Personne

Datant du XIIe siècle, du latin persona, issu de l’Etrusque [1], "personne" désigne un être humain dans l’unicité de son être, sans distinction d'appartenance.

Dans la chanson de geste « le Couronnement de Louis » [2]

" Li cuens [3] Guillelmes a la fiere persone
S’en est tornez vers Bordels sor Gironde ;… "
[4]

Étymologie de personne

Nous vient du grec "prosopon" [5]("προσώπων ") signifiant face, visage, figure humaine.

Le mot "personne'" est ainsi issu du grec "pros", "auprès de", ou "venant de"[6] et de "opè", ("ωπη") qui est l'action de voir [7] ou "ops"("ὄψ ") dans le sens de l'aspect, air, la vue, comme dans une étymologie possible du mot " Europe " la déesse au large regard. "Eurus"(ευρύς, large ) et ops "le regard" (ὄψ ).

Pour Chantraine [8] "prosopon" ("προσώπων ") est une hypostase, substitution, issue de "ὦψ " et le mot doit signifier "ce qui est face aux yeux (d'autrui)".

En Grec, "Opopeo" (οπωπέω ) [9] est "voir" et le grec "opsis" (ὄψις ) est "l'action de voir" [10] .

En Langue Etrusque le "phersu" est le masque de dieu psychopompe, et ce mot "person" aurait donc aussi depuis le latin, traversé la Manche pour s'y ancrer avec le sens anglais de "parson" [11], "person", au sens de l'être humain.

Les acceptions et évolutions du mot "personne" :

En Français il y a deux acceptions du mot personne

- un nom féminin désignant un être (je ‘suis’ une personne)
- un pronom, signifiant l'absence d'être (Il n'y a personne).

Le dictionnaire Furetière précise à propos du mot ‘personne’ :

Quoyqu’il foit toujours féminin, on ne laiffe pas de lui donner quelquefois

le genre masculin, & même plus élégamment que le féminin .[12]

Dans Jean de Journi (Jehan de Journi) " La dîme de penitance " [13] ou " La disme de penitanche " : Manuel de confession destiné à des laïcs (vers n°105 et suivants) [14]

La fontaine si senefie
Le benoit fil saint Marie
En cui tous sens ici s'ensache
Qu'il n'est persone ki riens sache
Qui de lui n'ait le sens eü
Et de sa grasse recheü.

Jean de Journi fait l'usage de la forme "n'est persone" qui ici, signifie "nul", "aucune personne", ou "aucun"…

Ce sens s'approche du sens français actuel du pronom "personne" signifiant là, "nul".

Au XIIe siècle "persone" a la signification de "prestance" dans "le Coronement Looïs" [15]:

Li cuens Guillelmes a la fiere persone [16]
Veit Acelin, forment l'en araisone… [17]

Les deux aspects de la personne

En Français, pour ces deux acceptions de "personne" la présence et l'absence est notée par l'emploi du nom ou du pronom…

Dans l'Odyssée d'Homère, "Personne" est ce nom que prit Ulysse dans la grotte de Polyphème pour ruser le Cyclope.

En grec Ulysse se déclarait ainsi "personne", "Outis" ("οὖτις ") : aucun homme, personne [18] .

Odyssée d'Homère chant IX vers n° 366,

Ulysse dit au Cyclope Polyphème :

Texte du chant grec, Traduction latine par Traduction Francaise .[20].
Homère Samuel Clarke
[19]

"
Οὖτις ἐμοί γ᾽ ὄνομα · Outis mihi nomen esft Mon nom est Personne
Οὖτιν δέ με κικλήσκουσι outin vero me vocant c'est "Personne" que m'appellent
μήτηρ ἠδὲ πατὴρ mater atque pater mon père et ma mère
ἠδ᾽ ἄλλοι πάντες ἑταῖροι " et omnes alli focii et tous mes fidèles compagnons

Réponse de Polyphème [21] le Cyclope (chant IX vers n° 369)

"ουτιν εγω πυματον εδομαι" [outin ego putaton edomai] Je mangerai Personne en
dernier

