La Chaire

La chaire est un charmant édicule en bois de chêne, dans le style fleuri du XVe siècle. 

Elle est due à un artiste rennais, M. Hérault. 

Appuyée en arrière sur un escalier à double rampe et en avant sur le pilier qui supporte la cuve, cette chaire se soutient d’elle-même et sans être fixée au mur de l’église.

 

Au sommet de la Chaire se trouve St Pierre que l’on reconnaît à ses clefs. Au dessous il y a six anges (tenant les objets évoquant les moments importants de la vie de St Pierre). En dessous encore il y a six papes symbolisant chacun une période différente de l’histoire de l’Église, chaque pape étant identifiable grâce à un attribut. La partie supérieure de la chaire constitue l’abat-voix destiné à empêcher  les ondes sonores de monter vers la voûte et à les rediriger vers les fidèles. Sur le dossier sont représentés deux Pères de l’Église, St Jean Chrysostome (Église d’Orient) et Saint Augustin (Église d’Occident). 

Trois panneaux représentent trois moments de la vie de St Pierre. Sur le panneau de droite on voit St Pierre en train de parler lors du concile de Jérusalem. Le concile de Jérusalem vers 44 / 47 qui a vu se réunir Paul et les apôtres pour traiter d’un point théologique important : Faut-il imposer la circoncision aux païens qui souhaitent rejoindre les chrétiens qui ne sont pas encore séparés du Judaïsme ? C’est lors de ce concile qu’il a été décidé de ne pas imposer la circoncision aux païens. Sur le panneau central on voit Jésus remettre à Pierre les clefs du royaume des cieux. Jésus avait demandé à ses disciples qui il était pour eux et Pierre a répondu qu’il était le Fils du Dieu Vivant, et Jésus voyant dans la réponse de Pierre l’inspiration de Dieu le Père lui remet les clefs du Royaume des cieux (Mt 16,19). Le dernier panneau relate la mort de St Pierre à Rome sous le règne de Néron 54-68. Les citoyens romains qui étaient condamnés à mort étaient exécutés par décapitation (St Paul) et les autres étaient crucifiés.  Selon la tradition (Eusèbe de Césarée) Pierre aurait demandé à être crucifié la tête en bas par humilité par rapport au Christ. Chaque panneau est encadré par deux Évangélistes que l’on reconnaît à leur attribut. Le 1er c’est St Marc que l’on reconnaît à la tête de lion sculptée  à ses pieds. Le 2e est St Matthieu reconnaissable à la tête d’ange (l’homme est son attribut) puis vient St Jean avec un aigle et enfin St Luc avec une tête de taureau.

Les contremarches sont sculptées.

 

Trois culots accueillaient les statues de Moïse, Aaron et Melchisedek ; ces trois statues ont disparu.

 

La chaire était utilisée jusqu’à Vatican II par les prêtres pour le “prêche” (la prédication).