Alan O'DINAM

"Travelling skin"

du 10 au 27 février 2010 - Vernissage le jeudi 11 février à 18h

Les mercredi, jeudi, vendredi et samedi de 15 à 19 heures

Présence de l'artiste les samedi 13, vendredi 19 et samedi 27 Février

Travelling skin © Alan O'Dinam

Travelling skin © Alan O'Dinam

Alan O'DINAM fait des photos de nuit en utilisant les lumières ambiantes, villes la nuit, concerts et portraits de nuit. Le travail sur "Travelling skin" fait suite à diverses tentatives de jeux entre la lumière et la personne photographiée. Il s'agit toujours de portraits de nuit, mais cette fois-ci à base de projection de photographies sur le corps nu. Le corps, devenu écran de projection, peut apparaître méconnaissable, magnifié ou étrange. La nudité nécessaire à la technique utilisée disparaît sous l'habit de la photographie projetée.

La question de l'identité du sujet est fondamentale dans le travail photographique d'Alan O'DINAM. Tout se joue entre l'aveu et l'indicible, la clarté et l'obscurité, chaque photo livrant ses secrets, au fur et à mesure que l'on s'en rapproche.

"J'ai commencé comme tout le monde en photographiant tout et n'importe quoi, puis en sériant progressivement et sans calculer mes intérêts. J'ai vécu dans des familles chaotiques sans l'ombre d'une culture quelle qu'elle soit. Je n'ai donc reçu ni n'ai été baigné dans aucune culture et, par voie de conséquence, je n'ai aucune référence artistique. Ce qui m'intéresse, ce qui m'attire, c'est à mon instinct que je le dois. Je ne sais pas si ce que je fais a déjà été fait ni comment ni par qui; je fais ce que je ressens vital de faire au moment ou je le fais.

j'ai d'abord été sensible à la photographie (travail du chef opérateur) de films de cinéma avant de commencer à regarder ce qu'il se passe dans les expos-photos ou chez les autres photographes. Je ne me souviens jamais des noms ou des références "qu'il faut absolument connaître", je ne fonctionne qu'à l'instinct et je peux craquer devant des styles, des cadrages, des lumières, des ambiances, mais pas devant des noms connus et encore moins des modes.

Les êtres entre ombres et lumières ou à la lumière faible et vacillante de bougies ne ressemblent plus à ce qu'ils sont ou à ce qu'ils veulent paraître à la lumière du jour dans un cadre social établi. Les personnes que je photographie, je leur demande toujours de ne pas sourire; elles regardent dans le lointain, elles s'abandonnent à la quiétude du lieu et de la lumière. Quand elles acceptent de se faire prendre en photo, elles doivent laisser les grimaces sociales à la porte."

Alan O'DINAM