Vincent BRUNET - Patricia GOUJON

Convergences

gravures et collages

Exposition du 19 mai au 13 juin 2021 du mercredi au dimanche de 15h à 19h

Présence de Vincent Brunet :

les samedis 29 mai et 5 juin et les dimanches et 30 mai et 6 juin

Présence de Patricia Goujon :

les samedis 22 mai et 12 juin, et les dimanches 23 mai et 13 juin

Intervention au burin et présentation de matrices sur rendez vous

exposition organisée dans le cadre de la Fête de l'estampe 2021


Chartres (de la série "Vitraux") 40x30

trichromie en taille-douce

© Vincent Brunet


Sauvages 49 X 37,5 © Patricia Goujon



Vincent Brunet est diplômé des Beaux-Arts de Lyon. Formé à la gravure au sein du prestigieux atelier de Saint Prex en Suisse, il a travaillé de 1998 à 2015 comme taille-doucier et imprimeur à l’URDLA (Centre International de l’Estampe et du Livre) à Villeurbanne. Depuis 2016 il est en charge de l’enseignement des techniques de l’estampe aux ateliers tout public de l’ESAD (École Supérieure d'Art et Design) de Grenoble, poste qui lui laisse un peu de temps pour son travail personnel qu’il conduit dans son propre atelier à Lyon : « Si je ne crée pas, je meurs ».

De par sa formation il reste proche de l’esprit du Bauhaus ; rapports à l’architecture, aux matières, à l’artisanat, proximité avec le métal, avec les encres et vernis qu’il aime à préparer lui-même et, bien entendu, attachement aux papiers qui reçoivent la mince couche d’encre, reflet du réel.

L’estampe réclame la combinaison de multiples techniques. Chaque étape, chaque détail compte. Vincent a appris à maîtriser avec rigueur et persévérance tous ces tours de main, de la conduite du burin, à l’alchimie des pigments, des couleurs, jusqu’à la pratique délicate de l’impression... Sa technique, Vincent la met au service d’une œuvre exigeante et multiforme: tissus tribaux aux couleurs hypnotiques des «Trames», arabesques baroques des «Entrelacs», masques menaçants d’Obas, véritables boucliers «Au Royaume d’Oyo», un jeu de cartes revisité avec humour et poésie, «Vitraux», cathédrales de dentelle où le burin s’adoucit en liaison avec le vernis mou.

On éprouve une réelle présence physique devant ces œuvres en taille douce, un accès à la profondeur par la surface, une présence matérielle de la couleur qui habite le support. Les cuivres gravés de Vincent, où se dressent souvenirs, rêves, fantasmes, se révèlent dans des estampes qui se lisent toujours au présent.

Patricia Goujon est comédienne. Dès l'âge de 18 ans elle s’est passionnée pour les collages. A travers ceux de Prévert et de Max Ernst elle a rapidement trouvé un moyen d'expression adapté à sa sensibilité. Elle collectionne, découpe, assemble des images insolites.

Sa rencontre avec Vincent Brunet, il y a quatre ans, lui a donné un nouvel élan. Elle utilise les « étapes » qu'il réalise pour ses estampes. Ces gravures, encore en devenir, sont pour elle une sorte de «tapis de jeu» sur lequel elle entreprend des parties, jusqu'à fixer ses images découpées dans une composition qu’elle travaille et rend définitive. Patricia y dépose ses propres images et joue ainsi, de façon tour à tour fantaisiste, aléatoire, ou très réfléchie avec les lignes de Vincent.

C’est un face à face, un dialogue entre les deux artistes et bien qu’il y ait convergence(s), connivence de deux univers, l’œuvre initiale, «l’étape», est définitivement transformée pour devenir autre. Patricia apporte une dimension narrative aux gravures de Vincent, elles-mêmes plus abstraites.

«Le collage nous apprend à déplier l'ombre avec élégance» Jean-Pierre Pain

YMG (16/03/2020)*


* Texte rédigé à partir d’un entretien de Vincent Brunet avec Françoise Besson (2015), de quelques lignes de Jean-Pierre Pain, d’une présentation personnelle de Patricia Goujon et suite à une conversation avec Vincent brunet à l’ESAD le 12/02/2020.