A propos de Patricia PINZUTI-GINTZ

SCULPTURE (EN TISSU DESSINÉ) SUR PAPIER

Sur le papier,

des voiles dévoilent des voix le dévoyant.

Dévoilant, ils voilent ; et voilant, ils dévoilent :

tout ce qu’on rêvasse ou veut (patte, riz, scie, bât, pas, tri, cil, hâle, patrie ci-bas…) ; corps tordus, ventres enceints ; corps formés, en gestation, déjà formés mais au paraître preste dit de gestation, prestidigitation toujours à naître.

Parfois,

le papier porte, supporte l’image de voiles semblant le renvoyer à l’à côté et à l’avant son origine végétale :

au minéral.

Le paraître supposé sur le papier ne le ramène ainsi jamais à son prime être né de l’arbre,

mais à l’être antéprime à côté de son être, son para-être :

la pierre.

C’est pourquoi sur la plane surface surgit le relief simili-lapidaire

quand des voiles du papier en dévoilent l’origine qui jamais ne sera sienne – plutôt celle de la sienne.

Bref :

C’est une sculpture (en tissu dessiné) sur papier.

Parfois encore,

le papier porte, supporte l’image de voiles qui vêtent des corps – à moins que ce ne soient des chairs incorporelles.

En corps ou sans corps, les chairs à voiles cependant ne se devinent que par voiles, qui en sont la lettrine initiale vitrine et en recouvrent la peau fine peu probable, et en deviennent leur deuxième – plus probable.

Bref :

Voilées, les chairs se voient ; sinon, sont abolies dans l’obscur dévoilé.

Brice de Montorge

Drapé © Patricia Pinzuti-Gintz

Drapé © Patricia Pinzuti-Gintz

de Christian Lacroix à Patricia Pinzuti-Gintz