Yann Arthus-Bertrand (1946) photographe français, né à Paris. En 1963, âgé de 17 ans, il devient assistant réalisateur puis acteur de cinéma. Il joue entre autres aux côtés de Michèle Morgan dans « Dis-moi qui tuer » d'Étienne Périer en 1965 et dans « OSS 117 prend des vacances » de Pierre Kalfon. En 1967, il abandonne le cinéma et dirige une réserve naturelle animalière dans le centre de la France, au parc animalier du château de Saint-Augustin, à Château-sur-Allier.

    • En 1976 il part au Kenya accompagné de son épouse Anne avec qui il réalise pendant 3 ans une étude sur le comportement d’une famille de lions dans la réserve du Massaï Mara, Rapidement, il utilise l’appareil photo pour consigner ses observations en complément de l’écriture. Pour gagner sa vie, il est dans le même temps pilote de montgolfière. C’est à partir de ce moment qu’il trouve sa vocation en découvrant le monde vu du ciel et s’adonne exclusivement à la photographie aérienne parce qu’elle révèle une autre réalité d’un territoire et de ses ressources, de témoigner par l’image de la beauté de la Terre mais aussi de l’impact de l’homme sur la planète.

    • En 1981, de retour en France, il publie un livre de photos sous le titre « Lions » en 1983. Il devient journaliste, photographe international de grand reportage et collabore avec de nombreux magazines, le « National Geographic », « Géo », « Life », « Paris Match », le « Figaro Magazine », se spécialisant dans les grands reportages d'aventure, de sport, de nature, d'animaux et dans la photographie aérienne. Il couvre dix rallyes du Paris-Dakar, et échappe miraculeusement à la mort, le 14 janvier 1986, lors du rallye du Paris-Dakar, en cédant sa place à Daniel Balavoine dans l’hélicoptère qui s'écrase en plein désert. Il réalise chaque année le livre du tournoi de Roland-Garros et photographie le salon de l'agriculture annuellement à Paris. Il effectue également un reportage sur Dian Fossey et ses gorilles des montagnes au Rwanda.

    • En 1991, il fonde l'agence « Altitude », première agence de presse et banque d'images de photographie aérienne dans le monde qui réunit plus de 350 000 vues issues de plus d'une centaine de pays survolés par plus de 100 photographes.

    • En 1994, avec le parrainage de l'Unesco, Yann Arthus-Bertrand décide de se lancer dans un grand projet photographique pour l’an 2000 sur l’état du monde et de ses habitants, il entreprend de faire l'inventaire des plus beaux paysages du monde vus du ciel. Ce projet, intitulé La Terre vue du ciel, a comme credo « Témoigner de la beauté du monde et tenter de protéger la Terre ». Il donne naissance au livre du même nom, phénomène de l'édition.

    • En 1999 sortie de son ouvrage « La Terre vue du ciel » dont est tiré un documentaire du même nom en 2004, le livre est un best-seller mondial édité par les éditions de la Martinière avec plus de 3 millions d'exemplaires vendus en 24 langues.

    • A cette occasion, une exposition gratuite de ses photos, en plein air et en grand format, sont installées sur les grilles du jardin du Luxembourg à Paris en 2000, ainsi qu'à Lyon, Rouen et Montréal, et ensuite dans plus de 110 villes, qui rassemble au total près de 120 millions de visiteurs.

    • En 2005 le photographe crée la fondation « GoodPlanet » dont il en est le président, son engagement pour la cause environnementale. Au sein de la fondation, son principe simple est d’ aller à la rencontre des 7 milliards d’habitants de la planète pour y recueillir leurs témoignages. À ce jour plus de 6000 témoignages ont été filmés dans 84 pays. Du pêcheur brésilien à la boutiquière chinoise, de l’artiste allemande à l’agriculteur afghan, tous ont répondu au même questionnaire sur leurs peurs, leurs rêves, leurs épreuves, leurs espoirs.

