Noëlle Châtelet

Douze ans après, Noëlle Châtelet revit les étapes majeures de son expérience la plus intime et la plus fondamentale : la mort volontaire que s’est donnée sa mère. Car le combat de société qu’implique ce geste n’est pas terminé. Et l’adaptation de La Dernière Leçon au cinéma éclaire tout cela d’un jour nouveau. Suite au succès de La Dernière Leçon, Noëlle Châtelet s’est très fortement engagée pour la mort volontaire et l’assistance en fin de vie. Le livre qu’elle propose ici est une réflexion au fil des jours et des mois, jalonnée par l’actualité sur le sujet (l’affaire Vincent Lambert, et d’autres reportages au fil des jours) mais aussi et surtout par les différentes étapes de la préparation du film tiré de La Dernière Leçon : car transposer le livre à l’écran, c’est un peu refaire vivre sa mère, et c’est en même temps faire l’épreuve d’une forme de dépossession.


La communication aux Amis de Livres en Scène

Une nouvelle aventure littéraire et médiatique nous attend avec la rencontre de Noëlle Châtelet dont le livre « La Dernière Leçon » avait obtenu en 2004 le Prix Renaudot des lycéens et, en conséquence un grand succès de diffusion. Début novembre 2015, ce livre de référence devient un film sous le titre éponyme avec deux comédiennes magnifiques dans leur rôle, Sandrine Bonnaire et Marthe Villalonga.

« Suite à La Dernière Leçon »

Noëlle CHÂTELET

Le Lundi 30 novembre 2015 à 19H30

Restaurant DROUANT

16-18, place Gaillon 75002 Paris

Métro: Opéra - 4 Septembre

Service de voiturier

Très impliquée dans le tournage, Noëlle Châtelet a écrit ce nouvel ouvrage qui relate le passage parfois douloureux pour l’Auteur, comme son Lecteur, de « l’écrit à l’écran ».

Sur ce sujet, qui ne se résume pas à la fin d’une vie mais plutôt à une leçon de vie, nous avons retenu ce court passage à propos "du jour de la chemise de nuit" « Ce jour là, comme chaque fois que nous avons ri ensemble de quelque chose qui aurait du nous faire pleurer : je t’ai dit en redevenant sérieuse : « C’est inouïe ce qui est en train de se passer Maman. Incroyable ce que tu me fais faire. Le chemin … Le chemin que tu me fais parcourir…Il faudrait le raconter ! »

Pour enrichir cette rencontre, nous souhaitons vivement que vous ayez pu voir le film en salle avant que nous rencontrions, dans les salons de Drouant, la sœur cadette du Premier Ministre des années 1997 à 2002.

Conscients de vous proposer un sujet de société délicat, mais essentiel à aborder, nous vous attendons très nombreux, comme d’habitude.

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La dénomination des Tables

Pascale Pouzadoux

Je fais ce métier pour procurer de l’émotion. J'ai voulu raconter l’histoire d’une femme forte qui va vers l’inconnu en essayant de faire progresser les mentalités et la prise en charge de la souffrance chez les personnes âgées. Ce n’est pas un film militant qui impose un point de vue, mais un film juste qui porte un message, celui de pouvoir choisir de partir de ce monde dignement.

Pascale Pouzadoux – Extrait Interview journal des femmes – Justine Boivin


Sandrine Bonnaire

J'ai donné mon accord tout de suite, pour contribuer à faire voter cette loi qui n'existe pas encore." Sandrine Bonnaire a appuyé sa pensée et a regretté : "Pourquoi s'acharner sur des gens condamnés qui souhaitent partir ? C'est l'acharnement qui devrait être condamné et non, comme c'est le cas, en France, la personne qui aide quelqu'un à mourir". L'actrice, très informée sur ce sujet, a ensuite continué, "Pour l'instant, celui qui désire partir dignement n'a pas d'autre choix que d'aller en Belgique ou en Suisse, une démarche onéreuse et compliquée. Nous devons tous avoir le droit de rester propriétaire, jusqu'au bout, de notre corps et de notre vie".

Sandrine Bonnaire - Interview Paris Match


Marthe Villalonga

"Oui, mais pour autant, cette femme n’a rien de triste. Elle a pris une décision, point final. Et rien ne la fera changer d’avis, quoi qu’en pensent les autres. Je me suis attachée à la force de ce personnage. Quand elle parle à sa fille ou ses proches, elle est joyeuse et sereine. Elle n’est pas mourante, ni malheureuse, elle sent juste qu’elle va aller de plus en plus mal et elle ne veut pas partir en diguedille. A plusieurs moments, elle dit qu’elle souffre, qu’elle a trop mal. Elle veut quitter sa vie « en bonne santé »."

Marthe Villalonga. Extrait Interview "Senior" par Claire Vassé


Eric Neveux

Eric Neveu – Compositeur du film "La dernière Leçon"

Sur l’écran, de notre coté les images défilent. En gros plan, le visage de Diane souffre et jouit tout à la fois de cet effort insensé qui l’emmène ailleurs. Ailleurs qu’en elle-même. Cette course à deux est mieux qu’une banale scène d’amour. Elle est un hymne au corps vivant. Exorcistique.

Pour Eric, une précision de métronome : adapter chaque geste au mouvement rythmique des sons. Un travail d’orfèvre. C’est beau à suivre. C’est fort à entendre. Une musique qui fait sens à ce moment du scénario. Impressionnant. Noëlle Châtelet – "Suite à la dernière leçon" -