beauté et à l’érotisme comme principes de vie.

« Pour moi l’érotisme, c’est la femme que j’aime, ma vie a changé ma façon de voir, pas ma carrière. » Fabrizio Ferri

« Une photo n’est réussit que lorsque je transmets une émotion à celui qui la regarde. » Fabrizio Ferri

Monica Bellucci, Esquire, 2000

Au centre de son image, le geste est éminemment érotique, la bouche avant tout le moyen de s’alimenter pour l’être humain, mais aussi un moyen sensuel de procurer du plaisir. Fabrizio Ferri joue savamment avec les signes, les associations et les symboles. Le miel l’un des aliments les plus anciens, la perfection de la nature, recouvre la douce chair méditerranéenne et sensuelle du visage de Monica Bellucci, prise dans un plan serré qui exclut tout le reste. Les yeux sont fermés pour gouter l’interdit. La complicité qui les unit, amène Monica par la suite à se faire photographier par Ferri, nue et enceinte, pour le magazine « Vanity Fairs », dans le but de soutenir le droit de la procréation assistée.