La Femme pendant la Grande Guerre de la Marne aux Balkans.



Dessins et destin de Femmes: (1913-1919) ...

Les expositions:

https://www.youtube.com/watch?v=fSma723oVa8&feature=share


Journée internationale de la Femme du 8 mars, le soldat Valentin "l'imaginait "déjà en 1914 avec ses croquis.

Regard d'un Poilu posé sur la Femme

Étienne André Valentin est né à Paris en 1893. Artiste sensible, il a "croqué" la Femme à une époque plutôt douloureuse qu'a été cette période meurtrière: la Grande Guerre.

A travers ces croquis que nous vous présentons, on croit déceler chez lui, l'humour, la tendresse. L'artiste navigue entre le rêve imaginatif, la volupté et le réalisme de la vie quotidienne.

Malgré la pudeur qui règne à cette époque un peu puritaine, il ne craint pas de la dessiner dans son intimité, par exemple: "les nus, la femme à sa toilette". Il exprime la sensualité féminine avec délicatesse et respect.

Peut-être a t-il connu certaines d'entre elles ? L'ont elles marqué davantage? Qu'il a voulu les "matérialiser" par le dessin si bien maîtrisé par lui.

Costume traditionnel grec

Toutefois, ces portraits représentent la femme jeune, enfantine, mais aussi d'âge mûr et de condition sociales diverses. S'il l'a montre libertine, il n'oublie pas la femme laborieuse, par exemple: "la couturière près de la fenêtre, l'infirmière grande consolatrice pour le soldat blessé physiquement et moralement". Parfois, les cartes postales de l'époque inspirent Étienne, exemple: "le jeune soldat et sa fiancée se regardant tendrement".A travers son périple à l'étranger, il aime dessiner les femmes et les enfants croisés sur les routes, au gré de ses affectations militaires, Par exemple: "les macédoniennes préparant le repas ou les hongroises Zen et Zentas". L'artiste a dessiné l'Arlésienne: portrait tout en finesse, en embarquant pour les Balkans et à son retour, il fait honneur à la Marianne Nationale. Étienne André Valentin décède à Rennes en 1940. N.V


Une dizaine de poèmes de l'époque accompagnent les tableaux : Extraits pour la plus part des Pages de Gloire.

Nos drapeaux, La Croix Rouge, le réverbère et la lune, une lettre, ballade pour chanter les hôpitaux de la cote d'Azur, lettre de la Marraine, le Poilu d'Orient dans la tranchée, les marmites, la grippe espagnole, dis moi pourquoi papa, laisse venir la nuit.

http://www.aquarelle-en-voyage.com/article-e-a-valentin-au-centre-aime-cesaire-de-rennes-87327276.html

La Marne

Août à octobre 1914

Sur le plateau du Chemin des Dames l’artiste remarque une femme qui a l’air soucieuse.Sur le trajet ici et là, il esquisse une cavalière que semble tenir une fleur à la main. N

Les Flandres : la course à la mer.

Novembre 1914 à avril 1915.

Nieuport, Bois Triangulaire, Malo les Bains

Cavalière volontaire anglaise, rencontrée au gré du hasard des campements, par le soldat Valentin.

Portrait de femme, dessinée d’après un croquis, selon les caractéristiques de l’école flamande. N


Les Flandres : la course à la mer. Novembre 1914 à avril 1915.

Verdun : lieux tristement célèbres.

Juin à décembre 1916.

Le Mort Homme, Fort Saint Michel, Douaumont, Cote du Poivre

Regard pensif, au poste de secours : le Cabaret Rouge, d’une infirmière attristée par la détresse qui l’entoure. Dans son regard lointain, n’apercevons nous pas du découragement ?

Etienne dessine avec art le second visage féminin, rassurant, maternel, oh combien bénéfique dans ce contexte, comme on le sait tragique. N

Chemin des Dames : Chemin historique à plus d’un titre.

Mars à juillet 1917.

Vassogne, Jumigny, Paissy et Fort de la Malmaison. Jolis visages de femmes dessinés avec beaucoup de finesse, habillées avec élégance et à la mode. L’artiste a utilisé la couleur pour le second. N

L’Oise : l’artiste retrouve le moral.

Début juillet au 15 août 1917

Lassigny, Beaulieu les Fontaines.

Etienne est au repos dans la région de Lassigny. La solitude lui pèse. L’évasion par le dessin peut le mener au rêve, il ébauche des figures. Il établit un plan sommaire de l’esprit où la porte et les plantes grimpantes s’attachent à rendre ce lieu mystérieux mystérieux. A

La nudité du personnage sous l’œil critique de la tenancière. J

La jeune fille semble appréhender ce qu’elle va découvrir derrière cette porte. J

L’Oise

Lassigny, Beaulieu les Fontaines.

Suite.

En repos ou en manœuvre, le canonnier Valentin renoue avec son passe temps favori.

Eloigné du bruit et des souffrances de la guerre, il nous propose une étude sur la femme d’après nature. A

Paris : fin 17, début 18.

En permission après la bataille de Malmaison.

Parmi les femmes, André cherchait-il sa mère trop tôt disparue ?

Noël qui s’annonçait, le souvenir de la bataille toute récente, autant de troubles reflétés par le dessin dont les yeux expriment la joie et la tristesse. A

Paris : Suite.

L’artiste peint, il utilise le matériel du professeur : son Père.

Voilà un soldat pressé de se rendre au combat. Et si c’était un artilleur comme son créateur ?

Le plus imaginatif : Elle transcrit son rêve, son fantasme ou le dessinateur crée une image insolite ? A

Paris : Suite

Etienne André Valentin s’intéresse à la mode.

Costumes féminins de 1914 à 1920.

