Anne-Laure H-BLANC

"Lointains intérieurs" - Peintures et monotypes

du 2 au 25 février 2012 du mercredi au samedi de 15h à 19h et sur RV

Vernissage le jeudi 2 février à 18h

Présence de l'artiste les samedis 4, 11 et 25 février

© Anne-Laure H-Blanc

© Anne-Laure H-Blanc

© Anne-Laure H-Blanc

Alter-Art vous propose une exposition de peintures et monotypes d'Anne-Laure H-Blanc. Le travail d'Anne-Laure est fondé sur une relation intime avec la nature, et sur la manière dont elle se positionne non pas devant le paysage, mais "dans" le paysage: "ce que je vois du paysage me dit ce que je suis; ce que je suis me dit le paysage". Anne-Laure a aussi fondé "La Petite Fabrique", maison d"édition qui est née de son désir de faire dialoguer les mots de la poésie et ceux de la peinture.

"A travers mon travail, j’essaie de donner une vision à la fois personnelle et intime du paysage. Il s’agit non pas de représenter mais plutôt d’évoquer, d’interroger et d’explorer «ce qui reste à trouver ». Par quel truchement, le paysage peut-il être appréhendé au point de devenir un prolongement de moi-même et, par conséquent comment restituer cette intimité à travers une œuvre picturale ? Je suis celle qui voit, qui sent, qui respire, qui appréhende. Mon corps dans le paysage devient un arpent, une mesure du monde environnant. Lorsque je suis dans la nature, je fais partie intégrante de ce paysage qui me touche, m’émeut, me transporte. Ce paysage en retour me renvoie à une part de mon Etre, et me donne à sentir au-delà de ce que je perçois. Ainsi, l’objectif consiste à placer le spectateur au cœur de la peinture, non pas uniquement comme un œil extérieur, mais plutôt comme si l’œuvre lui donnait accès à cette intimité environnante et intérieure. L’inviter à entrer dans le paysage-sentiment de façon à en faire "un lieu unique auquel nous sommes présents de toutes les potentialités de notre corps propre, dans un embrassement mutuel ". Dans mon travail, le paysage prend la forme d’une vision fugitive et évanescente, de fragments, de parcelles, d’éclats, d’images furtives, qui se recomposent à l’infini pour révéler un « paysage sensible » et atemporel. Ainsi, c’est ce paysage qui "se reflète, s’humanise, se pense en moi" dont je fais part. Pas de perspective, pas de point de vue, pas de frontalité ; le regard pénètre l’infini du paysage, l’espace de la toile, en n’ayant parfois pour repère qu’une ligne, une ombre flottée, un tremblement, un "presque rien visuel " : on y entre comme en apesanteur.

Il s’agit pour moi de dépasser la ligne d’horizon..."

Anne-Laure H-Blanc Janvier 2012