Interculturel Francophonies

Revue semestrielle sur les cultures et littératures nationales d’expression française, Interculturel Francophonies montre, depuis son premier numéro (2001), dans le choix des thématiques abordées et des auteurs traités, toute la diversité, la spécificité et la richesse de l’univers francophone. Monographique, consacrée aux grandes figures et aux centres d’intérêt qui touchent à certaines aires du domaine littéraire francophone mondial, elle est arrivée aujourd’hui à son trente-troisième numéro.

La revue est référencée dans les sites internet d’Africultures (http://www.africultures.com), de Sudplanete (http://www.sudplanete.net) et de Fabula (www.fabula.org).


Directeur de publication

Andrea Calì


Directeur adjoint

Jean-François Durand


Conseil scientifique

Jean-Claude Blachère (Université de Montpellier III), Andrea Calì (Università del Salento, Lecce, Italie), Yves Chemla (Université Paris V), Jacques Chevrier (Université de Paris-Sorbonne), Alessandro Costantini (Università Ca’ Foscari, Venezia), Jean-François Durand (Université de Montpellier III), Roger Little (Trinity College, Dublin), Bernoussi Saltani (Université de Fès, Maroc)


Comité de rédaction

Andrea Calì (rédacteur en chef), Antonella Colletta, Jean-François Durand, Anna Maria Mangia, Jean-Luc Raharimanana


Abonnements et vente

Abonnement annuel: 28 €.

Vente au numéro: 15 €.

Les commandes doivent être adressées par mél à: aflecce@yahoo.it

Les derniers numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel Francophonies, n. 44, nov.-déc. 2023: Le polar francophone ou la pensée d'une dynamique hybride, 194 pp., ISBN 978-88-95343-48-8, ISSN 2240-6263, textes réunis et présentés par Adama Togola (McGill University)

 

Quatrième de couverture

 

Ce numéro d’Interculturel Francophonies étudie les différentes formes d’hybridité qui caractérisent le polar d’Afrique francophone, de la Caraïbe et du Maghreb. Consacrant des formes hybrides et transversales par le fait même qu’il est transgénérique, transculturel et translinguistique, le polar francophone interroge à la fois les limites du genre auquel il appartient et rend poreuses les frontières entre la littérature dite « lettrée » et celle dite populaire. Il contribue incontestablement au renouvellement de l’écriture romanesque francophone. Regroupant les chercheurs de divers horizons, ce numéro montre comment l’hybridité du polar francophone se manifeste aussi par la sélection des faits qui marquent l’actualité sociale, politique et culturelle francophones, grâce à la précision chronologique de certains événements réels. Il constitue un apport majeur à la connaissance du polar d’Afrique francophone, de la Caraïbe et du Maghreb, dans la mesure où il permettra de baliser l’ensemble de la fiction policière de ces trois grandes régions de la Francophonie.

 

Sommaire

 

Adama Togola, Le polar francophone ou la pensée d’une dynamique hybride

 

Émeline Pierre, Les préoccupations écologiques du polar de la Caraïbe francophone

 

Sylvère Mbondobari, Versions et variations du roman policier francophone: configurations ethnologiques dans l'œuvre de Moussa Konaté

 

Adama Togola, Tension générique et jeu de piste littéraire dans 90 jours avec Vandel d'Awa Tamboura

 

Yves Chemla, Janis Otsiemi: dire le politique dans le polar

 

Kodjo Attikpoé, Formes et enjeux du polar pour la jeunesse en Afrique francophone

 

Bouchra El Alaoui, Le jeu de dédoublement dans L'inspecteur Ali  de Driss Chraïbi

Saadia Dahbi, L’inspecteur Ali de Driss Chraïbi: un San-Antonio aux couleurs du pays

 

Aziza Benzid, La part du mort de Yasmina Khadra: désir d’enquête ou de mémoire?

 

Yves Chemla, Du dingue au vertueux: changement de récit chez Yasmina Khadra

 

Interculturel Francophonies, n. 43, juin-juillet 2023: Boris Gamaleya, poète indianocéanique de l'univers, textes réunis et présentés par Dominique Ranaivoson (Université de Metz), 354 pp., ISSN 2240-6263, ISBN 978-88-95343-47-1

 

 

Quatrième de couverture

 

Boris Gamaleya (1932-2019) est né à La Réunion d’une mère créole et d’un père ukrainien qu’il perd très tôt. Ce métissage va alimenter la sensibilité d’un homme qui sera à la fois un militant de la créolité et et un poète visionnaire dont le rêve s’étend jusqu’à Madagascar et à la Russie de ses origines. Son œuvre en français traversée par les langues, les cultures, l’histoire de son île, le bruit des oiseaux et les couleurs a fait l’objet d’un colloque international à La Réunion en octobre 2022. Ce volume présente une partie des communications qui y ont été données. Elles portent sur cette langue si particulière inventée par le poète puis sur certaines œuvres aux confins du théâtre, de la poésie et du roman. Les approches comparatistes établissent des réseaux avec d’autres poètes (Rabearivelo, Daniel Biga, Odysseas Elytis) et le philosophe Spinoza. Enfin, l’analyse de la trajectoire de cette œuvre foisonnante et parfois énigmatique demeurée longtemps confidentielle et désormais largement médiatisée à La Réunion permet de comprendre les processus de patrimonialisation qui est en cours et auquel participent le colloque et ce numéro d’Interculturel Francophonies.

 

Sommaire

 

 

Dominique Ranaivoson, Boris Gamaleya, poète indianocéanique de l’univers

 

 

I. La langue de Boris Gamaleya

 

Alvaro Boisivon Bernardino, Boris Gamaleya: l’humour des parlangues et l’humeur des vavangues 

 

Nicole Blondeau, Dysphonie des langues et poétique de la trace dans l’oeuvre de Boris Gamaleya

  

 

Annie Urbanik-Rizk, L’humour poétique de Boris Gamaleya: de la révolte à la célébration

 

 

Arnaud Villani, La langue en tempête de Boris Gamaleya

 

 

II. Analyse d’une œuvre 

 

Serge Meitinger, Vali pour l’inaccompli, Boris Gamaleya et la poétique du nom propre 

 

 

Elisa Huet, Écologie (sous)-marine dans la poésie de Boris Gamaleya: une étude de Vali pour une Reine morte et de La mer et la mémoire. Les langues du magma

 

 

André Ughetto, Ligne de force de l’intrigue dans Le Volcan à l’envers

 

 

Angélique Gigan, Odyssée eschatologique dans Le Volcan à l’envers de Boris Gamaleya (1983) ou la fictionnalisation de l’Histoire

  

 

Boris Lazić, L’exil, les identités plurielles et la figure du père dans L’Île du Tsarévitch

 

 

Marinko Koščec, L’Île du Tsarévitch: le mythe insulaire au cœur d’un royaume rêvé  

 

Béatrice Bloch, Piton la nuit (1992): une jubilation synesthésique offerte?

 

 

III. Approches comparatistes 

 

 

Ferroudja Allouache, Écrire en présence de toutes les langues du monde

  

 

Dominique Ranaivoson, Boris Gamaleya et Madagascar ou le rêve sur la Grande Île des origines

 

 

Michel Cassir, Tonnerre et para-tonnerre

  

 

François Heusbourg, Daniel Biga, Odysseas Elytis, Boris Gamaleya 

 

 

Hadi Rizk, L’exubérance du multiple: les résonances spinozistes de la poésie de Boris Gamaleya

 

 

Catherine Coquio, Baba-le monde et le mal du temps. Temps historique et temps mythique 

 

 

Bernard Idelson – Grégoire Molinatti, Boris Gamaleya: construction médiatique, médiations culturelles et patrimonialisation d’une figure réunionnaise 

 

 

 

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

 

Les numéros d’Interculturel Francophonies

 

Interculturel Francophonies, 42, nov.-déc. 2022 : La littérature marocaine francophone de l'extrême contemporain. La poésie, le théâtre, textes réunis et présentés par Younès Ez-Zouaine (Université Mohammed Ben Abdellah, Fès), 242 pp., ISBN 978-88-95343-45-7, ISSN 2240-6263

  

Quatrième de couverture

 

Consacrer ce second tome de La littérature marocaine francophone de l’extrême contemporain à la poésie et au théâtre au Maroc ne va pas de soi. Si le premier volet de ce projet a été dévolu au diagnostic et à l’approche du genre romanesque de 1999 à nos jours, c’est que celui-ci a connu une indéniable fortune en s’appropriant presque tous les aspects de l’expressivité littéraire. En dépit de ce constat, la poésie et le théâtre ont connu des destins qu’il incombe au critique et à l’historien de l’extrême contemporain de prendre en considération. 

C’est qu’à l’orée du XXe siècle, les nouvelles configurations politiques et sociales ont imposé aux poètes et aux dramaturges francophones, à l’instar des autres artistes, un réel autre et complexe. Et puisqu’à tout temps ses chantres, de nouvelles plumes ont pu dire ce réel déroutant et jusqu’alors imprédictible et ce, en déplaçant à leurs manières les possibles du dire poétique et dramaturgique et en se jouant des frontières de l’interdit. Au sein de ces nouvelles esthétiques, une propension à la singularité et à l’expérimentation marque de son sceau les œuvres des poètes et des dramaturges de l’extrême contemporain marocain.

 

 

SOMMAIRE

 

Younès Ez-Zouaine, Poésie et théâtre marocains francophones au tournant du XXIe siècle

 

 

Singularités:

nouveaux souffles poétiques au Maroc

 

 Khalid Hadji, Le nomadisme du genre (littéraire) ou la quête d’une écriture sans frontières. À propos d’une nouvelle tendance dans la littérature francophone au Maroc

 

Fouad Mehdi, De Dissidences à Guerre totale ou la poésie de Rachid Khaless comme cataclysme intérieur

 

Jalal Ourya, Souffle réformiste et ouverture utopique dans Tribulations d’un rêveur attitré d’Abdellatif Laâbi 

 

Younès Ez-Zouaine, Corps de l’autre ou corps du verbe. À propos de Le Corps de l’autre de Hassan Wahbi

 

Anass Harrat, Le dire poétique dans Chant du Pèlerin éternel de Khalid Hadji

 

 

Expérimentations:

nouvelles dramaturgies au Maroc

  

Imad Belghit, Le théâtre marocain de l’extrême contemporain: plurilinguisme, multiculturalisme et hybridité

 

Bernoussi Saltani, L’hybridité dans le théâtre d’Abdellatif Laâbi

Abdelmajid Azouine, Figures de la femme sur la scène marocaine contemporaine

 

Mahmoud Chahdi – Nabila El Fahmy, Entretien: le théâtre marocain francophone

 

 

Inédits

 

Poésie

 

Bernoussi Saltani, « Éloge de la tuberculose »

 

Rachid Khaless, « Duel »

 

Hassan Wahbi, « Ordre et désordre des êtres »

 

Abdelhadi Saïd, « Poèmes »

 

Khalid Hadji, « Balbutiements des signes »

 

Najib Redouane, « Je suis un Nomade autarcique »

 

Noureddine Bousfiha, « Au temps des commencements »

 

Chakib Tazi Massanou, « Dis-moi... les choses! »

 

Driss Tahi, « Poèmes »

 

Abdelhak Boutaqmanti, « L’essence du jour »

 

Abdelhadi Saïd, « Puis-je te demander... ? » 

  

Théâtre 

 

 Issam El Yousfi, «Vue du balcon » 

 

Mahmoud Chahdi, « Le Voyage »

 

Fahd Kaghat, « L’entrelacement ou Hécube El-Amirya »

 

M'Hamed Zerouali, « Munition de l’Andalousie »

 

  

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

 

Les numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel francophonies Ponts 24- IF 42.pdf

 rivista Ponts/Ponti, n. 23, 2023 

Interculturel Francophonies, n. 41, juin-juillet 2022 : La littérature marocaine francophone de l'extrême contemporain. Le roman, textes réunis et présentés par Younès Ez-Zouaine (Université de Fès), 390 pp., ISBN 978-88-95343-44-0 , ISSN 2240-6263

 


Quatrième de couverture


Depuis une vingtaine d’années, un vent nouveau a soufflé sur le champ littéraire francophone au Maroc. De nouveaux auteurs ont accédé à l’écriture et ont, de ce fait, transformé sa configuration: des esthétiques, des thématiques et  des genres inédits sont apparus; des auteurs, jeunes ou moins jeunes, nous ont fait lire des œuvres tout à la fois singulières, inclassables et pleines de vérité. 

   Comment les lire? Comment en définir les lignes de force? S’installent-elles dans la continuité ou la rupture vis-à-vis de l’héritage des pionniers qui, eux aussi, ont adapté leurs écritures à une actualité toujours en fuite?

   Ce numéro d’Interculturel Francophonies (qui sera suivi sous peu par un autre dédié à la poésie et au théâtre) s’essaie au diagnostic des grandes tendances de l’écriture romanesque du tournant du XXIe siècle au Maroc. Les esthétiques de la dissidence, du glissement, de l’extrême et de la transgression en seraient les articulations majeures. Est soulevé aussi, en filigrane, le problème de la valeur d’une littérature qui vient de naître et qui n’a pas encore acquis ses lettres de noblesse. Seule réponse: l’épreuve du temps.

 

Sommaire

 

Younès Ez-Zouaine, L’immédiat littéraire marocain (1999-2022)

 

                                        

I. Dissidences 

Nouvelles postures esthético-politiques

 

Hassan Moustir, L’écrivain national: le cas Nedali

 

Bernoussi Saltani, Tkoulia, l’attente d’Abderrahim Kamal ou l’écriture du spectre des années noires

 

Anouar Ouyachchi, La figure du père chez quelques écrivains marocains: une lecture deleuzienne

  


II. Glissements

  Roman, histoire, société, interartialité

 

Mohammed Semlali, Fouad Laroui, de la chronique au roman: pour une culture de l’inclusion

 

Bernard Urbani, Tahar Ben Jelloun critique artistique. Sur Giacometti, Bravo, Le Caravage et Pignon-Ernest

 

Atmane Bissani, Abdelfattah Kilito archéologue de la littérature. Notules sur l’incipit d’Archéologie: douze miniatures

  

Boubker Bakhat Afdil –  Mohammed Lakhdar, Écriture de la bouffonnerie, un geste auctorial de dé / liaison dans Le Fou du roi de Mahi Binebine

 

Mohammed Lachkar, L’imaginaire du retour à la terre natale dans Au pays de Tahar Ben Jelloun

 

 

III. Extrêmes

Roman, culture et bifurcations esthétiques

  

Abderrahim Kamal, Les écritures du carcéral au Maroc (1999-2011). Littérature et / ou témoignage

 

Hamid Ammar, El Mostafa Bouignane et Youssef Ouahboun: écritures d’extrêmes

 

Hassan Id Brahim, L’anti-conte ou l’urbanité dystopique. Sur les contes pour la jeunesse de Habib Mazini

 

Khalid Dahmany, Dépression, mélancolie et passion fatale dans Triste jeunesse de Mohamed Nedali

 

 

IV. Transgressions

 Écritures contemporaines au féminin

 

Mohamed El Bouazzaoui, La condition de l’être féminin dans Ti t’appelles Aïcha, pas Jouzifine! de Mina Oualdlhadj: étrangéité, ambivalence et humour

 

Rachid Souidi – Tarik Hilal, Bouthaïna Azami ou la transgression de l’indicible: Le cénacle des solitudes et Au café des faits divers

 

Rachid Essad – Abdellah Romli, Déconstruction et reconstruction identitaire dans Souviens-toi qui tu es de Bahaa Trabelsi

 

 

V. Réceptions

 

Anass Harrat, L’accompagnement critique de la littérature marocaine francophone: état des lieux et nouvelles tendances

 

 

VI. Inédits

 

Bernoussi Saltani, « Tête-de-caillou recompte ses fragments »

 

El Mostafa Bouignane, « Le clochard »

 

Habib Mazini, « Une belle étrangeté »

 

Abderrahim Kamal, « Rahhal-Batma, nomade depuis des siècles »

 

Abdellah Baïda, « Embryon d’un personnage »

 

Souad Jamaï, « Gantaï » 

 

Moha Souag, « Le lion »

 

Mounir Serhani, « La mort, c’est mon métier »

 

Ahmed Bouchikhi, « Double déni »

 

Hassan Moustir, « Le chant des grues »

 

 

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

 

Les numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel francophonies Ponts 24- IF 41.pdf

 rivista Ponts/Ponti, n. 23, 2023 

Rassegna IF 41.pdf

https://edizionicafoscari.unive.it/it/edizioni4/riviste/il-tolomeo/2023/25/younes-ez-zouaine-fasc-41-de-interculturel-francop/

Interculturel Francophonies, n. 40, nov.-déc. 2021: Littératures et cultures urbaines francophones, textes, réunis et présentés par Serigne Sèye (Université Cheikh Anta Diop, Dakar), 216 pp., ISBN 978-88-95343-43-3; ISSN 2240-6263

 


Quatrième de couverture

 

Ce numéro d’Interculturel Francophonies fait un focus sur les dynamiques relationnelles entre les cultures urbaines et les littératures issues de l’espace francophone. Regroupant des chercheurs de divers horizons et de disciplines littéraires différentes, ce dossier rend compte de la porosité des frontières entre les productions artistiques et les textes des écrivains s’exprimant en français. Il stipule que les cultures urbaines ont, dès leur émergence, eu une relation très évidente avec les productions des écrivains. Ce lien est aujourd’hui illustré, dans les pays francophones, par l’existence d’une littérature urbaine plus ou moins dynamique selon les pays et rendant compte des réalités diverses et particulières des grandes mégalopoles comme Dakar, Strasbourg, Kinshasha, Paris ou Brazzaville. Certaines contributions de ce numéro en donnent un aperçu en disséquant les jeux d’influence la reliant aux genres et autres pratiques urbains tels que développés dans l’espace francophone. Les auteurs mettent en évidence les procédés par lesquels la littérature et des genres urbains comme le rap, le slam ou la sapologie adoptent des postures hypermédiatiques qui en font mutuellement des lieux d’insertion de l’autre. Les artistes et écrivains convoqués dans les essais publiés ici sont dépeints comme des représentants d’un art synthétique se révélant en mimesis de la création collective, un des principes fondamentaux des arts populaires, pour dire la condition urbaine francophone.

