A propos du langage



Le langage ne se réduit pas à l’usage de la grammaire dont il témoigne. Il est amené à symboliser une profondeur du réel qui excède la surface de tout texte, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un texte et/ou d’un langage théologique. Il arrive qu’il sache nous renvoyer à la source dont il veut témoigner. Il arrive qu’il soit un diffuseur de lumière, d’énergie, de chaleur, d’amour à travers les mots qui en forment la trame. Il arrive que tel ou tel ensemble partiel de ses éléments fasse office de doigt tendu vers une autre réalité. Il arrive aussi qu’un trou, un espace sans lettres, une maille qui file, un coin du voile soulevé laisse apercevoir un autre monde. Il arrive que l’on y rencontre une personne-langage ou encore une image symbole dont seule une partie est visible. Il arrive encore qu’une irrégularité, une torsion, un bord inhabituellement fini renvoie au sens. Il arrive enfin que des mouvements le traversent, que des migrations du sens allant d’un mot à l’autre, d’une forme à l’autre, se fassent voir, qu’un jeu entre des parties fixées et d’autres mobiles permette de représenter le sens. Il arrive même que le désir circule entre les êtres dont nous parlent les textes soit occasionnellement le porteur du sens. Bref, ici rien n’est jamais tout à fait acquis et toujours la recherche doit primer sur l’habitude. Le souffle, l’intuition, la voix, en un mot le pré-conceptuel s’allie au concept pour rendre compte de la complexité du réel, car c’est cette alliance qui pour le cas échéant appeler l’un ou l’autre des noms de Dieu au cœur du monde actuel. Pour exprimer son propos, un texte se situe dans la gamme des niveaux de langage disponibles. Niveau pré-langagier: gestes, sons, attitudes. Niveau langagier pré- conceptuel: intuitif, poétique, prospectif. Niveau conceptuel avec degrés différents d’abstraction. Ces niveaux de langage se combinent entre eux. La manifestation d’un dévoilement (révélation) commence parfois dans l’espace intérieur du pré-langage (là où des mots flottent, encore non accrochés au thème, à l’état de bribes, d’images, d’affects) et peut user de tous ces niveaux pour formuler à autrui son propos. ©michèlebolli



Un nouveau signe permet d'exprimer le neutre en français : « iel ». (2021)

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Il est utilisable en Théologie comme une façon de sortir le nom de Dieu du « tout masculin ».

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