Kate Barry (1967-2013) photographe britannique, née à Londres, fille de Jane Birkin et du compositeur John Barry, qui se séparent à sa naissance, elle est élevée par Serge Gainsbourg ainsi qu'à l'âge de treize ans par son beau-père, le cinéaste Jacques Doillon.

  • De 1983 à 1984, elle étudie à l’école de la Chambre syndicale de la haute couture à Paris dont elle en sort diplômée. En 1987, elle met au monde un fils, prénommé Ronan, de sa relation avec Pascal de Kermadec, puis devient la compagne de l'acteur, Oury Milshtein.

  • En 1994, elle fonde le centre Apte, « Aide et prévention des toxico-dépendances par l'entraide », organisme situé au château des Ruisseaux à Bucy-le-Long, dans le département de l'Aisne.

  • Dès 1996, elle se lance dans une carrière photographique, à peine quatre ans plus tard, en 2000, elle effectue au Japon, sa première exposition à la « Bunkamura Gallery » de Tokyo.

  • En 2003, elle effectue une photographie emblématique pour l'association féministe française « Ni putes ni soumises ».

  • En 2005, elle réalise une nouvelle exposition intitulée « Cornered, portraits-paysages » à la galerie Léo Scheer à Paris, suivi en 2006 à la Basilique de Sant'Alessandra à Fiesole en Italie, enchaine en 2009, une autre exposition de quarante portraits réalisés au Marché International de Rungis, dans le cadre des 40 ans de Rungis et en 2010 une exposition de portraits au « Mori Art Museum » de Tokyo.

  • En 2011, elle réalise pour la série « Empreintes » le portrait filmé de l'écrivain Philippe Djian.

  • En 2012, elle publie un livre associant essai et photographies en collaboration avec l'écrivain Jean Rolin intitulé Dinard, Essai d'autobiographie immobilière aux Éditions de la Table ronde.

  • En 2013, suite à son déménagement au 5 rue Claude-Chahu dans le 16eme, elle disparait après avoir chuté, côté cour de son appartement situé au quatrième étage, restant depuis une mort mystérieuse.

Elle débute sa vie professionnelle en tant que styliste, mais rapidement abandonne sa formation d'origine pour se consacrer à la photographie à partir de ses 28 ans. Au départ sa famille est sous les projecteurs, elle choisit la discrétion, préférant photographier les autres plutôt que de se faire photographier, en réalisant ses premières images, celles de sa mère, Jane Birkin, ses demi-sœurs, Lou Doillon et Charlotte Gainsbourg.

« Rapidement, j'ai arrêté pour éviter que l'on m'enferme dans ce registre familial. » Kate Barry

Elle devient très vite une photographe de plus en plus réputée, réalisant de nombreux portraits d'actrices et des clichés de mode pour des magazines, et est une collaboratrice régulière des magazines et revues Elle, Paris Match, Figaro Madame, Vogue, L'Express Styles, Cosmopolitan, Sunday Times Magazine.

Entourée par des musiciens dans sa famille, elle fait poser devant son objectif France Gall, Carla Bruni, Raphaël, Piers Faccini, Lara Fabian, Calogero et sa mère, Jane Birkin, pour leur pochette d’album.

Ce que ses modèles, apprécient avant tout lors d’une séance photo avec elle, c’est la pudeur de son regard, sa discrétion, sa non-ingérence, nul besoin de masque pour pouvoir dresser le portrait d'une personnalité réelle, profonde, captée avec douceur et subtilité, ses images sont des abandons confiant qui expriment les fragilités qui rendent si précieuse la beauté de l’instant.

« J'ai choisi un métier qui montre. C'est assez significatif, enfant, j'ai été beaucoup photographiée. Ça a dû laisser quelque chose en moi. » Kate Barry