 


Sommaire 

 


Serigne Sèye, Littératures et cultures urbaines: définitions et dynamiques interrelationnelles dans l’espace francophone

 

Francesca Aiuti, Abd Al Malik: quand le rap actualise la littérature

 

Serigne Sèye, Maïmouna d’Abdoulaye Sadji et « Dieynaba» de Pat Ghetto: quand le roman nourrit le rap ou un exemple de médiatisation d’un  récit romanesque dans la musique urbaine

 

Aliou Seck, Le slam à Dakar, un art urbain qui exprime les conditions sociales. L’exemple de quelques textes de poètes-slameurs dakarois

 

David Yesaya, Banlieusards et fiers de l’être: culture urbaine et francité

 

Serena Cello, Des ateliers d’écriture au roman d’investigation: l’influence de Saint-Denis dans la narration de Rachid Santaki

 

Marion Coste, Rap, littérature et légitimité dans Du Rêve pour les oufs de Faïza Guène

 

Stève Puig, « Enfants des lieux bannis »: rap et postcolonialité dans l’autobiographie urbaine

 

Laude Ngadi Maïssa, De la littérature dans la sape: « Un crocodile à Luozi » de Norbat de Paris

 

Christophe Duret, Parkour, stégophilie et autres pratiques habitantes en milieu urbain dans le roman Les Furtifs d’Alain Damasio

 

 

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

 

Les numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel francophonies Ponts 24- IF 40.pdf

 rivista Ponts/Ponti, n. 23, 2023 

Interculturel Francophonies, n. 39, juin-juillet 2021: Anthony Phelps: la force poétique d'une voix envoûtante et d'une écriture exigeante, 364 pp., textes réunis et présentés par Victoria Famin (Université Lumière, Lyon 2), ISBN 978-88-95343-41-9, ISSN 2240-6263

Quatrième de couverture

L’œuvre monumentale d’Anthony Phelps, grand poète, romancier et diseur haïtien, ne cesse de captiver les lecteurs par sa richesse et sa justesse, mais aussi par la cohérence d’un auteur qui, fort de ses convictions, suit une conception unique de la littérature. Depuis la parution de son poème phare Mon pays que voici en 1968, il donne à lire et à entendre des textes qui évoquent des thématiques obsédantes: l’enfance, la violence, le pays natal, l’exil, la femme, le pouvoir de la littérature et de la création artistique, parmi d’autres. Mais sa production littéraire s’appuie sur deux principes qui en font son essence: la sonorité du poème, conçu pour être lu mais surtout pour être dit et entendu, et l’exigence de l’écrivain en quête de la perfection formelle comme gage d’une éthique poétique. Ce numéro d’Interculturel Francophonies, consacré à l’œuvre d’Anthony Phelps, réunit des travaux d’analyse ainsi qu’une anthologie de textes de l’auteur qui rend compte de l’évolution d’une œuvre où la voix envoûtante du poète épouse l’exigence minutieuse de son écriture.


Sommaire 


Introduction

Victoria Famin, Anthony Phelps: la force poétique d’une voix envoutante et d’une écriture exigeante


I. L’engagement de l’œuvre romanesque

Odile Gannier, Sous la couverture, l’organisation secrète du réseau. Lecture des premiers romans d’Anthony Phelps

Margot De la Chapelle, Du réel cauchemardesque au pays rêvé dans les romans Des Fleurs pour les héros et Mémoire en colin-maillard

Christiane Ndiaye, Pluriportrait du peuple et de la culture populaire dans les romans d’Anthony Phelps

Alba Pessini, La Contrainte de l’inachevé d’Anthony Phelps ou la création salvatrice

Alessia Vignoli, Le pathos et l’engagement. La violence du discours dans la fiction d’Anthony Phelps

Yves Chemla, La catharsis introuvable

Sterlin Ulysse, La Contrainte de l’inachevé ou le roman comme tableau vivant


II. La puissance d’une voix poétique

Antonella Emina, Corps d’écriture: de l’abc à la poésie chez Anthony Phelps

Carey Dardompré, L’étude de Mon pays que voici: un trait d’union entre la scripturalité et l’oralité

Sandra Monet-Descombey Hernández, L’écriture en écho-résonance de Mon  pays que voici  d’Anthony Phelps


III. La précision des formes brèves

Sara Del Rossi, Le drame de la migration raconté aux enfants: Et moi, je suis une île d’Anthony Phelps

Victoria Famin, Regarder le monde, réinventer le monde: l’expérience magico-poétique de la vie dans Le mannequin enchanté


IV. Anthologie de textes d’Anthony Phelps

« Mon pays que voici »

« Nomade je fus »

« Orchidée Nègre »

« Enfant de déraison »

« Visage »

« Les vieux amants »

« Amour du temps passé présent »

« Une phrase lente de violoncelle »

« Tels des cailloux qui rêvent d’eau sous le soleil »

« Le Mannequin enchanté »


Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d’Interculturel Francophonies

art-10.30687-Tol-2499-5975-2022-01-027.pdf
SF197_Rassegna bibliografica.pdf_extract.pdf
studifrancesi-50494.pdf

Interculturel Francophonies, n. 38, nov.-déc. 2020: Ousmane Sembène, un militant au parcours artistique atypique, textes réunis et présentés par Cheikh M.S. Diop (Université de Ziguinchor), 198 pp., ISSN 2240-6263 ; ISBN 978-88-95343-39-6

 

Quatrième de couverture

  

Les dix articles regroupés dans ce numéro d’Interculturel Francophonies reviennent, chacun en ce qui le concerne, sur une dimension de l’œuvre de l’atypique écrivain-cinéaste sénégalais Ousmane Sembène. Ils questionnent sa vie, ses idées inscrites dans la fiction, ses procédés d’écriture, ses techniques filmiques, les tonalités qu’on ne lui attribue pas souvent, soit dans une nouvelle perspective théorique, soit dans une approche différente des thèmes chers au nouvelliste, au romancier ou au cinéaste. Ils mettent aussi en relation des textes littéraires de l’artiste militant et leurs versions traduites, à l’écrit ou à l’écran. Le travail de comparaison entre le cinéma de Sembène et un autre cinéaste est également une piste de recherche ouverte par ce collectif. Le corpus étudié est certes connu et fréquemment analysé mais il offre encore des possibilités d’exploitation critique. De même, les angles d’analyse peuvent être décuplés sur d’autres pièces de l’imposante production littéraire et cinématographique de Sembène. Les réflexions lancées sont donc à poursuivre…

 

Sommaire 

 

Cheikh M.S. Diop, Introduction. Ousmane Sembène, un militant au parcours artistique atypique

Andrea Calì, Ousmane Sembène nouvelliste: genèse, histoire et thématiques

Babou Diène, Le Docker noir d’Ousmane Sembène au prisme des théories postcoloniales

Abdoulaye Sall, L’Afrique et sa diaspora: une vision double dans Guelwaar de Sembène Ousmane

Amadou Sow, Guelwaar d’Ousmane Sembène: quand la tradition côtoie la religion

Éric Ndione, Les Bouts de bois de Dieu d’Ousmane Sembène: un éloge de la faim

Sepehr Razavi, Sembène et l’espoir

Hamidou Baldé, Le parasitisme socio-économique dans Le Mandat de Sembène Ousmane: étude contrastive du texte et de son adaptation cinématographique

Louis Ndong, Die Postanweisung (Le Mandat) d’Ousmane Sembène: traduction allemande d’une œuvre littéraire aux multiples enjeux linguistiques

Agnès Felten, Trajectoires de l’échec et visions pessimistes du monde dans le cinéma de Ken Loach et d’Ousmane Sembène

Cheikh M.S. Diop, La Casamance dans la fiction d’Ousmane Sembène: du roman autobiographique au film historique

Interculturel francophonies Ponts 24- IF 38.pdf

 rivista Ponts/Ponti, n. 23, 2023 

Interculturel Francophonies, 37, juin-juillet 2020 : Driss Chraïbi : une écriture libertaire, textes réunis et présentés par Hassan Chafik, 350 pp., ISBN : 978-88-95343-38-9 ; ISSN : 2240-6263

 

Quatrième de couverture


Driss Chraïbi est un écrivain hors chapelle. C’est ainsi qu’il se définit lui-même dans Le Monde à côté. Ce sens de la désaffiliation est l’expression d’un esprit libertaire qui ne s’accommode pas des mythes communs et leur oppose une révolte intransigeante au nom de la liberté.  

   À ces mythes il oppose celui de l’artiste souverain qui se joue du monde et des récits historiques pour qu’enfin rayonne dans toute sa splendeur un moi authentique, souvent en conflit avec les réalités historiques. L’anarchisme de Driss Chraïbi, tout en niant les pouvoirs oppressifs nés de l’idéologie moderne et des religions, reconnaît l’homme dans sa diversité et son universalité. Et c’est cet amour de la diversité qui fonde son œuvre. L’œuvre chraïbienne n’oppose pas le ressentiment à la désillusion historique. Elle l’affronte par toutes les ressources dont dispose l’artiste pour se désolidariser avec un monde prosaïque qui a perdu le sens du rêve et se complaît dans l’admiration de régimes politiques liberticides. Chraïbi rêve d’un monde libre, peuplé d’une humanité souveraine. Car la liberté est ce qui fonde la révolte chez Chraïbi.

  

Sommaire 

  

Introduction

 

Hassan Chafik, Driss Chraïbi: une écriture libertaire

 

I. Driss Chraïbi: l’homme révolté

 

Bernoussi Saltani,  Les piliers du Passé Simple de Driss Chraïbi 

Mohammed El Fakkoussi, Le récit-mémoire Les Boucs, palimpseste du déracinement 

Mohamed Hichou, Le rapport au passé dans Succession ouverte de Driss Chraïbi: de l’envoûtement à l’exorcisation 

Saâdia Dahbi, L’inspecteur Ali et la C.I.A.: la poésie face à la prose des temps modernes

Mohamed El Bouazzaoui, Radioscopie de la figure de l’immigré dans Les Boucs de Driss Chraïbi


II. L’imagination chraïbienne à l’épreuve de l’Histoire

 

Atmane Bissani, Éléments d’une lecture mystique de L’Homme du livre de Driss Chraïbi

Assia Bouayad, Les croyances dans les romans de Driss Chraïbi: Naissance à l’aube et La Mère du printemps

Hassan Chafik, Driss Chraïbi ou l’éloge de la communauté perdue

Mohamed Semlali, Histoire et mythe originel dans la tétralogie de Chraïbi

 

III. Driss Chraïbi ou la quête de l’identité narrative

 

Younès Ez-Zouaine, Driss Chraïbi ou l’invention de l’écrivain

Abderrahim Kamal, Capitalisme et schizophrénie ou Chraïbi l’antimoderne. Sur Un ami viendra vous voir

Hamid Ammar, L’esthétique de Driss Chraïbi: quête de l’individuation et élan vers la liberté de l’être

Rachid Zaouri, Le récit de vie comme fidélité à soi-même. Le cas de Lu, vu, entendu de Driss Chraïbi

Mohamed Zahir, Écriture synesthésique et poétique primitiviste dans le roman historique de Driss Chraïbi

Abdallah Lissigui, Énonciation et écriture oblique dans L’inspecteur Ali de Driss Chraïbi

Thami Benkirane, La troisième articulation du texte dans les romans policiers de Driss Chraïbi

 

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d’Interculturel Francophonies 

Interculturel Francophonies, n° 37 _ « Driss Chraïbi _ une écriture libertaire » _ La Plume Francophone.pdf

Interculturel Francophonies, 36, nov.-déc. 2019 : David Jaomanoro: Madagascar-Mayotte d’une île l’autre, textes réunis et présentés par Dominique Ranaivoson (Université de Lorraine), 168 pp., ISBN 978-88-95343-35-8, ISSN 2240-6263


Quatrième de couverture


David Jaomanoro (1953-2014) a vécu à Madagascar puis à Mayotte. Il a laissé une œuvre en français traversée par les langues régionales qui évoque les hommes et les femmes pris entre les traditions inhumaines, les injustices familiales et les dures contraintes économiques. Passant de la poésie au théâtre et à la nouvelle, il était aussi un extraordinaire conteur du Nord de Madagascar, un animateur, un musicien et un modèle pour les jeunes de Madagascar, Zanzibar, la Tanzanie, le Mozambique et les Comores qu’il fédérait autour d’activités en français. Il a publié deux recueils de nouvelles et ses Œuvres complètes sont parues en 2017. 

Le présent volume rassemble des analyses des divers aspects de ses textes et les témoignages de ses amis, collaborateurs, interprètes et traducteurs. Ils permettront de replacer cet écrivain resté éloigné des centres de reconnaissance dans son contexte culturel et de mieux comprendre une œuvre à la fois simple et nourrie de plusieurs traditions littéraires, comique et tragique.   


Sommaire  


Introduction


Dominique Ranaivoson, David Jaomanoro: la grande voix du Nord de Madagascar 


I. David Jaomanoro dans son environnement


Ornella Cynthia Parfait, David Jaomanoro dans le paysage littéraire malgache et mahorais

Cerveau Kotoson, David Jaomanoro et Nassur Attoumani : amis et collaborateurs à Mayotte

Jean-Luc Raharimanana, David Jaomanoro, une œuvre inachevée?


II. David Jaomanoro et ses personnages: approches thématiques


Andrea Calì, Femmes violées, abusées, harcelées dans Pirogue sur le vide

Linda Rasoamanana, Résistance, coping, résilience et réactualisation dans les eaux et les mangroves mahoraises: Pierrot et Ndzaka Lapiné 

Dominique Ranaivoson, David Jaomanoro, passeur de cultures ou hardi juge des traditions

Dominique Ranaivoson, Le théâtre de Jaomanoro: de la farce au drame


III. Circulation des textes 


Cerveau Kotoson – Dominique Ranaivoson, Ils ont joué Jaomanoro. Entretien avec Cerveau Kotoson et sa troupe

Margaret Besser – Bret Maney, Traduire David Jaomanoro en anglais: deux expériences


Chrono-bio-bibliographie

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d’ Interculturel Francophonies

Interculturel Francophonies, 35, juin-juillet 2019: Mohammed Khaïr-Eddine. Enfant terrible et guérillero littéraire, textes réunis et présentés par Bernoussi Saltani (Université de Fès), 428 pp., ISSN: 2240-6263 ; ISBN: 978-88-95343-34-1


Présentation

Mohammed Khaïr-Eddine (194…- 1995), l’enfant terrible de la littérature maghrébine de langue française, est un écrivain-hapax. Contrairement à beaucoup d’autres, il n’était pas riverain de son œuvre. Ils ont habité la même errance et ont fusionné dans la même viécriture.

Durant sa viécriture, il n’en pouvait plus de lui-même et des esprits et littératures qui l’entouraient. Aussi déclara-t-il, dans son manifeste Poésie toute (1964) et mena-t-il, dès son poème Nausée noire (1964), une guérilla politique et poétique contre tous: êtres et choses qui défiguraient le monde et l’homme, y compris  lui-même. Il cherchait là où les questions n’ont pas de réponse, ce qui l’a mis à l’abri « des littératures à message » (Marc Gontard), sans pour autant atténuer sa militance et sa causticité.

   Géant (Rita El Khayat), ce fils de la terre sudique, se révolta contre Zeus et autres divinités. Ces textes charrient impertinences, irrévérences et inconvenances contre les doxas mais aussi mythes, légendes et combinaisons lexicales, syntaxiques et poétiques qui se déversent « en éruptions, en coulées verbales, comme de la lave en fusion » (Jacqueline Arnaud). Ces récits-poèmes nomades inventent une esthétique et une beauté qui enchantent « ses lecteurs » et effarouchent ceux qui « ignorent tout de la littérature » (Mohammed Khaïr-Eddine). 

   Dans son œuvre envoûtante et « choquante », il défend sa manière d’être et d’écrire avec une conviction et un talent sans défaillance et sans concession aux modes et circonstances. En prise directe avec la dérive inquiétante du monde (Mémorial, 1991), il n’oublie cependant jamais son « microcosme » amazigh qu’il fait vivre, avec ses heurs et malheurs. 

  Et pourtant son œuvre demeure à nos jours exclue des éditions prestigieuses des « œuvres complètes » ou de « grands formats » dont bénéficient d’autres et de leur vivant. Oubli? Injustice? Rejet? Avatar de censure?

  Mais pour nous qui sommes réunis ici par Andrea Calì, directeur de la revue Interculturel Francophonies, Mohammed Khaïr-Eddine reste le plus grand inventeur esthétique de la littérature postcoloniale et postmoderne du Maghreb. Il demeure l’enfant terrible et le guérillero littéraire sudique inimitable.


 Sommaire


Introduction

11 Bernoussi Saltani, Mohammed Khaïr-Eddine. Enfant terrible et guérillero littéraire 

0. De l'amitié: exergue poétique

43  Mostafa Nissaboury, Shahrazade la langue

I. Parole autre de Khaïr-Eddine

51  Mohammed Khaïr-Eddine, Lettre à Léopold Sédar Senghor

63  Khalid Dahmany, Mohammed Khaïr-Eddine entre neikos et philia: notes sur une lettre inédite

75  Quasim Al Chouaf ‒ Mohammed Khaïr-Eddine, Mohammed Khaïr-Eddine: Paris-Damas

II. Khaïr-Eddine vu, connu et lu: témoignages 

89  Rita El-Khayat, Mohammed Khaïr-Eddine, un géant de la littérature du Maghreb, un enfant terrible

103  Marc Gontard, Patchwork

III. Khaïr-Eddine, littératures-monde: réseaux et bifurcations  

115  Bernoussi Saltani, Agadir, écriture centripète et littératures de l'ailleurs

139  Abderrahim Kamal, L'âne de Khaïr-Eddine!

IV. Genèse du poète  

153  Khalid Hadji, Un mémorial pour être. De la présence dans la poésie de Mohammed Khaïr-Eddine

173  Younès Ez-Zouaine, L'imagerie réflexive dans la poésie de Mohammed Khaïr-Eddine 

187  Hassan Chafik, Mohammed Khaïr-Eddine: une voix qui crie dans le désert

201  Atmane Bissani, L'Expérience onto-poétique du rêve dans Une vie, un rêve, un peuple, toujours errants... 

225  Abderrahmane Ajbour, Mohammed Khaïr-Eddine: création, langage et expansion

V. De la révolte toute à la fausse accalmie 

241  Abdellah Baïda, Du cri à l'écrit en cheminant vers le silence...

251  Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Légende et vie d'Agoun'chich: un hymne « sudique »Mohamed 271  El Bouazzaoui, Notules sur la mémoire dans quelques textes de Mohammed Khaïr-Eddine 287  Diana Gradu, Il était une fois un vieux couple heureux: notes de lecture

297  Mustapha Elouizi, Légende et vie d'Agoun'chich, ou quand Khaïr-Eddine prône une identité plurielle!

VI. Faune et flore 

317  Fouad Laroui, Quelques observations sur le monde fabuleux de Khaïr-Eddine

325  Imane Lahmil, De quelques tensions « végétales » chez Mohammed Khaïr-Eddine: entre irrégularité de l'écriture et complexité de la pensée  

VII. La partance 

339  Slimane Lamnaoui, L'Échelle de Job : Khaïr-Eddine, l'écriture de l'heure dernière

371  Mohammed Semlali, Le Dernier Journal de Khaïr-Eddine, un testament poétique 

VIII. Des déterreurs, sur les pas de Khaïr-Eddine

393  Thami Benkirane ‒ Mohammed Khaïr-Eddine, Terre sudique: visions scripturale et optique

401  Annie Devergnas, Une promenade dans le Sud en compagnie de Mohammed Khaïr-Eddine


411  Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

423  Les numéros d’ Interculturel Francophonies

Interculturel Francophonies, n° 34, nov.-déc. 2018: Abdelkébir Khatibi: le penser-écrire d'un intellectuel perspectiviste, textes réunis et présentés par Atmane Bissani (Université de Meknès), 420 pp., ISBN 978-88-95343-32-7 ; ISSN 2240-6263

 

Quatrième de couverture

 

Ce numéro d’Interculturel francophonies se propose de revisiter le corpus littéraire et philosophique d’Abdelkébir Khatibi (1938-2009), figure singulière dans l’histoire des Lettres et des Idées  contemporaines, en vue de mettre en perspective sa pensée et son écriture, ou, plus exactement, son penser-écrire.

