Le Monument aux Morts d'Outreau inauguré le  5 février 1922. 

 Archives, anciennes photos depuis sa création.

voir aussi Le Monument aux Morts d'Outreau : le nouvel emplacement inauguré Le 8 mai 2015. Archives, photos, documents. C'est en 2015  que fut déplacé le Monument aux morts de la ville d'Outreau à l'emplacement où se trouvait la propriété de la maison Lajouanique achetée en viager vers 1990 sous le mandat de Jean-Marie François maire d'Outreau de 1983 à 2005 année de son décès, le 23 novembre 2005.

 Monument Aux Morts d'Outreau photo des années 1930.

 Photo carte postale du Monument aux Morts de la ville d'Outreau : Monument qui fut  inauguré le 5 février 1922, là où familles de tous les genres, que ce soit de droite de gauche, croyant ou pas sont venus se recueillir pour enfin rendre hommage à leurs enfants Morts pour La France ; c'est sous ce monument que reposent encore les corps des enfants d'Outreau Morts Pour La France.

https://sites.google.com/site/sitedepascalbernarddoutreau/home/le-monument-aux-morts-d-outreau-inaugure-le-5-fevrier-1922

 Hors si la Stèle du  sculpteur Augustin Lesieux et les plaques de marbres avec les noms gravés des Outrelois morts lors des différents conflits ont été déplacés au nouvel emplacement, en face, sur l'ancien terrain de la propriété Lajouanique, l'ancien monument demeure et demeurera encore, car c'est sous celui ci que reposent toujours de nombreux corps des Enfants Morts pour la Patrie  surtout de la première guerre mondiale de 1914-1918. 

 D'ailleurs toutes des plaques déposées depuis 1922 et après sont toujours présentes, celles de la seconde guerre mondiale aussi...

Descriptif :  « Sous une dalle, un soldat est étendu mort. Son casque a roulé. Le coq gaulois, perché sur la dalle, salue de son chant la victoire.  A côté du mort, la végétation croît, puisant sa force dans la cadavre La mort du soldat, dans ce qu’elle a de plus terrible et d’injuste, est justifiée par la croissance de la végétation et le chant du coq »    En dessous du monument fut construit un caveau où furent réunis les restes des fils d’Outreau morts au champ d’honneur.  Le même monument a été élevé à Chaville (Hauts-de-Seine) Coût et financement : 18.000 francs (dont 13.000 francs pour le sculpteur : Augustin Lesieux ). Source:  MÉMOIRES DE PIERRE

 Si il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources

Une première inauguration a lieu le 4 décembre 1921 par la municipalité socialiste d'Outreau. Le maire était Maurice Gournay maire de 1919-1925. L'absence des autorités, du clergé, de service religieux et de bénédiction provoquent la protestation des Outrelois.

 Le 5 février 1922, une seconde inauguration est organisée.

En 1919 la ville d'Outreau est devenue socialiste,  Mais le changement de municipalité va créer des tensions ;  notamment pour la commémoration du monument aux Morts érigé après le conflit. Le 4  décembre 1921, la municipalité inaugure le monument mais sans discours et au son de L'Internationale. Ce qui a pour effet d'indigner bon nombre d'Outrelois. Le 5 février 1922 ( et c'est cette date qui restera officielle) une seconde inauguration est organisée Cette fois-ci, la politique est mise de côté et les représentants du clergé et des autorités sont invités à la cérémonie

    Extrait du journal le Combattant du Boulonnais du 1er mars 1922, le discours prononcé par M. Laban, sous-préfet de Boulogne, lors de l’inauguration du monument aux morts d’Outreau (5 février 1922)   Sources  MÉMOIRES DE PIERRE

Mesdames, messieurs,

Vous avez tenu à ce que ce monument, érigé par la pieuse reconnaissance de la population d’Outreau, reçoive la consécration de toutes les autorités publiques et morales de ce pays. Je vous en félicite. C’est en effet dans un chaleureux élan d’union nationale que nous sommes réunis ici et je remercie les bons Français qui ont pris l’initiative de cette manifestation, d’avoir pensé que le gouvernement devait y être représenté. Nous ne sommes pas venus pour glorifier la guerre, ni pour faire étalage d’un patriotisme belliqueux et provoquant. Nous sommes de ceux qui estiment que la guerre est en elle-même une effroyable catastrophe dont aucun homme de cœur ne peut souhaiter le retour. Nous proclamons qu’elle est horrible et haïssable quand on est l’agresseur, mais aussi juste et sublime quand on défend son foyer menacé. Or, c’est dans une guerre juste et sublime que sont tombés ceux que vous honorez. C’est à la plus noble des causes, la défense du sol sacré de la patrie, qu’ils ont tous sacrifié. Leur gloire est la plus pure et leur mémoire mérite une vénération sans réserve. On vous a dit ce qu’ils ont souffert et vous savez quelle a été  la grandeur de leur abnégation. Aucun hommage, si touchant qu’il soit, ne sera à la hauteur de leur martyre. A eux donc, vont notre admiration et notre douloureux respect. Et à ceux qu’ils ont laissés au foyer familial et qui les pleurent, vont notre sympathie attristée et notre sollicitude la plus sincère.

