Vie consacrée

Bonjour à toutes et à tous.                  

Je m’appelle Christiane Darthenay. En 1981 je suis devenue veuve quand j’avais 44 ans, nos deux enfants avaient 16 ans et 13 ans.

Après plusieurs  années de veuvage difficiles à gérer, le travail, la maison, la souffrance plus marquée pour la plus jeune de nos filles en pleine adolescence ; je cherche à donner un sens à ce nouvel état de vie et à envisager au mieux l’avenir. Je ressens un profond désir de continuer notre foyer. N’avons-nous pas promis le jour de notre mariage devant le Seigneur de rester unis pour le meilleur et pour le pire ? Avec la mort de l’un des conjoints les grâces du sacrement de mariage s’arrêteraient-elles pour l’autre ? Un désir de continuité m’habite, mais comment ? Comment assumer seule toutes les difficultés de la vie ? Je tombe malade.

Conseillée par un prêtre,  je fais une retraite fondamentale dans un foyer de charité où je découvre  l’existence d’une Fraternité de veuves et j’apprends que le Pape Pie XII avait déclaré aux veuves : « loin de détruire les liens d’amour humain et surnaturel contractés par le mariage, la mort peut les perfectionner et les renforcer. L’institution matrimoniale n’existe plus mais ce qui lui donnait vigueur et beauté, l’amour conjugal avec toute sa splendeur et ses vœux d’éternité subsiste » La joie s’infiltre alors en moi. Cette spiritualité du veuvage chrétien a plus tard été rappelée par Paul VI et Jean-Paul II dans leurs messages aux veuves. C’est pour moi un grand bol d’air ; je prends conscience avec joie, que rien n’est fini, que mon veuvage vécu avec le Seigneur peut être « l’accomplissement des promesses initiales  de notre couple ».

Je repars de la retraite, heureuse et  pleine de force – sachant maintenant que je ne suis plus seule, c’est le Seigneur qui m’appelle dans cette Fraternité Notre-Dame de la Résurrection. Dès la première réunion, je découvre avec d’autres jeunes veuves le caractère original de cette vocation et la manière de la vivre. Pour elles, pour moi, pour tous ceux qui croient en Toi Seigneur, la vie, celle de notre mari n’est pas détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin le séjour  d’un des nôtres sur la terre, il a déjà une demeure éternelle dans les cieux. Chrétiens, chrétiennes, nous croyons à l’amour plus fort que la mort et dans la communion des saints nous pouvons nous appuyer sur la pérennité de l’amour  conjugal enraciné dans le Christ, sur la prière de notre mari, quel que fût son parcours terrestre, puisque purifié et sanctifié par la grâce, il est désormais dans la plénitude  de Dieu.

Dans cette Fraternité, après un long temps de discernement, nous prenons l’engagement de ne plus nous remarier, de vivre définitivement dans la chasteté, en offrant au Seigneur toute notre vie de laïques, gardant nos tâches habituelles de femmes, de mères, de travailleuses…. Et l’Eglise nous confie la belle mission d’offrir cette simple vie pour l’amour dans les foyers et les familles. Nous prions pour le bonheur des couples mais aussi pour les foyers déchirés, les personnes mariées qui ont du mal à rester fidèles, afin qu’elles puisent leur force dans le Christ pour reconstruire ce qui semblait perdu. Avec la force du Christ qui nous accompagne chaque jour, nous avons à cœur d’avoir des visages de ressuscitées dans notre vie quotidienne, dans nos différents contacts.

Nos thèmes mensuels, nos récollections, notre retraite annuelle, sont des temps privilégiés pour approfondir notre vocation, accompagnées d’un prêtre dans un contexte  fraternel où nous nous soutenons les unes les autres.

Depuis plus de 25 ans je chemine dans cette Fraternité, ses riches enseignements, ses partages et ses rencontres fraternelles m’apportent un dynamisme pour continuer la Route à travers joies et peines. Le quotidien de ma vie s’éclaire au long des années et me permet avec la grâce de Dieu de vivre dans la joie, la sérénité et la confiance en ce Dieu d’Amour.             

Cette FRATERNITÉ NOTRE-DAME DE LA RÉSURRECTION (voir site) est née à Lourdes en 1943. Lors d’une retraite de veuves prêchée par le père Henri Caffarel, sept jeunes veuves de guerre lui confient leur désir de donner totalement leur vie au Seigneur. La Fraternité est née de leurs réflexions et de leurs prières. Le père Caffarel l’a accompagnée pendant 35 ans. Elle regroupe actuellement environ 270 veuves en Europe, Afrique et Inde, dont 72 en formation. Le Père Paul-Dominique Marcovits, dominicain, en est l’actuel conseiller.

MERCI de votre attention.    Bonne journée.    

                              Tél : 01 43 29 67 21 portable : 06 70 63 73 65

 

Mon adresse mail : christiane.darthenay@sfr.fr   

mon téléphone 02 31 86 25 46   -   portable : 07 82 14 77 93 -