Florence Noiville

"Je me dis souvent que j’ai eu de la chance de connaître Milan pas trop jeune. Dans le dernier tiers de sa vie. Il avait déjà fait vœu de silence médiatique. À l’apogée de la maturité et de la liberté, il s’est mis à ressembler de plus en plus au vieil homme de La vie est ailleurs. Ce vieux savant qui observe en silence des jeunes gens “tapageurs”." Une amitié ancienne lie Florence Noiville et son mari, "le garçon de Jablonec", à Milan Kundera et son épouse Vera. Saisies au vol comme le souvenir éclos d’une sensation, des scènes de complicité malicieuse – déjeuners au Touquet, visites à leur appartement, rencontres au café, "insoutenable nostalgie d’un insignifiant bavardage dans une auberge" – dessinent avec sensibilité et tendresse l’œuvre (vécue) et la vie (romanesque) de Milan Kundera. Jamais une œuvre n’aura autant dit de son auteur. Des fragments de textes et de conversations, des souvenirs, un carnet de voyage en Bohême et de nombreuses photos sont ici rassemblés dans un seul but : donner envie de (re)découvrir l’un des plus grands artistes du XXe siècle. Ce maître de l’ironie et de la désillusion qui n’a cessé de nous montrer de quelles plaisanteries nous nourrissons nos rêves et nos mensonges.

Le mot de Florence Noiville sur notre Livre d'Or  

La communication aux Amis de Livres en Scène 

"Défenseur infatigable du roman et du droit à la fiction au parcours intellectuel et personnel complexe, le romancier tchèque Milan Kundera, devenu français en 1981, est mort le 11 juillet, à l’âge de 94 ans." Cette information, dont nous avons pris connaissance dans le journal "Le Monde", a réveillé en nous le souvenir de certaines lectures et, notamment son livre phare "l’insoutenable légèreté de l’être".

Dès cet instant, nous avions l’ardent désir de partager avec vous une soirée dédiée à ce grand écrivain. L’écoute attentive de Florence Noiville parlant de Kundera sur les ondes de France Culture, puis la lecture de son livre "Milan Kundera : Écrire, quelle drôle d’idée !"nous a confortés dans notre idée.

Nous sommes partis à sa recherche par le canal de son Éditeur Gallimard que nous connaissons bien. Il nous plaisait beaucoup de l’inviter dans le salon historique de "La Démocratie" proche de son domicile comme celui de ses amis Milan et Vera. 

La réponse de l’Autrice ne fût pas aussi rapide que nous l’espérions initialement. Après deux mois d’une attente insoutenable, nous avons reçu un message spontané joliment intitulé "Rouge de honte" par lequel elle exprimait son accord pour nous rejoindre. Il a suffit de fixer une date que nous vous proposons.

"Florence Noiville"

Le mardi 6 février à 19H30 

Au restaurant "La Démocratie"

34 boulevard Raspail
Métro Rue du Bac (ligne 12) – Métro Sèvres Babylone (Lignes 10 & 12)
Parking à proximité : 30 boulevard Raspail – 75007 Paris

Dans l’attente de cette soirée, nous sommes très heureux de vous présenter tous nos vœux de bonne année 2024 que vous soyez présents ou non à cette première rencontre de l’année que nous avons la fierté d’organiser en l’honneur d’un grand écrivain disparu.

Amitiés fidèles.

François Frobert & Jacques Mouton

Le Menu 

Les cartons de Table 

L'insoutenable légèreté de l'être

"La femme qui marche à côté de moi sur ce trottoir de Prague porte le nom d’un des personnages littéraires les plus célèbres de la littérature mondiale, Anna Karénine de Tolstoï, et… celui du chien. Le chien que Tereza et Thomas ont ainsi baptisé dans L’insoutenable légèreté de l’être ! ".Florence Noiville – Milan Kundera, « Ecrire quelle drôle d’idée ! »


Risibles amours

" Lorsque paraîl livre en France, en 1970, c’est l’écrivain Claude Roy qui en parle le mieux dans Le monde des livres . « une nouvelle de Kundera, c’est un chassé-croisé de Feydeau raconté par Laclos, ressenti par Tchekhov et radiographié par Freud » écrit-il. Avant de préciser : J’emploie ces références pour aller vite : Kundera, en fait ne ressemble qu’à Kundera. » ".
Florence Noiville – Milan Kundera, « Ecrire quelle drôle d’idée ! 

La plaisanterie

" Mais revenons à 1967. Un grand millésime, pour Kundera. En avril, paraît en effet en tchèque son roman, Zert, La Plaisanterie. En français, il voulait l’appeler « La Blague ». Mais, blague ou plaisanterie, les français, de toute façon, vont mal le comprendre. A l’ « Ouest », comme on disait alors, on tient à y voir un message politique, une dénonciation des horreurs du stalinisme."
Florence Noiville – Milan Kundera, « Ecrire quelle drôle d’idée ! »

La Lenteur

" C’est grisant de changer de langue. On a devant soit un champ sémantique, un stock de vocabulaire, une panoplie d’images nouvelles. Kundera m’a souvent dit le plaisir qu’il a eu à se lancer dans La Lenteur. En fait, ce changement de langue romanesque n’était pas prémédité. Il l’a même pris par surprise."
Florence Noiville – Milan Kundera, « Ecrire quelle drôle d’idée ! »

Jacques et son maître

"On voyage avec Jacques et son maître entre 1765 et 1775 sur les routes de France. Jacques est censé nous faire le récit de ses amours. Ou plus exactement de son dépucelage. Le maître veut tout entendre, profiter du moindre détail, surtout les plus suggestifs, et ne se prive pas de mêler à l’histoire de Jacques ses propres fantasmes érotiques." Florence Noiville – Milan Kundera, « Ecrire quelle drôle d’idée ! »