Certes, nous n’avons pas la prétention d’apporter aux familles en deuil des consolations décisives ; elles souffrent d’un déchirement qui ne se cicatrisera jamais.

 Mais nous devons nous efforcer au moins de procurer à la perte cruelle qu’elles ont éprouvée, un adoucissement matériel aussi large que possible.

Notre œuvre à cet égard est d’ailleurs loin d’être parfaite et le profond sentiment de solidarité française qui nous anime est loin d’être satisfait.

 Il a fallu la gravité de notre situation budgétaire pour imposer à nos gouvernants et à nos parlementaires une mesure qu’ils ont regretté de ne pouvoir faire plus généreuse

 dans le montant des pensions et aux allocations aux diverses victimes de la guerre. Mais le dernier mot n’est pas dit là-dessus, pourvu que les difficultés extrêmes de l’heure présente deviennent moins aiguës.

Nous devons bien cela à nos morts ; nous le devons aussi à nos camarades mutilés et anciens combattants, que j’associe pleinement à cet hommage de la reconnaissance publique.

Nous leur devons autre choses encore, c’est de travailler avec ardeur à la prospérité du pays. Chacun de nous, dans sa sphère, doit apporter son concours au relèvement national.

 Et cet effort de tous les bons enfants de France doit se faire dans l’union , sous l’égide des lois d’une république grandie et consacrée par la plus belle des victoires.

 Pour que notre droit soit respecté par nos ennemis d’hier et reconnu par nos amis, pour que les réparations s’accomplissent, l’union nationale

 – d’où aucune bonne volonté n’est exclue – doit être empreinte d’une confiance où d’une solidarité réciproque entre tous les bons citoyens de ce pays.

 Nos grands morts nous commandent cette union ; notre vénération pour leur mémoire nous l’imposera. nos camarades mutilés et anciens combattants en seront les gardiens vigilants et respectés.

Gloire à eux tous, par qui la France a été sauvée et par qui elle vivra désormais dans la paix, le travail et la fraternité !

Le même monument a été élevé à Chaville (Hauts-de-Seine) 92370  par le même le sculpteur  : Augustin Lesieux

Carte postale du Monument aux Morts de la ville de Chaville même monument que la ville d'Outreau

Autre carte postale du Monument aux Morts de la commune de Chaville, même Monument que la ville d'Outreau 

Voici, rapporté par le journal le Combattant du Boulonnais du 1er mars 1922, le discours prononcé par M. Farjon, sénateur du Pas-de-Calais,

 maire de Boulogne-sur-Mer, lors de l’inauguration du monument aux morts d’Outreau (5 février 1922)

Mesdames, messieurs,

Nous venons aujourd’hui rendre un dernier et solennel hommage aux enfants de la commune d’Outreau morts pour la France dans la grande guerre de 1914-1918.

Ces nobles cérémonies qui se sont célébrées depuis deux ans dans toutes les communes et sur toute la surface du territoire,

 dans une pieuse pensée du souvenir, ont uni tous les cœurs dans un sentiment unanime de deuil, de reconnaissance et de fierté.

Nous évoquons aux pieds de ces monuments les heures tragiques de ces dernières années.

 C’est en juillet 1914 le coup de tonnerre inattendu de la guerre imminente qui surprend notre pays au milieu de son travail pacifique ;

 et malgré les efforts désespérés de la France et de ses alliés qui consentent , pour éviter la catastrophe, aux plus durs des sacrifices,

 les hostilités éclatent, voulues par l’orgueil et l’ambition germaniques. La grande voix de la patrie en danger appelle tous ses enfants aux armes,

 mais si le péril est grand, l’âme des français est à la hauteur du danger, et tous, d’un seul élan,

 viennent se ranger sous les plis du drapeau tricolore pour former cette grande armée nationale qui devait inspirer leur héroïsme.

Cependant qu’au logis, ceux qui restaient après le départ des soldats, vieillards, femmes et enfants, animés par le même sentiment,

 devaient suppléer par un travail acharné à l’absence des hommes partis au front , pour assurer la subsistance de la nation.