Abdelkébir Khatibi, patriarche de la philosophie de la différence et de la poétique de l’inter, est aujourd’hui, cela va sans dire, d’une actualité brûlante.

Le traitement du penser-écrire de Khatibi, dans cette somme, se veut  pluridisciplinaire et multidimensionnel. De Khatibi le romancier à Khatibi le critique d’art, en passant par Khatibi le penseur et le sociologue, le volume rend hommage non seulement au chercheur qu’il a toujours été, mais aussi à l’intellectuel qui a su faire de la philosophie de la différence et de la poétique de l’aimance son terrain de prédilection.

« Khatibi est actuel », affirme Roland Barthes. En effet, l’œuvre de cet intellectuel perspectiviste continue de nous interpeller à bien des égards, persiste à interroger notre rapport au monde, nous pousse à examiner encore et encore notre relation aux textes religieux, artistiques et littéraires, et à repenser en permanence le multiculturalisme et le postcolonialisme dans un monde en pleine effervescence et en pleine mutation. Son actualité explique son regain d’intérêt parmi les chercheurs et les intellectuels du monde entier, aujourd’hui plus que jamais.

 

Sommaire

 

Introduction

 

Atmane Bissani, Abdelkébir Khatibi, le penser-écrire d’un intellectuel perspectiviste  

 

Ouverture: Abdelkébir Khatibi, l’homme et la plume

 

Rita El Khayat, Abdelkébir Khatibi, un précurseur

 

Témoignages d’amitié à Khatibi

 

Rita El Khayat, Il était mon ami… Il s’appelait Abdelkébir Khatibi

Leonor Merino GarcÍa, Abdelkébir Khatibi: derrière l’ombre intellectuelle de ses pas cossue à ses talons

 

Khatibi l’artiste, Khatibi le poète

 

Bernoussi Saltani, Abdelkébir Khatibi: masques et visage de l’artiste

Khalid Hadji, Pensée (sagesse) et splendeur: autour de la poésie de l’Aimance et de la nouvelle écriture chez Abdelkébir Khatibi

Bernadette Rey Mimoso-Ruiz, Khatibi, l’écrivain de la troisième voie

 

Khatibi et les écrivains-philosophes  

 

Alfonso De Toro, « Tolédance »: vivre ensemble ou l’actualité d’Abdelkébir Khatibi aujourd’hui Cervantès – Foucault – Khatibi

Marc Gontard, Khatibi, lecteur de Segalen

Abderrahim Kamal, Ce que Khatibi doit à Barthes

Juliane Tauchnitz, Abdelkébir Khatibi et Édouard Glissant. Une lecture croisée

 

Approche du colonial, critique du discours religieux et réception de l’image  

 

Hassan Moustir, Antériorités de Khatibi

Farid Zahi, Pour une pensée  active  de l’image dans le monde arabe : en hommage critique à Khatibi

Rachid Benlabbah, Critique du discours religieux et anthropologie des images: essai post-structuraliste d’Abdelkébir Khatibi

 

Du vivre-ensemble: questions de l’interculturel

 

Abdelghani Fennane, La langue de l’hôt(r)e 

Mokhtar Belarbi, Abdelkébir Khatibi et la diversité culturelle

Atmane Bissani, L’amitié comme forme mystique de l’aimance. Méditations sur une réflexion de Khatibi

 

Le penser romanesque chez Khatibi  

 

Anna Zoppellari, Symbolique des espaces urbains chez Khatibi

Mohamed Semlali, Imaginaire du labyrinthe dans Triptyque de Rabat  

Evagrina Dîrţu, Stratégies syntaxiques, narratives et thématiques de la (dé)construction identitaire dans Amour bilingue

Mohamed El Bouazzaoui, Jeux énonciatifs et polyphonie dans La mémoire tatouée, Amour bilingue et Le livre du sang

Khalid Dahmany, Cinétisme de l’être et quête de l’humain dans Féerie d’un mutant

 

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d’ Interculturel Francophonies

Consultez la recension publiée le 9 décembre 2018 sur le site du journal marocain Al Bayane: cliquez ici

Silvia Boraso_Atmane Bissani, Abdelkébir Khatibi.pdf

Interculturel Francophonies, n° 33, juin-juillet 2018: René Maran: une conscience intranquille, textes réunis et présentés par Roger Little, 336 pp., ISBN 978-88-95343-31-0, ISNN 2240-6263


Quatrième de couverture

Le prix Goncourt attribué en 1921 à René Maran (1887-1960) pour son roman Batouala, véritable roman nègre a fait polémique. Le « parti » colonial était surtout outré par la préface jugée scandaleuse parce qu’elle osait condamner les abus de la colonisation, même si elle n’en contestait pas le principe. Si l’on connaît un livre de Maran, c’est bien Batouala, seul parmi ses romans à être constamment réédité et pourtant loin, selon son auteur, d’être son meilleur. Les études réunies dans le présent volume explorent surtout ses autres écrits, les situant dans le contexte des années que Maran a passées comme administrateur colonial en Afrique équatoriale française, paradoxe apparent qui lui a permis d’émettre ses jugements en connaissance de cause. Des universitaires d’origines très variées présentent son souci stylistique de réécriture, le rayonnement international des traductions de son œuvre, ses rapports écologiques avec la nature, ses récits sur des bâtisseurs d’Empire, sa conscience intranquille, dans le racisme ambiant, d’un Français né à la Martinique de parents guyanais. En prime: une de ses nouvelles inconnues, située en France.


Sommaire

Roger Little, René Maran, une conscience intranquille

Juan Fandos-Rius, Le parcours de René Maran en Oubangui-Chari et au Tchad

Boris Lesueur, Le Tchad de sable et d’or: une colonisation heureuse?

Ferroudja Allouache, Batouala et la presse littéraire: fabrication discursive d’une perception racialisée 

Katrien Lievois, Traduire René Maran: « véritable roman nègre » ou « passion brute »? 

Florent Sohi Blesson, René Maran et la nature: essai d’analyse historique de Bêtes de la brousse 

Tunda Kitenge-Ngoy, Lecture pragmatique de Djouma, chien de brousse

Buata B. Malela, Authenticité et réécriture de soi dans Journal sans date / Un homme pareil aux autres de René Maran 

Loïc Céry, Du regard à la vision: propositions anthropologiques et intertextuelles autour d’Un homme pareil aux autres de René Maran 

Hanétha Vété-Congolo, René Maran: une aporie identitaire?

Kusum Aggarwal, René Maran: écrivain colonial? Réflexions sur ses écrits biographiques d’après son Savorgnan de Brazza 

Sylvie Brodziak, René Maran: l’écriture noire de la conquête blanche?

Roger Little, « Deux Amis »: Chapeau (bas)

René Maran, « Deux Amis »


Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs 

Les numéros d’Interculturel Francophonies


Fianco, Fabiana (2019). Review de ''René Maran.. une conscience intranquille'', by Little, Roger. Il Tolomeo, 21, 305-310. - art-10.14277-Tol-2499-5975-2019-01-020_Er0VbKS .pdf

Interculturel Francophonies n° 32, nov.-déc. 2017: Francité, américanité et indianité dans le roman québécois contemporain, textes réunis et présentés par Victor Bernovsky (Université de Montpellier III), 326 pp., ISSN 2240-6263, ISBN 978-88-95343-29-7

 

Quatrième de couverture


La littérature québécoise contemporaine, innovatrice et dynamique, n’est pas très connue hors du Canada. Ce volume d’Interculturel Francophonies cherche à faire connaître cette littérature « du Nouveau Monde » au reste de l’univers francophone. Il vise à relancer le discours sur l’identité québécoise et canadienne-française, prenant en compte les changements dans la conscience identitaire concernant sa relation avec la France et l’Amérique du Nord anglophone. 

  Les textes y inclus abordent les problématiques de l’américanité, de la francité et de l’indianité, analysées sous des angles différents et, souvent, dans l’espace où la littérature française et la civilisation américaine s’interposent. Sur le plan littéraire, les influences françaises et américaines se manifestent comme un « conflit » entre le code littéraire français et le code socioculturel nord-américain. 

  La problématique de l’identité, souvent au cœur des romans traités dans les articles du numéro, comprend la question du métissage liée à la nécessité de dénoncer le rejet de l’Autre et de reconnaître tous ceux qui ont été exclus de la société québécoise. On a commencé à reconsidérer le rôle que les peuples amérindiens avaient joué dans la construction du Canada français, d’où vient l’intérêt grandissant pour les œuvres qui mettent la perspective amérindienne en avant ainsi que pour celles écrites par des auteurs amérindiens d’expression française.

  L’identité dont il est question n’est plus basée sur la survivance et le repli sur soi mais sur le métissage et l’ouverture vers l’autre.

 

Sommaire

 

Introduction 

11 Victor Bernovsky, Francité, américanité et indianité dans le roman québécois contemporain

 

Survol de l'évolution de la société québécoise

27 Patrick Imbert, S'intégrer progressivement dans les dynamiques des Amériques: rencontrer l’autre 

41 Jean-François Létourneau, La durée réelle du continent 

 

Transformation des littératures autochtones 

55 François Paré, La littérature québécoise du 21ème siècle. Cœur et marges de l’Amérique  

69 Jeanette den Toonder, Nouvelles perspectives sur l’écriture féminine au Québec. Liens familiaux, voyages et souvenirs dans Ourse bleue (2007) et Ru (2009)

 

La problématique de la francité et de l’indianité

91 Nicolas Davignon, De la dualité à l’unité dans Petit Homme Tornade de Roch Carrier. Le voyage identitaire: le Québécois face à l’Amérique 

109 Sylvie Vignes, Utopie et identité montréalaise dans Ce qu’il reste de moi de Monique Proulx

 

Francité et / ou américanité

129 Adrien Guyot, Une Amérique en filigrane

147 Jean Morency, Entre américanité et francité: Les yeux bleus de Mistassini de Jacques Poulin

161 Madeleine Monette, L’Amérique est aussi un roman québécois 

173 Jimmy Thibeault, L'année la plus longue de Daniel Grenier: remonter la trace de la franco-américanité 

199 Victor Bernovsky, Les héros de Jacques Poulin sur la route américaine 

221 Voichita-Maria Sasu, Extraterritorialité et intertextualité comme manifestations de l’américanité dans La Pêche blanche de Lise Tremblay

233 Élisabeth Nardout-Lafarge, Le français de France dans Folle de Nelly Arcan et Fleurs de crachat de Catherine Mavrikakis

249 Eva Voldrichová Beranková, Quatre versions américano-québécoises du mythe d’Icare ou les paradoxes de la « réussite » 

271 Frédéric Rondeau, La transparence du réel. Le cycle du voyage de Louis Gauthier et la contre-culture 

283 Jérome Melançon, L’Ouest canadien comme terre de transformation: du fédéralisme comme arrière-plan de quelques romans québécois 

313 Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

321 Les Numéros d'Interculturel Francophonies

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Interculturel Francophonies, n. 31, juin-juillet 2017: Francophonies océaniennes. Textes réunis et présentés par Andréas Pfersmann et Titaua Porcher-Wiart (Université de la Polynésie française), 420 pp., ISBN 978-88-95343-28-0


Quatrième de couverture

Les littératures océaniennes d’expression française demeurent un objet rare, assez peu connu du grand public malgré la percée remarquable d’œuvres issues de la Nouvelle Calédonie, de la Polynésie française ou du Vanuatu depuis le début du XXIe siècle. Ces littératures qui ont relevé le défi de dépasser le carcan folklorique, offrent un point de vue original sur les rapports de domination politique, culturelle et linguistique dans des contextes coloniaux différents, mais culturellement très proches. Réunis par Andréas Pfersmann et Titaua Porcher-Wiart, avec la colla- boration d’Hamid Mokkadem et Malika Combes, les textes de ce volume proposent des éclairages complémentaires sur cette petite littérature ainsi qu’une anthologie des œuvres francophones d’Océanie. La première partie du numéro s’intéresse aux questions identitaires et politiques, la deuxième concerne la question des langues et leurs enjeux en contextes diglossiques ou multiglossiques et le dernier volet, qui adopte une perspective davantage anthropologique, analyse les liens spécifiques des Océaniens à leur espace et au corps.  

 

Sommaire

  

 Ouverture 

11. Andréas Pfersmann – Titaua Porcher-Wiart, Présentation 

25. Dominique Jouve, Court panorama de la littérature de Nouvelle-Calédonie 

 

Questions identitaires et politiques 

65. Eddy Banaré, Okorenetit? Où est le droit?: le théâtre de Pierre Wakaw Gope et la mobilisation des espaces en Nouvelle-Calédonie

87. Mounira Chatti, Les voleurs de langue 

99. Fritz Peter Kirsch, Mutismes tahitiens et jeux occitans « a la talvera ». Sur deux littératures dominées 

117. Andréas Pfersmann, L’écrire dominé

 

L’enjeu des langues

145. Odile Gannier, Le français Pacifique: jeux d’idiomes

173. Stéphanie Geneix-Rabault, Francophonies océaniennes dans le multilinguisme. Créativité littéraire et voix contemporaines slamées: contextes, enjeux et mises en voix 

197. Hamid Mokaddem, Les rapports subjectifs kanak à la langue française. Étude de quelques textes en Nouvelle-Calédonie 

223. Audrey Ogès, « L'interlangue », ou l'unicité attaquée dans les œuvres de trois auteures francophones océaniennes: Flora Devatine, Déwé Gorodé, Chantal Spitz

 

Corps / parole /espace: regards anthropologiques et éco-critiques

249. Anne-Sophie Close, Corpus littéraire, corps du monde et corps de l’homme: de l’organicité des textes à la réaffirmation sensorielle de l’autochtonie polynésienne contemporaine. Éclairage éco-océanique

273. Julia Frengs, Une écocritique océanienne? Des réponses aux injustices environnementales dans la littérature de l’océanie francophone

293. Titaua Porcher-Wiart, Flora Devatine: le corps en résonance

311. Daniel Henri Pageaux, L’écharde, roman « australien » de Paul Wenz

 

Anthologie portative de la littérature francophone du Pacifique

 

A)    Tahiti

329. Flora Devatine, En-quête d’ecriture (extraits)

345. Chantal Spitz, Et la mer pour demeure 

351. Ariirau Richard-Vivi, Un sacrifice amoureux 

 

B) Nouvelle Calédonie (textes réunis par Hamid Mokaddem)

360. Déwé Gorodé, Parole de lutte /  Des millénaires 

363. Luc Énoka Camoui, Interculturalité / Pluie de Niña / Reviens mon fils / Scrutin local fatidique                                 

370. Pierre GOPE, Le Dernier crépuscule (extraits)

377. Claudine Jacques, Le canapé (nouvelle inédite)

386. Nicolas Kurtovich, Le labyrinthe (extrait de Dans le ciel splendide)

390. Frédéric Ohlen, Nouméa 

 

Conclusion

399. Andréas Pfersmann – Titaua Porcher-Wiart, Orientation bibliographique 

407. Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

415. Les Numéros d'Interculturel Francophonies

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Interculturel Francophonies, n. 30, nov.-déc. 2016: Dany Laferrière: mythologies de l'écrivain, énergie du roman. Textes réunis et présentés par Yolaine Parisot (Université de Rennes 2), 324 pp., ISBN 9788895343259 

 

 Quatrième de couverture

Pourquoi ce numéro d'Interculturel Francophoniesconsacré à l’œuvre de Dany Laferrière? Pourquoi maintenant? Dany Laferrière a su créer un univers, son univers, où rien n’est jamais acquis, rien n’est jamais certain, un univers où le lecteur se sent libre d’entrer, de circuler et d’emprunter. L’œuvre protéiforme et néanmoins une de Dany Laferrière invite au partage dans l’anonymat que le lecteur et l’écrivain polytrope ont pour le coup en commun. L’œuvre est une somme, un projet révélé rétrospectivement, mais chaque livre en est un miroir placé n’importe où sur « le ruban de Möbius » que dessine l’ensemble. « Donc, il n’y a rien, en fait », conclut Dany Laferrière. La boutade sonne comme un aveu. Les contributions réunies dans ce volume proposent de  partager des vues, des lectures et des relectures entre vieux habitués et critiques de la littérature mondiale, de relire « l’autobiographie américaine » à l’aune des derniers développements « mythologiques » de l’œuvre et de sa réception, du renouvellement épistémologique des théories de la fiction et de la lecture, des relations de la littérature avec les arts. Les contributions que l’on va lire dialoguent avec l’œuvre et entre elles, sans craindre ni la contradiction ni la redite, donc. Elles mettent ainsi au jour les interférences de la mémoire littéraire et de l’intermédialité avec la poétique des genres. Le roman selon Dany Laferrière apparaît alors comme un lieu de multiples transversalités, une énergie qui relie les espaces, l’écrivain et son lecteur dans un même présent, celui du monde. 


