Nos plantes
Voici les photos de chacun des arbres et arbustes du jardin.
Pour la date de plantation, tous les arbres annotés Nancy ont été mis en pot entre septembre et décembre 2001 ; la première date correspond à la date de plantation à Nancy, la deuxième à Alboussière, les suivantes à une transplantation.
Certains sont restés en pot plusieurs années.
Quand il n'y a qu'une date, la plantation a eu lieu à Alboussière.
La date qui apparait parfois à côté du nom de l'arbre est la date de l'obtention de la variété, autrement dit sa naissance ; si il y a un point d'exclamation, c'est qu'un premier sujet a séché... Si c'est un nombre, c'est le nombre d'exemplaires de la variété.
N'hésitez pas à me poser des questions... En laissant un message sur jardinlaterrepimprenelle@gmail.com
Ci dessous, vous trouverez les photos classées par nom botanique :
Un lien très intéressant sur le Gingko .... à découvrir...
L'Histoire du Gingko ou Ginkgo
A lui seul, il est espèce, genre, famille, ordre et même classe : Gingko biloba, Gingko, Gingkoacée, Gingkoale, Gingkoae.
Agé d'environ 300 millions d'années, au Carbonifère, celui-ci s'étendant de -359 à -299 millions d'années.
L'espèce actuelle a 150 à 200 millions d'années, pendant la période du Jurassique, ce dernier courant la période de -199 à -145 millions d'années.
Au milieu du secondaire, il poussait sur tout le globe et puis il a fui la rigueur du climat froid et aride ; en effet à la fin du Crétacé (-145 à -65 millions d'années) vers - 70 millions d'années qui représente la charnière entre l'ère secondaire et tertiaire, près de 80% de la vie dans les mers disparaissent et de même pour les animaux et les végétaux sur terre, et parmi les plus étonnants, les dinosaures.
Le gingko survit à cette période...Il choisit l'Extrême Orient comme refuge. D'ailleurs, il n'existe à l'état actuel que dans la montagne Tianmu-Shan dans la province du zhejiang, en Chine Orientale, au dessus de 1500 mètres.
En 2700 AJC, l'empereur Chen Nang décrivait dans un traité le "lents'ao" les "vertus stimulantes pour la circulation et l'énergie pulmonaire" et son activité sur la toux et l'asthme.
Le Ginkgo survit à cette période. C’est le botaniste allemand Kaempfer qui le ramena en Europe en 1712, et en France, le premier fut planté au jardin botanique de Montpellier, en 1778, et on peut le voir encore aujourd’hui. Une anecdote : En 1780, un riche armateur de Montpellier du nom de Pétigny, fit un voyage à Londres et fit la connaissance d’un horticulteur qui possédait cinq jeunes plants de Gingko. Il prétendait être le seul à en mettre en vente et en demandait un grand prix. Cependant, après un abondant déjeuner, largement arrosé de vin, il vendit ses cinq Gingko pour 25 guinées. Pétigny paya et s’empressa de partir. Le lendemain, le jardinier rechercha son client et lui offrit la même somme pour un plant. Mais cette offre fut refusée par Pétigny qui porta les plants en France. Comme chacun lui avait coûté 5 guinées, ou 120 francs ou 40 écus, ce fut l’origine du nom appliqué à cet arbre en France : l’arbre aux 40 écus. Il en a donné un au jardin des plantes à Paris et pendant plusieurs années, on le conserva en pot ; on le rentrait en hiver de peur qu’il gèle. On le planta finalement en 1792. Ce n’est ni une plante inférieure, ni une plante moderne, il est entre deux...Ce n’est ni un conifère ni un feuillus, c’est un préspermatophyte, c’est-à-dire transitoire entre les fougères et les plantes à graines.
Au sortir du 6 août 1945, la bombe d’Hiroshima venait de détruire tout alentour sur un rayon de 100 kms. Un vieux Gingko brûla comme un fétu de paille et au printemps suivant, surgit une timide repousse qui est devenu un arbre aujourd’hui qui porte l’espoir tenace du futur.
Il est de plus résistant à la pollution urbaine et industrielle - présent le long des avenues de Manhattan et plus récemment le long d’une rue près de bibliothèque Mitterrand à Paris.
Il est très peu attaqué par les insectes et les champignons.
Les curiosités :
Si l’on coupe un ovule en deux, une chose insolite apparait : le prothalle ou endosperme, pourtant formé à l’abri de la lumière, est chlorophyllien... on n’a pas d’explication !
