Hans Feurer (1939) photographe suisse, né Hanspeter Feurer à Saint-Gall, proche de la frontière allemande. Il suit des études d'’art dans son pays, puis travaille en tant que graphiste, illustrateur et directeur artistique pour plusieurs agences de publicité à Londres.

  • En 1966, il achète une Land Rover, et entame un long périple durant deux ans, de Southampton jusqu'a l’Afrique du Sud, ce voyage marque un moment décisif dans sa vie, celui de devenir photographe. Il retourne à Londres, loue un studio et dès 1968, son travail est remarqué, lançant définitivement sa carrière.

  • Il réalise la 11eme édition du calendrier Pirelli de 1974, collabore avec les influents magazines de mode, « Twen » et « Nova ». En 1983, il immortalise la top-modèle somalienne, Iman pour une campagne révolutionnaire de Kenzo. Très actif, il est régulièrement sollicité par les magazines « Vogue Paris », « ELLE », « Numéro » et « Another ».

  • En 2013, la maison d'édition Damiani Editore lui consacre un ouvrage, qui aboutit à une exposition en fin septembre dans le concept store parisien colette.

  • En janvier 2014, il est l'invité d'honneur de la fashion week de Rome ou il expose quelques-unes de ses photographies, en la présence de Kenzo Takada. En juin 2014, il expose de nouveau une partie de son travail à Moscou au sein de la galerie d'art contemporain « RuArts », en parrainage avec le « Vogue Russie ».


Après des études d’art et des années d’exercices en tant que graphiste, il entame un voyage en Afrique et décide de devenir photographe de mode, assistant du photographe français Patrick Demarchelier, il suit très rapidement les pas de son mentor.

Il est un électron libre, un citoyen du monde, à la dégaine en permanence d'aventurier, son visage est un parchemin qui porte la trace de ses aventures aux quatre coins du monde, un visage avec une sérénité espiègle, une lueur d’optimisme et une dose massive de curiosité.

Il est réputé pour ses photographies sans retouches, ni artifices dans lesquelles la beauté est mise à nue à l’heure ou la mode use et abuse de logiciels, pour sa part, il s’intéresse à l’essence des choses et leur simplicité absolue, son travail se démarque par rapport à d’autres photographes de mode par une esthétique audacieuse et une composition soignée, en capturant la féminité et la sensualité brute des femmes.

« J’aime photographier les femmes dans des conditions magiques. » Hans Feurer

Il ne fait jamais de shootings en studio, n’utilise aucun éclairage artificiel et retouche à peine ses photos. Ses outils de travail sont la lumière du soleil, les gens et les paysages du monde entier. La pleine nature est autant sa passion que la photographie, il fait poser les femmes dans ce décor, depuis plus de cinquante ans, le photographe de mode suisse charme les pages du magazine Vogue avec ses sublimes créatures à la beauté sauvage.

« Une bonne photo est une bonne photo, que vous l’ayez prise avec un téléphone ou un Hasselblad. Peut-être pas en ce qui a trait à la qualité, mais la qualité n’est pas tout. La photo doit être puissante. C’est l’âme de la photo qui compte, pas sa qualité technique. » Hans Feurer

Quand il a l'idée d'une photo qui lui vient en tête, il la dessine, et ensuite la photographie, il est un bouddhiste zen par conviction philosophique, en cherchant à éliminer le superflu jusqu’à ce qu’il ne reste que l’essence de la chose. Il utilise une certaine profondeur de mise au point et un téléobjectif afin de cristalliser très précisément ce qui l'intéresse, le reste n’est qu’une atmosphère éthérée, un peu comme le sillon d’un parfum, son image n’est qu’ombre et lumière.

Dans ses images, les formes vont et viennent à la façon des tendances, telles les vagues sur le rivage, telle la valse du soleil se couchant chaque soir et se relevant chaque matin, telles les fresques préhistoriques qui ont été redécouvertes 38 000 ans.

« Partout, parce que nous n’avons qu’un seul soleil. Mais la lumière change, bien sûr. Au milieu de la journée, elle est d’un blanc immaculé, aussi crue que celle d’un projecteur. Ensuite, elle devient plus diffuse, plus douce, et prend une teinte dorée à l’aube et au crépuscule, quand le soleil descend. Elle rebondit sur les angles avec une beauté particulière. Les contre-jours sont magnifiques. C’est là que la magie opère et que mon travail commence. Sans ombres, il n’y a pas de lumière. » Hans Feurer

Il croit que la culture commerciale est profondément ancrée dans des modes de culture humaine séculaires et ancestraux. Ses expositions intègrent des produits commerciaux contemporains à différents assemblages marquant leur nouveau statut d’objets naturels. Sa vision repose sur la prémisse voulant que la technologie soit un produit de la nature au même titre que l’est la culture.

« Les idées qu’ont les gens aujourd’hui ne sont pas originales, puisque nous ne produisons plus rien de nos propres mains. Nous ne faisons que cliquer quelque part et fixer des écrans. » Hans Feurer

Marana, Seychelles, 1973

Calendrier Pirelli 1974


Image, en gros plan, Feurer capture les rayons de lumière qui rebondissent sur les lèvres rouges et brillante de Marana, grâce à la végétation sur place de l'archipel des Seychelles, il utilise les palmiers qui diffusent ombre et lumière, créant des effets de zébrures sur la peau nue de ses modèles.