Jeff Mermelstein (1957) photographe américain, né à New Brunswick, dans l’état du New Jersey. Il étudie au « Rutgers College » et à l' « International Center of Photography ».
Il mène une carrière sous deux axes, associe un travail photographique personnel à des travaux de commandes pour des publications au sein des magazines tel que « LIFE », « The New Yorker » et « The New York Times Magazine ».
Il obtient par la Fondation « Aaron Siskind » une bourse pour réaliser un travail photographique individuel et reçoit le prix « European Publishers Award » pour son travail photographique. Depuis 1988 il enseigne à l'« International Center of Photography » de New York.
le 11 septembre 2001, après que les avions viennent tout juste frapper le World Trade Center, le photographe Jeff Mermelstein se précipite au centre-ville pour enregistrer la scène apocalyptique, il se rend sur les lieux, se fraye un chemin parmi la foule en panique et commence à prendre des photos de la catastrophe, dans les rues ensevelies par les décombres, au départ la fumée est partout, suivit par un noir total, comme en pleine nuit.
« Parce que depuis des années, je prends des photos documentaires de New Yorkais sur les trottoirs, il y a une façon dont j’étais préparé. Cela semble fou de le dire, mais ces images sont un prolongement direct de ce que j’ai toujours fait, capturer la vie dans les rues de cette ville. » Jeff Mermelstein
Ses œuvres sont conservées au « Art Institute of Chicago », au musée international de la photographie à la maison « George Eastman » et la bibliothèque publique de New York.
Jeff Mermelstein s'inscrit dans la lignée directe de la photographe Helen Levitt et dans la pure tradition de la photographie de rue, au coté de Joël Meyerowitz, Saul Leiter ainsi que Lee Friedlander et Garry Winogrand.
Il est avant tout, un photographe de rue, mais se distingue des autres photographes, son leitmotiv est d’enregistrer l'humour sur les trottoirs de la big Apple, des situations incongrues, un homme avec un livre dans la bouche ou encore une veille femme serrant entre ses dents un billet de dix dollars.
Pour lui, la photographie et la rue sont ses deux passions, il est un chasseur des temps modernes, qui guette, capte l’instant en sachant saisir toute son intensité.
« Cela fait maintenant 25 ans que je photographie quotidiennement dans les rues de la ville de New York. » Jeff Mermelstein
Statue, New York, 11 Septembre 2001
L'image qu'il effectue est une scène apocalyptique, irréelle, dépourvue de présence humaine, seule une statue à forme humaine, assise sur un banc, recouverte de poudre blanche et fine, celles des débris des deux tours, les arbres autours aux troncs gris sont dépouillés de leurs feuilles, c'est un terrain vague fait de poussières, celui tout à la fois de l’anxiété, de la peur, de la guerre et de la mort.
L'appareil en bandoulière, il continue de parcourir ce New York méconnaissable, photographie les pompiers, le personnel médical et les piétons couverts de cendres, ses images dans les jours qui suivent les attaques, deviennent emblématiques, par leurs puissances, ses photographies mêlent la réalité, l'absurde, le surréaliste, face à une telle dévastation.
« Je ne suis pas photographe de guerre, ce n’était donc pas une expérience facile pour moi. » Jeff Mermelstein