Illustration 15 : Le cyclope Polyphème surprenant Acis et Galatée
Fontaine Médicis.Paris Jardin du Luxembourg (2010)



Homère utilise ici pour le verbe manger "Edomai" [22] (ἔδομαι ) qui a la connotation de "savourer" plutôt que le verbe "phagein" (manger) qui signifie plutôt "avaler", voire "engloutir" se "sustenter"

William Cowper [23] observe que Samuel Clarke [24] dans sa traduction de l'Odyssée a conservé ce nom de "Outis", dans sa version provisoire, et soutient avec vigueur que le Grec "outis" ne doit en aucun cas être traduit et cite en ce sens la revue "acta eruditorum" [25] où il relate des erreurs de traduction de Giphanius [26] .

Clarke de son coté tient pour certain que ce mot est décliné, non pas comme "outis outinos", qui signifie "personne" mais comme "outis-outidos", (donnant "outin" à l'accusatif) un nom propre.[27]

Le jeu de mot sur la "personne" par Ulysse en l'Odyssée

Par ailleurs dans la traduction de Leconte de Lisle, on voit d'une part Polyphème déclarer "personne me tue" ce à quoi les autres cyclopes lui rédondent "Personne ne peut te faire de mal puisque tu est seul! ", pour Homère les éléments de la farce sont en place !

"Odyssée d'Homère", chant IX, vers n° 406 [28]


Ὦ φίλοι, Οὖτίς με κτείνει [ô philoi, outis me ktenei] O amis, Personne me tue
δόλῳ οὐδὲ βίηφιν [dolô, oude bièphin] par ruse et non par force

Ce vers traduit par Thomas Hobbes [29] est "Friends, Noman killeth me".

De façon similaire Samuel Butler reporte dans sa traduction de l'Odyssée cette phrase par "My friends, it is Noman that is slaying me by guile…"

Puis dans le vers n° 410 de ce même chant IX , les autres Cyclopes s'adressent à Polyphème en se moquant de lui :

(Traduction de l'Odyssée par Charles Marie René Leconte de Lisle)

Εἰ μὲν δὴ μή τίς [Ei men de me tis Si d'une part personne
σε βιάζεται οἶον ἐόντα de biadzetai, oion eonta] ne te fait force dans ta solitude…"

Cette moquerie des Cyclopes est basée sur le "Metis" : " nul ne peut te faire violence, puisque tu es seul".

Pour Jeffrey Barnouw : Cette troisième instance de "métis" (vers n° 410) [30] appuie ainsi le jeu de mots car c'est la seule exeption connue de la règle exigeant le préfixe grec "ou" (et non du préfixe "mè") dans les propositions subordonnées à l'indicatif qui précèdent la clause principale [31]

William Cowper [32] utilise dans sa traduction en Anglais le nom de "Outis" pour désigner Ulysse "By force of Outis here subdued, I die", dans la réplique des Cyclopes envers Polyphème, William Crowper utilise de son coté le terme "no man" :"If no man harm thee, but thou art alone".

Ce jeu de mot souligne à la fois le lien entre le grec "mètis" (la ruse) et "dolos (le piège) [33] " et souligne l'opposition entre "mètis"(la ruse) et "biè"(la force [34] (vers n° 406).

Ce jeu incite ainsi le public, qu'il soit lecteur ou auditeur, à être attentif à cette allitération qui appuie ainsi la différence entre "mètis" (la ruse) et "mè-tis" (moi-quelqu'un).

Jeffrey Barnouw [35] indique que Simon Goldhill établit un lien entre le mot de "Personne" avec le jeu de mot d'Ulysse de retour à Ithaque, envers son fils lorsqu'il lui revèle son identité : "je ne suis pas un dieu" ("Outis toi Théos eimi") (chant XVI vers n° 187)

Οὔ τίς τοι θεός εἰμι [outis Theos eimi ] Je ne suis point un des dieux.
τί μ᾽ ἀθανάτοισιν ἐΐσκει [Ti m'athanatoisin eiskeis Pourquoi me compares-tu aux dieux ?
ἀλλὰ πατὴρ
τεός εἰμι [alla pater téos eimi] Je suis ton père, [36]

Il y a un effet miroir entre début du verset avec le "Theos eimi" et la fin du verset avec le "pater téos eimi" (je suis ton père). L'opposition entre le non "Theos eimi" et le "téos eimi" insiste sur le rejet de l'immortalité d'avec Calypso et la revendication de relation humaine de père.

