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4e Exposition Internationale de Photographie au Sténopé
4-4-4 Drôle de nom pour une exposition photographique ! Il n’y a rien ici d’une répétition obsessionnelle. N’y voyez pas plus une référence symbolique au carré ! Ni même le nombre calculé d’un diaphragme ! C’est une simple déclinaison pour nous rappeler qu’il s’agit – déjà – de la quatrième exposition internationale de photographie au sténopé organisée à La Capsule du Centre culturel André Malraux. Pour célébrer cet événement – car c’en est bien un, les sténopistes ont été invités à présenter en quatre images une vision moderne des quatre éléments considérés comme essentiels de notre monde.
A la fois réels et symboliques, ces quatre éléments font en effet partie aussi bien de la science que de la culture qui nous nourrissent depuis Empédocle (Vème siècle avant J.C.). Nécessaires à la Vie, ils revêtent parfois un aspect maléfique. Pas d’eau, et le désert envahit la planète ; trop d’eau, et les inondations détruisent tout ! La terre est nourricière mais ses séismes dévastent les villes et les campagnes ; le feu réchauffe et permet de cuire les aliments, mais réduit en cendres des millions d’hectares de forêts ; l’air est nécessaire aux humains, aux animaux et aux plantes, mais les ouragans, tornades et autres tempêtes les font s’envoler vers d’autres cieux…
Depuis la Renaissance en particulier, que ce soit dans la gravure, la peinture, ou dans la littérature, ces quatre éléments et leur fragile équilibre ont suscité l’intérêt de nombreux artistes qui ont produit des oeuvres aussi bien figuratives qu’allégoriques.
Les sténopistes de 2010 sont fidèles à cette tradition. L’intérêt pour ce sujet s’est traduit par la réception d’un grand nombre de très bons dossiers dont l’éclectisme rivalise avec l’imagination. Même si certains sténopistes ne construisent pas eux-mêmes leurs instruments, chacun d’entre eux sait en jouer avec brio et les visions qu’ils proposent sont très éloignées de l’uniformité industrielle, tant par le choix du support et de la forme que par le discours. Car nos sténopistes ne sont pas seulement des observateurs attentifs, ils sont également poètes, citoyens conscients des problèmes planétaires, esthètes, humoristes, plasticiens, critiques, visionnaires… Ils impriment l’empreinte de leur monde sur la surface sensible comme ils créent parfois un autre monde ! Avec eux, les mots Ars et Tekhnè ont bien le même sens dans une seule praxis. Et s’il fallait le prouver une fois de plus, cette exposition montre bien que la photographie au sténopé est un art !
Marie-Noëlle Leroy
Les Auteurs :
Stéphane Bieganski - Grenoble - France
Pierre-Olivier Boulant - Toulouse - France
Olivier Brazzalotto - Clermont-Ferrand - France
Mimi Brocas - Tubize - Belgique
Sylvain Charras - Champ-sur-Drac - France
Gérard Collin et Jacques Piette - Sarthe - France
Laurent Daurios - Vincennes - France
Laurent Diaz - Ivry-sur-Seine - France
Sabine Dizel - Paris - France
Peter Donahoe - Stuyvesant falls (NY) - USA
Basile Dubroeucq - Paris - France
Matthias Hagemann - Barcelone - Espagne
Thomas Henry - Rennes - France
Pavel Janczaruk - Zielona Gora - Pologne
Janie Julien-Fort - Montréal, Québec - Canada
Danny Kalkhoven - Utrecht - Pays-Bas
Lena Källberg - Ärsta - Suède