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Et si ce n’était qu’un rêve ?

Un projet de ZSC (zone spéciale de carrières) a alerté les habitants de Maurienne et Haute Maurienne, à partir de l’automne 2022.. Le projet visait à exploiter le gypse qui se trouve en grande quantité dans cette région, à hauteur de mille hectares.. Un collectif s’est créé et a beaucoup travaillé pour démontrer l’inutilité d’un projet de cette envergure et les dommages irréversibles que cela occasionnerait sur l’économie de ce pays d’agriculture, de tradition et de tourisme.

Au mois de juin suivant, il a été annoncé que le projet ne toucherait plus la haute Maurienne, mais serait réduit à 60 hectares, autour de St jean de Maurienne..

Me sentant concernée par ce projet, qui devait toucher gravement le village de Bramans, entre autres, j’ai préparé une exposition qui s’est déroulée à la fin de l’été, à l’ancienne Fromagerie de Bramans, enrichie de dessins d’enfants de l’école qui avaient abordé le sujet lors d’un projet éducatif avec le Parc, et de panneaux sur l’exploitation traditionnelle du gypse, les fours à gypse et les fours à chaux, réalisés par une association locale de sauvegarde du patrimoine.

J’ai choisi de montrer le village avec quelques scénarios catastrophe, qui, espérons le, resteront du domaine du rêve.. ou du cauchemar !

2100.. 2200..Le temps a passé ; les calottes glaciaires ont fini de fondre

et le niveau des mers a considérablement monté.

C’est ainsi que, à Communay, le lieu nommé auparavant « Chauffeloup » est devenu une mangrove.

Cela fut une catastrophe pour les loups, qui depuis des temps immémoriaux venaient y faire leur sieste au soleil, l’hiver. 

En revanche, une faune étonnamment variée et jeune s’y est développée ; des espèces improbables à l’époque des loups et des humains.

Doués d’une faculté d’adaptation étonnante, certains poissons courent sur le sol en gardant de l’eau dans leur bouche pour survivre ; d’autres sautent dans les arbres pour happer des baies savoureuses. Les nageoires de certains deviennent des ailes à l’air libre; tout ce petite monde s’agite, grouille, se multiplie à une vitesse stupéfiante. Milieu riche et unique, sachant s’adapter et s’autoprotéger contre les vents et agressions extérieures. Si on prend le temps de s’y attarder , le soir quand tout est calme, on peut les entendre chuchoter, communiquer, inventer des stratégies de vie et de développement.

Une fois de plus la vie a trouvé son chemin.