Les voix du théâtre- psychose comme une chance.

Préalable au texte: notez bien que cet article se référencie à la construction dans l'enfance, en structure psychotique. Il ne s'agit pas là de l'examen des clauses incertaines des possible passages dans l'acte, propre au cheminement ultérieur à l'enfance (note°).

texte:

Nature de la psychose. .../... Nous allons voir que très classiquement comme dans le théâtre antique

sont présents plusieurs protagonistes.

S'ils n'étaient pas et là et bien réels, ou aussi inscrits dans le langage, comme dans le cas alors d'une causalité extérieure..., dans cet arrachement que serait, la pièce qu'est cette psychose ne pourrait se voir jouer, au grand dam de l'enfant, pourtant. Y compris dans son ultérieure guérison. Vous aurez finalement compris que cette psychose dont nous parlons, ici, ...n'est pas environnementale.

Tout juste peut-on dire qu'elle advient, et inéluctablement: à la confluence d'une névrose familiale et d'un manquement involontaire du père.

Sont présents le langage et trois protagonistes : le père et le « je » du père, la mère et le « je » de la mère, l'enfant et sa parole.

Il advient que la circulation de la parole est de manière récurrente interrompue, on pourrait dire aussi inachevée. C'est-à-dire que la parole circule, mais qu'elle esquive la justesse en circonvolutions externes à la vérité des protagonistes: dans une autre vérité, mais qui ne suffit pas, absolument. Et (ce) de manière récurrente au fil de l'avancée en âge de cet enfant dont nous parlons.

Il arrive un moment ou s'oublient les maladresses constantes de la petite enfance, et ce déjà dans la forclusion, ce terme de psychanalyse de Lacan qui dit cette profonde mise à l’écart comme dans une déchirure pour une autre résolution.

Car l'enfant grandit, dans une capacité d'aimer et de « s'étoffer » de langage. Au point de découvrir des mondes imaginaires peuplés de désignant dans le registre du symbolique, et de les explorer éperdument, dans un vrai émerveillement. Émerveillements de contes à un âge où l'on est plus grand que l'âge des premiers contes, acquisitions et découvertes. Un peu comme d'autres enfants plus normaux... mais dans l’indispensable de la nécessité.

Alors, psychose (car c'est elle) comme une chance(°).

Et malgré les répétées dissociations intermittentes dans la crise d'angoisse (et c'est toujours la même que cette dernière), que d'aucuns accableraient du mot de schizophrénie: mais il y a une gigantesque construction dans le langage, cette psychose, et qui occupe des champs de bataille (une bataille à grandir et enfin, dans le langage).

Malchance pense d'abord l'enfant grand devenu : — les âges de l'enfance ne sont pas éternels... mais d'autres (ces) âges sont dans la raison.

Ah la raison qu'elle lui jouera des tours bien plus tard, à nécessiter d'y retourner dans la psychose, et plus péniblement !

La psychanalyse lit une issue à la psychose. Facilement dans l'enfance, et si difficilement dans l'âge adulte.

Mais un jour en fin d'autres souvenirs, en fait ils sont de l'ordre de la réinvention, reconstruisent là où fut dramatiquement forclos (mais parce qu'il le fallait alors, quand la forclusion eut lieu).

Des Noms-du-père qui furent en faillite, est cependant restée une filiation, et la construction (psychotique) édifie une alternative de complément. La forclusion était une donne, et la psychose un choix -le seul-... jusqu'à,

beaucoup plus loin, enfin (et bien tard)... la possible guérison.

La psychanalyse, elle, dit ainsi qu'elle est une ressource, cette psychose, à la gravidité de la névrose familiale de ce que connu l'enfant souffrant, à s'en imprégner si profondément, aussi, de cette dernière.

Je me pose la question et très honorablement à ce point de mon texte : faut-il vraiment médicamenter de psychotropes l'enfant psychotique, psychotique parce qu'il se construit... au risque de l'arracher à tout devenir, comme on le fait trop souvent ?

FIN de TEXTE. d'après source: publication de l'auteur en "Chronique" in LeMonde.fr