Conférences

CONFERENCE DES AMIS DU MUSEE DU GRAND-PRESSIGNY

Le phénomène pressignien : Quand le Grand-Pressigny exportait ses grandes lames de silex il y a plus de 5000 ans

Par Nicole MALLET, Jacques PELEGRIN et Christian VERJUX

Ces trois chercheurs viendront présenter les résultats de vingt cinq ans d’étude et recherche sur les célèbres ateliers de taille de silex du Grand-Pressigny et leur production de très longues lames de silex qui ont fait la réputation de la région dès les années 1860 lorsque ces ateliers furent découverts par le Docteur Léveillé, alors médecin au Grand-Pressigny.

Cette conférence organisée en partenariat avec la Société archéologique de Touraine sera présentée le samedi 30 novembre 2019 à 15 heures à la Chapelle Saint Lybert

Entrée libre et gratuite

Illustration : Reconstitution d’un grand curragh conforme aux connaissances techniques et matériaux accessibles au Néolithique. Réalisation du parc Archaeolink, Aberdeenshire, Ecosse (© H.R. Stokes-Williams).

Dimanche 27 janvier 2019 - 15h

Conférence par Michel PHILIPPE -

Musée de Préhistoire du Grand-Pressigny / UMR 7324 CITERES-LAT (Université François Rabelais de Tours)

« Un état des connaissances sur la navigation préhistorique en Europe atlantique »

Que ce soit en mer ou dans les eaux intérieures, l’usage des moyens de transport nautiques par les populations préhistoriques ne se laisse pas aisément approcher. On doit en effet composer avec la grande rareté des principaux témoins : les embarcations sur lesquelles se sont effectuées les navigations.

L’analyse des rares épaves, équipements et représentations qui nous sont parvenus peut cependant être complétée par celle des sources indirectes qui nous sont accessibles dans l’enregistrement archéologique et par la connaissance des milieux dans lesquels évoluaient les bateaux.

Au final, si on ne peut pas établir la nature exacte de toutes les embarcations alors utilisées, il est possible d’ouvrir et de délimiter le « champ des possibles », qui inclut une large variété typologique des architectures : radeaux, pirogues, bateaux de peaux, bateaux de planches assemblées. À l’exception du dernier type, qui n’apparaît vraisemblablement que vers la fin de la Préhistoire européenne, ces dispositifs ont pu naviguer au même moment et parfois sur les mêmes voies d’eaux, mais probablement pas pour les mêmes usages.

Michel PHILIPPE

Musée de Préhistoire du Grand-Pressigny / UMR 7324 CITERES-LAT (Université François Rabelais de Tours)

Samedi 10 novembre 2018 15 heures, chapelle St Libert à Tours

Conférence de Jean Claude Marquet

La grotte de La Roche-Cotard à Langeais

Deux responsables ? Quatre coupables ?

Le site de La Roche-Cotard s'ouvre à mi-hauteur du versant, en rive droite de la vallée de la Loire. Exposé au sud, il se compose d'une grotte (découverte par François d'Achon en 1912), d'une station ouverte en pied de paroi, d'un petit abri très bas et d'une petite grotte-abri dont le remplissage participe à une grande coupe de 10 mètres de hauteur.

Dans ces quatre locus, les restes fauniques et lithiques sont bien conservés mais il est dommageable, pour la connaissance du site, que les silex taillés découverts dans la grotte principale aient disparu. Les os découverts sont très nombreux, ils appartiennent à un grand nombre d'espèces différentes depuis le grand lion des cavernes jusqu'au lemming à collier. Pas un seul silex taillé n'a été produit par Homo sapiens, toute l'industrie lithique est à attribuer à l'Homme de Neandertal qui est, très probablement, le seul à avoir habité la grotte avant sa découverte. La légère incertitude qui subsiste devrait prochainement être levée grâce à la datation du moment où la grotte a été fermée naturellement et est devenue inaccessible.

Cette légère incertitude qui va encore durer quelques semaines ou quelques mois est ennuyeuse car les parois de la grotte d'Achon montrent des traces dues à certaines espèces cavernicoles qui ont habité la cavité (principalement l'ours des cavernes), mais surtout des traces dues à l'homme qui a fréquenté cet espace. La Roche-Cotard est donc la seconde grotte ornée connue de la région Centre après la grotte Blanchard qui se trouve dans le site de La Garenne à Saint-Marcel dans l'Indre. Si mon hypothèse basée sur la stratigraphie du site et les premières datations OSL est bonne (cette hypothèse est validée par J.-J. Macaire, spécialiste du Quaternaire de la région Centre), La Roche-Cotard serait donc la seule grotte ornée française possédant des tracés à caractère symbolique dus à l'Homme de Neandertal.

Le site est menacé depuis sa découverte alors que, du fait qu'il se trouve dans une propriété privée clôturée de murs, il n'a que très rarement été visité et n'a donc pas subi de dégradation par les visiteurs. Il n'y a qu'un seul graffiti moderne sur les parois qui sont d'une très grande fragilité. Ce sont surtout les conditions climatiques externes qui jouent un rôle dégradant que l'on va devoir ralentir si on ne peut le faire cesser complètement.