  Mais enfin l’épreuve a pris fin et la victoire est venue triomphante et vengeresse. Cette victoire nous la devons à la bravoure de nos soldats,et en premier lieu à ceux qui, comme les héros dont les noms sont inscrits sur cette pierre, on payé de leur vie le salut de la patrie.

 Nous ne l’oublierons pas, pas plus que nous oublierons les devoirs que nous avons ainsi contractés vis-à-vis de ceux qu’ils ont laissé sans soutien derrière eux.

Mais, après l’armistice, la France pouvait légitimement croire qu’elle avait gagné par ses sacrifices le droit de se remettre en paix à son travail réparateur.

Vous savez qu’il n’en a pas été ainsi, et que les difficultés se sont amoncelées depuis lors.

 Notre peuple n’est pas impérialiste, mais il veut d’un cœur ferme et décidé, recevoir les réparations auxquelles il a droit et qu’il sait légitimes dans son haut esprit de justice.

 C’est le sentiment unanime de notre nation et c’est l’ordre que nous dicte la voix sacrée de nos 1.500.000 morts.

 Nous ne faillirons pas à la tâche. Certes, la route devant nous est encore longue et ardue, mais l’âme de nos génération

s fortement trempée par la guerre saura nous faire surmonter tous les obstacles.

Et quand les nuages qui obscurcissent maintenant notre ciel auront été balayé, et que le soleil luira à nouveau sur des années heureuses,

que notre pensée se reporte toujours vers le souvenir de ces grands morts qui ont tant mérité de notre France immortelle.  Source :  MÉMOIRES DE PIERRE

Photo ancienne du Monument aux Morts d'Outreau et vue sur les premieres lignes électriques de l'époque

L’inauguration du monument aux morts de la  paroisse d’Outreau rapportée par le Journal La Croix du Pas-de-Calais du 24 octobre 1920

Bénédiction du monument érigé à la mémoire des enfants d’Outreau morts au champ d’honneur

Dimanche dernier, 17 octobre, une affluence énorme remplissait l’église d’Outreau et les abords du cimetière car « Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie, ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie ».

 A défaut de la tombe au pays natal, les enfants d’Outreau ont un autel en chêne, finement sculpté, un nom gravé en caractères carmines, symbole de leur sublime sacrifice,

 et un sanctuaire inviolable dans le cœur de leurs parents et de leurs amis.

A 11 heures, la sainte messe commence. La schola paroissiale, sous l’habile direction de M. Poulet, exécute admirablement la suppliante litanie du Kyrie eleison de l’abbé Chérion.

A l’évangile M. l’abbé Bouquet, curé de la paroisse donne lecture de la liste de tous les disparus de la Grande Guerre : 207 victimes. Outreau a généreusement payé sa dette à la patrie

. Après la nomenclature de chacune des années, un De Profundis est récité, puis des enfants, des jeunes filles, en costume blanc, écharpe roue au gracieux bandeau,

 personnifiant la France victorieuse et l’Alsace-Lorraine réintégrée, viennent déposer des gerbes de fleurs sur l’autel.  qui disparaît sous le suave emblème du triomphe et de la fidélité.

 Sur le diptyque sont sculpté deux croix de guerre. Une riche stèle en marbre blanc porte au fronton cette épigraphe, en lettres noires : « Gloire à nos enfants, morts pour la patrie, sous le regard de Dieu ».

Et à la base, cette formule simple et saisissante : « Ils ont tant peiné, tant souffert ! Seigneur, donnez leur le repos éternel.

La bénédiction du monument terminée, M. le curé, avec un accent poignant retrace les angoisses des années de guerre,

 rappelle dans un langage élevé les devoirs que nous inspirent l’église et la patrie, l’hommage de notre admiration, de notre reconnaissance et de notre prière.

Pendant l’offrande présidée par M. le vicaire, la foule se déroule en théories interminables, tandis que par le Dies Irae en faux bourdon du chanoine Planque

, la schola nous traduit fidèlement l’expression de terreur et l’accent de supplication renfermés dans cette prose inimitable. A l’offertoire, émotionnant adagio de Beethoven qui nous révéla de véritables artistes.

 S'il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources  MÉMOIRES DE PIERRE

Monument aux morts et vue sur l'église Saint Wandrille d'Outreau

   

Carte postale ancienne du Monument Aux Morts d'Outreau et vue sur la maison Lajouanique propriété de la commune en 2013

et détruite la même année et où sur cet emplacement a été déplacé le Monument.