Durant son voyage (Odyssée chant XII) Ulysse avait eu l'idée (venant de la déesse Circé, et de sa propre "mètis" ou ruse) de boucher les oreilles des marins avec de la cire afin de ne pas entendre le chant des siènes.

μή τις ἀκούσῃ τῶν ἄλλων [Mètis akousè ton allon] afin que nul d'entre eux
ne les entende.
[37]

De plus dans le chant XVI de l'Odyssée, lorsqu'Ulysse avec son fils Télémaque tente de recouvrir son épouse et ses biens à Ithaque, il dit à son fils :

"Si tu es de mon sang, alors alors que personne ne sache à ce moment que je suis présent".

Soit : [38]

…μή τις ἔπειτ᾽ Ὀδυσῆος [men tis epeit Odusèos n'apprends à personne qu'Ulysse
ἀκουσάτω ἔνδον ἐόντος… akousatô endon eontos] est présent
μήτ᾽ οὖν Λαέρτης met oun Laertes ni Laerte
[
ἴστω τό γε μήτε συβώτης ni aucun des serviteurs
μήτε τις οἰκήων] ni le porcher
μήτ ταὐτὴ Πηνελόπεια " Mété Penelopeia autè] ni Pénélope elle-même

La position en tête de vers des "Métis", "Mété tis" et de "Mété Auté" met la ruse (métis) en évidence [39].

Ulysse grâce à cette ruse nous montre que la personne, plus qu'issue d'un seul mot grec, réside en son association avec le "parson" et c'est ce mot, "partenaire" qui la différentie des êtres non pensants qui eux, peuvent avancer sans loup sur les yeux ni "prosopon" sur les lèvres, car cela ne leur est pas nécessaire.

En Grec ancien, le pronom « tis » (τις [40] ) désigne la chose ou la personne, rendu là explicite dans le roman "Soif" d'Amélie Nothomb :

« bonne question. Je sais toujours Τι et jamais Πώς [41]».

et « pos » (Πώς) désigne ici, « le comment, de quelle manière… »

La personne dans le monde saxon

En Anglais, outre le "parson" cité plus haut, les deux sens du français "personne" seront rendus d'une part par l'opposition "anybody" à "nobody"… et pour la présence humaine par le terme, "Character" ou "Human Being".

Si cette différence existe en Grec et en Latin, rendre ces deux sens de "personne" depuis le monde grec et Romain - en tenant compte de ce que les chants ou poèmes jouant sur le sens du mot comme le fit Homère dans l'Odyssée est une importante avancée dans le monde du "devenir" propre aux êtres pensants -, montre là où bien des religions se cantonneront immodérément au seul "être" comme cela sera souligné plus tard en leurs propos par Platon et Aristote.

Martin Luther King et la personne : j'ai fais un rêve.

Extrait du discours du 28 Aout 1963 [42] par Martin Luther King

"Je suis heureux de vous rejoindre aujourd’hui dans ce qui restera dans l’Histoire…" [43]

"I have a dream that my four little children will one day live in a nation
where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character"

(Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation
où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur "personne")

Pour le monde Anglo saxon la "personne" est "human being"… et est traduite ici, dans le discours de Luther King par "Character".

Outre manche le "country parson" serait chez nous le "curé du village"… :

«Un Curé titulaire ou "parson" (persona ecclesiae) est celui qui possède en plein tous les droits
d'une église paroissaiale. On l’appelle parson
(persona), parce que c’est sa personne parce que
c’est sa personne qui représente l’église, corps indivisible /…/. On l’appelle quelquefois
le recteur ou gouverneur de l’église /…/ »
[44] .

