Stéphane BILLOT

"État des lieux"

une exposition autour de l'association Madame RUETABAGA

du 1er au 9 septembre, tous les jours de 15h à 19h

Exposition éphémère à l'occasion de l'événement "Mme Ruetabaga fait la fête à la rentrée"

Vernissage le samedi 1er septembre à 18h

Jeudi 6 Septembre à 18h00 :

Présentation de l' association Mme Ruetabaga par Mélody Dababi

Lecture de textes et petite conférence sur la pédagogie sociale.

© Stéphane Billot

© Stéphane Billot

Pour cette rentrée Alter-Art propose une exposition issue de la rencontre entre l'artiste plasticien Stéphane Billot et l'association d'éducation populaire Madame Ruetabaga. Cette exposition présente à la fois des photographies prises par l'artiste pour documenter le quotidien des ateliers de rue de Mme Ruetabaga, des restitutions d'actions artistiques qu'il a mené dans le cadre de ses ateliers de «peinture sur réel», et des créations réalisées par les participants des ateliers.

L'association Mme Ruetabaga, met en place toute l'année des ateliers de rue gratuits et ouverts à tous dans des quartiers dits "sensibles" et dans des bidonvilles Rroms. Elle propose des ateliers créatifs et conviviaux (mais aussi des ateliers cuisine, jardinage, accès au droit, etc), à l'aide d'une carriole modulable (la "street-fighteuse") qui crée un dispositif de rencontre, d'échange, de débat. Elle invite ainsi à tisser des liens communautaires, et propose d'habiter collectivement les espaces publics pour en faire des lieux de convivialité, d'apprentissage, de partage et d'organisation. Mme Ruetabaga s'inspire de la démarche de la pédagogie sociale, qui exprime la volonté d'inscrire la pédagogie au cœur de la société et des rapports humains qui l'animent.

"Le travail de Stéphane Billot est issu de la performance.

Progressivement il s'est mis à ancrer sa pratique dans différents interstices ou différents milieux éloignés voir antagoniques au monde de l'art.

Qu'il fasse des «sculptures» régressives et clandestines avec des employés dans une boulangerie industrielle, qu'il peigne des pierres dans un bidonville avec les habitants ou qu'il fasse des contrefaçons absurdes d'un best-seller qu'il remet en rayon, il s’insère dans des interstices, crée un court-circuit qui questionne et prolonge les contextes existants.

Plus largement, il «performe» sa propre quotidienneté, son propre environnement, comme avec ses nombreuses «interventions urbaines dans l'espace absurde». Il en découle fréquemment un questionnement (voir un retournement) des normes, signes ou valeurs. Mais aussi une cartographie subjective d'un territoire en mutation.

La poésie fragile, drôle et désespérée, et l'acidité ne sont jamais loin."

Isabelle Crespo Rocha (2016)

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