Eli Reed (1946) photographe américain, né à Linden dans l’état du New Jersey. Il prend sa première photo à l'âge de 10 ans, l’image de sa mère au pied du sapin de Noël. Il étudie l’illustration et la peinture à la « Newark School of Fine and Industrial Arts », dont il sort diplômé en 1969.

    • Dès 1970, il débute la photographie en free-lance, conseillé par l’artiste photographe Donald Greenhaus. Il collabore avec les journaux à New York, ceux du Michigan et de Californie.

    • En 1982, tout en continuant la photographie, nommé « Neiman Fellow » à Havard, il suit les cours en sciences politiques, affaires urbaines et perspectives de paix en Amérique centrale, dispensés à la Kennedy School of Government.

    • Il entreprend ses premiers reportages, se rendant au Salvador, au Guatemala et d’autres pays d’Amérique centrale, son travail rapidement attire l’attention de l’agence Magnum Photos qu’il intègre en 1983. Année ou il est doublement récompensé, obtenant le « Nikon World Understanding Award » et le « Overseas Press Club Award ».

    • Entre 1983 et 1984, il passe quatre mois à Beyrouth, au moment des deux attentats contre un bâtiment américain et le poste français qui font plus de 300 morts. En 1987 il se rend de nouveau dans la capitale libanaise et publie l’année suivant son premier ouvrage intitulé, « Beirut, City of Regrets ».

    • En 1988, il devient membre à part entière de l’agence Magnum Photos et débute son projet sur la pauvreté, notamment des enfants, qui fait l’objet en 1989, d’un documentaire, « America’s Children : Poorest in the Land of Plenty », réalisé avec Scott Fraser et diffusé sur la chaine NBC, ainsi que la publication d’un ouvrage en 1997, « Black in America ». 1988 marque de nouvelle récompenses, il reçoit le « World Press Award » et la « Leica Medal of Excellence ».

    • En 1992, il réalise cette fois ci, lui-même un documentaire, « Getting Out », sur les gangs de Detroit, année ou il remporte le prix « W. Eugene Smith ».

    • En 1995 il collabore avec le réalisateur Robert Altman pour le long métrage « Kansas City ».

    • Aujourd’hui, Eli Reed continue de travailler sur différents projets et de collaborer avec la plupart des grands magazines américains, après avoir donné des conférences et enseigné à l’ « International Center of Photography » de Columbia, à l’université de New York et à Harvard, actuellement il enseigne le photojournalisme à l’université d’Austin, au Texas.

Dans les années 1980, il parcoure le monde sans relâche, pour le compte de l’agence Magnum, les routes d’Amérique latine, du Liban et les terres arides de l’Afrique des origines. Il emprunte souvent les rues des quartiers difficiles de son pays, les États Unis, ou vivent les Noirs d’Amérique. Depuis 50 ans, il rapporte dans son objectif des milliers de visages et regards captés depuis son Amérique ou de l'autre côté de l'Atlantique, son approche photographique s'accompagne d'un regard humaniste.

C'est en 1983 qu'il connait ses premiers succès en intégrant Magnum, il est l'époque le seul photoreporter afro-américain de l'agence. A travers ses photos il rend compte avec son certain regard de la réalité quotidienne des populations noires américaines aux États-Unis.

« L'important est de comprendre d'où viennent les gens. Si vous regardez les yeux de quelqu'un et que vous parlez d'humain à humain la personne saura que vous ne lui voulez aucun mal. Photographier ce qui se passe et accepter la personne avec qui vous travaillez. » Eli Reed

Il photographie toujours avec un œil bienveillant les conflits, les changement, les urgences rencontrés sur son chemin, un chemin qui le mène jusqu’au monde pailleté d'Hollywood.

« J’aime le cinéma, j’aime Hollywood, j’ai commencé à faire des photos de plateau, sur le tournage du film de John Singleton, Higher Learning, au début c’était comme un divertissement, la plupart des acteurs étaient jeunes et agités. Il était tous intéressants et je me suis demandé ce que ça voulait dire d’être jeune et déjà immergé dans la vie active. » Eli Reed

Il rend hommage au cinéma, remercie ce monde qui lui a ouvert les yeux des années plutôt, l’ayant incité à voyager sur la planète.

« J’ai réellement commencé à faire de la photo, grâce à deux films, Lawrence d’Arabie et Z, deux films étrangers qui m’ont fasciné et qui m’ont poussé à découvrir le monde en regardant ce qui se cache derrière les portes dorées. » Eli Reed

« Faire de la photographie documentaire signifie entrer en contact avec le monde et les choses que l’on voit en les photographiant, c’est ce que l’on enregistre lors de son passage sur terre. » Eli Reed