Louis Micke le dernier Résistant Outrelois

de l' Organisation civile et militaire

Louis Micke est décédé le 16 novembre 2010. Le lendemain de la disparition de Louis MICKE qui était le dernier survivant Résistant Outrelois, j'adressais un courrier au maire de l'époque Thérèse Guilbert ( courrier dont j'ai encore copie) que je lui remis en main propre, une lettre dans laquelle je détaillais le parcours du Résistant, qui fut aussi membre du Comité local de Libération d'Outreau, afin qu'un Hommage lui fût rendu le jour de ses obsèques le vendredi 19 novembre....Rien ne fut fait...Quand je la revoyais par hasard quelques temps après, elle me répondit ;" qu'elle n'avait pas eu le temps de s'occuper de l'hommage de Louis Micke ;Je lui répondis qu'arrivée à 17 ans à Outreau, elle ne semblait pas bien connaître l'Histoire d'Outreau, du sacrifice et du courage des Résistants Outrelois..

Sur une page de cahier une lettre de Pierre adressé à Louis durant l'occupation : "Mon vieux Louis, voudrais tu avoir l'obligeance de renseigner et de mettre en règle le camarade F.F.I.. Si possible tu le présenterais à monsieur l'adjudant de gendarmerie pour qu'il rallie Boulogne -( adjudant de L'Organisation civile et militaire groupe « Lombard » ) - pour qu'il le rallie au groupe de Boulogne. En attendant qu'il puisse retourner à Boulogne, serait-il possible qu'il demeure avec nous à Bernieulles pour faire quelques battues dans les bois. P.S ; Te serait-il possible de lui donner des cartes de ravitaillement car il n'en a pas. Merci d'avance. Pierre.".

Bien entendu dans ce courrier aucun nom de famille ni autres renseignements.

Un courrier du Comité local de Libération d'Outreau adressé au président du Comité Cantonale de libération en date du 15 janvier 1945 ; signés par Guilbert, Pruvôt, Splingard, Vasseur, Lesaffre, Vidor, Ledez, Dumont et Louis Micke.

Louis Micke le dernier Résistant Outrelois nous a quitté le mardi 16 novembre 2010 dans sa 91ème année. C'est à l'occasion du 69 ème anniversaire de la libération d'Outreau que j'ai choisi de créer cette page car jamais un hommage ne fut rendu...et en l'Honneur du Résistant qu'il fut, et de l'ami qu'il était devenu, me confiant de nombreux documents que j'ai scannés et m'apportant de longs témoignages qu'il me confiait lors de nos nombreuses rencontres. Louis Micke fut aussi membre du comité de la libération d'Outreau.

C'est par la presse que j'ai appris avec une énorme tristesse son décès, à celui qui était devenu le dernier Résistant Outrelois survivant de la seconde guerre mondiale, pour les risques encourus, les services rendus, un des membres du comité provisoire à la Libération Comme je lui avais dit je ferai une page sur vous mais prêtez moi le plus d'éléments et de témoignages précis... " Vous croyez que ça vaut la peine me répondait-il modestement...et un peu gêné..."

Louis Micke ne tombera pas dans l'oubli et nous nous apercevrons tout au long de ce chapitre ce qu'il fit pour la France, le combat qu'il mena contre l'occupant, le dévouement aux habitants avec notamment et en autre le docteur Defrance, Melle Colot sage femme qui prodiguait aussi des soins sous les bombardements.