Connaissance du sculpteur Augustin LESIEUX créateur du Monument aux morts d'Outreau et d'autres communes 

Monuments réalisés  : Source : http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Augustin_Lesieux

Cartes postales Monument aux Morts du Portel dont le sculpteur est aussi Augustin LESIEUX

    

 Lens à ses enfants morts au Champ d'Honneur (1914-1918) œuvre d'Augustin LESIEUX             

            

LENS - Monument élevé à la mémoire d'EMILE BASLY, Ancien maire d'Honneur (1914-1918 ; œuvre d'Augustin LESIEUX.

Photo Pascal BERNARD année 2007.

 

Photo du Monument Aux Mort  d'Outreau lors de la cérémonie du 70ème anniversaire de la libération d'Outreau le 22 septembre 2014.

Autre carte postale timbrée et datée du 19 décembre 1924 du Monument aux Morts d'Outreau.

https://sites.google.com/site/sitedepascalbernarddoutreau/home/le-monument-aux-morts-d-outreau-inaugure-le-5-fevrier-1922

 Photo du dernier discours d'Emile CARPENTIER lors d'une cérémonie Aux Monuments Aux Morts pour la France, certainement le 11 novembre 1947...Emile CARPENTIER est décédé le 9 mai 1948    Voir la page :    Emile CARPENTIER Maire d'OUTREAU  DE 1943 à 1944 et de 1945 à 1948

Outreau remise du drapeau aux Anciens prisonnier cérémonie du 18 novembre 1946 En présence du maire d'Outreau Emile CAPPENTIER, René MATHOU conseiller général et adjoint, Raymond Splingard et des personnalités

Le  jeudi 21 août 1947 le maire Emile CARPENTIER et le conseil municipal à l'unanimité vote  une sépulture gratuite et à perpétuité au cimetière d'Outreau pour les Enfants Morts pour la France. Article de presse du jeudi 21  août 1947.

Le  jeudi 21 août 1947 le maire Emile CARPENTIER et le conseil municipal à l'unanimité vote  Une subvention symbolique de 500 francs pour l'érection d'un monument aux 3000 victimes du maquis de Revin. une sépulture gratuite et à perpétuité au cimetière d'Outreau pour les Enfants Morts pour la France. Article de presse du jeudi 21 août

Raymond SPLINGARD maire d'Outreau de 1952 jusqu'en 1983, sur le Monument aux Morts lors d'une commémoration.

Discours de Raymond Vérité lors d'une commémoration à Outreau. Elu en 1952 avec Raymond Splingard ; en 1983 il fut nommé premier adjoint par le Maire Jean-Marie FRANCOIS  et ce jusqu'en 1995. Raymond est l'Outrelois qui " exerça " le plus long mandat d'élu à Outreau. Il fut élu durant 43 ans.Raymond Vérité nous a quitté dans sa 90ème année le 22 août 2012. Cliquez sur ce lien pour plus de renseignements : Manihen hameau d'Outreau

La dernière rénovation du Monument a été réalisée en 2001 par les employés municipaux Pose de nouvelles grilles et mise en peinture du muret et de la stèle.

photo de septembre 2009 du Monument Aux Morts et la maison Lajouanique. et son parc détruits en 2013  et où sera érigé le nouveau Monuments aux Morts d'Outreau.

Photos des différentes cérémonies de ces dernières années au Monument aux Morts d'Outreau  Le monument aux morts d'Outreau le mai 2008

    Le 8 mai 2009 : Aujourd’hui les témoins ; anciens résistants, déportés ou anciens combattants sont toujours parmi nous pour effectuer ce nécessaire travail de mémoire. Ainsi le 8 mai est également l’occasion pour nous, pour toute la nation de les honorer en rappelant leur engagement, leur courage et leur sacrifice. 

.Lors du  discours du Maire d'Outreau le 8 mai 2009. Le 8 mai 1945 la France renaît de ses cendres, elle efface la honte de la défaite et de l’armistice de Juin 40.

Le 8 mai évoque aussi la victoire des alliés contre le nazisme ; elle n’a en réalité jamais cessé de combattre, à  Londre derrière le général De Gaulle, en France avec la résistance intérieur et partout ailleurs sur terre, sur mer et dans les airs les Français vont continuer la lutte.

 Le 8 mai 1945 la France retrouve également son âme . Cette journée nationale de commémoration rappelle enfin que la mémoire de ces hommes doit vivre et doit être transmise aux générations futures. Aujourd’hui les témoins ; anciens résistants, déportés ou anciens combattants sont toujours parmi nous pour effectuer ce nécessaire travail de mémoire. Ainsi le 8 mai est également l’occasion pour nous, pour toute la nation de les honorer en rappelant leur engagement, leur courage et leur sacrifice. 