Sommaire

 

Introduction 

Yolaine Parisot, Le roi, le courtisan et le jeune page


La littérature, les arts, le cinéma et moi 

Christiane Ndiaye, La ruine de l’autobiographie: une mémoire littéraire sans frontières 

Cheikh M. S. Diop, Autoreprésentation et invention d’identités chez Dany Laferrière 

Mylène F. Dorcé, Dany Laferrière: de l’écrivain intarissable au cinéaste insaisissable  

Hidehiro Tachibana, Dany Laferrière, masque d’un romancier  


L'énergie du roman 

Yves Chemla, La Confidence de l’arrivée  

Alessia Vignoli, Je bouge: donc je suis? (du mouvement et de l’immobilité de Laferrière) 

Ching Selao, «Si le sexe est sain, il n’est pas innocent ». Sexe et pouvoir dans l’œuvre de Dany Laferrière  


La littérature, le monde et nous 

Oana Panaïté, Mondialisation culturelle et mondialité poétique chez Dany Laferrière  

Françoise Naudillon, Ombres et lumières: Windsor Klébert et ses leçons d’immortalité  

Florian Alix, Dany Laferrière comme écrivain « académicien »: la posture fictionnelle de l’essayiste dans L’Art presque perdu de ne rien faire  

Véronique Bonnet, Dany Laferrière: le lecteur dans sa baignoire ou l’art de bien lire 


Entretien 

Dany Laferrière – Yolaine Parisot, « C’est un long tissu, c’est comme un ruban de Möbius » 

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d'Interculturel Francophonies

Rec. I.F. n.30_LAFERRIERE.pdf

Interculturel Francophonies, n° 29, juin-juillet 2016: Poétique d'Abdourahman A. Waberi. Héritages et singularités. Textes réunis et présentés par Virginie Brinker (Université de Bourgogne), 254 pp., ISBN 978-88-95343-24-2

 

Quatrième de couverture

Ce numéro d'Interculturel Francophonies entreprend de cerner quelques héritages et singularités poétiques dans les œuvres d’Abdourahman A. Waberi. Du côté des héritages, la question de l’intertextualité et de la bibliothèque intérieure de Waberi, tout comme l’influence de la mythologie pastorale, trouvent une place de choix dans l’analyse. En ce qui concerne les singularités poétiques, l’étude de la place et des enjeux de l’humour, de la picturalité et de l’art du fragment permet quant à elle de cerner quelques spécificités stylistiques de cette écriture.

Mais il nous a également paru important de mettre en scène des dialogues critiques permettant de mettre à jour la complexité de l’écriture waberienne et les paradoxes qui constituent en partie son extrême richesse, qu’ils concernent la représentation des espaces ou sa contribution à l’opération « Rwanda, écrire par devoir de mémoire ».

Enfin, cet ouvrage embrasse l’œuvre de Waberi dans son ensemble puisqu’il y est aussi question de ses positions d’ « essayiste ». Une telle analyse permet et renouvelle un dialogue critique déjà fécond entre l’auteur, ses œuvres et ses lecteurs.


Sommaire

 

Présentation 

Virginie Brinker, Poétique d'Abdourahman A. Waberi. Héritages et singularités

 

Ouverture

Jean-Luc Raharimanana – Abdourahman A. Waberi, L'ouvre-œil comme porte poétique. Dialogue entre Raharimanana et Abdourahman A. Waberi

 

Héritages 

Jacques Poirier, Le livre et le monde: la bibliothèque européenne d'Abdourahman A. Waberi

Moussa Souleiman Obsieh, Mythologie pastorale et femmes dans l'œuvre de Waberi

 

Dialogues critiques

Said Ared Djama, Le traitement de l'espace dans la trilogie de Waberi

Jean-Christophe Delmeule, Paroles d'espace, espaces de la parole: La Divine chanson 

Karel Plaiche, L'écriture du génocide des Tutsi du Rwanda dans Moisson de crânes: malaises dans le texte

Virginie Brinker, Méditations métapoétiques dans Moisson de crânes

 

Singularités poétiques

Valentina Tarquini, Rudiments d'un essayiste : Waberi entre critique et théorie littéraire

Omar Abdi Farah, L'humour dans l'œuvre d'Abdourahman A. Waberi

Jean-Dominique Pénel, Note sur les couleurs dans l'œuvre de Waberi

Jeanne Garane, Abdourahman A. Waberi, écrivain-voyageur

Cheikh M. S. Diop, Désir d'Absolu et art du fragment chez Abdourahman Waberi

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d'Interculturel Francophonies

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Interculturel Francophonies, n. 28, nov.-déc. 2015, ISBN 9788895343235, 315 pp. Écrivaines de l'Île Maurice et de La Réunion: “Tisser des fils épars”. Textes réunis et présentés par Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo (Université de La Réunion)

 

Quatrième de couverture

Consacrer un numéro d'Interculturel Francophonies à des écrivaines de l’océan Indien, et plus spécifiquement de l’Île Maurice et de La Réunion, c’est courir le risque d’un double enfermement et d’un double arbitraire: celui d’une catégorisation de genre non interrogée, « les femmes », et celui de la constitution d’une aire géographique et/ou culturelle unifiée, deux « îles sœurs » du sud-ouest de l’océan Indien. Or cet ensemble de textes tente d’éviter ce double écueil en inscrivant la question des écrivaines dans un rapport immédiatement politique, et les îles, dans une tension diasporique systématique. Francophonie longtemps périphérique et négligée, la littérature de l’océan Indien arrive progressivement au devant de la scène, ou plus exactement la littérature francophone mauricienne. C’est à cette dernière d’ailleurs qu’est consacré l’essentiel des treize articles de ce volume, proposés par des chercheuses et chercheurs de tous les horizons. Malgré des différences évidentes, force est de constater pourtant qu’un paradigme se dégage de la mise en relation des textes coloniaux comme postcoloniaux, mauriciens comme réunionnais: celui du tissage de fils épars – des sujets morcelés, des identités, des temps, de l’histoire, des espaces et des paysages fragmentés – d’où émergent progressivement de nouvelles formes de circulations et d’échanges, de nouvelles « interconnectivités ».

 

Sommaire

 

    Présentation  

Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, Écrivaines de l’Île Maurice et de La Réunion: « tisser des fils épars »

 

I. Émergences 

Vicram Ramharai, Littérature coloniale au féminin. Le cas de l’Île Maurice

Cécile Jest, Les romancières mauriciennes francophones

Sandrine Bertrand, Les rapports du surnaturel et de la mémoire dans Sortilèges créoles, Eudora ou l’île enchantée de Marguerite-Hélène Mahé


II. Politiques des corps: genres et nations

Carpanin Marimoutou, Le corps du politique dans trois romans des îles créoles indianocéanes

Mohit Chandna, Femme et dislocation nationale chez Ananda Devi

Ashwiny O. Kistnareddy, Victimes ou bourreaux? Lire les hommes de Le Sari vert, Les Hommes qui me parlent d’Ananda Devi et Blue Bay Palace de Nathacha Appanah


III. Identités et mémoires: interculturalités ambiguës

Karel Plaiche, Le Silence des Chagos et la mémoire d’une déportation oubliée: réflexions sur l’œuvre à la lumière d’un entretien avec Shenaz Patel

Markus Arnold, Par l’océan, vers l’océan: dislocations et interculturalité dans la littérature mauricienne 

Bénédicte Mauguière, Imaginaire diasporique et deuil impossible des origines dans Les Fous de Bhowani etLa Maison de Wencheng de Monique Agénor

Judith Misrahi-Barak, Regards croisés et décroisés: translations indocéaniques et rencontres transatlantiques. Ananda Devi traduit David Dabydeen, Carl de Souza traduit Ismith Khan


IV. Interconnectivités

Ritu Tyagi, Les identifications polymorphes et l’altérité dans les œuvres d’Ananda Devi et Nathacha Appanah

Magali Compan, Traumatisme, mémoire et construction identitaire dans Le Dernier Frère de Nathacha Appanah

Eileen Lohka – Emmanuel Bruno Jean-François, Fragments d’histoire, conversations féminines et interconnectivité dans l’œuvre d’Eileen Lohka. Entretien

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d'Interculturel Francophonies


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Interculturel Francophonies, n. 27, juin-juillet 2015, ISBN 978-88-95343-21-1, 270 pp. : Aminata Sow Fall : itinéraire d’une pionnière, numéro coordonné par Cheikh M. S. Diop et Alioune Diaw

 

Aminata Sow Fall est l’une des plus grandes romancières francophones contemporaines tant sa production est riche et variée. Fine observatrice de sa société, elle a toujours su transmuter le quotidien de ses concitoyens en matière littéraire. Sa production entamée avec Le Revenant (1976) et qui se poursuit jusqu’aujourd’hui est une véritable radioscopie de la société sénégalaise en particulier, africaine en général. Ses premiers textes comme Le Revenant et  La Grève des bàttu (1979), devenus des classiques, révélaient déjà une écriture engagée, visionnaire et d’une dimension esthétique incontestablement séduisante. L’auteure aborde, avec justesse presque, les problèmes les plus immédiats auxquels les Africains sont confrontés, sans oublier les grandes questions de l’heure, telles l’émigration  (Douceurs du bercail,1998) et les politiques de développement de la Banque mondiale (Festins de la détresse, 2005).

 

Sommaire

 

Présentation

9   Cheikh M. S. DIOP – Alioune DIAW, Aminata Sow Fall: itinéraire d’une pionnière

 

Culture populaire, crise identitaire et société

15  Cheikh M. S. DIOP, Walu wa alaxira, une adaptation du Revenant

33  Amadou SOW, Langue et culture du terroir dans La Grève des bàttu

49   Adama SAMAKÉ, La culture populaire: une dynamique constructrice de l’identité dans L’Appel des arènes 

65   Alioune DIAW, Identité africaine postcoloniale et esthétique de la dualité dans L’Appel des arènes 

85   Servanne WOODWARD, L’Appel des arènes ou le «devenir cosmique» comme émancipation


Stratégies et progression d’une écriture

103  Diakaridia KONÉ, L’écriture romanesque d’Aminata Sow Fall dans La Grève des bàttu: de la narration conflictuelle à la conflictualité narrative

117  Léa NYINGONE, Sens, création, recomposition et ré-invention du réel dans La Grève des bàttu et Festins de la détresse 

131  Yvonne-Marie MOKAM, Mémoire, histoire, subjectivité dans L’Ex-père de la nation 

149  Mbaye DIOUF, Aminata Sow Fall ironiste

165  Jean-Dominique PÉNEL, Le jeu des transgressions dans Le Jujubier du patriarche

 

Histoire du présent ou la mise en fiction de l’é / immigration

187  Raymond G. HOUNFODJI, Rapports causal et conséquentiel entre la politique et l’immigration dans Douceurs du bercail 

205  Babou DIÈNE, Espace migratoire et polyphonie narrative à travers Douceurs du bercail 

221  Fatoumata Touré CISSÉ, Société, phénomènes migratoires et fictionnalisation dans Douceurs du bercail 

239  Andrea CALÌ, Douceurs du bercail: une voie pour l’Afrique?

259  Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

265  Les numéros d’Interculturel Francophonies


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Interculturel Francophonies, n° 26, nov.-déc. 2014: Littérature mauritanienne de langue française. Textes réunis et présentés par M’Bouh Séta Diagana et Mamadou Kalidou Bâ, 306 pp., ISBN 978-88-95343-19-8


Quatrième de couverture

« Mon pays est une perle discrète / Telle des traces dans le sable / Mon pays est une perle discrète / Telle des murmures des vagues / Sous un bruissement vespéral / Mon pays est un palimpseste / Où s’usent mes yeux insomniaques / Pour traquer la mémoire ». Tel est le chant à son pays du poète et linguiste Ousmane Moussa Diagana (disparu en 2001), dans son premier recueil, Notules de rêves pour une symphonie amoureuse (1994).

Avec ce numéro d’Interculturel Francophonies, c’est la première fois qu’une revue scientifique internationale s’intéresse exclusivement à la littérature mauritanienne de langue française. L’absence de cette littérature de l’échiquier culturel et scientifique n’est toutefois plus justifiée. En effet, elle renferme désormais de véritables « perles discrètes » qui ont fait l’objet de plusieurs études dont des thèses de doctorat. Ce n’est donc que justice qu’Interculturel Francophonies lui rend avec la présente livraison. Mais face à l’urgence de réaliser ce numéro et le besoin pressant d’aborder cette littérature sous ses différents angles aussi variés soient-ils, plusieurs choix s’offraient à nous: n’étudier que des œuvres et / ou des auteurs pouvant être considérés comme des classiques; ne nous intéresser qu’à un genre bien précis ou alors n’aborder qu’une thématique spécifique. Toutes ces démarches pourraient sans doute permettre d’évoquer de manière plus approfondie tel ou tel aspect de cette littérature francophone.

Mais puisqu’il s’agit d’une première, nous n’avons pas voulu circonscrire ce numéro à un champ étroit. Nous avons donc opté pour une démarche plus englobante alliant à la fois travail panoramique, réflexions théoriques, étude de poétiques singulières.

 

Sommaire

 

Présentation

11  M’Bouh Séta Diagana – Mamadou Kalidou BÂ, Littérature mauritanienne de langue française  

                                

                                                                Émergence

19   Manuel BengoÉchÉa, La littérature mauritanienne francophone: bilan et perspectives

43   M’Bouh Séta Diagana, La longue marche du roman mauritanien francophone

  

 Regards de l’autre

59  Pierre Bonte, Une relecture d’Odette du Puigaudeau: entre conservatisme idéologique et positions anticoloniales

65  Ana Monleon DomÍnguez, Récits d’une nomadisation: Odette du Puigaudeau et la Mauritanie

83   Achraf Mohamed A. G. Ouedrago, Littérature et ethnographie chez Bios Diallo 


 Entre théorie et témoignage

95   Abderrahmane NgaïdÉ, Exil, écriture et mémoire. Fragments d’un témoignage

105 Moussa Diallo, L’écriture clinique dans Les Voix abyssales de Bissau d’Abderrahmane Ngaïdé

 

 Poétiques singulières

121  Mamadou Ould Dahmed, Mythe et merveilleux dans Barzakh de Moussa Ould Ebnou

141 Mohamed Ould Bouleïba, Procédés romanesques en question dans l’œuvre de Moussa Ould Ebnou

151 Mamadou Kalidou BÂ, Mises en récit des migrations sous contraintes inspirées des événements de 1989 à travers les romans mauritaniens: Les Otages de Mama Moussa Diaw et Une vie de sébile de Bios Diallo 

169  Marie-Rose Abomo-Maurin, Violences, silence et cris ou l’univers chaotique d’Abdoul Ali War

189  Elemine Ould Mohamed Baba, La perception du temps dans Mauritanides de Habib Ould Mahfoudh


 Croisements

205 Cheikh M. S. Diop, Genre et représentation identitaire dans la littérature mauritanienne francophone

227 Coudy Kane, Le bilinguisme comme miroir identitaire chez deux romanciers de la moyenne vallée du fleuve Sénégal: Cheikh Hamidou Kane et Tène Youssouf Guèye


 Conclusion

251 Abdel Weddoud Ould Cheikh, La loterie en Ruritanie: préface aux Mauritanides de Habib Ould Mahfoudh

 Entretiens

259 Harouna-Rachid Ly – Mamadou Kalidou BÂ, « Le regard de l’autre est beaucoup plus objectif que le nôtre s’il s’agit de nous juger, de nous remettre en cause et de nous apprécier » 

265 Bios Diallo – Mamadou Kalidou BÂ, « On ne retient pas un sanglot qui file vers l’abîme […]. Le style, c’est le respect du souffle » 

273 Djibril Sall – Manuel Bengoéchéa, « Je refuse d’écrire pour les autres. J’écris pour moi-même, pas parce qu’on m’a commandé quelque chose »

281 Moussa Ould Ebnou – Manuel Bengoéchéa, "Le problème de la francophonie aujourd’hui, c’est soit rester sur cette approche unilatérale d’exclusion des autres cultures et mourir […], soit intégrer les cultures différentes […] et laisser vivre le français en tant que langue du monde […] à composantes plurielles "

295  Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

303  Les numéros d’Interculturel Francophonies

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Interculturel Francophonies, n° 25, juin-juillet 2014: Alain Mabanckou, ou la vocation cosmopolite. Textes réunis et présentés par Frédéric Mambenga, 342 pp.,ISBN 978-88-95343-18-1

 

Quatrième de couverture

Situer l’œuvre d’Alain Mabanckou dans le champ littéraire africain et francophone n’est pas une entreprise facile. Car, elle est marquée par la polymorphie, c’est-à-dire à la fois la pluralité des genres et des postures qui s’invitent sur la scène de son imaginaire et l’esthétique transculturelle qui remet sans cesse en question l’authenticité culturelle et raciale  comme fondements définitoires de l’écrivain négro-africain. Mais en même temps, Mabanckou n’a pas totalement renoncé à ses racines africaines, à cette nostalgie inconsolée du pays natal, à travers la figure maternelle qui constitue sa véritable source d’inspiration.

Dans le champ littéraire francophone, l’œuvre de Mabanckou est au cœur des principales problématiques esthétiques et thématiques, car elle se caractérise par le déracinement, l’entre‑deux culturel, l’incertitude identitaire et l’hybridation de l’écriture La posture de Mabanckou a toujours été celle d’un iconoclaste qui brise les certitudes établies, en proposant des pistes d’un cosmopolitisme littéraire qui rendent obsolètes les nationalismes culturels. Pour Mabanckou, l’expression de l’identité francophone   nécessite  un dépassement des frontières géographiques, politiques, culturelles et institutionnelles  pour une francophonie qui serait de fait une francophonie  totale intégrant même la littérature française.