Avis de décès de Louis MICKE le 16 novembre 2010 à Outreau, faire part de la Voix du Nord 17 novembre 2010 Sources : http://memoire.lavoixdunord.fr/espace/monsieur-louis-micke/92680

Editions: Boulogne sur Mer

Date de parution: 17-11-2010

Outreau

Madame Raymonde MICKE-JUSTIN, son épouse

Louisette et Guy DEFOSSE-MICKE,

Nicole et Jean-Pierre GERME-MICKE,

ses enfants

Thierry et Sophie DEFOSSE,

Laurent et Marie-Ange GERME,

ses petits-enfants

Monsieur † et Madame Roger JUSTIN-TOROND,

ses beau-frère et belle-sœur

Christian, Sylviane, Laurence et leurs enfants,

ses neveux et nièces

Toute la famille,

Ses nombreux amis,

ont la douleur de vous faire part du décès de

Monsieur Louis MICKE

Retraité de la Grande Distribution

Ancien membre de l'aéroclub Boulogne Alprech

Résistant O.C.M groupe « Lombart »

Ancien membre du comité de la libération d'Outreau

survenu à Outreau, le mardi 16 novembre 2010, dans sa 91ème année.

Ses obsèques seront célébrées le vendredi 19 novembre 2010, à 15 heures, en l'église Saint-Wandrille d'Outreau, sa paroisse, où l'on se réunira.

L'offrande tiendra lieu de condoléances.

L'inhumation se fera au cimetière d'Outreau (centre), dans le caveau de famille.

Ni plaques, ni objets, s'il vous plaît.

Le présent avis tient lieu de faire-part.

Dans l'attente de ses funérailles, Monsieur MICKE repose à la chambre funéraire de la ville d'Outreau (chemin de Berquen). Heures d'ouverture, de 10 heures à 12 heures et de 15 heures à 19 heures.

62230 Outreau - 88, boulevard de la Liberté

Remerciements

Outreau

Madame Raymonde MICKE-JUSTIN,

Ses enfants, petits-enfants,

Et toute la famille,

très touchés des marques de sympathie reçues lors des obsèques de

Monsieur Louis MICKE

prient les personnes qui se sont associées à leur peine, de bien vouloir trouver ici, l'expression de leurs plus vifs remerciements.

Voix du Nord du 25 novembre 1982, article lors de la réunions des anciens de la Résistance dont Louis Micke était membre.

Nous découvrirons tout au long de cette page que je lui consacre, du devoir de Mémoire, de nombreux documents, témoignages et des récits émouvants de cette pénible période de l'occupation ; mobilisé et n'acceptant pas l'armistice signé par pétain, il s'engagea dans la Résistance comme de nombreux Outrelois et de d'Hommes et Femmes de toutes les nationalités.

Photo de Louis Micke avec ma petite fille Alissa Bernard en décembre 2007 Louis avait 88ans

Tous les véhicules, tous les moyens de transports étaient réquisitionnés ; Louis MICKE d'Outreau démonta les roues de sa voiture et la cacha.

La première mesure des autorités allemandes est de déclarer le Nord-Pas-de-Calais zone interdite. Le littoral est classé « zone rouge » : la circulation des individus est réglementée par la délivrance d’ausweis. Verso du laisser passer ou délivrance d’ausweis.

Durant ce conflit, la commune va subir plus de 400 bombardements, lesquels vont s’intensifier en 1943 et 1944. Ainsi, en septembre 1943, l’opération Starkey va durement frapper Le Portel, Les bombardements de septembre 1943 au Portel

Outreau et Equihen : plus de 500 morts ou disparus, 5 000 points de chute de bombes. Photo de la maison détruite de Mr JUSTIN N°88 rue Anatole France en 1941 par les bombardements de 1941. Mr Justin était le beau père de Louis Micke

Attestation de Jean BERQUER lieutenant Organisation Civile et Militaire, ancien interné Résistant qui fut Président du comité de Libération du canton de Samer ( dont dépendait Outreau à l'époque) ; attestation relatant que Louis Micke a été F.F.I dans une unité d'agent de liaison et de renseignements dès avril 1943 jusqu'à la libération.

