Kari RAOUX

Un esprit, un bois, un lieu

estampes

Vernissage le jeudi 3 mai à 18h

Exposition du 2 au 27 mai 2018 du mercredi au dimanche de 15h à 19h

présence de l'artiste tous les samedis et dimanches

Atelier d'écriture en écho avec l'exposition le mardi 22 mai à 18h

atelier animé par Elisabeth Chabuel (participation aux frais de 10 euros; inscription par courriel)

Rencontre-lecture avec Hélène Jacquier le jeudi 24 mai à 18h30, à l'occasion de la parution de son livre de poésie "Contre-ciel" aux éditions Gros textes.

Présentation et démonstration par l'artiste de différentes techniques de gravure le samedi 26 mai à l'occasion de la 6ème fête de l'estampe

© Kari Raoux

© Kari Raoux

Un esprit, un bois, un lieu

C’est essentiellement l’espace du paysage qui inspire le travail de Kari Raoux. Car elle ne cesse de glaner dans les bois de sa montagne.

Qu’il s’agisse de la nervure d’une feuille, de la trace sur le sol d’engins qui ont frayé leur chemin en forêt, de la silhouette d’un champ ou d’un chemin, elle nous restitue l’émotion de cette empreinte, dans une représentation qui échappe à la figuration comme à l’abstraction, puisqu’on ne sait exactement où l’on se situe : vue plongeante, agrandissement d’un détail… chacun peut lire l’image à sa convenance.

Et pour cela, Kari grave depuis vingt ans, sur tous supports, avec parfois des techniques de son invention, dans une gestuelle proche de celle de l’écriture. Stries, superpositions de plans esquissent une profondeur que l’encrage vient révéler. En coloriste, l’artiste varie les tons du sombre au clair, c’est alors que de l’ombre naît la lumière et inversement.

L’artiste, après des études de peinture et de sculpture, s’est mise à la gravure ; on ne sait jamais, dit-elle, ce qui va sortir de la presse. Elle est toujours en attente de cette surprise, comme un photographe devant son tirage qui se développe dans la cuve. Mais on peut penser aussi que son travail en sculpture lui a donné ce sens de l’espace et de la construction des valeurs qui imposent ses œuvres à notre regard.

Tapiès disait que "Tout le monde porte en soi la possibilité de la connaissance de la réalité. L'artiste ne fait qu'aider à éveiller en nous cette faculté qui sommeille."

Devant les estampes de Kari Raoux, nous nous éveillons autrement au paysage.

Janine Desmazières (mars 2018)

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