Chapelle de la Vierge

La Vierge Marie à l’Enfant Jésus

Statue en pierre polychrome datant des XVIe ou XVIIe siècles. La Vierge tient dans ses bras l’Enfant Jésus qui tient lui même une balle dans ses mains. Cette balle pourrait évoquer le globe terrestre, représentation classique, évoquant la puissance de Dieu et pouvant symboliser l’universalité du salut. Sur la robe de la Vierge on remarque la présence de traces de peinture bleue, couleur symbolique de la Vierge Marie. L’évangile de saint Luc (1, 26­38) raconte que l’ange Gabriel est venu annoncer à Marie qu’elle mettrait au monde un enfant sous l’action de l’Esprit Saint et qu’il serait le Messie* promis par Dieu à son peuple tout au long de l’Ancien Testament. La réponse de Marie fut celle d’une adhésion totale au projet de Dieu : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole ! » (Lc 1, 38). Marie est l’exemple de la foi parfaite, elle représente souvent l’Église, le peuple des croyants. 

* Le mot Messie, en hébreu « messiah » signifie « l’Oint » c'est-à-dire celui qui a reçu l’onction, qui a été consacré comme les prophètes et les rois dans l’Ancien Testament. Ce mot, traduit en grec par « christos », Christ en français, donnera le nom de chrétien. 

Retable : le chemin de Damas : Retable du XVIe siècle, en terre cuite, sculpté en haut et bas-relief. Saint Paul était juif, pharisien de tradition, disciple du célèbre Gamaliel et citoyen romain. La conversion de saint Paul est racontée dans le livre des Actes des Apôtres (Ac 9, 1-19 ; 22, 1-21 ; 26, 9-18) : alors qu’il se rendait à Damas pour arrêter des chrétiens, Paul tomba à terre et fut aveuglé par une intense lumière. Le Christ se fit reconnaître par ces paroles : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes » (Ac 9, 5) et le fit se relever. Paul se fit baptiser et devint l’apôtre de la foi auprès des païens. Avec Pierre, il est la figure la plus importante du christianisme naissant et, à sa suite, Paul est mort martyr à Rome sous l’empereur Néron, vraisemblablement en 67. L’effet de perspective est rendu par la profondeur de la sculpture. En arrière-plan, les contreforts de la ville de Jérusalem sont sculptés en bas-relief alors que les personnages au premier plan sont sculptés en haut relief. 

On peut remarquer l’incroyable précision des détails : on voit Paul au premier plan gisant à terre ; d’une main il se protège les yeux, ébloui par la lumière du Christ. Son cheval se cabre et un homme essaye de le calmer. La musculature du cheval est saillante et les muscles du jeune homme tendus au niveau des biceps et des mollets trahissent l’effort de ce dernier pour empêcher le cheval de fuir. En même temps, d’une main, il tente de caresser le museau du cheval pour l’apaiser. Les trois autres compagnons de Paul sont tournés vers lui. Sur leur visage, on peut lire trois expressions différentes. Le premier essaye d’aider Paul à se relever et son visage exprime la compassion. Le deuxième est surpris et le dernier enfin semble triste. On peut remarquer à leur moustache style Henri II qu’ils sont représentés comme des contemporains du sculpteur. On peut admirer la finesse de la voûte avec ses pendentifs de pierre. 

Autres statues : À la droite de l’autel saint Maurice et à gauche, saint Alexandre. À mi-hauteur, saint Sébastien, saint Arthur, saint Georges, saint Louis de Gonzague et un apôtre.