Témoignage de Louis Micke concernant l'arrivée des Allemands et son départ pour rejoindre son régiment à Chartes

Louis Micke était parti rejoindre son régiment 116ème escadrille à Chartres, quand les allemands sont arrivés à Abbeville ; Il sont partis sur le Fladen un Chalutier Boulonnais où ils ont été débarqués à Saint Malo….et de Saint Malo il partait à Chartres ( une quarantaine de kilomètres ) ensuite il prend le train pour aller jusqu’à Rennes ( à 60KM )... Mais à la gare de Rennes un train est bombardé et un wagon de minutions explose et paralyse la gare… (voir la tragédie de la gare de Rennes dans le lien qui suit : http://www.lelancastria.com/17-juin-1940-tragedie-a-Rennes-a.html ).

En descendant le talus il entend crier : " Louis où es-tu parti comme ça ?!" C’était Raymond Splingard …qui lui dit : " attends moi je vais essayer de trouver une voiture" mais à nouveau éclate des bombardements… ils se dispersent et se perdent de vue…Raymond Splingard qui est rentré avant Louis à Outreau donne des nouvelles à sa famille. Louis Micke reste à Saint Malo et fini la guerre à la Tour Solidor à Saint Servan… Puis avec deux Calaisiens ils récupèrent une voiture changèrent les plaques d’immatriculation. "Je m'en souviens encore la plaque avait pour matricule 1100 MS."

Photo des bombardements de Rennes en juin 1940

Début juin 1940, le front français explose et l’armée envisage de se replier en Bretagne. Le 15 juin, le général de Gaulle, sous-secrétaire d’Etat à la Guerre depuis le 5 juin 1940, rencontre l’état-major à Rennes afin d’étudier les modalités de retranchement. Le projet est abandonné et de Gaulle doit se résigner à gagner l’Angleterre via le Finistère. Les forces britanniques, acculées, quittent également le pays en embarquant à Saint-Malo. Le 16 juin, le Maréchal Pétain devient chef du Gouvernement repliéà Vichy et demande à l’Allemagne les conditions d’un armistice. Celui-ci sera signé le 22 juin 1940. Photo de l'entrée des troupes allemandes à Rennes le 18 juin 1940

Quelques photos de Louis Micke après les bombardements de Boulogne-sur-Mer, Outreau et Le Portel. La cathédrale de Boulogne-Sur-Mer après les violents bombardements ( photo Louis Micke Résistant Outrelois O.C.M )

Les ruines de Boulogne-Sur-Mer et quelques immeubles endommagés ( photo Louis Micke Résistant Outrelois O.C.M )

Les bombardements du 20 mai 1944 provoquent la mort de 10 personnes et détruisent le dépôt des locomotives.. Photo de Louis Micke : les ruines et gravas après les bombardements qui toucheront la rue Jean Jaurès d'Outreau côté rue du Biez

Carte de ravitaillement de tabac durant l'occupation.

Photo Louis MICKE Résistant O.C.M. de l'église Sainte-Thérèse d'Outreau après les bombardements de 1941

A la libération Emile Carpentier fut inquiété par le Comité Départemental de la Libération qui voulait l'exclure de l'administration municipale et l'empêcher de briquer un siège aux prochaines élections locales. Le comité local de Libération d'Outreau intervint et adressa un courrier de soutien que signèrent ; Louis MICKE, Raymond SPLINGARD, GUILBERT, PRUVOST, VASSEUR, LESSAFFRE, VIDOR, LEDEZ et DUMONT.

De nombreux courriers de témoignages, d'attestations, de courriers relatent les risques que n'hésitaient pas à prendre Les Résistants comme en autre cette lettre de monsieur Maurice Harduin qui atteste : " Certifie sur l'honneur, que Monsieur Louis Micke demeurant 88 Boulevard de la Liberté à Outreau, s'est mis à la disposition de la Résistance, groupe O.CM sous les ordres de Monsieur Abel Lombard dit "Vérité" , en avril 1943 dans laquelle il a servi d'une manière habituelle et continue jusqu'à la libération.