Sommaire

 

Introduction

11    Frédéric Mambenga,  Alain Mabanckou, ou la vocation cosmopolite

  

L’inscription autobiographique

19    Virginie Brinker, L’inspiration autobiographique comme matrice poétique dans quelques ouvrages d’Alain Mabanckou

37    Jelena Antic, Les rapports mère-fils dans le roman d’Alain Mabanckou Demain j’aurai vingt ans 

55    Katerina Spiropoulou, La mémoire de l’enfance chez Mabanckou et Maximin: étude comparée deDemain j’aurai vingt ans et Tu, c’est l’enfance

  

Poétique romanesque

79    Magali Renouf, Alain Mabanckou: reconstruire pas le détournement et la déconstruction

91    Marthe Bogat Oyane, Alain Mabanckou, ses pères et ses pairs

107   Claudine Gaetzi, Verre cassé: les échos d’un texte brisé

125   Alain Serge Agnessan, Alain Mabanckou, un écrivain paralittéraire (?)

145   Guilioh Vokeng – Romuald Nkouda, Verre cassé d’Alain Mabanckou ou des livres dans un livre: de la pratique intertextuelle aux échanges interculturels

165   Marcel Nouago Njeukam, La mise en forme du drame de l’immigré clandestin dans le roman francophone de la migritude: le cas de Bleu Blanc Rouge d’Alain Mabanckou

 

Paysages thématiques

185   Bernard Mouralis, Distance critique et fraternité dans Lettre à Jimmy d’Alain Mabanckou

203   Serge Ondo Ella, Romans de la « migritude » et imaginaire traditionnel africain: cas de Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou

223   Canissius Allogho Mantwani, Alain Mabanckou: la mémoire et l’histoire. Plaidoyer pour une herméneutique de la conscience historique

243   Buata B. Malela, Ce que la musique populaire fait au roman contemporain: Black Bazar d’Alain Mabanckou

267   Frédéric Mambenga, Errance et Espérance dans la poésie d’Alain Mabanckou: un poète lyrique en face du tragique négro-africain

283   Andrea Calì, L’écriture de la guerre chez Alain Mabanckou et Emmanuel Dongala

305   Médard K. Bouazi, Violence sociale, fureur urbaine: la mise en scène du désespoir chez Alain Mabanckou

317   Jaouad Serghini, Mabanckou, l’intellectuel africain interverti

331   Fiches bio-bibliographiques des collaborateurs

339   Les numéros d’Interculturel Francophonies

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Rec. I.F. n. 25, MABANCKOU, pp.192-196.pdf_extract.pdf

Interculturel Francophonies, n° 24, nov.-déc. 2013 : Tissage et métissage dans l’œuvre de Gérard Étienne. Textes réunis et présentés par Simone Grossman et Danielle Schaub, 204 pp., ISBN 978-88-95343-16-7


Quatrième de couverture


Comment mieux honorer la mémoire d’un écrivain controversé qu’en lui dédiant un recueil critique sur son œuvre? Tel est le projet dans lequel se sont lancés dix chercheuses et chercheurs d’origines variées dans le but d’éclairer les formes d’écriture guidées par l’engagement du poète, romancier, dramaturge et essayiste Gérard Étienne. Marqué par les tensions sociales, religieuses et politiques généralisées en Haïti et ayant souffert de la violence tant psychique que physique d’une famille brisée et d’un régime tyrannique, il n’a eu de cesse de dénoncer l’iniquité où qu’elle se trouve et de la mettre au pilori dans ses écrits poétiques, fictionnels, théâtraux et philosophiques. Aussi les chercheuses et chercheurs réunis parleur souci commun de le commémorer se sont penchés sur le conflit – entre deux races, deux identités, deux pays, deux religions, entre l’avant et l’après – qui a inspiré toute son œuvre. Ce faisant ils ont souligné la subversion qu’adopte la voix de la révolte pour s’opposer à l’agression et à l’injustice tout en cernant l’insoutenable et persistante déstabilisation de la douleur qu’elles engendrent.


Sommaire

7 Simone GROSSMAN – Danielle SCHAUB, Introduction Tissage et métissage dans l’oeuvre de Gérard Étienne

13 Schallum PIERRE, De la négritude de René Piquion à l’humanisme de Jacques Stephen Alexis: considérations sur l’Essai sur la négritude de Gérard Étienne

31 Corinne BEAUQUIS, Anne Hébert, Marie-Claire Blais et Gérard Étienne: dialogues avec les ombres

43 Amy J. RANSOM, Gwo nèg, petit blanc: masculinité et solidarité interraciale et féministe chez Gérard Étienne

55 Simone GROSSMAN, La souffrance chez Gérard Étienne: une perspective juive

71 Lélia YOUNG, La notion de « distance rapatriée » dans les poèmes de Gérard Étienne

87 Judith SINANGA-OHLMANN, Natania: du mal humain au triomphe de l’amour

103 Maya HAUPTMAN, Monsieur le président de Gérard Étienne, un discours polémique

127 Aimé AVOLONTO, La Pacotille ou la catharsis poétique de Gérard Étienne

151 Yves CHEMLA, Écriture et mémoire de Gérard Étienne: l’un, l’autre; l’un dans l’autre; l’avant autre

175 Danielle SCHAUB, « Avec tous les signes inhérents à nos peuples»: tissage et métissage dans Natania de Gérard Étienne

197 Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

201 Les numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel Francophonies, n° 23, juin-juillet 2013: Raharimanana: la poétique du vertige. Textes réunis et présentés par Jean-Christophe Delmeule, 222 pp., ISBN 978-88-95343-15-0

 

Quatrième de couverture

À regarder le vide, l’écrivain devient le témoin et le dépositaire d’une immensité qui fissure ses textes et le précipite vers l’abîme. Œil vivant, mais éclaté de multiples cruautés, corps décharnés et déchiquetés par la pensée de l’absolu, langue émiettée et affolée, spirale qui creuse et dérive sur des eaux enflammées qui accueillent les morts comme des détritus et les font flotter sur l’abject comme on refuse à la culpabilité d’affronter ses propres ignominies. C’est que le gouffre est peuplé de victimes dont le cri n’atteint pas la conscience du ressouvenir, mais hante le silence comme une braise. Les femmes sont abandonnées aux violeurs de l’âme et les enfants se précipitent sur les rochers. L’eau des puits est tarie depuis longtemps et l’écho est un chant répété et lancinant qui inscrit les stigmates du passé dans la chair des écrits. Mais comment les qualifier et comment les lire? Raharimanana les cisèle en douleur et souffrance, comme autant de tatouages morcelés et épars. Il les arrache au temps et à l’oubli, comme lambeaux sanglants aux contours délités, mais combien menaçants. Les hurlements sont des mutismes qui traduisent toutes les pertes liées à la déshumanisation. Et la colère de l’auteur malgache se retourne souvent contre elle-même pour marquer dans le rire ou le délire les impuissances de la voix. Qui parle? Qui entend? Qui peut entendre? Et comment éviter une apocalypse qui a plongé ses racines dans des temps insaisissables où se brouillent les références, les genres littéraires et les responsabilités?

 

Sommaire


Introduction 

9    Jean-Christophe Delmeule, Raharimanana: la poétique du vertige


Cette origine réinventée 

19 Frédéric Mambenga, Jean-Luc Raharimanana et la quête spirituelle à travers la métaphore sorabique dans L’Arbre anthropophage

35 Magali Nirina Marson, Raharimanana, Sorabe et tantaran’ny andriana: les littératures malgaches, laboratoire et paradigme du « bricolage » générique et de la « re-création » littéraire

65  Virginie Brinker, Rêves sous le linceul, « Rwanda et dépendances… » 


Une esthétique de la relation… 

79 Ute Fendler, Une écriture relationnelle: violence et histoire coloniale dans l’œuvre de Raharimanana

97   Cheikh M. S. Diop, Écriture fragmentaire et résilience littéraire chez Jean-Luc Raharimanana

115  Jean-Christophe Delmeule, Les Enlacement(s) du drame ou le repli du texte


Le temps politique… 

133  Louis Bertin Amougou, Jean-Luc Raharimanana: entre l’écriture de la faille et la faille d’une écriture

147 Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, Incandescences de 1947 dans quelques textes de Raharimanana: « écrire 47 sur corps et voix » 


Depuis le tracé de l’enfance…

173  Valérie Dewaele, Landisoa et les trois cailloux: la couleur du destin


Paroles d’auteurs…

183  Valérie Dewaele – Jean Ravelona,  Entretien à propos de Landisoa et les trois cailloux 

187  Jean-Pierre Han – Thierry Bedard, Entretien sur le théâtre de Raharimanana 

193   Raharimanana, L’espoir du bout de la misère (inédit)

213  Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

219  Les numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel Francophonies, n° 22, nov.-déc. 2012 : Tracées de Patrick Chamoiseau. Textes réunis et présentés par Samia Kassab-Charfi, 238 pp.,, ISBN 978-88-95343-13-6

 

Quatrième de couverture

Dans le panorama des littératures francophones, Patrick Chamoiseau occupe la place singulière d’« écrivain antillais », étiquette qu’il convient peut-être ici d’outrepasser, tant elle charrie dans son sillage de clichés et stéréotypes – esclavage, postcolonialisme, oraliture, etc. Car ne serait-il pas en effet réducteur, pour un auteur qui n’a de cesse de revendiquer la détermination de l’appartenance selon le critère subjectif d’une affinité élective, indépendante de toute identité de race ou d’origine, de le restreindre au lieu dont il provient? Sans doute, et pour respecter cette conception d’une invention de soi dans l’affranchissement des contraintes historiques et par l’affiliation librement consentie à une communauté littéraire, faudrait-il intervenir au foyer même de cette invention: au lieu actif et disponible de l’œuvre, toujours marronne d’une identité centrée. Aussi est-ce d’abord l’intention d’un regard attentif à la portée interne ou immanente des textes qui a instruit l’esprit de ce numéro d’Interculturel Francophonies: attention à leur vocation somme toute centrifuge, dans une volontaire distanciation par rapport aux traditionnelles inflexions thématiques. Les contributions réunies ici ont toutes déployé une vigilance particulière aux configurations esthétiques des récits lorsque ceux-ci s’enrizhoment, aux marquages recommencés du monde qu’ils suggèrent, aux formulations ontologiques et philosophiques proposées par une œuvre qui s’attache à dépasser les seules considérations géoculturelles pour approcher l’intime vérité de l’écriture, lorsque celle-ci recompose les tracées du monde créole, passé et en devenir, suivant les contours mouvants de l’archipel singulier.


Sommaire


Présentation

Samia Kassab-Charfi, Tracées de Patrick Chamoiseau


Ouverture

Rafik Ben Salah, Relire Texaco, vingt ans après


I. Dire l’amour en littérature chamoisienne

Véronique Corinus, La fabrique du récit amoureux créole dans Solibo Magnifique de Patrick Chamoiseau

Jacqueline Couti, « Le chant du koke » de Patrick Chamoiseau: rapport des sexes, marquage phallique et politique de négociation culturelle


II. Chamoiseau et l’autre humanisme créole

Guillaume Pigeard de Gurbert, Les gribouillis de Chamoiseau

Maeve McCusker, L’ennemi intime: la famille békée dans les romans de Patrick Chamoiseau

Marlène Aumand, La grille, le damier et la toile. Gravitations autour de l’Autre


III. Marronnages du récit et subversions de la parole

Christy Wampole, Patrick Chamoiseau et l’élan essayistique

Lorna Milne, Patrick Chamoiseau,  mise en abyme et « diffraction »

Raouf Medelgi, L’éloquence du silence: vers le récit de la genèse

Samia Kassab-Charfi, De l’Emprunt à L’Empreinte: naissance de l’artiste selon Chamoiseau


IV. Animalités et sens du monde

Jean-Louis Cornille, De « Chamoiseau » aux « oiseaux de Cham »: l’auteur retourne

Annabelle Marie, « Donner sa langue au chien ». Traques critiques de la figure du molosse dans L’Esclave vieil homme et le Molosse de P. Chamoiseau


Clôture

Louis Hautefort, Réverbères

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs          

Les numéros d’Interculturel Francophonies

Interculturel Francophonies, n° 21, juin-juillet 2012 : La littérature tunisienne de langue française : une autre voix(e) de la tunisianité. Textes réunis et présentés par Mansour M’henni, 250 pp., ISBN 9788895343129 


Présentation

La littérature tunisienne de langue française a démenti toutes les prophéties qui la donnaient comme contre-productive et condamnée à disparaître. En effet, parallèlement aux écrits de Tunisiens résidant à l’étranger, la production locale connaît un épanouissement accru et une dynamique soulignée, après l’initiation d’un prix littéraire du roman tunisien (Le Comar d’Or), par une compagnie d’assurances du même nom.

Ce n’est pourtant pas le roman seulement qui se développe et prospère. Peut-être bien avec moins de lectorat, mais avec autant d’engagement, les autres genres, l’essai surtout, la poésie et la nouvelle aussi, enrichissent continuellement une littérature qui est de plus en plus perçue comme un patrimoine national méritant l’intérêt qu’on lui doit et l’attention qu’elle mérite.

Se pose alors le problème du rapport de cette littérature aux vecteurs de sa diffusion et de sa vulgarisation: les médias, l’école et l’université, mais pourquoi pas aussi la traduction de cette littérature en langue arabe!

Nombreuses donc sont les questions à poser à cette littérature, en plus des questions qu’elle (se) pose elle-même; de quoi justifier ce numéro d’Interculturel Francophonies qui lui est consacré au moment même où d’autres questions peuvent être amenées par les événements vécus en 2011, d’abord au sud de la Méditerranée, à partir de la Tunisie justement, ensuite avec moins de violence peut-être mais avec autant de conviction au nord du bassin… 


Sommaire

Mansour M’henni, Présentation


I. Voix tenaces sur la voie de la Tunisie 

Kamel Gaha, Dynamiques nationales et représentations identitaires dans le monde arabe: le cas de la Tunisie

Mansour M’henni, Abrégé d’histoire de la littérature tunisienne de langue française

Samir Marzouki, Peut-on, doit-on traduire en arabe la littérature tunisienne de langue française?

Alia Baccar, Méditerranée et identité tunisienne. Réflexions à partir de la littérature tunisienne d’expression française

Mohamed Chagraoui, Littérature d’idées: regards croisés sur le groupe Perspectives

Mustapha Trabelsi, Voix et lyrisme dans La Brûlante rumeur de la mer de Tahar Bekri

Héla Ouardi, Pari de civilisation de Abdelwahab Meddeb ou comment renaître à nous-mêmes…

Samia Kassab-Charfi, Littérature tunisienne et genre bref: l’humanisme incisif de Rafik Ben Salah


II. Des voix de femmes 

Afifa Marzouki, Le récit témoignage: trois regards féminins sur la Tunisie d’antan

Kamel Ben OuanÈs, Les intermittences de l’Autre chez H. Béji

Sonia Zlitni Fitouri, La folie ou le droit à la différence dans Chronique d’un décalage de Azza Filali

Hayet Ben Charrada, La représentation de la femme ou les jeux d’écriture dans Jeux de rubans de Emna Belhaj Yahia

Mohamed Bahi, Les frémissements de la révolution tunisienne dans Leila ou la femme de l’aube et L’Art du Mezoued de Sonia Chamkhi


III. Entretiens

Fredi Lahouar – Aymen Hacen, Entretien avec Fredj Lahouar

Hélé BÉji – Mansour M’henni, « La langue littéraire n’a pas de patrie que le style ». Entretien avec Hélé Béji

Anouar Attia – Mansour M’henni, Rencontre avec Anouar Attia

Hafedh DjÉdidi – Mansour M’henni, « L’arabe et le français sont pour moi des blouses de travail dans l’atelier de l’écriture ». Entretien avec Hafedh Djédid


IV. Anthologie 

Mansour M’henni, Choix de textes

Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

Les numéros d’Interculturel Francophonies                                              

Interculturel Francophonies, n°20, nov.-déc. 2011: Gabon: la littérature en question. Textes réunis et présentés par Ludovic Obiang, 328 pp., ISBN 978-88-95343-07-5


Quatrième de couverture

Longtemps confinée au silence par sa réserve propre et par l’attitude de la critique internationale qui la considérait un territoire littéraire vierge rappelant le temps des explorations et des découvertes, la littérature gabonaise peut aujourd’hui se hisser au rang des littératures les plus prestigieuses d’Afrique, légitimée par une critique universitaire qui entretient une relation étroite avec la production littéraire, vivant par elle et la nourrissant de sa réflexion.

Cette livraison d’Interculturel Francophonies s’attache non seulement à explorer les nouvelles voix du roman gabonais contemporain, mais également à réhabiliter certains genres encore trop marginalisés, comme le théâtre et surtout la nouvelle, qui semble représenter l’espace par excellence du renouvellement de l’écriture et des thématiques.

Répondant à un désir d’objectivité, les études ici réunies démontrent à la fois que l’enthousiasme suscité par l’apparition de nouveaux acteurs ne doit pas faire oublier les questions collatérales que sous-tend l’émergence d’une littérature, en particulier son impact dans l’édification d’une nation.