Commémoration du 11 novembre 2009. L'Harmonie Municipale de la ville d'Outreau passe devant la propriété Lajouanique  qui sera détruite pour faire place au nouvelle emplacement du Monument Aux Morts.

Cérémonie du 22 septembre 2009. Commémoration du 65ème anniversaire de la libération de la  ville d'Outreau

  Le 22 Septembre 2010 commémoration de la libération d'Outreau le 22 septembre 1944  

 dimanche 8 mai 2011 Outreau a célébré le 66ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale

Outreau Commémoration du 11 novembre 2011 .

                         Photos de la cérémonie du 22 septembre 2013

    Cérémonie du 11 novembre 2013

Monument aux Mort d'Outreau en septembre  2013                                                      Monument aux Mort d'Outreau vers 1924.

Monument aux Morts  photo prise du cimetière d'Outreau le 11 novembre 2014

Cérémonie et médaillés du mai 1988 article et la Voix du Nord du 11 mai 1988

 Café Restaurant Estienne qui se trouvait près du Monument aux Morts...ce fut ensuite une bijouterie.

Rénovation du Monument aux Morts le 5 juin 2015

   Rénovation du Monument aux Mort le 5 juin 2015 photo de la rue Auguste Comte.

Hors si la Stèle du  sculpteur Augustin Lesieux et les plaques de marbres avec les noms gravés des Outrelois morts lors des différents conflits ont été déplacés au nouvel emplacement, en face, sur l'ancien terrain de la propriété Lajouanique, l'ancien monument demeure et demeurera encore, car c'est sous celui ci que reposent toujours de nombreux corps des Enfants Morts pour la Patrie surtout de la première guerre mondiale de 1914-1918. 

 D'ailleurs toutes des plaques déposées depuis 1922 et après sont toujours présentes, celles de la seconde guerre mondiale aussi...

Descriptif :  « Sous une dalle, un soldat est étendu mort. Son casque a roulé. Le coq gaulois, perché sur la dalle, salue de son chant la victoire. A côté du mort, la végétation croît, puisant sa force dans la cadavre. La mort du soldat, dans ce qu’elle a de plus terrible et d’injuste, est justifiée par la croissance de la végétation et le chant du coq »   En dessous du monument fut construit un caveau où furent réunis les restes des fils d’Outreau morts au champ d’honneur.   Le même monument a été élevé à Chaville (Hauts-de-Seine)

Coût et financement : 18.000 francs (dont 13.000 francs pour le sculpteur : Augustin Lesieux ). Source:  MÉMOIRES DE PIERRE

 Si il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources

  Une première inauguration a lieu le 4 décembre 1921 par la municipalité socialiste d'Outreau. Le maire était Maurice Gournay maire de 1919-1925. L'absence des autorités, du clergé, de service religieux et de bénédiction provoquent la protestation des Outrelois.

 Le 5 février 1922, une seconde inauguration est organisée. En 1919 la ville d'Outreau est devenue socialiste,  Mais le changement de municipalité va créer des tensions ;  notamment pour la commémoration du monument aux Morts érigé après le conflit. Le 4  décembre 1921, la municipalité inaugure le monument  mais sans discours et au son de L'Internationale. Ce qui a pour effet d'indigner bon nombre d'Outrelois. Le 5 février 1922 ( et c'est cette date qui restera officielle) une seconde inauguration est organisée Cette fois-ci, la politique est mise de côté et les représentants du clergé et des autorités sont invités à la cérémonie

    Extrait du journal le Combattant du Boulonnais du 1er mars 1922, le discours prononcé par M. Laban,

 sous-préfet de Boulogne, lors de l’inauguration du monument aux morts d’Outreau (5 février 1922)   Sources  MÉMOIRES DE PIERRE  - Mesdames, messieurs,