Ce sens rejoint le sens de persone en langue d'oïl : personne, curé [45] .

Illustration 16 :
Superman à New York.
Une personne ou son double? (New York, Janvier 2001)


Illustration 16 : Superman New York.
Une personne ou son double? (New York, Janvier 2001)

Le "parsonaige", la "personne" et le personnage de théâtre

Le glossaire de la langue romane définit "parsonnaige", et "parsonne" comme : charge, dignité, emploi; personnage, rôle dans un mystère ou pièce de notre ancien théâtre.[46]

Enfin, dans le "Roman de la rose", (composé aux alentours de l'an 1280), les "parçonniers" sont des participants ou partenaires voires des "complices" [47].
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(06 mai 2010, 08 août, 18 Janv. 2011; 04 avril 2015, 22 août 2016, 05 nov. 2019 ; 09 sept. 2020 ; 30 avril 2021; 12 sept.; 04 oct. 2022)
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Notes et références :

[1] Dictionnaire Erudit de la langue Française. Edition 2009. Page 1383 colonne I.

[2] Le couronnement de Louis – chanson de geste du XIIe siècle. Edition Ernest Langlois , Paris Librairie
Honoré Champion 1984. Page 63, XVVIII, vers 2020.

[3] Glossaire de la langue Romane, tome second. Par Jean-Baptiste de Roquefort. Paris 1808,
Librairie Barnabé Warée. Tome premier, Page 327 colonne I : Comte, dignité

[4] Laisse XLVIII « Le comte Guillaume à la fière personne / S’en retourne vers Bordeaux en Gironde »
[où il vaincra le puissant roi Amaronde]

[5] Anatole Bailly dictionnaire Grec Français, Edition 1963, page 1683 colonne 1.

[6] Ibid,page 1651 colonne III

[7] Ibid,page 2184 colonne III

[8] Dictionnaire Pierre Chantraine. Editions Klincksieck Paris 1968. Page 942 colonne I.

[9] Anatole Bailly dictionnaire Grec Français, Edition 1963. Page 1393 colonne III

[10] Ibid. page 1434 colonne II

[11] Consulter l'article "partenaire"

[12] Dictionnaire universel contenant generalement tous les mots François tant vieux que modernes.
Recueilli et compilé par feu Meffire Antoine Furetière Abbé de Chalivoi, de l’Académie Françoise.
La Haye , Arnoud et Reiner Leers, 1701.. Tome trois.

[13] Paul Meyer, 1872, " Documents manuscrits de l'ancienne littérature de la France conservés
dans les bibliothèques de la Grande-Bretagne": Jean de Journi Dime de pénitence, ou La Dime
de Penitanche composée à Nicosie en 1288.

[14] La Dime de Penitanche. Edité en 2006 par "The Modern Humanities Research Association" Londres.

[15] Le Couronnement de Louis, chanson de geste du XIIe siècle. Edité par Ernest Langlois. Paris Librairie
Honoré-Champion 1984. Page VII : Le "Coronement Looïs", probablement composé vers 1130.

[16] Couronnement de Louis. Ibid.Page 60 Vers 1911-1912.

[17] Les rédactions en vers du couronnement de Louis. Edition avec notes, Yvan Lepage. Droz Paris Geneve 1978.
Couronnement de Louis. Rédaction AB (Page 283, vers 1891-1892)
"Li quens Guillemes a la fiere persone / Voit Avelin, forment l'en aresonne :"

[18] Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly. Hachette édition 1963. Page 1426 Dictionnaire
Grec Français colonne III.

[19] Samuel Clarke chant IX. "Homeri Odyssea Graece et Latine". Edition J.et P Knapton Londres 1749.
Ouvrage comportant également "Batrachomyomachia, hymn et epigramma"
(ou "Βατραχομυομαχία" : la bataille des grenouilles et des rats)

[20] Traduction d'Eugène Bareste, Iliade, chez Lavigne, Editeurs,1843

[21] Lequel Polyphème jaloux d'Acis l'amant de la douce Galaté, écrasa ce dernier, d'après Ovide,
sous un rocher de l'Etna.

