Sophie AVENIER

Peintures et sculptures

du 4 au 28 mai 2011 les mercredi, jeudi, vendredi et samedi de 15h à 19h

Vernissage le jeudi 5 mai à 18h

Présence de l'artiste le jeudi 5 mai

© Sophie Avenier

© Sophie Avenier

© Sophie Avenier

L'exposition des peintures et sculptures de Sophie Avenier proposée par l'association Alter Art pourrait s'intituler « bruissements de terre ».

Ses peintures, mosaïques de couleurs « arc en ciel » sur un enchevêtrement de papier mâché, de papiers découpés, de papiers comme labourés sont autant de paysages mentaux d'une terre nourricière et féconde.

Ses sculptures, femmes porteuses de galets évoquent les tanagras, statuettes votives, osmose de la pierre et de la féminité, emblèmes de plénitude.

A propos de l'exposition...

"Il est des artistes aux pieds ancrés dans la glaise qui font jaillir d’humbles matériaux des élégances fulgurantes, des chatoiements incendiaires.

Malaxant vieux journaux, relevés bancaires, papiers abandonnés Sophie crée des supports sur lesquels s’entrechoquent, se suivent ou s’emballent des circonvolutions étincelantes, des armées de scarabées ivres, de monstrueuses branchies luminescentes. Ces nuées clinquantes dispersent les lumières telles des vitraux gothiques.

De même, elle superpose terre cuite et galet pour faire naître tout un peuple de pierre noblement érigé, une foule de femmes raffinées, emplies de tendresse, de sérénité, de fertilité… Et quand on les regarde, elles vous prennent par la main et vous attirent dans leurs plis d’argile.

Les œuvres de Sophie m’aspirent, maelströms de matière et d’esprit qui par la magie de l’osmose entre le support et le sujet, me font descendre au cœur des choses, là où rien n’est anodin, où tout est respectable, où la création est sans limite puisqu’elle cueille l’essence de ses merveilles dans et tout autour de sa maison."

Gilbert Vincent Caboud - avril 2011

"Pas plus dans l’atelier de Sophie Avenier, qui les a fait naitre, que dans cette galerie qui les accueille, les femmes galet et terre rassemblées ici n’ont leur place.

Confinées dans un lieu unique, elles ne peuvent nous parler. Mais séparées, dispersées, installées chez elles, chacune alors prendra vie. Maison, appartement, jardin, niche dans le mur, étagère, bord de fenêtre qu’on n’ouvre jamais, coin de table qu’on ne range pas, à droite du divan, à gauche du lit…peu importe…L’important est de trouver, pour celle qu’on a choisie, la place la meilleure pour elle et pour soi, celle qui permettra au dialogue de s’établir, et de ne l’en plus bouger. Alors nous pourrons l’écouter.

Elle nous dira, dès le début de notre relation, qu’elle n’est pas notre grillon du foyer, qu’elle ne nous garantit ni bonheur ni longue vie, que nos joies et nos misères ne la concernent pas. Souriante à demi, paisible, pour toujours un peu lointaine, nos passions ne l’intéressent pas et le temps n’a pas de prise sur elle. C’est vers la distance au contraire qu’elle nous entraine, car amours et deuils sont contingents. Ce qu’elle vise, c’est l’immuable contre le temps, le silence conte le bruit de nos désirs, la sérénité contre le désordre de nos impatiences.

Sophie Avenier aime méditer. Cela se voit : les petites compagnes qu’elle a créées pour nous sont une invite à partager ce plaisir. Elles nous y aideront, pour peu qu’on les regarde et qu’on leur donne vie. L’artiste a rendu possible le dialogue entre son œuvre et chacun de nous par le biais de la beauté. Le laid, non-sens pour elle, ne peut que traduire les tourments qui, parfois, nous submergent. Par ces figurines à la si douce présence, Sophie nous aide à trouver un chemin vers l’apaisement."

Sylvie Taupin - avril 2011