En 1915-1916, les femmes astreintes par la guerre à des activités réservées aux hommes, troquent leurs longues jupes de 1914 contre une évasée qui évoque la crinoline, mais raccourcie au dessus de la cheville. La taille se marque assez haut.

La calotte du chapeau s’abaisse un peu. Elles portent celui-ci sur la chevelure relevée derrière en chignon banane. Elles portent des cols de lingerie dressés autour du cou.

De 1917 à 1920, la ligne tonneau se caractérise par des drapés latéraux.

En 1922, la jupe ample s’allonge jusqu’aux chevilles, parfois garnie de volants. Le bas du corsage est froncé.

La cape se porte en toutes saisons ; mais n’empêche pas l’usage du manteau à longue écharpe. Robes manteaux, paletots droits, jaquettes longues, tailleurs à veste russe ou polonaise sont en vogues.

Le chapeau à large passe ovale, le tricorne ou marquis, toque ou chapeau cloche à bord relevé devant ont un grand succès. J

Le sud : Nîmes.

Avant les Balkans. Janvier à mi février 1918.

Séjour dans le sud de la France, ce lieu de repos lui permet de dessiner d’élégantes femmes avant de rejoindre l’armée d’Orient. Ces poilus seront libérés plusieurs mois après leurs camarades. A

Marseille.

Etape avant la traversée de l’Italie et d’embarquer à Tarente le 25 février 1918.

En descendant vers le sud, Etienne rencontre l’Arlésienne : rêve ou réalité ? Il est certain qu’il apprécie la présence des femmes, même si cela est éphémère.

Arrivé sur le quai, l’artiste est attendri par les deux fiancés, ils se regardent tendrement avant que le jeune matelot embarque. G

La Grèce.

Cantonnement à Salonique début des années 1918 et 1919.

L’artiste découvre la femme orientale en tenues traditionnelles et colorées. Dans la campagne, il rencontre ces trois femmes, l’une rince du linge tandis que les deux autres se détendent. G

La Macédoine Serbe.

Mars à décembre 1918.

Monastir ; Brod, Meclensi

Lors de ses escapades à Monastir, il rencontre la porteuse d’eau dans une rue empierrée bordée de maisons à

colombages. Une nouvelle culture s’impose avec la vue des minarets. G Sous le crayon bien précis du dessinateur, on décèle la beauté des costumes traditionnels, autant chez l’homme que chez sa compagne. N

La Macédoine Serbe.

Suite

L’artiste a saisi ces personnages, ils les imaginent en mouvement dans le déplacement. Son œil a fixé ces trois fillettes comme l’objectif d’un appareil photographique l’aurait fait par surprise. G

Le soldat est sous le charme de cette jeune orientale. L’attrait des deux gens se devine comme réciproque. On remarque par la précision du graphisme, la richesse du costume turc. N


La Hongrie.

Février à septembre 1919.

La zone occupée est située à la frontière entre la Hongrie et la Voïvodine : Horgos, Camérage, Magyar Caniza, Saint Yvan.Dans ce pays bien éloigné, le temps de l’occupation est venu. Le canon s’est tu, les servants canonniers sont disponibles. Maintenant, c’est au crayon d’immortaliser ces sujets. A

La Hongrie.

La joie de vivre à travers ces deux sujets.

Par la maîtrise du dessin, Etienne souligne la finesse des traits de la femme à la cape, coiffure arborée par les élégantes vers les années 1920. On remarquera aussi l’étole de fourrure, ce qui laisse supposer l’aisance financière de cette femme.

L’artiste a magnifié ce visage féminin qui semble rire aux éclats. Elle aussi est coiffée d’une capeline, très à la mode de cette fin de guerre. N

La Hongrie.

Idées lumineuses.

A ses instants de repos, les femmes côtoient la vie de l’artiste. Ainsi dessinées sous toutes ses formes, il peut créer son idéal féminin.

Le rêve : association irréaliste entre Boucle d’Or et la Belle au Bois Dormant. R

Paris

La démobilisation d’octobre 1919.

Après les années grises, un petit clin d’œil vers des jours plus ensoleillés. Cette jeune femme, à la tenue légère, tient négligemment des fleurs champêtres. Le dessinateur ne résiste pas à croquer le symbole de la Patrie: Marianne, est encore un hommage à une femme. N

Paris.

Fin 1919 début 1920

Femmes laborieuses.

L’artiste sait mettre en valeur les tâches humbles et laborieuses de la ménagère.

Ces femmes coiffées d’un chignon profitent de la lumière du jour et sont attentives à leurs ouvrages. N

La Bretagne.

1920 à 1930.

Vitré : une autre vie.

Le dessinateur sur la guerre nous est apparu en dessinateur de paix.

Dans sa vie quotidienne, Etienne rencontre des jeunes filles bien jolies. L’une d’elle a retenu son attention. Oh certes, elle ne porte pas des robes aussi froufroutantes que certaines dames de la haute société ! Mais elle sait bien les mettre en valeur. Ce n’est peut être pas étonnant car les tantes d’Etienne tiennent un atelier consacré à la haute couture à Paris. Ces dessins nous démontrent la beauté de la femme, belle, légère, gaie…

Dans chaque pays traversés, il a surtout conservé le charme de la femme qui s’en dégage. N’est ce pas révélateur le fait qu’il s’intéresse à une petite serveuse, prénommée Clémentine, si jolie à ses yeux ? A

La Bretagne.

Vitré

Installé sur le cadre de son vélo, nous allions à la pêche. La ligne baignait dans le cours d’eau, tandis qu’il dessinait des scènes champêtres. Tout en m’amusant, je respectai son silence.

Enfin, il paraissait heureux, pourtant à de cours instants son front se plissait… A

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