 

Sommaire


Introduction

-Ludovic OBIANG, Un long voyage jusqu’au bout du silence


Parcours généraux et lectures transversales

-Ludovic OBIANG, Gabon, 50 ans après: littérature et développement

-Georice Berthin MADÉBÉ, Littératures gabonaises: histoire, imaginaires et formes romanesques

- Steeve Robert RENOMBO, La littérature gabonaise en péril. Essai sur l’enseignement de la fiction et la fiction de l’enseignement

-Hémery-Hervais SIMA EYI, Pour une analyse sociocritique de la vie littéraire au Gabon et de ses acteurs institutionnels (1898 à 2011)

-Didier TABA ODOUNGA, La Nouvelle dans l’espace littéraire gabonais: de l’ombre à la lumière


De l’horizon littéraire collectif aux voies individuelles de l’écriture

-Ludovic OBIANG, Représentation littéraire et positionnement identitaire dans La vocation de Dignité de Jean Divassa Nyama et Histoire d’Awu de Justine Mintsa

-Georice Bertin MADÉBÉ, Les formes énonciatives subsahariennes. De la théorie à la pratique. Lecture comparée de Giambatista Viko et de Parole de vivant

-Thierry EKOGHA, Identité et dimensions de l’exister dans La vocation de Dignité de Jean Divassa Nyama

-Pierre NDEMBY MAMFOUMBI, Voix narrative et voie des savoirs dans Cueillez-moi, jolis messieurs de Bessora

-Nicolas MBA-ZUÉ, L’espace dans l’oeuvre romanesque de Sylvie Ntsame

-Patricia Sylvie ESSONGHÉ, Pour une sémiotique de l’ivresse amoureuse dans La Femme-poison de Irène Dembé

-Clotilde-Chantal ALLÉLA-KWÉVI, De la Francophonie à l’Hispanité. Présence de la Guinée Equatoriale et de l’Amérique latine dans trois nouvelles de Ludovic Emane Obiang

-Clément MOUPOUMBOU, La démence comme miroir de la situation coloniale dans La Folle du Gouverneur de Laurent Owondo

-Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

-Les numéros d’«Interculturel Francophonies»

Recens. su GABON, I.F. n.20, pp.235-238.pdf_extract.pdf

Interculturel Francophonies, n° 19, juin-juillet 2011: Les Comores: une littérature en archipel. Textes réunis par Jean-Luc Raharimanana et Magali Nirina Marson, 384 pp., ISBN 9788895343105

 

Présentation

Archipel confiné dans le lointain et le silence, les Comores connaissent depuis plus d’une décennie un bouillonnement littéraire que peu d’universitaires et de critiques ont remarqué. Les Comores constituent pourtant l’une des cultures les plus anciennes de l’Océan Indien. Komor…ou les quatre lunes, archipel connu des navigateurs arabes et chinois, lieu de passage obligé des premiers migrants malgaches, c’est un territoire mythique qui a développé une riche culture orale, et depuis peu une littérature écrite foisonnante. Une littérature en partition (la littérature comorienne des trois îles indépendantes et la littérature mahorienne, celle de Mayotte restée sous la République Française), une littérature où le poétique n’est jamais loin du politique, en perpétuelle invention d’un espace du dit et de l’écrit, une littérature en tout avenir…


 Sommaire 


Introduction

-Jean-Luc Raharimanana, Les Comores: une littérature en archipel


 I. Aperçu sur une littérature écrite et orale

-Alain Clockers, L’évolution des sources documentaires écrites des Comores et de Mayotte

-Saïd Assoumani Mohamed, Le tafsiri. La place de la traduction du Coran dans la vie des Comoriens

-Noël-Jacques Gueunier, Le roi fou et l’oiseau captif. Un conte en dialecte malgache de Mayotte

-Abdérémane Saïd Mohamed Wadjih, La barbe ne fait pas l’imam ou l’actualité du conte

-Andrea Calì, Furukombe: morphologie d’un conte comorien


II. Les Com’or, une littérature en partition

-Magali Nirina Marson, Introduction à une littérature en archipels. Les «COM’OR!», un champ littéraire spécifique:«natif natal»

-Nassuf Djailani, La République des imberbes: une satire politique d’une férocité hilarante

-Isabelle Mohamed, Ecrire à Mayotte: entre excès et asphyxie

-Nassur Attoumani – Magali Nirina Marson, «Le rire dans tous ses états et sans état d’âme!». Entretien avec Nassur Attoumani

-Nassuf Djailani, Abdou Salam Baco, romancier de la protestation, ou la conscience d’un lectorat à venir

-Abdou Salam Baco – Nassuf Djailani, Entretien avec Abdou Salam Baco

-Jean-Luc Raharimanana, Testaments de transhumance: les rêves d’archipel, du poétique au politique


III. L’espace d’une écriture

-Mlaïli Condro, Écrire aux Comores: des lettres «destinerrantes»

-Aboubacar Saïd Salim – Magali Nirina Marson, Rencontre avec Aboubacar Saïd Salim: l’écrivain moinantsi, «enfant de [sa] terre» et révolté

-Fathate Karine Hassan, Alain Kamal Martial, du théâtre à l’invention de l’espace

-Isabelle Mohamed, Salim Hatubou, écrire pour vivre et faire vivre un espace

-Magali Nirina Marson, Les littératures comorienne, malgache, mauricienne et réunionnaise: dire la terre natale par le ressassement


IV. Inédits

-Soeuf Elbadawui, La fanfare des fous (théâtre, extrait)

-Mohamed Anssoufouddine, L’écrevisse vengeresse (nouvelle)

-Adjmaël Halidi, Entre rêve et rivage (roman, extrait)

-Nassuf Djailani, Bourgeons d’ombre (poème, extrait)


V. Bibliographie

-Christophe Cassiau-Haurie, L’édition dans l’archipel des Comores

-Hayatte Abdou, Bibliographie sommaire

-Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs

-Les numéros d’ «Interculturel Francophonies»

Interculturel Francophonies, n°18, nov.-déc. 2010 : Boubacar Boris Diop. Textes réunis et présentés par Liana Nissim, 348 pp., ISBN 9788895343068


Présentation

Le romancier sénégalais Boubacar Boris Diop constitue sans aucun doute l’une des voix les plus marquantes de notre contemporanéité. Auteur jusqu’à présent de sept romans (Le temps de Tamango; Les tambours de la mémoire; Les traces de la meute; Le Cavalier et son ombre; Murambi, le livre des ossements; Doomi golo; Kaveena) et d’une saisissante auto-traduction (Les petits de la guenon), Boubacar Boris Diop est aussi un éminent essayiste, engagé dans la défense et illustration des cultures et des langues africaines, ainsi que dans la ferme dénonciation du néocolonialisme occidental et du racisme renaissant.

Les études ici réunies se proposent de rendre compte aussi bien de l’engagement de ce maître à penser que de l’univers d’un romancier qui sait mélanger le réalisme le plus pointu à un éblouissant fantastique.

L’exploration des complexes constructions structurales, de la rigoureuse interrogation métalittéraire, du constant mélange des genres, de la mise en écriture de l’oralité et des modes littéraires traditionnels, de la finesse et de la profondeur psychologiques, de la persévérance dans la quête du salut, met en lumière le ferme enracinement de l’œuvre de Boubacar Boris Diop dans la réalité africaine et en même temps sa capacité de se proposer comme une austère méditation sur la condition humaine universelle.


Sommaire

-Liana Nissim, Boubacar Boris Diop ou « des mille et une fables de la vie et de la mort »

-Boubacar Boris Diop – Liana Nissim, « Aller au cœur du réel ». Entretien

-Silvia Riva, L’Afrique au-delà du miroir: droits et devoirs de l’imaginaire

-Daniela Mauri, Les figures féminines dans les romans de Boubacar Boris Diop

-Veronika Thiel, L’autoréflexion dans Le Temps de Tamango entre relativisme et urgence d’engagement

-Cristina Brancaglion, Variations diatopiques dans Les traces de la meute

-Francesca Paraboschi, Quand les narrateurs ne racontent pas. Mécanismes d’écriture de l’oralité dans Les traces de la meute

-Maria Benedetta Collini, Quand le Mythe s’installe au cœur du Réel: Le Cavalier et son ombre

-Virginie Brinker, « Mots-machettes », « mots-béquilles », « quenouilles de mots »: comment écrire le génocide des Tutsi au Rwanda? La spécificité de Murambi, le livre des ossements

-Papa Samba Diop, Doomi golo de Bubakar Bóris Jóob. De la traduction littéraire à la traduction française de l’auteur lui-même

-Ali Chibani, De l’émergence du thanatophore au retour du fondateur dans L’Afrique au-delà du miroir et Les petits de la guenon

-Marco Modenesi, La Nuit de l’Imoko. Quand les chimères s’effondrent

Interculturel Francophonies, n°17, juin-juillet 2010 : Voix algériennes. Textes réunis et présentés par Anna Maria Mangia, 196 pp., ISBN 9788895343051


Présentation

L’Algérie et ses cultures, l’Algérie et son histoire de conquêtes, de dépossessions, de tragédies, de chutes et de renaissances, l’Algérie blessée pour sa « bâtardise » mais enrichie par son métissage, l’Algérie debout malgré tout et tous, l’Algérie où la parole résonne sans se faire enchaîner, où les mots s’écrivent en plusieurs langues, mais surtout s’écrivent et se disent même sous le faux de la mort : « Si tu parles tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors PARLE ET MEURS ! » (Tahar Djaout).

Face à cette complexité culturelle et historique et à côté du devoir de témoignage un problème nous s’est imposé pourtant : comment concentrer tout cela dans l’espace forcément limité d’une revue, quelle Algérie présenter ici, quels aspects d’un univers culturel et social si riche et multiforme pouvait-on choisir ? On aurait pu privilégier quelques thèmes fondamentaux de sa littérature, présenter les écrivains les plus représentatifs, autrement dit faire un excursus général comme il se doit peut-être à une revue qui présente un premier tableau sur un sujet. Mais d’autres aspects s’imposaient : le regard sur l’histoire, les nouvelles expressions de création littéraire, l’Algérie lue et vue à travers le prisme des écrivains français. On a donc décidé d’abandonner tout plan préconçu et de laisser aux collaborateurs le choix de présenter leur Algérie, de focaliser ces thèmes, ces auteurs, ces textes qui, à leur avis, peuvent dire aux lecteurs l’Algérie.


Sommaire

-Anna Maria Mangia, Voix algériennes

-Elisabetta Bevilacqua, La littérature algérienne d’expression italienne : une réalité culturelle à découvrir

-Tahar Lamri, Tre racconti

-Gabriele Lauretta, 17 octobre 1961 : pourquoi vouloir se souvenir ?

-Bernard Urbani, Ecriture et engagement dans l’œuvre d’Assia Djebar

-Morena Petrich, Du silence à l’azur : la révolution autobiographique dans les romans d’Assia Djebar

-Mariangela Capossela, Penser à nouveau le témoignage dans la littérature algérienne. Le dire public et leterstis postcolonial dans la venue à l’écriture de Mohammed Dib

-Yves Chemla, « Je portais la nuit sur ma figure »

-Habib Tengour, Le Tatar du Kremlin

-Anna Maria Mangia, Azouz Begag ou la difficile initiation au partage de la mémoire pour écrire les altérités

-Marcel Nouago, De l’asservissement à la révolte ou le renouveau existentiel dans Un été algérien de Jean-Paul Nozière

Interculturel Francophonies, n°16, nov.-déc. 2009, Abdellatif Laâbi : un intellectuel tout simplement. Textes réunis et présentés par Bernoussi Saltani, 314 pp., ISBN 9788895343082


Présentation

Abdellatif Laâbi surgit sur la scène culturelle et littéraire du Maghreb dans les années soixante dans un triple saut, collectif d'abord (Souffles, 1966), puis personnel (Race, 1967 et L'Œil et la nuit, 1969). Depuis, il est toujours en éruption, y compris pendant les années de prison où l'on a tenté vainement d'éteindre sa flamme poétique ou d'arrêter son engagement politique et humain, et son œuvre ne cesse de se décliner en poèmes, récits, dramaturgies, essais, contes pour enfants, anthologies, traductions…

De cette œuvre et de cet « homme greffé à sa poésie et à ses actes comme un cœur à ses battements » (Ghislain Ripault), se dégagent une force et un amour de la liberté, pour ne pas dire un amour tout court, qui entraînent ses lecteurs « là où les espoirs se lèvent » (A. Laâbi).

Les auteurs de ce volume, unis par l'amour de ce poète hapax du Maroc qui a refusé d' « être un poète comme les autres » (Jean-Luc Wauthier), signent ici leur reconnaissance et leur fascination pour une œuvre qui avance dans la clarté, l'inventivité et le désir d'étreindre les hommes à travers le monde.

Passionnés donc, mais leur passion se dédouble d'une lucidité et d'une exigence critique qui leur permet d'élaborer une vraie poétique de l'œuvre d'Abdellatif Laâbi.


Sommaire

-Bernoussi Saltani, Présentation


I. Prélude: la poésie (comme) lettre ouverte

-Abdellatif Laâbi, Prélude

-Hafid Gafaïti, Partir

-Mohamed Loakira, Du pareil au même

-Annie Devergnas-Dieumegard, Laâbi et ses démons (lettre ouverte à un poète ami)

-Abderrahim Kamal, Lettre ouverte à Jocelyne Laâbi


II. Honneur à la moitié du ciel et aux enfants

-Anna Zoppellari, Une lecture de La liqueur d'aloès de Jocelyne Laâbi

-Faïza Guennoun Hassani, Le militantisme de Laâbi à travers ses livres pour enfants


III. Souffles à trois temps et la revue du temps maghrébin

-Thomas Demulder, Césaire, Chraïbi, Laâbi: le « cycle des éclosions »

-Kenza Sefrioui, La revue « Souffles » (1966-1973): quand culture rime avec politique


IV. L'homme tel que la poésie le ressuscite

-Jacques Alessandra, Le rêveur impénitent

-Ilda Tomas, Abdellatif Laâbi: dans le vif de la chair

-Khalid Hadji, Abdellatif Laâbi ou l'évolution d'une poétique. A propos de Fragments d'une genèse oubliée

-Mohammed El Bouazzaoui, Sur Le Spleen de Casablanca

-Mohammed El-Merrahi, Abdellatif Laâbi: être et représenter


V. Mémoire et kaléidoscope

-Leonor Merino, Sadâqa: les mots d'Abdellatif Laâbi en Espagne

-Slimane Lamnaoui, Le Fond de la jarre d'A. Laâbi: figures et figurations du retour

-Fouad Mehdi, Fès ou comment « parvenir à mettre bout à bout les deux parties tronçonnées de ton être ». Réflexion sur la représentation de Fès dans les récits de A. Laâbi

-Khalid Dahmany, Les Rides du lion d'Abdellatif Laâbi: du réalisme cérébral à la transcendance textuelle

-Atmane Bissani, Morphologie de l'espoir dans Le Fou d'espoir d'Abdellatif Laâbi: chroniques pour un surpassement du Chemin des ordalies

-Assia Belhabib, Abdellatif Laâbi, un souffle de vie

-Abderrahmane Ajbour, Les Rêves sont têtus d'A. Laâbi ou la dissidence mesurée


VI. Théâtralité dans les cellules et sur scène

-Saîda Lamara, Sous l'inversion des signes la liberté ou la torture « carnavalisée »

-Bernoussi Saltani, L'hybridité dans le théâtre d'Abdellatif Laâbi

Interculturel Francophonies, n°15, juin-juillet 2009 : Relire Abdoulaye Sadji. Textes réunis et présentés par Cheikh M. S. Diop, 252 pp., ISBN 9788895343099


Présentation

Abdoulaye Sadji (1910-1961) est un de ces écrivains dont la fortune littéraire dépasse la renommée personnelle. Sur lui on n'a qu'une biographie de son fils; pourtant ses écrits, dont deux romans (Nini, mulâtresse du Sénégal: 1954 et Maïmouna: 1953), un recueil de contes (La Belle histoire de Leuk-le-lièvre: 1953, écrit avec Senghor) et une légende (Tounka: 1952), sont considérés comme des classiques de la littérature africaine. Ces œuvres continuent de marquer toutes les générations, même si peu de travaux leur sont consacrés. Ce collectif est ainsi venu combler ce manque, à un moment où la plupart de ces textes sont réédités. Les auteurs des articles y proposent des analyses de l'écriture et des formes littéraires, des réflexions théoriques sur leurs conditions de productions (réécriture, contexte historique et influences idéologiques, etc.), sur les fondements de l'imaginaire chez Sadji ou sur la finalité de sa pensée. On remarquera que l'essentiel des réflexions s'appuie sur les fictions sadjiennes, qui, en effet, suscitent un intérêt toujours vivace grâce aux problématiques variées qu'elles soulèvent. Défenseur de la négritude, enraciné dans sa culture mais aussi homme ouvert sur les autres civilisations, Abdoulaye Sadji reste pour nous, plus qu'un pédagogue averti, un avant-gardiste sur toutes ces questions liées autant aux origines de son peuple qu'au devenir de sa société. En cela, une lecture renouvelée de son œuvre s'impose encore.


Sommaire


Introduction

-Cheikh M. S. Diop, Relire Abdoulaye Sadji


Sadji romancier. A propos de Nini, mulâtresse du Sénégal et autour de Maïmouna

-Jean-Claude Blachère, Relire A. Sadji autrement: une analyse des variantes de Nini

-Magatte Ndiaye, Du choc interculturel dans Nini, mulâtresse du Sénégal

-Lamarana Diallo, Nini, mulâtresse du Sénégal ou la problématique de l'assimilation culturelle française

-Cheick Sakho, Identité métisse et haine de soi dans Nini, mulâtresse du Sénégal

-Alioune Diaw, Esthétique du corps et esthétique du texte dans Maïmouna

-Marcel Nouago, L'Illusion, la désillusion et la déliquescence: essai d'analyse de Maïmouna

-Moustapha Tamba, La Dimension sociologique dans les œuvres romanesques d'Abdoulaye Sadji


Pensées et écriture sadjiennes

-El Hadji Malick Ndiaye, Abdoulaye Sadji, parrhêsia et subjectivation dans le discours intellectuel africain

-Cristina Brambilla, Les Multiples visages de l'Afrique au miroir d'Abdoulaye Sadji

-Cheikh M. S. Diop, La « Fabrication de l'humain » dans l'œuvre de Sadji. Une lecture anthropopoétique

-Boubacar Camara, L'Univers imaginaire d'Abdoulaye Sadji: la Mer, la Femme et des hommes

-Frédéric Mambenga, Abdoulaye Sadji dans le roman colonial africain

Interculturel Francophonies, n°14, nov.-déc. 2008 : Regards sur les littératures francophones du Moyen-Orient. Egypte, Liban. Textes réunis et présentés par Jean-François Durand et Maxime Del Fiol, 248 pp., ISBN 9788895343037


Présentation

Ce numéro, le premier qu'Interculturel Francophonies consacre à la littérature francophone du Moyen-Orient, s'est fixé un but modeste et précis. Il était bien sûr impossible de rendre compte en un seul volume de cette collection de toute l'ampleur d'une création qui s'étend sur plusieurs pays, aborde tous les genres, roman, nouvelle, théâtre, poésie (sans parler des essais philosophiques et historiques) et qui, au Liban du moins, est aujourd'hui en plein essor. Le choix s'est donc imposé d'une série de lectures, centrées essentiellement sur la littérature contemporaine et qui, une fois croisées, permettront d'avoir un aperçu de sa fascinante richesse. Dans cet ensemble, le Liban occupe la première place, ce qui correspond à la vigueur ancienne et actuelle de sa création francophone, mais la littérature égyptienne de langue française, trop souvent occultée, est aussi abordée. Tour à tour, le livre évoque la poésie libanaise, quelques romans importants qui décrivent toute la complexité de sociétés façonnées par des héritages multiples et parfois concurrents, et revient sur les tragiques épisodes de la guerre civile des années 70-80, plus particulièrement à travers le regard de romancières. Il aborde aussi la question des écritures féminines de l'intime et de la quotidienneté, tout en s'intéressant de manière plus générale aux nombreux phénomènes d'acculturation et de rencontres créatrices qui sont l'une des caractéristiques majeures de ces littératures.


