Pas de photographe !  

Pascal Bauer

Pascal Bauer est en résidence à La Capsule depuis mars 2011.

A la lisière de plusieurs disciplines, Pascal Bauer développe un univers singulier où le mélange des genres, l’hybridation et le détournement des objets créent une esthétique fascinante et déroutante, avec cependant toujours en fil rouge la figuration du corps montrée ou supposée.

Pascal Bauer n’est pas photographe, mais son travail artistique passe souvent par une étape photographique. Comment un artiste, pour qui la photo ou même la formalité d’une oeuvre ne sont une fin en soi - en dehors du sens qu’il y a à transmettre - utilise-t-il la diversité prodigieuse des outils photographiques dans son travail ?

De la photo qui n’est que témoignage d’un aphorisme mis en scène à la photo torturée par l’informatique, de celle qui, multipliée, s’organise en vidéo, fragment d’un objet plus complexe, à l’image de synthèse qui se veut photo, du portrait reportage pastiche à l’application sur des supports incertains : le seul fil conducteur de ces divers usages techniques est de servir un questionnement.L’exposition à La Capsule a pour but de retracer cette diversité d’usage.

Pascal BAUER

Plasticien & designer

Vit et travaille à Paris

Principalement connu comme designer, j’ai toujours mené parallèlement des recherches purement plasticiennes.

Après les Arts Décoratifs de Paris, devenu par la force des choses mon propre éditeur, j’ai été longtemps très accaparé par la production au détriment de mes développements personnels en design et arts plastiques.

Après huit années intenses et qui m’ont valu une certaine reconnaissance avec l’entrée de plusieurs pièces dans les collections permanentes du Fond National d’Art Contemporain et du Guggenheim Muséum de New York, j’ai décidé dans un premier temps de me recentrer sur la création en design et depuis trois ans maintenant, sur mes réflexions artistiques. Une exposition personnelle à la School Gallery juste avant l’été 2010, marque une première étape décisive dans cette concentration sur mon travail artistique.

Dans ce cadre, je reste farouchement éclectique. Je refuse toutes spécialisations et absorbe les métiers au fur et à mesure de leurs utilités à défendre un contenu, allant jusqu’à développer de nouveaux champs d’application technique, lorsque les solutions conventionnelles ne répondent pas à mon attente.

Je travaille simultanément sur une dizaine de projets, leur diversité tirant profit de ce bagage technique, dessin, peinture, sculpture sur tous types de supports, photographie, vidéo, image de synthèse, mécanique, électronique, programmation, robotique, construction multimédia ou développement de solutions plus industrielles.