Vous avez tenu à ce que ce monument, érigé par la pieuse reconnaissance de la population d’Outreau, reçoive la consécration de toutes les autorités publiques et morales de ce pays. Je vous en félicite. C’est en effet dans un chaleureux élan d’union nationale que nous sommes réunis ici et je remercie les bons Français qui ont pris l’initiative  de cette manifestation, d’avoir pensé que le gouvernement devait y être représenté. Nous ne sommes pas venus pour glorifier la guerre, ni pour faire étalage d’un patriotisme belliqueux et provoquant. Nous sommes de ceux qui estiment que la guerre est en elle-même une effroyable catastrophe dont aucun homme de cœur ne peut souhaiter le retour. Nous proclamons qu’elle est horrible et haïssable quand on est l’agresseur, mais aussi juste et sublime quand on défend son foyer menacé. Or, c’est dans une guerre juste et sublime que sont tombés ceux que vous honorez. C’est à la plus noble des causes, la défense du sol sacré de la patrie, qu’ils ont tous sacrifié. Leur gloire est la plus pure et leur mémoire mérite une vénération sans réserve. On vous a dit ce qu’ils ont souffert et vous savez quelle a été  la grandeur de leur abnégation. Aucun hommage, si touchant qu’il soit, ne sera à la hauteur de leur martyre. A eux donc, vont notre admiration et notre douloureux respect. Et à ceux qu’ils ont laissés au foyer familial et qui les pleurent, vont notre sympathie attristée et notre sollicitude la plus sincère.

Certes, nous n’avons pas la prétention d’apporter aux familles en deuil des consolations décisives ; elles souffrent d’un déchirement qui ne se cicatrisera jamais.  Mais nous devons nous efforcer au moins de procurer à la perte cruelle qu’elles ont éprouvée, un adoucissement matériel aussi large que possible. Notre œuvre à cet égard est d’ailleurs loin d’être parfaite et le profond sentiment de solidarité française qui nous anime est loin d’être satisfait. Il a fallu la gravité de notre situation budgétaire pour imposer à nos gouvernants et à nos parlementaires une mesure qu’ils ont regretté de ne pouvoir faire plus généreuse dans le montant des pensions et aux allocations aux diverses victimes de la guerre. Mais le dernier mot n’est pas dit là-dessus, pourvu que les difficultés extrêmes de l’heure présente deviennent moins aiguës.  Nous devons bien cela à nos morts ; nous le devons aussi à nos camarades mutilés et anciens combattants, que j’associe pleinement à cet hommage de la reconnaissance publique. Nous leur devons autre choses encore, c’est de travailler avec ardeur à la prospérité du pays. Chacun de nous, dans sa sphère, doit apporter son concours au relèvement national.  Et cet effort de tous les bons enfants de France doit se faire dans l’union , sous l’égide des lois d’une république grandie et consacrée par la plus belle des victoires. Pour que notre droit soit respecté par nos ennemis d’hier et reconnu par nos amis, pour que les réparations s’accomplissent, l’union nationale– d’où aucune bonne volonté n’est exclue – doit être empreinte d’une confiance où d’une solidarité réciproque entre tous les bons citoyens de ce pays. Nos grands morts nous commandent cette union ; notre vénération pour leur mémoire nous l’imposera. nos camarades mutilés et anciens combattants en seront les gardiens vigilants et respectés. Gloire à eux tous, par qui la France a été sauvée et par qui elle vivra désormais dans la paix, le travail et la fraternité !

Le même monument a été élevé à Chaville (Hauts-de-Seine) 92370  par le même le sculpteur  : Augustin Lesieux

Carte postale du Monument aux Morts de la ville de Chaville même monument que la ville d'Outreau


Autre carte postale du Monument aux Morts de la commune de Chaville, même Monument que la ville d'Outreau 

Voici, rapporté par le journal le Combattant du Boulonnais du 1er mars 1922, le discours prononcé par M. Farjon, sénateur du Pas-de-Calais, maire de Boulogne-sur-Mer, lors de l’inauguration du monument aux morts d’Outreau (5 février 1922)

Mesdames, messieurs, Nous venons aujourd’hui rendre un dernier et solennel hommage aux enfants de la commune d’Outreau morts pour la France dans la grande guerre de 1914-1918. Ces nobles cérémonies qui se sont célébrées depuis deux ans dans toutes les communes et sur toute la surface du territoire, dans une pieuse pensée du souvenir, ont uni tous les cœurs dans un sentiment unanime de deuil, de reconnaissance et de fierté. Nous évoquons aux pieds de ces monuments les heures tragiques de ces dernières années.C’est en juillet 1914 le coup de tonnerre inattendu de la guerre imminente qui surprend notre pays au milieu de son travail pacifique ; et malgré les efforts désespérés de la France et de ses alliés qui consentent , pour éviter la catastrophe, aux plus durs des sacrifices, les hostilités éclatent, voulues par l’orgueil et l’ambition germaniques. La grande voix de la patrie en danger appelle tous ses enfants aux armes, mais si le péril est grand, l’âme des français est à la hauteur du danger, et tous, d’un seul élan, viennent se ranger sous les plis du drapeau tricolore pour former cette grande armée nationale qui devait inspirer leur héroïsme. Cependant qu’au logis, ceux qui restaient après le départ des soldats, vieillards, femmes et enfants, animés par le même sentiment, devaient suppléer par un travail acharné à l’absence des hommes partis au front , pour assurer la subsistance de la nation.

