Notre histoire

De la Société Philharmonique à l’Orchestre Philharmonique de Thionville


  • En 1864, alors que périclite la société musicale « La Sainte Cécile », qui groupait une harmonie, un orchestre symphonique et une chorale, un jeune militaire, sous-chef de la musique de garnison M. Mélisse, entreprend la lourde tâche de réorganiser l’harmonie.
  • En 1868, sous le nom de « Société Philharmonique » débutent, au foyer des artistes de l’ancien théâtre (ancien Casino de la cour des Capucins), les premières répétitions d’ensemble. Elle donne son premier concert devant l’autel de la Patrie place du Marché devenue place Anne Grommerch.
  • La Philharmonie compte alors 48 jeunes musiciens originaires de Thionville, Basse-Yutz, Manom et Terville qui participent à la bénédiction de leur nouvelle bannière sur laquelle a été brodée la devise de la société « Ars et Charitas ».
  • A cette époque, musique et théâtre sont les seules véritables attractions pour les 4.500 habitants, commerçants et artisans thionvillois.
  • La jeune harmonie a acquis une telle renommée qu’elle entreprend une tournée de concerts vers le Luxembourg et la Belgique. Cette tournée est interrompue précipitamment par la guerre de 1870.
  • La Société Philarmonique perd tout son matériel musical dans un incendie sous les bombardements au théâtre de la rue de Paris. Seule la bannière expatriée à Nancy est épargnée.
  • En 1875, un jeune organiste-compositeur, Adolphe Albrecht, décide de recréer l’orchestre symphonique. Du matériel neuf et une nouvelle bannière sont achetés pour permettre à la Symphonie de reprendre ses activités.
  • A partir de ce moment, la Société Philharmonique n’eut de cesse, lors de ses représentations, d’honorer le culte de la « Patrie absente ».
  • Les concerts se succèdent pour le plus grand plaisir des Thionvillois mais aussi des officiers allemands qui se bousculent pour obtenir une place dans la tribune du théâtre municipal.
  • Autour des années 1890 la Philharmonie continue sa progression sous la présidence de MM. Nouviaire, fondateur des Moulins de Thionville, Richard Goedert, industriel, et Adolphe Riedinger secrétaire général de Mairie. Elle fait d’ailleurs régulièrement appel à des grandes vedettes de l’Opéra et de l’Opéra-comique de Paris.
  • Jusqu’au début de la Première Guerre mondiale, elle va s’associer à toutes les manifestations thionvilloises (défilés, cavalcades, réceptions, processions, etc.)
  • Le 21 novembre 1918, dix jours après l’armistice, le chef Adolphe Riedinger rassemble une vingtaine de musiciens pour accueillir les troupes françaises, dirigées par le général François Marjoulet, aux sons d’une vibrante Marseillaise préparée pour l’occasion en toute clandestinité.
  • En 1920 l’orchestre joue au Beffroi lors de la réception organisée en l’honneur du Président Raymond Poincaré pour la remise à la ville de Thionville de la Légion d’honneur.
  • La même année, la création de la musique des sapeurs-pompiers est décisif pour la société, celle-ci lui dicte en effet de ne conserver qu’une seule activité : l’orchestre philharmonique.
  • Dès 1928, la Société qui s’est orientée vers le chant et la symphonie, affiche d’excellents résultats et donne, sous la direction de M. Emmanuel Bour, instituteur de son état, de nombreux concerts de qualité à Metz et au Luxembourg...
  • Par la suite ce sont MM. Emile Muller, jeune docteur et Paul Lambert qui reprennent le flambeau de l’orchestre et de la chorale. A Thionville d’excellentes prestations sont interprétées en salle et au kiosque à musique de l’avenue Marchal, soulevant l’enthousiasme d’un public venu de toute la région.
  • Ce fut une période faste et glorieuse pour la Philharmonie qui n’hésite pas à faire appel à des artistes de renommée mondiale tels que : Ninon Vallin la célèbre cantatrice française, le brillant ténor d’opéra Enrico di Mazzei, le pianiste Paul Louis Loyonnet et le violoniste Maurice Maréchal, etc.
  • En 1937, M. Lambert souffrant cède sa place au chef de la musique militaire du 168e R.I. le capitaine Poummier qui poursuivit les activités jusqu’en 1939.
  • Malheureusement, la Deuxième Guerre mondiale met à nouveau un terme à l’œuvre entreprise par l’orchestre symphonique.
  • Par mesure de sécurité, la vieille et honorable bannière de 1868 est à nouveau cachée à Florange, elle sera remise en main propre à la Société après 1945 au cours d’une cérémonie présidé par le Sénateur Maire René Schwartz.
  • Une nouvelle fois, les dommages de guerre doivent intervenir pour renflouer la Philharmonie spoliée.
  • Il fallut tout recommencer et reprendre les répétitions et les concerts afin de faire revivre la « vieille Dame de la musique » à Thionville.
  • Depuis 1954, des concerts de haute qualité sont devenus le rendez-vous incontournable des connaisseurs et amateurs de musique classique et moderne.
  • Son programme riche et varié aborde des airs d’opéra, de valses, de sérénades, de ballets, de poèmes, de musiques de film, de jazz, de marches, de symphonies etc.
  • Elle permet aussi aux jeunes élèves doués des classes supérieures du conservatoire de l’école de musique municipale de se perfectionner et de parfaire leurs connaissances.
  • Pour les répétitions la société philharmonique se voit attribuer un local situé rue de la Vieille Porte avant d’élire domicile, en 1983, au centre Raymond Queneau.
  • A sa direction vont se succéder des dirigeants de valeur tels que MM. Arthur Demesse, Lucien Houncheringer, Pierre Muller, Maurice Leblan (1er prix du conservatoire de Paris de solfège et de contrebasse), René Lénard et Hélène Schell et Jean Leclerc (1er prix du conservatoire de Reims).
  • En 2013, on compte 55 musiciens
  • Aujourd’hui, cette société composée exclusivement de musiciens amateurs, dont le siège est fixé au LED, travaille sous la direction du chef d’orchestre Stéphane Siebert et de son président Michaël Grin.
  • Le travail fourni participe à faire progresser chaque musicien ainsi que l’orchestre dans sa globalité. Ses nombreuses prestations l’obligent à soutenir un rythme accru. Ainsi, 4 à 5 concerts sont programmés chaque année dont le fameux concert de Nouvel An au théâtre municipal.
  • En 2018, la Société Philharmonique fêtera ses 150 ans. Thionville peut être fière de sa Philharmonie. Le célèbre orchestre charme toujours un public varié et contribue à valoriser la musique classique des grands maîtres, ainsi que les œuvres des grands compositeurs contemporains et modernes.

Photo de l'orchestre au début du XXème siècle... y figurent notamment des soldats prussiens et leur célèbre casque à pointe

On aperçoit la broderie Didenhofen sous le mot Thionville.