Visite du 6 Décembre 2013 « Sucrerie d’Attin »,
La sucrerie exerce pendant la campagne betteravière des activités de production de sucre et de séchage des pulpes.
850 associés coopérateurs du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme. Son rayon moyen d’approvisionnement est de 30 km.
La production moyenne annuelle de l’usine d'Attin :
82 000 tonnes de sucre blanc
73 000 tonnes de pulpes surpressées
16 000 tonnes de pulpes déshydratées
53 000 tonnes de sirops basse pureté
Résumé de la visite :
Nous sommes accueillis par Mr. DELANNOY Jean, Directeur en place depuis le 1er Juin 2011, et Mr Claude qui nous servira de guide pendant la visite.
La construction de l’usine d’ATTIN se situe entre 1950/1953, La surface de la betteravière est de 8900 ha, Il faut compter 109 jours de campagne. A l’origine l’usine se situait à VERTON et fut détruite pendant la guerre.
L’usine emploi 70 saisonniers et 80 permanents.
La production principale annuelle est de :
87.000 tonnes en sucre blanc et 52.000 tonnes sirop.
L’usine fabrique son électricité et fonctionne en circuit fermé pour son eau.
Le charbon est fourni par l’Afrique du Sud, il faut compter 180 à 200 tonnes par jour pour faire tourner les chaudières.
Les principaux clients sont BEBHIN SAY et LA PERRUCHE
L’ensemble des installations est surveillé sur écran. (trois salles de contrôle dans l’usine).
Le plus étonnant peut-être a été d’apprendre que la sucrerie produit elle-même l’électricité dont elle a besoin. L’idée était de rentabiliser la chaudière nécessaire à l’épuration, puis la cristallisation et l’assèchement des 90 000 tonnes de sucre blanc produites par an. Il faut en effet beaucoup chauffer ce sucre en devenir, pour éviter qu’il ne prenne en masse. Et pas beaucoup plus d’énergie pour produire la vapeur permettant d’actionner les turbines de production d’électricité (5 000 kw/h).
RECEPTION DES BETTERAVES :
300 à 350 camions/jours, 30 tonnes de betteraves par camions, soit 9000 tonnes/jour environ(transport seulement la semaine).
Un échantillon de 50 kg est prélevé automatiquement dans un camion sur deux, lavé, séché et passé sur table de triage pour éliminer les cailloux et autres.Le planteur est payé à partir du résultat (qualité).
On récupère 1.000 tonnes de pulpe par jour qui sert à l’alimentation du bétail.
A l’extérieur de l’atelier on observe des silos de stockage du sucre, l’un d’une capacité de 10.000 tonnes ,et l’autre d’une capacité de 2.500 tonnes.
Une betterave contient entre 20 et 22 morceaux de sucre.
PARCOURS DE LA BETTERAVE:
Toutes les betteraves arrivent sur tapis pour arriver au tromel (système de tamisage). Le tromel permet d’enlever cailloux et terre (3500 à 4000 tonnes par campagne), il sert aussi à la récupération de petits morceaux de betteraves donné en déchet au planteur.
Les betteraves sont brassées dans un lavoir où elles circulent à contre-courant d’un flux d’eau propre pour les séparer de la terre, de l’herbe et des pierres.
Elles sont ensuite coupées en lamelles qu’on appelle également « cossettes » .Les cossettes sont ensuite mises dans des grandes cuves mélangées avec de l’eau, du lait de la chaux, désinfectant, gaz carbonique .
L’eau récupérée contient du sucre de couleur marron pour aller ensuite dans des turbines à séchoir, le sirop est évacué tandis que le sucre blanc cristallisé se dépose sur les parois du panier. Il est ensuite lavé par pulvérisation d’eau et de vapeur avant d’être recueilli et envoyé dans des appareils de séchage à air chaud puis refroidi. Il est désormais prêt à la consommation.