  Mais enfin l’épreuve a pris fin et la victoire est venue triomphante et vengeresse. Cette victoire nous la devons à la bravoure de nos soldats, et en premier lieu à ceux qui, comme les héros dont les noms sont inscrits sur cette pierre, on payé de leur vie le salut de la patrie. Nous ne l’oublierons pas, pas plus que nous oublierons les devoirs que nous avons ainsi contractés vis-à-vis de ceux qu’ils ont laissé sans soutien derrière eux. Mais, après l’armistice, la France pouvait légitimement croire qu’elle avait gagné par ses sacrifices le droit de se remettre en paix à son travail réparateur. Vous savez qu’il n’en a pas été ainsi, et que les difficultés se sont amoncelées depuis lors.  Notre peuple n’est pas impérialiste, mais il veut d’un cœur ferme et décidé, recevoir les réparations auxquelles il a droit et qu’il sait légitimes dans son haut esprit de justice. C’est le sentiment unanime de notre nation et c’est l’ordre que nous dicte la voix sacrée de nos 1.500.000 morts. Nous ne faillirons pas à la tâche. Certes, la route devant nous est encore longue et ardue, mais l’âme de nos générations fortement trempée par la guerre saura nous faire surmonter tous les obstacles. Et quand les nuages qui obscurcissent maintenant notre ciel auront été balayé, et que le soleil luira à nouveau sur des années heureuses, que notre pensée se reporte toujours vers le souvenir de ces grands morts qui ont tant mérité de notre France immortelle.  Source :  MÉMOIRES DE PIERRE

Photo ancienne du Monument aux Morts d'Outreau 

L’inauguration du monument aux morts de la  paroisse d’Outreau rapportée par le Journal La Croix du Pas-de-Calais du 24 octobre 1920

Bénédiction du monument érigé à la mémoire des enfants d’Outreau morts au champ d’honneur Dimanche dernier, 17 octobre, une affluence énorme remplissait l’église d’Outreau et les abords du cimetière car « Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie, ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie ».  A défaut de la tombe au pays natal, les enfants d’Outreau ont un autel en chêne, finement sculpté, un nom gravé en caractères carmines, symbole de leur sublime sacrifice, et un sanctuaire inviolable dans le cœur de leurs parents et de leurs amis.  A 11 heures, la sainte messe commence. La schola paroissiale, sous l’habile direction de M. Poulet, exécute admirablement la suppliante litanie du Kyrie eleison de l’abbé Chérion. A l’évangile M. l’abbé Bouquet, curé de la paroisse donne lecture de la liste de tous les disparus de la Grande Guerre : 207 victimes. Outreau a généreusement payé sa dette à la patrie . Après la nomenclature de chacune des années, un De Profundis est récité, puis des enfants, des jeunes filles, en costume blanc, écharpe roue au gracieux bandeau,  personnifiant la France victorieuse et l’Alsace-Lorraine réintégrée, viennent déposer des gerbes de fleurs sur l’autel.  qui disparaît sous le suave emblème du triomphe et de la fidélité.

 Sur le diptyque sont sculpté deux croix de guerre. Une riche stèle en marbre blanc porte au fronton cette épigraphe, en lettres noires : « Gloire à nos enfants, morts pour la patrie, sous le regard de Dieu ». Et à la base, cette formule simple et saisissante : « Ils ont tant peiné, tant souffert ! Seigneur, donnez leur le repos éternel. La bénédiction du monument terminée, M. le curé, avec un accent poignant retrace les angoisses des années de guerre,  rappelle dans un langage élevé les devoirs que nous inspirent l’église et la patrie, l’hommage de notre admiration, de notre reconnaissance et de notre prière. Pendant l’offrande présidée par M. le vicaire, la foule se déroule en théories interminables, tandis que par le Dies Irae en faux bourdon du chanoine Planque, la schola nous traduit fidèlement l’expression de terreur et l’accent de supplication renfermés dans cette prose inimitable. A l’offertoire, émotionnant adagio de Beethoven qui nous révéla de véritables artistes. S'il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources  MÉMOIRES DE PIERRE

Monument aux morts et vue sur l'église Saint Wandrille d'Outrea

Carte postale ancienne du Monument Aux Morts d'Outreau et vue sur la maison Lajouanique propriété de la commune en 2013 et détruite la même année et où sur cet emplacement a été déplacé le Monument.