    • En 2006, dans le même esprit, il réalise Vu du ciel une série documentaire diffusée sur France 2 et France 3, qui est publié toujours par les éditions de La Martinière « L'Algérie vue du ciel ». Il est avec Lucien Clergue l'un des deux photographes élus à l'Académie des Beaux-arts à l'occasion de la création d'une nouvelle section consacrée à la photographie.

    • Le 22 avril 2009 il est nommé « Ambassadeur de bonne volonté » du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En 2011, Yann Arthus-Bertrand produit deux courts métrages pour les Nations-Unies, le premier pour l’année internationale des forêts et le second sur la désertification.

    • En 2012, il crée « Hope Production », société à but non lucratif. C’est au sein de cette société de production qu’il réalise avec Thierry Piantanida et Baptiste Rouget-Luchaire le film « La soif du monde » et « Planète Océan ».

    • En 2013, Yann Arthus-Bertrand ouvre son atelier photographique à Paris au 15 rue de Seine, instaurant un lieu convivial, ouvert à tous, qui a pour objectif de permettre à chacun de découvrir sa façon de travailler et de mieux le connaître.


Le travail de Yann Arthus-Bertrand témoigne de sa volonté d’éveiller une conscience collective et responsable, dans une optique de sensibilisation du plus grand nombre.

Depuis 1990, il entreprend de dresser un état de la planète par des photographies aériennes. Un patient travail d’enquête mené tout autour du monde avec plus de 3000 heures de vol en hélicoptère, 85 pays visités, afin d'établir un état des lieux qui ouvre des perspectives de réfection sur l’évolution de la planète et à son devenir.

Ses images prises du ciel avec des cadrages très étudiés, évoquent parfois des compositions abstraites, tâches de couleurs, contrastes de formes et de lignes, surprenantes, il donne des effets dynamiques afin de pouvoir avec son style raconter l’imposante beauté qu'est a terre.

Le « Cœur de Voh » en Nouvelle-Calédonie, image devenue iconique, prise en 1990, à l'époque où Yann prépare un ouvrage sur la Nouvelle Calédonie, elle est l’une des premières réalisées par le photographe pour son projet. C'est Daniel Pelleau, le pilote d'hélicoptère qui propose à Arthus-Bertrand de découvrir cette merveille naturelle dont il est le seul à connaitre l'existence. C'est d'ailleurs lui qui est à l'origine de l'appellation « Cœur de Voh » en raison de sa situation géographique sur la commune de Voh.

Yann Arthus-Bertrand raconte : « Quand Daniel Pelleau m'a montré la tanne du Cœur de Voh, je n'ai pas compris tout de suite à quel point cette photo était importante, mais, huit ans plus tard, alors que nous préparions la sortie de La terre vue du ciel, je l'ai imposée pour la couverture, alors que personne n'en voulait, certains trouvaient qu'il y avait trop de vert, d'autres que le sujet n'était pas assez significatif, mais pour moi, c'était évident, le livre parle de l'amour de la terre, de l'amour de l'autre et de l'amour de la vie.

D’autres supports vont d’ailleurs bien davantage contribuer à la diffusion de ce cliché, des revues, des journaux, des cartes postales, des timbres, des tee-shirts, de gigantesques panneaux muraux, notamment à Chicago et des affiches. Et voilà comment une clairière en forme de cœur, située près d'une petite localité perdue de la Grande-Terre, est devenue l'une des images les plus diffusées au monde ainsi qu'un symbole de la prise de conscience de l'environnement. En effet, pour de nombreuses personnes, ce paysage est devenu l’image symbolique de l’attachement des hommes à la nature.

« En photographie, ce n'est pas le photographe qui est important. » Yann Arthus-Bertrand

Site Officiel : Yann Arthus-Bertrand

Cœur de Voh, Nouvelle-Calédonie, France, 1990

Grand Prismatic Spring, Yellowstone National Park, Wyoming, États Unis, 1995

Flamants Rose sur le Banc d'Arguin, Mauritanie, 1995

Ile de Bohol, Philippines, 1995

Parc de Monument Valley, Arizona-Utah, États Unis, 1995