Attestation de Maurice Coustès qui témoigne de l'aide que lui a apporté Louis Micke à Samer en le protégeant des allemands ; le père de Maurice Coustès ; Lucien Coustès a été déporté il était directeur d’école né le 30.09.1893 – décédé le 20.03.1945 à Kochendorf. Résistant il fut dénoncé par l'institutrice Renée Rabasse épouse Ravin qui fut condamnée à mort puis peine changée en travaux forcés à vie pour intelligence et trahison avec les allemands... Voir ci dessous l'article de presse.

Procès de l'institutrice Renée Rabasse épouse Ravin qui dénonça son directeur Lucien Coustès Résistant O.C.M. article de août 1945 le journal Nord Matin relatant les faits. Lucien Coustès fut arrêté le 20 août 1944, emmené à la prison de Loos puis déporté en Allemagne à Kochendorf où il décédera le 20 mars 1945.

Lucien Coustès était un ancien combattant de la première guerre mondiale où il avait été blessé ; Il était directeur d'école à Samer durant la seconde guerre mondiale et Résistant du réseau de O.C.M.

C'est le 20 août 1944 qu'il fut arrêté par la gendarmerie allemande sur dénonciation de l'institutrice Renée Rabasse épouse Ravin à qui il avait reproché des absences non justifiées et suite à un rapport les traitements avaient été suspendus par l'Académie- Emmené à la prison de Loos - Déporté le 1er septembre au départ de Tourcoing vers Cologne ("le dernier train de Loos") -Il est décédé le 20.03.1945 à Kochendorf en déportation.

Photo de la plaque commémorative de Lucien Coustès sur le Monument aux Morts Pour la France de la commune de Samer.

Les déportés et requis de la commune de SAMER sources Mémoires de pierres : http://memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr/alphabetnew/s/samer.html#liste

Plaques au pied du monument :

Déportés :

COUSTÈS Lucien (directeur d’école) né le 30.09.1893 – décédé le 20.03.1945 à Kochendorf

HINGREZ Henri né le 28.05.1901 – décédé le 03.05.1945 à Lübeck

MAILLARD Henri (instituteur) décédé le 09.02.1945 à Buckenwald à 30 ans

PRUVOST Léon né le 23.05.1926 – décédé le 28.02.1945 à Hambourg

SORET Gustave né le 17.10.1921 – décédé le 06.07.1943 à Mannheim

JAYET Paul Lieutenant O.C.M né le 05.10.1891 – décédé le 26.09.1944 à Chaumontel (Seine et Oise)

Ligne - séparation
Ligne - séparation

Louis MICKE dès son jeune âge était déjà passionné par l'aviation documents et photos qu'il avait pris, il avait 20 ans photocopie de son Laisser passer pour raison de service lors l'inauguration de l'aéorodrome les samedi 29 et dimanche 30 Juillet 1939.

Inauguration de l'aéorodrome d'Alprech les samedi 29 et dimanche 30 Juillet 1939. Prés de 10 000 personnes étaient présentent pour assister au meeting, pour applaudir les aviateurs. Malheureusement la fête fut endeuillée par la mort d'un pilote qui s'écrasa sur le parc automobile...

Cette photo " a été tirée " avec le négatif de l'époque...70 ans aprés... Un chasseur Curtis au décollage et deux avions Bearn dont un s'écrasera le jour de l'inauguration

Photo originale de Louis Micke le jour de l'inauguration une spectatrice regarde un avion Curtis

Photo d'un avion Curtiss Hawk H.75 utilisé par l'armée de l'air française en 1939-1940, est la désignation Française du P 36 construit aux États-Unis .

Merci à Louis MICKE d'avoir recherché ses documents, prêtés ses négatifs de l'époque, apporté ses témoignages car il était présent ce jour là à l'inauguration.

Né en 1909 il gardait une excellente mémoire et nous fournissait de précieux renseignements et il se réjouit que des Associations, des livres, des sites et qu'une nouvelle génération, perpétuent et rendent hommage aux Anciens et au devoir de Mémoire ainsi qu'à la défense du Patrimoine.