Connaissance du sculpteur Augustin LESIEUX créateur du Monument aux morts d'Outreau et d'autres communes 

Monuments réalisés  : Source : http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Augustin_Lesieux

Cartes postales Monument aux Morts du Portel dont le sculpteur est aussi Augustin LESIEUX

Lens à ses enfants morts au Champ d'Honneur (1914-1918)

 œuvre d'Augustin LESIEUX                                                                                          

LENS - Monument élevé à la mémoire d'EMILE BASLY, Ancien maire  œuvre d'Augustin LESIEUX    

Photo Pascal BERNARD année 2007.

 Photo du Monument Aux Mort  d'Outreau lors de la cérémonie du 70ème anniversaire de la libération d'Outreau le 22 septembre 2014.

Autre carte postale timbrée et datée du 19 décembre 1924 du Monument aux Morts d'Outreau.

https://sites.google.com/site/sitedepascalbernarddoutreau/home/le-monument-aux-morts-d-outreau-inaugure-le-5-fevrier-1922

Photo du dernier discours d'Emile CARPENTIER lors d'une cérémonie Aux Monuments Aux Morts pour la France, certainement le 11 novembre 1947...Emile CARPENTIER est décédé le 9 mai 1948. Voir la page : Emile CARPENTIER Maire d'OUTREAU DE 1943 à 1944 et de 1945 à 1948

Outreau remise du drapeau aux Anciens prisonnier cérémonie du 18 novembre 1946 En présence du maire d'Outreau Emile CAPPENTIER, René MATHOU conseiller général et adjoint, Raymond Splingard et des personnalités

 Le  jeudi 21 août 1947 le maire Emile CARPENTIER et le conseil municipal à l'unanimité vote une sépulture gratuite et à perpétuité au cimetière d'Outreau pour les Enfants Morts pour la France. Article de presse du jeudi 21 aout

Raymond SPLINGARD maire d'Outreau de 1952 jusqu'en 1983, sur le Monument aux Morts lors d'une commémoration.

Discours de Raymond Vérité lors d'une commémoration à Outreau. Photo Raymond Vérité lors d'une commémoration à Outreau.

Elu en 1952 avec Raymond Splingard ; en 1983 il fut nommé premier adjoint par le Maire Jean-Marie FRANCOIS et ce jusqu'en 1995. Raymond est l'Outrelois qui " exerça " le plus long mandat d'élu à Outreau. Il fut élu durant 43 ans. Raymond Vérité nous a quitté dans sa 90ème année le 22 août 2012. Cliquez sur ce lien pour plus de renseignements : Manihen hameau d'Outreau

La dernière rénovation du Monument a été réalisée en 2001 par les employés municipaux ; pose de nouvelles grilles et mise en peinture du muret et de la stèle.

photo de septembre 2009 du Monument Aux Morts et la maison Lajouanique. et son parc détruits en 2013 et où sera érigé le nouveau Monuments aux Morts d'Outreau.

Photos des différentes cérémonies de ces dernières années au Monument aux Morts d'Outreau, Le monument aux morts d'Outreau le mai 2008

   le 8 mai 2009 Aujourd’hui les témoins ; anciens résistants, déportés ou anciens combattants sont toujours parmi nous pour effectuer ce nécessaire travail de mémoire. Ainsi le 8 mai est également l’occasion pour nous, pour toute la nation de les honorer en rappelant leur engagement, leur courage et leur sacrifice. 

    11 novembre 2009

Cérémonie du 22 septembre 2009. Commémoration du 65ème anniversaire de la libération de la  ville d'Outreau

  Le 22 Septembre 2010 commémoration de la libération d'Outreau le 22 septembre 1944  

Dimanche 8 mai 2011 Outreau a célébré le 66 ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale

 Outreau Commémoration du 11 novembre 2011 .

                               Photos de la cérémonie du 22 septembre 2013

    Cérémonie du 11 novembre 2013 article de la Voix du Nord.

Monument aux Mort d'Outreau en septembre  2013                                    

         Monument aux Morts  photo prise du cimetière d'Outreau le 11 novembre 2014

Cérémonie et médaillés du mai 1988 article et la Voix du Nord du 11 mai 1988

Rénovation du Monument aux Morts le 5 juin 2015

   Rénovation du Monument aux Mort le 5 juin 2015 photo de la rue Auguste Comte.

www.memorialgenweb.org/mobile/fr/resultcommune.php?insee=62643...62...

Monument aux morts (Catégorie: Monument aux morts). Situation - informations :

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