L'histoire de Fiefs

Du latin feodum ou de l'ancien français fieffe, propriété acquise moyennant une rente.

L'occupation du territoire au Ier siècle est attestée par des vestiges archéologiques. Célèbre pour sa fertilité, la terre de "Fiez" est acquise dès le XIIième siècle par l'abbaye de Clairmarais près de Saint-Omer, qui conserve son domaine du Caurel jusqu'à la Révolution.

Le seigneur Mathieu est tué avec son fils lors de la bataille d'Azincourt en 1415 contre les Anglais. Au XVième siècle, la seigneurie de Fiefs passe aux Lannoy, au XVIième siècle aux Bertoult, puis au XVIIième siècle aux Carieul. En 1762, les terres des Carieul sont érigées en marquisat. Elles sont transmises par héritage aux Malet de Coupigny en 1772. Ceux-ci possèdent déjà, depuis le XVième siècle, les hameaux de Beauquesne et de Tôpature.

Au cours du XVIIIième, la population s'accroît de 525 à 816 habitants en 1790. La Révolution touche fortement la famille de Coupigny. Le baron Amable-Adrien Hubert est arrêté en 1793 malgré le soutien de la population. Il est guillotiné à Arras en mars 1794.

Le 25 août 1793, les révoltés de la petite vendée se rendent à Fiefs et ils y trouvent 17 fusils, 1 pistolet, 2 épées et 1 sabre. Le curé Jacques Senlecques et son vicaire Evrard, réfractaires au serment républicain, doivent quitter les lieux. Leur remplaçant Casimir Sauvage est mal accueilli. Il abjure sa foi en 1794, puis il est chassé après la Terreur. La même année, Louis Gillion, ancien capucin retiré à Fiefs, est arrêté pour fanatisme.

La population atteint 758 habitants en 1878, mais l'exode rural entraîne une chute démographique au XXième siècle.

Pendant la deuxième guerre mondiale, les Allemands ont installé un dépôt de munitions et une rampe de V1 en direction de l'Angleterre. C'est pourquoi, le village a fait l'objet de bombardements importants de la part des Alliés le 15 et le 30 août 1944. Des habitations, le château (construit en grande partie en briques), l'église, l'école et la mairie ont été détruits.

Les villageois et le conseil municipal dirigé par M. Omer Tailly ont choisi de rebâtir les bâtiments publics au centre du village. Monsieur André Robitaille, secrétaire de mairie et instituteur, ayant pensé le projet de construction de l'école, de la mairie et de la salle des fêtes dans un seul bâtiment très fonctionnel et bien éclairé naturellement.

Monsieur Irénée Annequin, Maire entre 1983 et 2001, a fait installer, à côté du hameau de Quéveaussart, un arboretum où l'on trouve une collection intéressante d'essences locales et une lagune qui traite les eaux usées du village.

Le 14 juillet 2000, le pique-nique géant de la Méridienne Verte a réuni, le temps d'une journée, la population de plusieurs villages sur le terrain de loisirs du village dans une ambiance de fête! Les écoliers de la classe unique de M. Dominique Soutif aidés par les membres du Conseil ont planté une partie des arbustes qui constituent aujourd'hui la méridienne verte à Fiefs.

Monsieur René Choquet, Maire depuis 2001, a fait rénover l'ensemble pour répondre aux exigences de sécurité et a fait installer un ascenseur qui permet un accès facile pour les personnes à mobilité réduite comme pour les personnes valides à la salle des fêtes située à l'étage. Monsieur René Choquet et son Conseil municipal ont transformé l'ancien presbytère en gîte rural de qualité pour répondre à un besoin d'hébergement croissant des citadins très intéressés par la découverte de nouveaux territoires grâce à la présence de nombreux chemins de randonnée et à la proximité de la source de la Lys.

Les pompiers du département ayant remarqué la position haute du village sur un plateau de l'Artois ont fait installer une antenne qui relaie les informations du SDIS vers les centres de Saint-Omer, Aire-sur-la Lys et Lillers.