Sommaire

-Jean-François Durand, Avant-propos

-Salah Stétié, Le Liban au cœur du français

-Maxime Del Fiol, L'Islam culturel de Salah Stétié dans la langue française: l'arabesque et le Coran

-Zahida Darwiche Jabbour, Réception et stratégies de l'écriture dans Le Moine, l'ottoman et la femme du grand argentier de Vénus Khoury-Ghata

-Jean-François Durand, Charif Majdalani: polychromies romanesques

-Pascale Solon, Le Liban d'Amin Maalouf

-Pauline Rustom, Le langage dans le théâtre de Schehadé: une répercussion de l'absurde

-Jean-Gérard Lapacherie, De l'oubli dans lequel s'abîme la littérature égyptienne de langue française

-Touriya Fili-Tullon, L'Orient de Cossery: à la recherche de l'orient perdu

-Carmen Boustani, Fiction biographique: Andrée Chedid

-Christiane Chaulet-Achour, Machrek en feu: femmes / guerre / écriture

-Asma Chamly Halwani, Eddé, Klat et Yazigi Najem ou trois voix féminines de la transgression

-Yves Chemla, Laurice Schéhadé, « confidente miraculeuse » de l'âpreté des êtres

-Gérard Chalaye, Le Liban dans la littérature romantique française

Interculturel Francophonies, n°13, juin-juillet 2008 : Mongo Beti : la pertinence réaliste et militante. Textes réunis et présentés par Frédéric Mambenga, 250 pp., ISBN 9788895343020


Présentation

« Mon livre a été un lourd pavé lancé dans la mare de sang et de boue où barbotaient sans bruit ni remous tant de personnages et d'intérêts apparemment respectables » (Mongo Beti, à propos de l'interdiction, suivie d'une saisie de son livre Main basse sur le Cameroun, 1972).

Un engagement constant et percutant dans l'histoire de la littérature africaine francophone: telle est la particularité de l'entreprise de Mongo Beti. Pendant près d'un demi-siècle, à partir de la décolonisation, il n'a cessé de fustiger les forces de répression contre l'émancipation de l'Afrique. Cette révolte, sans complaisance, a été menée aussi bien contre le système colonial, contre les forces conservatrices de l'ordre traditionnel que contre les pouvoirs autocratiques post-coloniaux.

Analyser l'œuvre de Mongo Beti revient à souligner la portée sociologique et l'actualité d'une vision qui embrasse tous les problèmes majeurs de l'Afrique contemporaine. D'où l'intérêt de circonscrire les fondements thématiques et stylistiques de « la pertinence réaliste et militante » de son œuvre. C'est du moins le dessein affiché dans cet ouvrage collectif.


Sommaire


Introduction

-Frédéric Mambenga, Mongo Beti: la pertinence réaliste et militante


Approches poétiques de la colonisation

-Philippe Basabose, Mongo Beti: l'art du polémotexte

-Ilda Tomas, Fornication et évangélisation…ou l'art d'aimer chez Mongo Beti

-Marie-Rose Abomo-Maurin, L'onomastique dans le roman de Mongo Beti

-Cécile Dolisane-Ebosse, Le personnage androgyne chez Mongo Beti: jeu littéraire ou mystiquerévolutionnaire ?

-Andrea Calì, Du drame individuel à la tragédie collective: une lecture de Perpétue et l'habitude du malheur

-Mohamed Aït-Aarab, Mongo Beti ou le tragique de l'écriture engagée


Approches poétiques et politiques post-coloniales

-Tunda Kitenge-Ngoy, Mongo Beti et la mise en scène de l'énonciation dans Mission terminée, Trop de soleil tue l'amour et Branle-bas en noir et blanc

-Marcel Nouago, L'écriture du refus dans L'Histoire du fou de Mongo Beti

-Mbaye Diouf, Rire du pouvoir. L'ultime (r)appel de Beti

-Auguste Léopold Mbondé-Mouangué, Branle-bas en noir et blanc de Mongo Beti ou la représentation d'un monde ébranlé

-Jean-Marie Volet, Mongo Beti et la revue « Peuples Noirs-Peuples Africains »


Approches comparatives, synthétiques et témoignages

-Guilioh Vokeng, Mongo Beti: du roman au polar, ou l'itinéraire d'une dynamique romanesque protéiforme

-Julien Magnier, La tension babélienne dans le roman africain francophone de Mongo Beti à Bessora

-Jean-Luc Raharimanana, Mongo Beti, l'écriture sans concession. Entretien avec Odile Tobner Biyidi


Interculturel Francophonies, n°12, nov.-déc. 2007 : Le roman haïtien : intertextualité, parentés, affinités. Textes réunis et présentés par Yves Chemla et Alessandro Costantini, 258 pp. ISBN 9788895343


Présentation

Après les ouvrages qui ont décrit le roman haïtien comme un genre particulier, marqué par des spécificités qui lui confèrent une place exemplaire dans le paysage romanesque des lettres internationales, les études réunies dans ce volume le présentent sous un jour nouveau, et tentent de nuancer quelque peu ces approches qui se sont voulues fondatrices de l'intérêt général qui lui été porté, et qui se démarquaient profondément des lectures plus anciennes qui le réduisaient à une excroissance tropicale de la littérature française : le tissage de la « seconde main », la présence souvent massive de l'intertextualité, la reconnaissance de parentés avec des littératures, voire des thématiques, parfois éloignées, le travaillent de part en part. Relevant des pistes parfois initialement improbables mais qui se révèlent toujours porteuses de sens et d'efficacité, mettant en avant des auteurs et des textes souvent ignorés de la critique, les auteurs des essais décalent les perspectives, et renouvellent les modes de lecture, ouvrant de nouvelles et précieuses pistes de recherche. La circulation et le déplacement des perspectives qu'ils proposent, ouvrent des voix d'accès aux figures de l'hybridité, à la réappropriation mémorielle, à la mise en perspective des littératures francophones îliennes, à la récriture des mythes. Le double questionnement sur l'altérité et la subjectivation sont au cœur de ces essais, qui marquent une étape certaine dans le renouvellement de la théorie littéraire sur le roman haïtien.


Sommaire

-Yves Chemla, Le roman haïtien : intertextualité, parentés, affinités

-Dominique Chancé, Lire L'Oiseau Schizophone de Frankétienne en écho au Finnegans Wake de Joyce

-Yves Chemla, Dans le regard de la Gorgone. Une présentation de l'œuvre de Roland Paret, Tribunal des Grands Vents

-Antonella Colletta, Depestre lecteur de Pavese : un périple autour du monde

-Alessandro Costantini, Des chiens et des hommes : de la métonymie individuelle à la métaphore collective (« Les Chiens » haïtiens de Francis-Joachim Roy et les autres)

-Sarah Davies Cordova, Raisonner ou résonner ? Expressions de l'Histoire et je(ux) de la mémoire dans les récits féminins haïtiens contemporains

-Kathleen Gyssels, Francophonies disparates, non dissonantes : Elles dansent sur la crête des volcans (Rakotoson / Danticat)

-Anne Marty, Un aspect fondamental de l'œuvre romanesque de Roger Dorsinville : une quête de la Loi orientée par les réminiscences bibliques

-Maria Isabella Mininni, Le réalisme merveilleux de Gary Victor : causalité méta-empirique et référentialité dans l'espace narratif de Clair de Manbo

-Yolaine Parisot, Mémoire occultée, mémoire littéraire : le roman haïtien en puzzle dans La Brûlerie d'E. Ollivier et dans Le Briseur de rosée d'E. Danticat

-Alba Pessini, Dialogue d'enfances dans la littérature haïtienne de l'exil

Interculturel Francophonies, n°11,juin-juillet 2007 : Jacques Rabemananjara. Textes réunis et présentés par Jean-Luc Raharimanana, 360 pp., ISBN 9788895343006


Présentation

Antsa et Lamba, à l'instar du Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire, de Chants d'ombre et Hosties noires de Senghor, font partie des textes fondamentaux de la Négritude. Dans ce sens, Rabemananjara véhicule les thèmes familiers à ce mouvement : le passé et la mémoire, la Beauté noire, la construction de l'identité, la lutte pour la Liberté, l'inculturation, le rapport à l'Occident… Il est tentant de focaliser dessus l'œuvre de Rabemananjara mais le travail du poète est plus complexe et va au-delà de ces années glorieuses.

Ce numéro d' Interculturel Francophonies tente de proposer de nouvelles pistes pour les études futures sur le poète, portant une attention particulière sur ses positions nuancées vis-à-vis de la littérature d'engagement, questionnant sa notion d'esthétique poétique, fouillant davantage dans ses racines malgaches, précisant un peu plus le rôle majeur qu'il a occupé dans la littérature négro-africaine.

En vérité, pour cerner toute la pensée de Rabemananjara, il aurait fallu en dehors de ses poèmes se pencher sur ses essais, ses pièces de théâtre, ses récits, ses discours politiques, entreprise que ce numéro n'a pu qu'effleurer…


Sommaire


Introduction

-Jean-Luc Raharimanana, Rabemananjara Jacques Félicien ou le temps des reconquêtes


Imaginaire, poétique et langue

-Magali Compan, Sur les marches du soir : mimétisme et résistance dans la poésie de Jacques Rabemananjara

-Frédéric Mambenga, La figuration de la terre natale dans la poésie de Jacques Rabemananjara

-Andrea Calì, « Ile aux syllabes de flamme »

-François-Xavier Razafimahatratra, Lamba ou le mystère de la création poétique

-Magali Nirina Marson, Entre Mythe et Utopie : Jacques Rabemananjara, un chant de « légitime défense » et d'étendard

-Robert Jaovelo, L'impact de la mythologie et de la pensée malgaches dans les écrits de Rabemananjara

-Claire Riffard, Rabearivelo et Rabemananjara, le choix des langues


Littérature, histoire et politique

-Nivoelisoa Galibert, Jacques-Félicien, enfant choyé de la croix catholique

-Serge Meitinger, Impossible autochtonie. Histoire, tragédie, origine : Jean-Joseph Rabearivelo et Jacques Rabemananjara

-Cristiane Rafidinarivo, « La poussière de chemin et le pourpre à l'horizon ». Poétique politique

-Ayelevi Novivor, Contribution du poète Jacques Rabemananjara à la négritude

-Norbert Dodille, Rabemananjara et la génération Césaire


Témoignages

-Jacques Taurand, Jacques Rabemananjara ou l'oiseau-roc

-Jean-Luc Raharimanana, « C'est l'âme qui fait l'homme ». Entretien avec Rabemananjara

-François-Xavier Razafimahatratra – Jacques Taurand, « Le poète doit avoir un rôle de guide ». Entretien avec Rabemananjara

-Alain Mabanckou, Lettre au « vieux » Rabe

-Michèle Rakotoson, Lettre à Jacques Rabemananjara

Interculturel Francophonies, n°10, nov.-déc. 2006 : Cinquante ans de littérature marocaine de langue française. Textes réunis et présentés par Bernoussi Saltani et Jean-François Durand, 360 pp., ISBN 8890129743


Présentation

Née dans l’urgence de témoigner poétiquement de la situation « d’inconfort linguistique et politique » où vivait le pays à la veille de l’Indépendance, la littérature marocaine de langue française a acquis, dès son émergence, des qualités d’énergie, de style, de créativité et de libre critique qui lui ont permis, malgré un contexte politique répressif bien connu, d’affirmer ses exigences en termes de subversion des pouvoirs, de transgression des tabous et des normes poétiques. Elle est, dès ses premières grandes œuvres, étroitement liée à la recherche d’une modernité culturelle et esthétique attentive à tout écrire librement, sans tabous ni interdits. C’est une littérature foisonnante par la richesse de son imaginaire, la complexité de ses dispositifs textuels et par son travail à la croisée des langues et des cultures. Ce numéro d’Interculturel Francophonies en explore les principaux genres – poésie, roman, récit autobiographique – en même temps qu’il la saisit dans une diachronie qui permet de comprendre, sur plus de cinquante ans, sa dynamique créatrice, en perpétuel renouvellement.


Sommaire

-Bernoussi Saltani – Jean-François Durand, Préface

-Jean-François Durand, Arrêts sur images. 1889, 1905, 1934

-Charles Bonn, Le tragique de l’émergence littéraire maghrébine entre deux langues, ou le roman familial

-Bernoussi Saltani, De la poésie marocaine d’expression française : poésie de Souffles, souffle de la poésie

-Khalid Zekri, Champ littéraire marocain et nouvelles modalités du roman

-Karima Yatribi, Ahmed Sefrioui ou le retour aux sources

-Annie Devergnas-Dieumegard, Driss Chraïbi ou la passion de vivre

-Mohammed El-Merrahi, Abdellatif Laâbi ou le poète à fleur de peau

-Bernoussi Saltani, Mohammed Khaïr-Eddine: révolte rimbaldienne et écriture du roman-poème

-Jeanne Fouet, A propos de « la vie de l’auteur », un casse-tête théorique pour le chercheur en littérature : le cas de Tahar Ben Jelloun

-Pascale Dury-Staeger, La polysémie du projet autobiographique dans Le Pain nu de Mohamed Choukri

-Abderrahim Kamal, Choukri, écrivain de l’universalité tangéroise

-Assia Belhabib, Abdelkébir Khatibi, une poétique transfrontalière

-Anouar Ben Msila, Edmond Amran El Maleh: éléments d’une écriture singulière

-Mustapha Bencheikh, Abdelhak Serhane ou l’écriture d’un conteur

-Anna Maria Mangia, Identité, altérité, extranéité et individus dans Méfiez-vous des parachutistes de Fouad Laroui

-Anna Zoppellari, La littérature des femmes au Maroc : une écriture du dialogue

Interculturel Francophonies, n°9, juin-juillet 2006 : Tierno Monénembo. Textes réunis et présentés par Jacques Chevrier , 240 pp., ISBN 8890129778

 

Présentation

Ce numéro d’Interculturel Francophonies s’attache à explorer la personnalité et l’œuvre de l’un des plus grands écrivains africains contemporains. Une première section (Tierno Monénembo, écrivain Peul) comprend des articles qui visent à mettre en lumière la fidélité de l’auteur à ses origines, à ce trésor de contes, de mythes et de légendes que la tradition lui a légué. Héritage précieux, dont les traces sont à rechercher aussi bien dans l’onomastique et la toponymie que dans une série d’occurrences linguistiques disséminées – et souvent commentées – dans la plupart de ses romans. Dans une deuxième section (Tierno Monénembo, romancier de la mémoire) figurent des contributions centrées sur une problématique occupant une place centrale dans l’œuvre du romancier guinéen : la mémoire et son corollaire, toujours menaçant, l’oubli et ses conséquences, l’effacement des repères, la perte du sens, l’errance identitaire. Pour Monénembo, dire la mémoire, c’est se tourner vers l’Histoire dont on sait qu’elle est en permanence mise en crise dans tous ses romans, qu’il s’agisse d’évoquer les origines mythiques de ses ancêtres peuls ou bien de dire l’histoire contemporaine accompagnée de son cortège d’errements et de turpitudes. Les deux dernières rubriques (Tierno Monénembo, ou l’écriture du labyrinthe ; Tierno Monénembo et l’intertextualité) abordent plus spécifiquement les aspects formels et esthétiques de la création littéraire et témoignent de la volonté de l’auteur de s’affranchir des formes classiques de la prose en forgeant un discours plus proche d’une réalité africaine marquée par le chaos, la confusion et l’incertitude. Les marques les plus visibles de cette révolution sont perceptibles au niveau des grandes catégories romanesques (temps, espace, intrigue, personnages), par le biais d’une écriture polyphonique tendant à l’hybridation des genres, à la démesure, à la transgression des codes ordinaires de la lisibilité et instaurant des liens parfois insoupçonnables avec la production d’autres écrivains et penseurs contemporains.


Sommaire

-Jacques Chevrier, Présentation


I. Tierno Monénembo, écrivain peul

-Alimou Camara, Tierno Monénembo, le fonds peul

-Auguste Léopold Mbondé-Mouangué, La composition discursive dans Peuls de Tierno Monénembo: la raillerie comme procédé rhétorique, de construction et de solidarité

-Musanji Ngalasso-Mwatha, Langage et jubilation dans Peuls de Tierno Monénembo


II. Tierno Monénembo, romancier de la mémoire

-Noémie Auzas, Une écriture de l'instable dans Un rêve utile de Tierno Monénembo

-Christiane Albert, Errance et déambulation urbaine chez Tierno Monénembo

-Jean-Claude Blachère, Comment parler de l'indicible...


III. Tierno Monénembo, ou l'écriture du labyrinthe

-Célia Sadai, Marge et marginaux chez Tierno Monénembo

-Yves Chemla, « Entre la colonisation et l'indépendance, je ne saurais te dire laquelle est la pire »

-Adama Coulibaly, Métafiction historiographique, ou le discours postmoderne de Peuls de Tierno Monénembo

-Xavier Garnier, Pelourinho: précis pour une littérature initiatique


IV. Tierno Monénembo et l'intertextualité

-Boniface Mongo-Mboussa, Edward Saïd / Tierno Monénembo. Ecrire le monde à partir de l'exil

-Romuald Fonkoua, Tierno Monénembo ou « la mélancolie du voyeur »: éléments pour un discours littéraire africain

Rec. I.F. n.9_Monenembo, pp.223-226-11-14.pdf

Interculturel Francophonies, n°8, nov.-déc. 2005 : Regards sur la littérature antillaise. Textes réunis et présentés par Daniel Delas, 232 pp., ISBN 8890129735


Présentation

Les signataires de l’Eloge de la Créolité (Bernabé, Chamoiseau et Confiant) se sont réclamés d’Edouard Glissant dont les positions théoriques avaient acquis une forte notoriété en France et à l’étranger, s’affirmant grâce à ce patronage comme les seuls représentants d’une expression créole authentique. Se trouvaient rejetés hors de la notoriété critique, non seulement des écrivains majeurs comme Daniel Maximin, Maryse Condé ou Simone Schwarz-Bart, mais aussi des écrivains issus d’autres zones créolophones comme Haïti, La Réunion et, par une onde de choc consécutive, des écrivains anglophones des Caraïbes anglophones ainsi que des écrivains dédaigneusement rejetés hors de la littérature digne de ce nom à leurs yeux.