- Il est le seul à posséder un pétiole à deux nervures latérales.
- Dés que la température augmente, il se gorge d’eau alors que son écorce se couvre d’un suc ininflammable d’où une résistance au feu ; en 1923, à Tokyo, il y eut un terrible incendie suite à un séisme de magnitude 7,5 ; les temples entourés de Gingko ont été épargnés.
- On dit aussi que ces arbres auraient l’écorce chaude !!!
- La chute des feuilles à l’automne se fait au même moment et c’est un spectacle unique.
- Le plus étrange est, l’existence à la base du tronc et des grosses branches des vieux Gingko, d’organes nommés «chichi». Ils n’ont aucun équivalent, semble t-il, chez les autres espèces d’arbres lesquels se contentent de posséder trois types d’organes : tige, feuille et racine. Le gingko ajoute un 4ièm type, le chichi qui peut-être à la base de sa longévité exceptionnelle.
Comment reconnaître le sexe du Gingko ?
Les branches du mâle sont dressées et celles de la femelle proches de l’horizontale. Si les deux arbres sont côte à côte, le mâle incline sa cime vers la femelle !!!
Le mâle perd ses feuilles 15 jours avant la femelle.
Le bourgeon mâle est plus gros que le bourgeon femelle mais il faut comparer des bourgeons situés sur du bois de même âge, de même section, et de même vigueur = même distance entre les nœuds.
En bref : Des Gingko de 3500 ans vivent en Chine, un Gingko de 1250 ans au Japon, de 11 siècles en Corée avec 31 m de haut et 17 m de circonférence.
Au japon, 1600 Gingko classés.
En Seine et Marne, le conseil général a offert un Gingko à 514 communes, symbole de liberté.
Poésie, Goethe
âgé de 66 ans écrit en 1815 un poème à Marianne de Villemer, de plus de 40 ans sa cadette... Et qui parle du Gingko...
La feuille de cet arbre
Qu’à mon jardin confia l’Orient
Laisse entrevoir son sens secret
Au sage qui sait s’en saisir
Serait-ce là un être unique
Qui de lui même s’est déchiré ?
Ou bien deux qui se sont choisis
Et qui ne veulent être qu’un ?
Répondant à cette question
J’ai percé le sens de l’énigme
Ne sens tu pas d’après mon chant
Que je suis un et pourtant deux ?
Poésie, de ma composition
L’homme qui descend de l’arbre…
Feulement de feuilles dans la froidure
Couvrant en un tour de palme son ombre
L’arbre se décline au naturel
Se meut dans l’insolite pluriel
Et cultive la manière d’Être rebelle
Du plus loin je frémis frère de rêve
Dans la rencontre ses ondes m’inondent
Si complice dans notre différence
Qu’une larme peut sourdre
Au gré de nos conciliabules
Serait-ce une grossesse illégitime
Issue d’une flopée de lanternes ?
De l’arbre ne demeure qu’un pantomime
Ne demeure en moi
Qu’une caresse sublime
Quand adossé au tronc
Je prends le temps
Le temps des chuchotements
En points de suspension
Au cœur du bois m’immisçant
Sur un fort courant d’égarements
Le bois coule source d’immortel
S’écoule en quête de pucelle
Oh rebelle sensualité
Abrège tant de cruelles félicités
Confessions feintes et sans fards
En dessous là au delà et encore
Chemin des sages des maintes attentions
Chemin des songes des saintes passions
En chinant on l’a retrouvé
Ancêtre en millions d’années
Son plus noble destin
Peut-être…
Léguer les dessus de nobles pensées
Légende toute à l’or toute en leurre
Au hasard d’un soir tout en pleurs
Une fable de fi de fat de faux
Interlude oblige
Prodige conquête
Vie de cauchemars
De rires angéliques
D’ombres à bannir
Chimères faméliques
Le poète de l’amour retient la feuille
Dont le dessin sert ses desseins
Aujourd’hui elle me parle
Mieux elle prêche
Pose un regard sur la feuille rêche !
Le dessin de sa courbe
Le dessein de sa courbe…
Le vert le jaune se mêlent
Les ondes s’emmêlent
Et mon âme s’émerveille
Elle oublie
Elle s’oublie dans la veille
Les craintes
L’émoi sommeillent
La feuille en forme de trêve
De trèfle à deux feuilles
La feuille s’évanouit
D’une conscience sans seuils
D’une conscience seule…
… Seule comme un homme
Qui descend de l’arbre
Le Ginkgo, RB, Hyères