CIVEN  (Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires )

1. Qui est concerné par la Loi du 5 janvier 2010 ?

Toute personne, civile ou militaire, souffrant de l’une des 18 maladies radio-induites dues à son exposition aux essais nucléaires français énumérées dans le décret d’application de la loi, en qualité de victime, et indiquées ci-dessous.

Si la victime est décédée, son ou ses ayant(s)-droit peuvent déposer une demande d’indemnisation ; en effet, un ayant-droit est une personne qui, par son statut juridique, est bénéficiaire des droits de la victime décédée (veuf ou veuve, enfant, ascendant, par exemple).

 2. Quelles sont les conditions ?

Trois conditions  doivent être réunies. La victime doit en même temps :

>> Avoir résidé ou séjourné dans des zones du Sahara ou de la Polynésie française

Pour le Sahara

Secteur angulaire de 10 degrés centré sur le point (0 degré 3 minutes 26 secondes ouest -26 degrés 18 minutes 42 secondes nord) compris entre l’azimut 100 degrés et l’azimut 110 degrés sur une distance de 350 kilomètres

-P

oPour la Polynésie française

a Polynésie française

Secteur angulaire de 40 degrés centré sur le point (5 degrés 2 minutes 30 secondes est – 24 degrés 3 minutes 0 seconde nord) compris entre l’azimut 70 degrés et l’azimut 110 degrés sur une distance de 40 kilomètres et prolongé sur l’axe d’azimut 90 degrés par un secteur rectangulaire de longueur 100 kilomètres

-

>> Pendant les périodes suivantes :

Pour le Sahara

entre le 13/02/1960 et le 31/12/1967 au centre saharien des expérimentations militaires (C.S.E.M.)-

entre le 07/11/1961 et le 31/12/1967 au centre d’expérimentation des oasis (C.E.M.O.)

entre le 07/11/1967 et le 31/12/1967 dans les zones périphériques à ces centres

Pour la Polynésie française

entre le 02/07/1966 et le 31/12/1998 dans les atolls de Mururoa et de Fangataufa

entre le 02/07/1966 et le 31/12/1974 dans les zones exposées de Polynésie française inscrites dans un secteur angulaire

entre le 02/07/1966 et le 31/12/1998 dans certaines zones de l’atoll de Hao

entre le 19/07/1974 et le 31/12/1974 dans certaines zones de l’île de Tahiti

>> Et souffrir de l’une des pathologies suivantes :

Leucémies (sauf leucémie lymphoïde) 

Cancer du sein (chez la femme) 

Cancer du corps thyroïde pour une exposition pendant la période de croissance 

Cancer cutané sauf mélanome malin 

Cancer du poumon 

Cancer du colon 

Cancer des glandes salivaires 

Cancer de l’œsophage 

Cancer de l’estomac 

Cancer du foie 

Cancer de la vessie 

Cancer de l’ovaire 

Cancer du cerveau et système nerveux central 

Cancer des os et du tissu conjonctif 

Cancer de l’utérus 

Cancer de l’intestin grêle 

Cancer du rectum 

Cancer du rein

 3. Pour quelle indemnisation ?

L’indemnisation est calculée par rapport aux préjudices subis, c’est-à-dire par exemple l’importance des troubles d’existence, l’incidence professionnelle, le déficit fonctionnel, les souffrances…

La réparation est dite intégrale : elle prend en compte la totalité des préjudices depuis qu’ils sont apparus ; elle ne peut toutefois indemniser à nouveau ce qui a déjà été indemnisé par des organismes publics (remboursements de frais, mensualités de versement de pension d’invalidité, etc…). Les sommes déjà perçues à ce titre seront donc déduites du capital versé.

 4. Par quel organisme ?

Un comité d’indemnisation est créé spécialement ; il est présidé par un haut magistrat et comprend majoritairement des médecins et des personnalités qualifiées.

C’est lui qui détermine les modalités à retenir pour le calcul des indemnisations, ainsi que les expertises qui lui sont nécessaires pour établir la réalité et la nature des préjudices.

Le comité est assisté d’un secrétariat qui reçoit les demandes et instruit les dossiers.

Une commission consultative de suivi des conséquences des essais nucléaires sera consultée sur le suivi de l’application de la loi d’indemnisation et sur la modification de la liste des maladies radio-induites. Elle comprend des députés et des sénateurs, ainsi que des représentants de l’assemblée et du gouvernement de Polynésie française, des représentants d’associations de victimes des essais et des personnes qualifiées.

 5. A qui s’adresser ?

Le secrétariat du comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (SCIVEN) est à votre disposition pour toute information sur les conditions d’accès au dispositif d’indemnisation.

Vous pouvez appeler :

Le numéro AZUR  0810 007 025  (du lundi au jeudi de 9h à 16h30 et le vendredi jusqu’à 16h)

   

Pour les demandeurs résidant hors de France métropolitaine :

(indicatif) + 01 42 31 95 64  

 

Ou vous adressez :

Ministère de la défense 

DRH-MD/ SA2P/ SCIVEN 

16 bis avenue Prieur de la Côte d’Or 

94114 ARCUEIL CEDEX

Des coordinateurs  sont aussi à votre disposition :

 6. 

Centre médical de suivi de la Polynésie française  

BP 611 -98713 

Papeete TAHITI 

Polynésie française

 ONAC d’Alger  

(Ambassade de France – Service des anciens combattants 

B.P 61 

16035 HYDRA ALGER

Missions diplomatiques et services consulaires de la France à l’étranger

Quelle est à la marche à suivre ? Quels documents sont à ma disposition ?

Il existe deux formulaires selon que l’on est la victime ou un ayant-droit (veuf(ve), descendant ou ascendant) :

Téléchargez la demande d'indemnisation en qualité de victime (format pdf, 120 kB).

Téléchargez la demande d'indemnisation en qualité d'ayant-droit (format pdf, 208 kB).