La grotte est de très petites dimensions, elle ne pourra jamais être visitée; il conviendra donc de prévoir, pour le grand public, un espace, quelque part, pour y présenter ces premières œuvres de toute l'histoire de l'humanité en Europe occidentale. Une vitrine et une maquette sont consacrées au site, au musée du Grand-Pressigny. Le "masque" de La Roche-Cotard est actuellement présenté au Musée de l'Homme à Paris dans le cadre d'une exposition consacrée à Neandertal.

Le site a été récemment inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et sera prochainement soumis à la demande de classement.


http://larochecotardprehistorique.over-blog.com


Assemblée Générale 2018

Conférence: Le dépôt de poignards des Tremblaires par Laure Anne Millet et Frédéric Gaultier.

Découvert fortuitement en 1987 sur la commune de Villeloin Coulangé et redécouvert que récemment, ce dépôt de poignards pressigniens sur nucléus Nacal constitue le premier du genre dans la région.


Samedi 17 novembre 2016

« Les fouilles archéologiques de Ligueil », Conférence par Alain VILLES, Préhistorien, Conservateur honoraire en Chef du Patrimoine.

Le responsable des fouilles archéologiques de Ligueil, Alain Villes assisté par Josiane Schoenstein, de Ligueil, a présenté les résultats principaux des recherches menées aux « Sables de Mareuil » à Ligueil. De 1983 à 1993, cette fouille de « sauvetage programmé » a été menée par une équipe de bénévoles, avec l’aide de la Municipalité de Ligueil, sur crédits de l’Etat. Depuis lors, le terrain a été mis en jachère, pour éviter d’éventuels dégâts aux vestiges encore en place.

Samedi 12 mars 2016

Conférence : la longue histoire des médicinales et des magiques; archéologie de plantes hors du commun, par Philippe Marinval.

Assemblée générale 2016

CONFERENCE par Marie LAROCHE et Anne HAUZEUR, responsables des fouilles Paléotime sur la LGV Tours-Bordeaux

‘’Les Vestiges Néolithiques autour du dolmen de la « Pierre Levée » à PUSSIGNY (37)‘’

28 juin 2015

Conférence: un après midi avec Néandertal par Monsieur Piel Desruisseu.

La paléontologie humaine dans son état actuel se heurte à un très gros problème. Un certain nombre de faits s'échelonnant sur une immense période de 500.000 ans lui sont clairement connus grâce aux recherches poursuivies depuis quelques 150 ans. Cependant elle n'en bute pas moins sur une troublante énigme que rien, pour le moment, ne permet de percer. Depuis 150 ans, depuis la découverte en Allemagne de l'homme dit de Néanderthal, il nous est connu que ce type d'homme a occupé une grande partie de l'Europe, qu'il y a prospéré et qu'il s'est étendu jusqu'à l'Asie – et cela pendant plus de 400.000 ans. Nous savons également qu'un autre type d'homme existe pareillement et évolue en Afrique parallèlement aux Néanderthaliens. Nos connaissances sur ces derniers s'étant sensiblement améliorées et affinées, l'image qu'on avait pu se faire du légendaire homme de Néanderthal demande à être révisée : c'est un bon chasseur, il parle, il pratique la sépulture, il est donc beaucoup moins fruste qu'on ne le disait.

Tout le problème vient de la rencontre qui n'a pu manquer de se faire au Moyen Orient, il y a 50.000 ans, entre ces deux types humains et des conséquences spectaculaires qui en ont résulté. Conséquences dont l'essentiel consiste dans la rapide et complète disparition des Néanderthaliens qui, de ce fait, laissent la place, toute la place à ces hommes venus d'Afrique dont nous sommes les descendants, ceux qu'on appelle homo sapiens, à l'homme « actuel ». La paléogénétique, science nouvelle, ne trouve chez l'homme actuel que 2 % de gênes de provenance néanderthalienne ! Que s'est-il donc passé ? Combat ? Rivalité ? Épidémie ? … On ne sait vraiment pas ce qui a fait le succès décisif de l'homo sapiens dont la « supériorité » sur l'homme de Néanderthal ne semble plus maintenant aussi évidente qu'on ne l'a cru pendant plus d'un siècle

14 mars 2015

Conférence 'Vigne et Vin' depuis les origines jusqu'à la Gaule Romaine par Philippe MARINVAL

Assemblée générale 2015

Conférence par Philippe Marinval, archéobotaniste, chercheur au CNRS, Lattes (Hérault) sur le thème: "Don des dieux: archéologie du miel et des produits de la ruche". Le miel et les divers produits de la ruche furent abondamment récoltés et utilisés par les sociétés anciennes.

Conférence du 8 mars 2014

"Géochronologie et Préhistoire des formations fluviatiles fossiles en Région Centre"

par Jackie DESPRIEE.



Assemblée générale 2014

Conférence donnée par Michel Philippe, conservateur du Musée du Grand-Pressigny sur le thème:

« Naviguer en Manche et mer du Nord, de la Préhistoire à l'aube du Moyen âge ». Le public passionné a découvert souvent étonné les ingénieuses embarcations qui ont existé sur cette longue période.