Un avion Potez le jour de l'inauguration photo de Louis MICKE

Un avions Morane 406 du Général d'Harcourt lors de l'inauguration de l'aérodrome d'Alprech le 29 juillet 1939

Carte postale de l'inauguration de l'aérodrome d'Alprech au Portel les samedi et dimanche 29 et 30 juillet 1939.

Carte postale de l'inauguration de l'aérodrome d'Alprech au Portel les samedi et dimanche 29 et 30 juillet 1939.

Aux sources de l'action avec le Général d'Harcourt http://www.jeunesse-et-montagne.org/creation/Biographies/dHarcourt.htm

La reconnaissance et l'affection que tous à "Jeunesse et Montagne" depuis sa création, portent au Général d'Harcourt, autorisent à reproduire dans la Revue J.M. l'article que l'Association Nationale des Offciers de Réserve a récemment consacré à sa carrière.

Né le 15 septembre 1885, Bernard d'Harcourt s'engage en 1906, au 9e Dragons. Il prépare Saumur d'où il sort Sous-Lieutenant en 1911 au 5e Régiment de Chasseurs.

Dès 1912, il demande à être détaché au service aéronautique militaire, afin d'apprendre à piloter. Il obtient cette autorisation sous réserve qu'il continue cependant à effectuer son service au 5e Chasseurs.

Breveté pilote en 1913, il s'autorise de cette qualification pour demander dès le début des hostilités en 1914 à passer définitevement dans l'Aéronautique.

Cette faveur lui est refusée et c'est avec le 5e Chasseurs qu'il entre en campagne pour toute cette phase de la guerre de mouvement, où la Cavalerie se couvre de gloire. Il y gagne d'ailleurs deux citations. Mais dès que le Front se stabilise et que commence la guerre de tranchées, il estime que la Cavalerie ne lui offre plus un champ d'action intéressant et il réitère sa demande d'être affecté dans l'Aéronautique.

Il obtient satisfaction et est désigné, en Janvier 1915, pour former la MS38, unité pour laquelle les volontaires ne se précipitaient pas, compte tenu de la réputation de Morane, parasol de l'époque...

Dès lors, sous l'égide de l'inoubliable Commandant de Rose, le Lieutenant d'Harcourt sera l'un des artisans les plus actifs de la création de la Chasse.

Il aura cependant quelques déboires, car fougueux partisan, avec Heurteaux, du monoplace de combat, il sera commme lui muté, car il se trouve en désaccord avec le commandement de l'Aéronautique d'armée qui fait campagne en faveur du biplace.

Après un passage à la N67, Capitaine à titre temporaire, il prend le commandement de la N103 au GC12 de Brocard. Dans cette unité d'élite, ses émules s'appellent alors Guynemer, Deullîn, Dorme. Heurteaux, de la Tour, etc., et il a sous ses ordres Nungesser et Fonck. Capitaine à titre définitif, il est nommé, en 1918, au commandement du GC 13 et il y termine la guerre avec la Légion d'honneur, sept citations, la Mîlitary Cross et la Croix de Guerre belge.

Après la guerre, le capitaine d'Harcourt fait un bref passage au secrétariat d'Etat à l'Aéronautique et à l'Etat-Maior particulier de l'Aéronautique, mais il ne restera jamais longtemps dans les bureaux et on le retrouve, Commandant, en 1924, à la tête du groupe de chasse du 32e Régiment d'aviation à Dijon. II y reste quatre ans, puis devient directeur du Personnel avant de prendre, comme Colonel, en 1931, le commandement du prestigieux 2e de Chasse, où il succède au Colonel de Serre.

Après un passage au CHEM, il commande la 3e Brigade, puis en 1935, le Centre d'expériences et la 11e Brigade à Reims, enfin en 1936, Général de Brigade, le 2° Corps Aérien, grande unité qui regroupe toutes les formations de Chasse.

