Annie DEPUISET & Maryse GREILLER

Corps d'encre

estampes

du 8 octobre au 2 novembre 2014 du mercredi au dimanche de 15h à 19h

le samedi 11 et le dimanche 12 octobre de 10h à 19h à l'occasion des Journées Art Contemporain et de Rendez-vous à l'atelier

vernissage le jeudi 9 octobre à 18h

présence des artistes tous les samedis et dimanches

© Annie Depuiset

© Maryse Greiller

Alter-Art présente du 8 octobre au 2 novembre 2014 une exposition d’estampes d'Annie Depuiset et de Maryse Greiller. Toutes deux, en dehors de leurs projets personnels, exposent depuis longtemps dans deux ateliers menés par Christiane Jaillet : l’Atelier Circulaire (techniques mixtes), et Les Mardis de la Presse (gravure). Ce compagnonnage leur a donné le désir d'un projet commun qui met en jeu la complicité du trait gravé autour du corps en mouvement.

Annie Depuiset a travaillé sur du plexiglas, des rhodoïds qui lui ont permis une grande liberté d'expression. L'emploi du carborundum apporte la profondeur et la force aux noirs. Ses gravures très contrastées mettent en scène des personnages parfois esquissés, entre présence et absence, sensibles et mouvants. Les aplats de noir profond sculptent les figures, comme un «flash» en négatif. La mise en relief de l'ombre, qui masque parfois presque tout le corps, dévoile la blancheur fragile de la peau. Par le jeu du noir et du blanc le corps s'anime entre apparition et disparition, montrant la danse du corps libéré.

Pour Maryse Greiller l’émotion vient du trait, c’est un signe qui sculpte l’espace. L’outil raye, griffe, incise la plaque, action parfois complétée par l’acide. Entre figuration et abstraction, l’entrelacs de lignes et de traits des estampes est proche du crayonné ; les corps se superposent, les lignes brutes débordent la feuille ; les aplats sombres des aquatintes jouent avec l’espace du papier, faisant passer parfois, par le jeu des contrastes, les figures en arrière plan. La gamme chromatique des monotypes décline des tonalités fines et patinées, des dégradés de gris, ocre, paille... Dans les grands formats un rouge vient invoquer on ne sait quelle forme avec laquelle des personnages semblent jouer.