[22] Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly. Hachette édition 1963. Page 578 colonne II,
"edomai" (edomai) du verbe "
ἔδω " (edo) page 579 colonne 1, qui désigne le manger par opposition
au boire ("Pineau" ou "pinw"). Ce verbe donnera le verbe "to eat" anglais, ainsi que le basque "jaten"

[23] Edition Joseph Buckingham, 1814 : William Cowper "The Illiad and the Odyssey of Homer", volume III,
page 230, note 8.

[24] Samuel Clarke chant IX. "Homeri Odyssea Graece et Latine". Edition J.et P Knapton
Londres 1752.(seconde édition)

[25] "Acta Eruditorum", revue scientifique en latin éditée par Otto Mencke à Leipzig, publiée de1682 à 1731,
puis nommé Nova acta eruditorum en 1732.

[26] Hubert van Giffen, dit Giphanius (1534, mort à Prague en 1604), professeur de droit à Strasbourg

[27] William Cowper, page 230, "Iliad and the Odyssey of Homer, Volume 3". 1814

[28] Iliade Traduction de Leconte de Lisle Rapsodie IX. Paris Lemerre 1867

[29] London1844 "Thomas Hobbes", by Sir William Molesworth, volume X. Page 391, vers 430
(Odyssey liber IX)

[30] "The third instance of metis drives the pun home, since it is "the only known exeption to the
rule requiring "ou" (not "mè") in subordinate clauses with the inditive that precede the principal clause".
Jeffrey Barnouw page 58)

[31] Jeffrey Barnouw dans son ouvrage page 58 cite Shirley M Darcus "phrôn Epithets of Thumos"
Glotta 55, 1977.

[32] "Iliad and the Odyssey of Homer, page 233,joseph Buckgingham 1814

[33] Dolos

[34] Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly. Pages 359 puis 358 colonne I : Biè ("βιη"), bia, ("βια")
"la force vitale"

[35] Ibid, Jeffrey Barnouw "Odysseus, Hero of practical intelligence page 58.

[36] Traduction Leconte de Lisle Rapsodie XVI.

[37] Odyssée chant 12, vers 48

[38] Odysée chant XVI vers 300 - 305 . A moter que dans la traduction de Victor Bérard
Edition les Belles Lettres, (collection dirigée par Hélène Montsacré (1ère &édition 200),
le passage du Chant XVI lignes 302-303 « ἴστω τό γε μήτε συβώτης μήτε τις οἰκήων »
est entre crochets.

[39] Ibid, Jeffrey Barnouw"Odysseus, Hero of practical intelligence page 60

[40] Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly. Hachette édition 1963. Page 1936, colonne III au sens de qui,
lequel , laquelle, quelle chose.

[41] Soif. Roman d' Amélie Nothomb. Editions Albin Michel 22 rue Huyghens, Paris.
Impression Bussière, novembre 2019. Page 10.

[42] Discours prononcé au Lincoln Memorial, Washington D.C.

[43] Discours de Martin Luther King, 28 Aout1963, au Lincoln Memorial, Washington D.C.
"I am happy to join with you today in what will go down in history as the greatest demonstration
for freedom in the history of our nation"…

[44] Commentaires sur les lois Anglaises, William Blackstone, traduction de Nicolas Maurice Chompré.
Paris 1822.
Tome second, liv.I Chap. XI, page 91.

[45] Grammaire de la langue d'oïl. Glossaire etymologique. Georges Frédéric Burguy. Berlin W. Weber 1882.
Page 286 colonne I.

[46] Glossaire de la langue Romane, tome second. Par Jean-Baptiste de Roquefort. Tome second, page 309.

[47] Le roman de la rose ; Guillaume de Lorris et Jean de Meung. Edition corrigée par Francisque
Michel. Tome I. Firmin Didot , Paris, Rue Jacob, 1864. Page 224