Touareg ou une histoire à dire...

TOUAREG.

Qu'est-ce que la plus belle énigme, sinon la personne elle-même??

Je ne sais rien de lui,

de lui l'homme bleu, drapé dans son vêtement de désert...

J'ignore le nom de sa tribu, je ne sais d'où il vient et à peine où il va.

Je ne connais le visage de sa femme ni les jeux de ses enfants.

Il vit là au fil du temps, et moi je ne fus que de passage, au gré d’une rêverie nocturne

si ce n’est dans un petit matin;

je n’ai pu m’attacher à écrire que l’alentour de sa vie:

le désert. ...

un monde, travaillé par les vents jusque pour des sculptures étranges,

morceau par morceau, tous les types de sculptures que peuvent donner ces rafales de vent,

éphémères puisqu'elles s'effondrent

comme autant de leurres sous les pas; étranges, et si familières, à ses

yeux, presque lassantes de l'effort qu'elles nécessitent à la marche...

L'univers proche du désert, toujours là alentour, avec, autres sculptures,

les vallonnements, sans interruption dés que reviennent les vents,

enfin, le vent. Il est parfois difficile de sentir d'où il vient, bloqué dans

l'abri d'un vallon, à écouter tournoyer plus haut ces vagues de sable

qui filtrent la lumière.

Autres parfois, les étendues toujours si longues de sable

qui appellent au déplacement, dans la difficile lumière trop changeante,

et qui déforme les distances et déplace les repères.

Le désert...

Le désert, qu'il connaît depuis toujours.

Le désert cet océan de sables, toujours le sable, qui érode et donne

une autre dimension au temps;

le sable, les vagues de dunes, la mouvance de la lumière

et l'absolu de

la chaleur du soleil le jour.

Il fait tôt si chaud que c'est tout comme si

la vie

était alors décidée par l'ordre des temps pour

non possible.

Et tout ce qui vit le sait,

à survivre à la fournaise, juste à respirer et

à continuer à être.

C'est ainsi depuis la nuit des temps.

J'ai choisi ce texte, pour vous dire ceci:

_ "Qu'est-ce que la plus belle énigme... sinon, à jamais, la personne elle-même?