Jacques.Y.R. REDOUX

Peintures

réouverture de l'exposition du 3 au 20 décembre 2020 du jeudi au dimanche de 15h à 19h

présence de l’artiste tous les jours sauf les vendredis 4 et 11 décembre


sans titre - 41x33 © Jacques.Y.R Redoux

photographie Gaëtane Lefranc


sans titre - 73x60 © Jacques.Y.R Redoux

photographie Gaëtane Lefranc


sans titre - 162x130 © Jacques.Y.R Redoux

photographie Gaëtane Lefranc

« La peinture m’a éloigné des mots, ou des sons. Elle m’a engagé vers plus d’abstraction, m’a retiré des bruits du monde tout en étant bien sûr un langage. Elle est maintenant, pour moi, une pratique, une maïeutique du silence. Elle opère dans le domaine des … est-ce que je peux le dire aussi simplement ? … des symboles.

Je peins donc - modestement ! - pour révéler un mystère fondamental et le relier aux yeux des vivants, aux mouvements intimes de l’âme de ceux qui regardent. La toile est le lieu du passage par lequel une personne peut tenter de saisir l’insaisissable. Et cet insaisissable en qui nous pouvons nous reconnaître peut agir comme un double soi-même.

L’élément noir, commun à la majorité de mes toiles, est mobile, actif et orienté. Planté dans la terre ou dans le ciel, il porte l’humanité vers son destin. C’est un souffle. Support, repère, pilier qui tient la voûte de l’édifice ou croix plantée au carrefour des quatre routes, près des volcans. Indicateur de chemin. Transport vers. Tentative. Rencontre ou force seule. »

Jacques.Y.R. Redoux


Jacques.Y.R. REDOUX, trente années de peinture, un unique médium, l'huile, une constante, le noir, le blanc.

Le geste de ce peintre nait de sa respiration, de l'expiration de son souffle, langage du corps, du plein et du vide. Le noir, le blanc, sont utilisés comme couleurs primordiales, deux absolus, la toile sera le révélateur des contraires.

Au noir, l'artiste adjoint de la terre, de la poussière volcanique. La texture sans aspérité de la peinture se charge de granulations, de mémoire minérale. Interpénétration des matières, matité et brillance mêlées. Parfois dans l'obscur de la matière peut sourdre une couleur, verte, rouge, bleue, entre irruption ou réminiscence, c'est selon.

Le blanc c'est autre chose, à y regarder de près, ce blanc n'est pas un aplat, ni le lieu du non peint, mais une successions de reliefs, de tensions, un flux de blancs mouvants.

Par le noir et le blanc, l'artiste confronte tellurique et cosmique, il peut aussi y associer l'or, la lumière de son éclat, et de sa symbolique certainement. Les œuvres de Jacques.Y.R. REDOUX s'inscrivent avec persévérance dans une reprise ininterrompue d'un même commencement, une quête toujours répétée qui nous affranchirait de la toile pour franchir le visible.

Jean-Luc Didier

Le goût de Jacques Redoux pour la communication et les pratiques culturelles a pris, au cours de son existence, des formes diverses : le dessin, au collège, puis, étudiant, le cinéma amateur jusqu’à une participation au Festival de Flaine 74 pour tracer des voies dans les idées des années 70 avec Ivan Illich, Wilhem Reich, Summerhill, … Dans cette veine, quelques contacts avec la peinture et les mouvements de l’Actionnisme viennois… L’écriture, aussi, pour accompagner tous ces instants et la volonté, toujours, de ne pas oublier.

En 1983, les œuvres d’Antoni Tapiès, exposées à l’abbaye de Sénanque, par le travail de la matière et des matériaux, la place du vide et du plein, l’éveillent à sa propre créativité. Des expériences fortes, vécues sur des terres anciennes, le mettront enfin devant la toile.

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