N’était-il pas nécessaire dans ces conditions de relire leurs proclamations théoriques d’un œil attentif et de solliciter pour ce faire des lectures provenant des autres espaces créolophones majeurs de la production littéraire, Haïti et La Réunion en particulier, en faisant écouter, ne fût-ce que brièvement, la voix des écrivains anglophones des Caraïbes ? N’était-il pas nécessaire aussi et dans le même mouvement, de parler de la littérature dite populaire issue de l’espace antillais, souvent (mais pas exclusivement) écrite par des femmes et (injustement ?) rejetée de l’espace de la légitimation littéraire ?

C’est ce déplacement du regard qui organise ce numéro d’Interculturel Francophonies.


Sommaire

-Daniel Delas, Présentation


I. Approches critiques de la Créolité antillaise

-Gabrielle Saïd, Créolité, identité et altérité. Etude critique d’Eloge de la Créolité

-Michel Beniamino, Paradoxes et difficultés de l’identité créole

-Jean-Claude Carpanin Marimoutou, Littératures de La Réunion / littératures des Antilles. Convergences et divergences : prolégomènes

-Jean Jonassaint, Critique haïtienne de la Créolité antillaise

Daniel Delas, Walcott et les Antilles françaises. Notes de lecture


II. Des femmes et de la littérature populaire antillaise

-Christiane Chaulet Achour, Déambulations génériques des écrivaines antillaises (1990-2005)

-Françoise Naudillon, Tony Delsham, écrivain populaire

-Christiane Ndiaye, Ecrire l’amour en pays dominé. De quelques romans sentimentaux antillais écrits par des femmes

-Mireille Rosello, Le congélateur de la femme cannibale. Un texte caribéen anthropophage : Histoire de la femme cannibale de Maryse Condé

-Nathalie Schon, Fenêtre sur un jardin tropical : de Stephen King à Marie-Reine de Jaham

Interculturel Francophonies, n°7, juin-juillet 2005 : Ecrivains francophones d’Europe. Textes réunis et présentés par Robert Jouanny, 224 pp., ISBN 8890129786


Présentation

Choisit-on d’écrire en français ? Il serait si simple de voir l’abandon d’une langue maternelle comme un hommage implicite rendu à la langue et à la culture françaises ! Au moment où l’Europe est en quête d’une introuvable unité, le choix du français serait-il le ciment indispensable entre le slovène, le hongrois, le grec, le bulgare, le roumain, etc. ? Il nous a semblé intéressant de consulter des chercheurs de toutes origines, d’examiner avec eux l’itinéraire de quelques écrivains européens francophones (parmi bien d’autres) et de rechercher dans l’œuvre de chacun d’eux l’amorce d’une réponse.

Il est devenu évident que leur quête littéraire, même si elle se fonde sur la reconnaissance des qualités du français ou sur le hasard, est beaucoup plus souvent l’expression d’une quête d’identité et du désir soit d’une réconciliation avec soi, soit d’une affirmation de soi, soit même d’un rejet des origines. Qu’on n’attende pas ici autre chose qu’une réflexion sur quelques-uns de ceux qui ont voulu « se faire différents pour rester autres » (Makine).


Sommaire


Introduction

-Robert Jouanny, Ecrire en français : un choix ?


Du côté de l’Europe du Centre et de l’Est

-Murielle Lucie Clément, L’entre-deux-mondes chez Andreï Makine

-Pierre-Louis Fort, Du « monstre de carrefour » au « monstre sacré » : pour une esthétique du thyrse chez Julia Kristeva

-Stefano Montes, Le regard éloigné de Milan Kundera. Vivre, écrire et penser dans une langue « autre »

-Licia Taverna, Frontières de l’écriture du moi chez Agota Kristov


Du côté des Balkans

-La Grèce de l’Afrique du Nord. Entretien avec Marianne Catzaras (propos recueillis par Maha Ben Abdeladhim)

-Jean-Pierre Longre, Aller-retour Bucarest-Paris. Dumitru Tsepeneag ou les cheminements musicaux d’une écriture

-Alison Rice, « Voler de mes propres ailes ». Brina Svit, écrivain européen de langue française

-Voichiţa-Maris Sasu, « L’homme de deux patries » : Ilarie Voronca

-Katherina Spyropoulou, La trajectoire identitaire de Clément Lépidis


Du côté de l’Europe de l’Ouest

-Anne-Rosine Delbart, Itinéraire linguistique et littéraire de Nancy Huston

-Martine Fernandes, Alice Machado : première écrivaine portugaise de langue française

-Patricia López López-Gay, Gomez-Arcos dans l’entre-deux-langues

Interculturel Francophonies, n°6, nov.-déc. 2004 : Ahmadou Kourouma. Textes réunis et présentés par Jean-Claude Blachère, 232 pp., ISBN 8890129727


Présentation

« Quand un homme part définitivement, le premier devoir des survivants est de parler de lui », dit le narrateur de Monnè, outrages et défis, à propos du griot Djeliba. Mais si « discourir sur la vie » de ce personnage « n’exigeait pas de longues et nombreuses paroles », on ne peut laisser s’éloigner Ahmadou Kourouma sans les salutations convenables…

Parler de lui, moins pour construire sa mémoire que pour tenter de « situer » cet écrivain dans le champ littéraire africain, n’est pas une entreprise facile. D’emblée, son œuvre l’a placé en exil : exilé des formes orthodoxes de l’écriture du français ; exilé des mythes consensuels et contextuels à propos de l’Afrique pré-coloniale, de la Résistance à la pénétration française, entre autres ; proscrit, au sens propre, de son pays, pour n’avoir pas compris que le « diseur de vérité » était un gêneur.

Il faut donc essayer de restituer à Kourouma sa place…


Sommaire

-Jean-Claude Blachère, Un écrivain en exil…

-Nivosoa Raveloarinosy, L’itinéraire linguistique de Kourouma : entre contrainte et originalité

-Pierre Fandio, En attendant le vote des bêtes sauvages et Trop de soleil tue l’amour, l’envers et l’endroit d’un même amour pour l’Afrique

-Christiane Albert, Le schéma picaresque de l’errance dans En attendant le vote des bêtes sauvages et Allah n’est pas obligé

-Frédéric Mambenga-Ylagou, La tragédie de l’Afrique dans l’œuvre d’Ahmadou Kourouma

-Jacques Chevrier, Ahmadou Kourouma, interprète de l’histoire

-Lise Gauvin, Le romancier et ses doubles : portrait de l’artiste en éternel apprenti

-Madeleine Borgomano, Crise de l’enfance, crise de la société dans les romans d’Ahmadou Kourouma

-Jean-François Durand, Monnè, outrages et défis. Chroniques de l’inachèvement

-Cristina Brambilla, Dieu, Allah et les autres dans les romans d’Ahmadou Kourouma

-Pierre Soubias, Le « nous » dans Monnè, outrages et défis

-Jean-Claude Blachère, Ethique et esthétique de l’ironie

-Michel Naumann, Résilience, enfance et mondialisation dans Allah n’est pas obligé

-Christian Petr, « Racontez ce qui s’est passé », ou de l’inachèvement

Interculturel Francophonies, n°5, juin-juillet 2004 : Nouvelles mobilités, nouveaux voyageurs. Textes réunis et présentés par Elizabeth Murphy-Lejeune, 181 pp., ISBN 8890129794 


Présentation

La mobilité des individus, au contraire de la migration des peuples,a existé de tout temps. La multiplication des échanges internationaux aujourd'hui génère néanmoins de nouvelles formes de mobilité, définies par des proximités imprévues, susceptibles d'induire tensions et déséquilibres.

Au-delà de la diversité des facteurs géopolitiques qui servent de moteurs à la mobilité, les études réunies ici s'attachent à interroger les relations, rarement neutres, entre les voyageurs et les territoires et sociétés, d'origine ou « d'accueil », qu'ils fréquentent. Les stratégies individuelles ou collectives qui naissent dans l'urgence du déplacement mettent en lumière le statut toujours ambivalent de l'étranger et convoquent, à la fois, une « pensée » de la médiation, du dialogue et du métissage culturel mettant en cause l'organisation binaire de notre univers mental.

 

Sommaire:

-Elizabeth Murphy-Lejeune, Introduction: mobilité et migration, entre l'ancien et le nouveau

-Michael Cronin, L'idiome du voyage: tourisme, épuisement et transcendance

-Aline Gohard-Radenkovic, Représentations des « nouveaux arrivants » et enjeux de leur intégration au Québec

-Vera Sheridan, Quand « l'espoir vous fait vivre »: la communauté vietnamienne en Irlande

-Patchareerat Yanaprasart, Expatriés français en Suisse: réflexions sur leur parcours

-Zhihlong Pu, Mobilité, identité et compréhension de l'altérité: des expatriés français en Chine

-JooHee Kim, La mobilité internationale et les changements de statut social des étrangers: le cas des Coréens séjournant à Paris

-Brigitte Lepez, Mobilité étudiante en contexte français: analyse des stratégies d'adaptation d'étudiants internationaux

-Catherine Berger, Les marins philippins, nouveaux héros de la mondialisation

-Andrea Calì, Lieux d'exil: Passages d'Emile Ollivier

Interculturel Francophonies, n°4, nov.-déc. 2003 : Identités, langues et imaginaires dans l’Océan Indien. Textes réunis et présentés par Jean-Luc Raharimanana, 304 pp., ISBN 8890129719


Présentation

Océan Indien: la zone de réflexion ne concerne habituellement que les îles que sont Madagascar, Maurice et La Réunion, les Comores formant une sorte de périphérie où la littérature ne serait que balbutiante. Que dire alors des Seychelles, de l'île Rodrigues, de l'Inde même puisque l'Océan porte quand même son nom? Bien avant la colonisation française, des liens existaient déjà entre ces terres: la route de la soie et des épices, la traite des esclaves, la Compagnie des Indes, ou tout simplement la force des courants marins et le vent de la mousson qui amenaient les peuples les uns vers les autres. C'est ainsi qu'il nous a semblé essentiel de nous projeter au delà de la barrière des classifications littéraires habituelles pour aborder cette zone. L'Inde a grandement influé dans l'élaboration des identités des îles de l'Océan Indien tout comme l'Afrique ou le Golfe Persique. Ce numéro d'Interculturel Francophonies, entrecoupé d'inédits, propose ainsi une sorte de voyage partant du continent africain – la Corne de l'Afrique plus exactement – pour aboutir à l'Inde; les îles formant alors un lieu de bouillonnement et d'inventivité où s'élaborent les langues et les imaginaires.

 

Sommaire 

-Jean-Luc Raharimanana, Introduction: identités, langues et imaginaires dans l'Océan Indien

-Abdourahman Waberi, La fortune des pauvres. Précis de littérature somalie

-Abdourahman Waberi, A l'oblique (poème inédit)

-Railovy, 1947. Le cœur de l'histoire malgache vu par A. Andriana, E.D. Andriamalala et J.-L. Raharimanana

-Jean-Luc Raharimanana, De l'écriture (poème inédit)

-Odile Cazenave, Par-delà une écriture de la douleur et de la violence: M. Rakotoson et A. Devi

-Jean-Christophe Delmeule, L'expérience insolente. Trois variations poétiques: Transit, Joséphin le fou, Rêves sous le linceul

-Ananda Devi, Trois notes (nouvelle)

-Pamela Tamby, Repli et rejet identitaire dans Les jours Kaya et Les rochers de poudre d'or

-Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, Monique Agénor: une proposition d'écriture intercultu- relle pour la Réunion?

-Dominique Ranaivoson, D'une île à l'autre, d'une terre à l'autre. Regard, mémoire et imaginaire dans l'Océan Indien

-Danielle Nivo Galibert, Coalescence: explorateurs français et écrivains créoles face au piton de la Fournaise(1801-2001)

-Vinod Rughoonundun, Les flancs de ma langue (poème inédit)

-André Robèr, Editer c'est accompagner la langue. Editer c'est accompagner les langues

-Andrea Calì, La nourriture comme marqueur d'identité dans Faims d'enfance d'Axel Gauvin

-Yves Chemla, « Malheur aux dieux... »

-Rondro Ravanomanana, De la jubilation scripturale dans Funérailles d'un cochon de D. Jaomanoro

-Jean-Luc Raharimanana, Testaments de transhumance de Saïndoune Ben Ali. Rêves d'archipel ou la mémoire trouée

-Carpanin Marimoutou, Lamento de Ravnin (poème)

-Vijaya Rao, Ecriture indienne d'expression française: spiritualité, mythe et nationalisme

-« Le geste de l'acteur sur scène est une écriture sur l'eau ». Entretien avec K. Madavane (propos recueillis par Raharimanana)

-Kichennasamy Madavane, Une nuit de nouvelle lune (nouvelle inédite)

Interculturel Francophonies, n°3, juin-juillet 2003 : Amadou Hampâté Bâ. Textes réunis et présentés par Jean-François Durand, 346 pp., ISBN 8890129700


Présentation

L'œuvre d'Amadou Hampâté Bâ présente un intérêt exemplaire, car elle concentre et amplifie à la fois quelques-unes des questions majeures que soulève la littérature négro-africaine: les conditions historiques d'émergence d'une parole africaine, le parcours complexe qui la conduit à se (re)légitimer dans l'écrit, les problèmes d'interculturalité en situation de domination coloniale, la quête de reconnaissance, et le désir conjoint de fidélité aux racines et de recherche d'un lectorat hétérogène, qui n'est pas seulement celui des africains lettrés en français, mais aussi celui, occidental, que l'Afrique intéresse, pour des raisons d'ailleurs que la critique n'a pas toujours abordées avec suffisamment d'attention.

On est ainsi devant une oeuvre qui est tout, sauf simplificatrice. Comme ce Collectif le montre nettement, cette oeuvre est au point de rencontre d'influences multiples, dans des situations d'extrême complexité culturelle: c'est ce qui fait son intérêt et sa difficulté à la fois.


Sommaire


Introduction

- Jean-François Durand, A.H. Bâ: une vision de l'Afrique


I.Tradition et identité

-Samba Dieng, A.H. Bâ et le monde peul

-Boubacar Camara, La permanence du récit initiatique chez A. H. Bâ: la signature du silatigui

-Jacques Chevrier, Le voyage dans l'œuvre d'A. H. Bâ

-Xavier Garnier, Kaïdara au miroir de nous-mêmes. Etude sur la dynamique du conte initiatique

-Guillaume Lozès, La philosophie initiatique d'A. H. Bâ

-Matar Guèye, A.H. Bâ et le sacré


II. L'aventure de l’écrit

-Romuald Fonkoua, Essai sur une mésentente: la politique de la rouerie dans L'Etrange destin de Wangrin

-Jean-Claude Blachère, Collecteur, auteur, écrivain

-Daphné Le Blanc, A. H. Bâ, le « répond-bouche »...

-Amina Azza Bekkat, L'Etrange destin de Wangrin ou les roueries d'un auteur africain

-Daouda Mar, A. H. Bâ et l'autobiographie africaine


III. Contacts et conflits de culture

-Robert Jouanny, Humour et autobiographie chez A. H. Bâ

-Kusum Aggarwal, Le regard d'A. H. Bâ sur la colonisation

-Patricia Little, A. H. Bâ et le monde blanc 

-Madeleine Borgomano, Femmes dans Amkoullel et Oui mon commandant

-Gérard Chalaye, Jésus vu par le musulman A. H. Bâ


IV. Témoignage

-Olympe Bhêly-Quenum, Un autre regard sur A. H. Bâ

Interculturel Francophonies, n° 2, juin-juillet 2002 : Aperçus du Noir: regards blancs sur l'Autre. Textes réunis et présentés par Roger Little, 197 pp. ISBN 8882340546


Présentation

Dans une Europe multiethnique et multiculturelle, il est urgent de passer en revue les regards successifs que les Blancs ont portés sur les Noirs. Une attitude réductrice, méprisante, voire paternaliste, n'est plus de mise. La longue lutte pour la compréhension, la dignité et le respect se poursuit. Revisiter l'histoire et les représentations littéraires du Noir, c'est participer aux discours postcolonialistes qui prennent une importance capitale dans les débats intellectuels de notre époque, mais c'est aussi voir plus clair dans les tensions humaines de notre époque.


Sommaire

-Roger Little, Introduction: représentations du Noir

-Claude Thiébaut, Le mot « nègre »

-David Williams, Tableaux des souffrances négrières au siècle des Lumières

-Rita Hermon-Belot, L'Abbé Grégoire et « les Noirs »

-Jean-François Durand, Fragments d'Afrique (Ernest Psichari, 1906-1907)

-Daouda Mar, Le Noir dans le roman français et la genèse du roman africain au XXe siècle

-Jean-Claude Blachère, L'Africain dans le miroir des manuels scolaires coloniaux

-Sylvie Chalaye, D'un nègre à l'autre: une invention qui passe par la scène

-Elizabeth Ezra, Le « Corps noir », ou le spectacle ethnographique dans le cinéma français, 1895-1935

-David Murphy, La République (post)coloniale: littérature de l' « autre » et littérature « autre »

Interculturel Francophonies, n°1, juin-juillet 2001 : La littérature malgache. Textes réunis et présentés par Jean-Luc Raharimanana, 192 pp. ISBN:  8882340457 (épuisé)


Sommaire

-Jean-Luc Raharimanana, Avant-propos. Littérature malgache d’expression française : forêt secrète bien que palpable…

-Jean-Louis Joubert, Panorama de la littérature malgache

-Liliane Ramarosoa, Les (en)jeux des noms de lieux dans la poésie malgache d’expression française. Cas de Jean-Joseph Rabearivelo

-Marie-Christine Rochmann, De L’Aube rouge à L’Interférence : continuité et rupture

-Martine Mathieu-Job, Du mythe héroïque à la légende merveilleuse : voyage dans l’œuvre de Jacques Rabemananjara

-Eugène Ebodé, Jacques Rabemananjara : le totem

-Danielle Nivo Galibert, Histoire, littérature et sociétés. Le silence malgache

-Liliane Ramarosoa, Cris et chuchotements de la poésie malgache d’expression française des années 80. Dire le monde autrement

-Jean-Louis Joubert, Esther Nirina, la voix du silence

-Romuald Fonkoua, Michèle Rakotoson : histoire, mémoire et écriture

-Jean-Christophe Delmeule, Nour ou le tressage des mots

-Boris Lazic, Lucarne sur Belgrade

-Laurence Ink, La découverte de l’ailleurs et la métamorphose de l’écrivain. L’exemple de Paulhan

-Danielle Nivo Galibert, Bibliographie sélective