†Soeur Marie Therese NKOUKA

Biographie de Sœur Marie Thérèse NKOUKA


Née le 27 juin 1946 à Voka, district de Boko, sœur Marie Thérèse a fait ses études primaires chez les religieuses de Ribeauvillé à Voka. Le 24 Septembre 1962, elle fit sa profession religieuse à la Paroisse Ste Marie de Ouenzé (Brazzaville). Le 3 août 1968, elle y fait ses Vœux Perpétuels. Ses premières années de vie religieuse, elle les a passées dans la communauté des religieuses de la Divine Providence de Ribeauvillé, à Ouenzé. Elle y fit ses études secondaires qu’elle poursuivit à Bangui, en République Centrafricaine, dans la communauté de sa congrégation. Puis, elle revint à Brazzaville pour commencer ses études universitaires au Centre d’Etudes Supérieures de Brazzaville(C.E.S.B) berceau de la future Université de Brazzaville. Ainsi elle fut une des trois premières femmes congolaises qui ont fréquenté ce centre avec la future Madame Babackas et Madame FiLa Matsocota. Tandis que cette dernière alla continuer ses études en France, sœur Marie-Thérèse y continua ses études et obtint sa Licence en Lettres.

En 1972, elle fut affectée à la communauté des Sœurs de la Divine Providence à Mouléké où elle enseigna le Français au collège. Puis, elle se rendit à l’Université de Strasbourg où elle obtint un D.E.A. en Sciences sociales en 1979. Munie de ce diplôme, elle revint à sa communauté de Mouléké dont elle fut nommée « Supérieure ». A cette époque, elle donnait des cours de Français, de Linguistique et Littérature Orale Africaine à l’Université Marien Ngouabi.

En 1991, elle fut nommée : »Coordonnatrice Nationale de la Commission Episcopale De L’Education Catholique ». Elle saisit cette occasion pour sensibiliser le clergé sur l’importance de l’éducation chrétienne pour les enfants du Congo.

Après la guerre de 1997, Mgr Barthélémy Batantou, Archevêque de Brazzaville, lui demanda de faire « quelque chose » pour les orphelins qui déambulaient dans les rues de la ville, affamés et sans logis. Sœur Marie Thérèse créa alors son association » Action Talithakoum » qui signifie : » Lèves-toi et Marches ».

Créée en Novembre 1999, cette association avait pour objectif, de venir en aide aux orphelins traumatisés par les guerres, en leur donnant à manger, et en leur offrant un toit. Ils étaient aussi alphabétisés et formés à un métier pour s’en sortir. Ainsi, en dehors de l’Alphabétisation, on leur apprenait le dessin, la couture et même la teinture.

Lorsqu’en 2005, Madame Matsocota créa en France : » l’Association Matsocota pour les Orphelins du Congo « ASMATOR », sœur Marie Thérèse fut heureuse de former un « Partenariat » avec elle. En tant qu’Association Loi 1901, ASMATOR avait le droit de vendre les œuvres des enfants d’A.T.K. à la Semaine Africaine de L’Unesco, et « au Forum des Associations des Lilas ». Il s’agit des articles fabriqués par les enfants d’A.T.K. comme des trousses de toilette et d’écoliers, des habits en tissus africains, des colliers et porte-clés en bois sculptés par les garçons d’A.T.K.ou des cartes postales aux designs africains. Pour réaliser ces œuvres, Asmator leur envoyait le matériel nécessaire : pinceaux, peintures etc…. Les recettes de ces ventes étaient envoyées à sœur Marie-Thérèse qui les utilisait pour la gestion de son association.

Au début de cette année, la présidente d’ASMATOR a envoyé à sœur Marie-Thérèse une importante somme d’argent provenant de la vente de son livre « Nkengue, la capricieuse » vendu au canada. Cette somme lui a permis de faire faire les portes et fenêtres du Site de Kombé,en instance d’ouverture depuis des années.

En outre madame Matsocota l’a mise en contact avec des mécènes canadiens, par le biais d’un membre qui habite au canada. Ces mécènes avaient promis de faire faire un stage à deux ou trois collaborateurs de sœur Marie Thérèse, l’été dernier pour une formation en élevage, agriculture ou autres métiers.

« Hélas, l’homme propose mais Dieu dispose! » LE 9 Juillet 2014, Sœur Marie Thérèse est retournée chez son créateur qu’elle a servi toute sa vie avec dynamisme !

PAIX et repos éternel !

Par Marceline Fila Matsocota


Source: World Vision


L’École au Congo-Brazzaville vue par La Semaine Africaine (1989-1999)