En 1964, le Général d'Harcourt reçoit, des mains du Général de Gaulle, les insignes de Grand-Croix de la Légion d'Honneur.

C'est en 1938, que le Général d'Harcourt est nommé Inspecteur de la Chasse et c'est dans cette brève période qui précède la deuxième Guerre Mondiale que son action sera partîculièrement importante.

Sa rigueur morale, son obstination intraitable, son prestige personnel lui permettront en effet de faire échec a un projet de règlement de l'aviation légère de Défense, élaboré aux plus hauts échelons par des théoriciens peu au fait des réalités et particulièrement ignorants des traditions de la Chasse.

Il saura y substituer un règlement de l'Aviation de Chasse conçu sous sa direction par l'élite des Commandants d'unités, règlement assorti de progressions d'instruction mises au point par ceux-là mêmes qui auront à les appliquer.

Il sera ainsi largement responsable de l'extraordinaire qualité professionnelle et morale de nos Chasseurs lors de leur entrée en guerre, qualité qui a, dans toute la mesure du possible, compensé l'écrasante infériorité du matériel, en nombre et en qualité.

Général de Division, puis Général de Corps Aérien, d'Harcourt est lui-même, pendant cette guerre 39-40, adjoint pour la Chasse au Commandant de la 1ere Armée Aérienne, puis Inspecteur Général de l'Aviation de Chasse au G.Q.G. C'est à ce titre qu'il écrit le dernier bulletin de l'Aviation de Chasse ces lignes qui sont restées gravées dans le cœur de tous les Chasseurs :

" A l'heure où l'aviation de chasse ferme ses ailes dans l'attente des jours meilleurs, elle peut être fière de la tâche accomplie, il n'a pas dépendu d'elle que les événements trouvent une autre issue."

Les jours meilleurs viendront et les Chasseurs, formés par le Général d'Harcourt, pourront alors donner toute leur mesure.

Lui-même, en cette triste période d'armistice, rendra encore un immense service au pays quand, Secrétaire Général à la Famille et à la Jeunesse, avant d'être Directeur de l'Aviation Civile, il créera " Jeunesse et Montagne ", cette magnifique école d'énergie et d'idéal qui marquera pour la vie plusieurs milliers de jeunes garçons.

Article de presse relatant l'inauguration et le drame du pilote Claude TERRAS qui trouva la mort

Photo de la presse représentant l'aérodrome d'Alprech et une partie de la foule

La Famille de Louis Micke : son grand père né en 1862 au Portel a fait la guerre du Tonkin; son père né au Portel en 1892 a fait la Grande Guerre de 1914-1918 où il fut reconnu victime et mutilé. Photo de 1882 de Théodore Micke né en 1862 le grand père de Louis, fusillé marin il a participé à la conquête de Madacascar et du Tonkin.

Théodore MICKE est né le 24 mars 1862 au Portel, fils de Théodore 30 ans, marin et de Angélique Bécard 23 ans matelote. Photo rue St Miche au Portel en 1936 du grand père de Louis Micke le Résistant O.C.M. du groupe Lombard.

Expédition coloniale Madagascar-Tonkin : ouvrir ce lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9dition_de_Madagascar#Madagascar

Théodore Micke aura traversé trois guerres ; il habita après son mariage au Portel ; durant la seconde guerre mondiale il dû se réfugier dans la Marne vers l'âge de 81 ans il s'est éteint peu de temps après ... il s'ennuyait de sa maison, de ses habitudes et de son petit tour qu'il faisait encore tous les jours pour aller voir la mer.

C'était en 1936...A l'âge de 74 ans, vivant heureux au milieu de ses enfants et toute sa petite famille il était loin de se douter que trés vite un effroyable calvaire allait anéantir nos villes. Photo de droite sa famille au Mesnil sur Ogez en 1949 revenue voir le village où comme tant d'autres ils avaient dû se réfugier...

Louis Micke Louis autorisation temporaire de circuler datée du 31 décembre 1944.

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