5. Actualités

Bill "Tiger" Watson au moment où il intègre le régiment Black Watch, au 2ème semestre de 1941 (Coll. Bill Watson)

Opération chariot en 1942 à Saint-Nazaire

Le dernier héros, Bill Watson, s'en est allé

Par Michel Mahé, président de l'AREMORS

Le docteur William (Bill) "Tiger" Watson, né le 24 mai 1921 est décédé le 29 décembre 2018, à l'âge de 97 ans, un peu plus d'un mois après son épouse Win le 17 novembre.



Opération chariot en 1942 à Saint-Nazaire : Le dernier héros, Bill Watson, s'en est allé.

Par Michel Mahé, AREMORS

NB : Ci-dessous le texte complet, ouvrir le fichier PDF pour voir également les illustrations

Le docteur William (Bill) "Tiger" Watson, né le 24 mai 1921 est décédé le 29 décembre 2018, à l'âge de 97 ans, un peu plus d'un mois après son épouse Win le 17 novembre.

J'ai eu l'honneur et le plaisir de faire la connaissance de Bill Watson en mars 2007, où il répondait, en compagnie de son grand ami le, général Corran Purdon (décédé en juin 2018) aux questions des élèves du Lycée Aristide Briand de Saint Nazaire. Un couple d'amis franco-anglais, habitant Shrewsbury et proches du couple Watson, m'avait demandé d'accompagner les deux vétérans au lycée.

J'avais entendu parler bien sûr de ces héros du" Greatest raid of all", le raid sur Saint-Nazaire, qui avait comme objectif majeur de rendre inutilisable la forme du dock "Normandie" (la forme écluse Joubert), l'un des plus grandes d'Europe, afin de l'empêcher d'accueillir le cuirassé Tirpitz, navire amiral de la Kriegsmarine.

J'étais quelque peu intimidé au moment de les rencontrer, mais la simplicité de leur accueil me mit tout de suite à l'aise.

Ils répondirent aux questions des lycéens très simplement et très franchement, racontant non sans humour ces quelques heures où ils avaient tutoyé la mort. A la question d'un lycéen " Avez vous eu peur ?" Bill Watson répondit qu'il n'avait que 20 ans en mars 1942, qu'il était jeune et surtout, qu'ils étaient très occupés, et que "Si tel avait été le cas, nous aurions tout fait pour ne pas le montrer".

En quittant l'Angleterre, tous deux avaient beaucoup de doutes quant à la réussite de l'opération, qu'ils jugeaient impossible. Mais ils s'étaient portés volontaires pour cette mission "par devoir", comme indiqua Corran Purdon.

"Le diable n'a pas encore voulu de moi cette année" me disait Bill Watson quand nous nous sommes revus à plusieurs reprises au moment de la commémoration du Raid, avec cet humour qu'il mania en toutes circonstances, parfois les plus terribles, au cours de son existence. A plusieurs reprises, il s'est inquiété lors de nos conversations du nombre de civils nazairiens tués durant les combats1.

Il est né à Farnborough, Hampshire, dans une famille d'origine écossaise, avec un père dentiste, qui souhaite que son fils reçoive une éducation "à l'Ecossaise". Le voici donc en Ecosse, au collège de Fettes, à Edimbourg, où il poursuit ses études.

Le jeune William, au moment de choisir un métier, en 1938, hésite entre acteur (ce qui ne semble guère plaire à ses parents), et policeman (mais il n'a pas la taille requise). Pressentant le futur conflit mondial, il envisage ensuite de devenir pilote, mais sa mère l'en dissuade, lui rappelant les difficultés qu'il éprouve à reconnaitre sa droite de sa gauche.

Il se porte alors volontaire pour le premier bataillon des London Scottish, et commence son entrainement en tant que simple soldat. Les parades ou les gardes à Londres ne l'enthousiasment guère, d'autant que ses supérieurs lui conseillent de poursuivre ses études. Mais il tient bon et son obstination paie : il est maintenu dans l'armée.

Ses qualités le font remarquer par ses chefs et il intègre le "Special Service", une unité d'élite dans laquelle il va effectuer des marches intensives, des exercices de débarquement. Il apprend également à se servir des explosifs et des armes dont le fameux " Tommy Gun", une mitraillette "popularisée par les films de gangsters" dit-il.

Mais après quelques mois, il regagne son régiment avant d'intégrer les "Black Watch", le "Royal Highland Régiment". Son inactivité lui pèse. Nous sommes en 1941, le 22 août, l'Allemagne envahit l'URSS. Il adresse un courrier au "Special Service", et la réponse lui parvient : il y a une place vacante dans le commando n° 2, et il pourra intégrer celui-ci s'il réussit la période probatoire.

C'est à ce moment qu'il rencontre le Lieutenant colonel Charles Newman . Il se présente devant lui en kilt, très impressionné et répond à ses questions de manière très militaire. Au bout d'un moment, Newman lui dit " Ca ne va pas marcher...allons boire un verre". Et les voilà partis vers un pub, au grand étonnement de Watson.

Newman lui demande alors :

"-Quel est votre prénom ?

  • Bill, Sir

Oh, mon cher, ça ne va pas. nous avons deux Bill déjà dans le groupe ! il faut qu'on vous appelle autrement, je vais réfléchir à autre chose."

Le colonel continue de discuter avec Watson, lui posant des questions sur sa vie, quand soudain, il se met à rire et claque sa main sur son genou :

"- J'ai trouvé ! Vous avez le même sourire que Tiger Tim ! Je vais vous appeler Tiger et voir si ça vous va bien!".

"Tiger Tim's Weeckly" était alors une bande dessinée hebdomadaire très populaire au Royaume Uni auprès des enfants. Et voilà l'origine du surnom "Tiger".

Commencent alors des entraînements de plus en plus poussés, et des exercices de débarquement. Bill Watson est maintenant second lieutenant . A la mi mars 1942, des vedettes arrivent et embarquent les commandos. Pour les aguerrir à la navigation, un parcours est organisé vers les iles Scilly , la plupart d'entre eux sont victimes du mal de mer. Enfin, ils sont informés des objectifs du raid : Saint Nazaire et la mise hors service du dock "Normandie".

La flottille lève l'ancre dans l'après midi du mardi 26 mars, composée du vieux destroyer Campbelton, transformé pour la circonstance, de 16 vedettes, d'une canonnière et d'une vedette lance torpilles, ainsi que de deux destroyers d'escorte, le Tynedale et l'Atherstone.

L'effectif total du groupe est de 611hommes, dont 3 français. On dénombre 345 marins. On compte 166 combattants, et 91 membres des équipes de démolition, ainsi que 4 médecins, 3 officiers de liaison, 2 correspondants de presse. Il y a également à bord un chien, qui échappa à la mort, mais l'histoire ne dit pas s'il réussit à embarquer ou fut fait prisonnier.

L'opération Chariot a été comparée à la charge de la brigade légère à Balaklava 2, indique Bill Watson dans ses mémoires. A ceci près que " nos chevaux, les vedettes ML, étaient aussi vulnérables que leurs homologues".

A bord de la vedette ML 457, commandée par Tom Collier, se trouve le groupe de Bill Watson, qui a pour mission de débarquer au vieux môle, de neutraliser les défenses allemandes, puis d'accompagner en soutien l'équipe de démolisseurs chargés de détruire le pont levant, afin d'empêcher l'arrivée de renforts allemands.

Durant la traversée, les commandos discutent beaucoup entre eux et apprennent à se connaître "Comme ils ne l'avaient jamais fait auparavant" raconte Bill Watson. Deux incidents marquent le parcours, la rencontre d'un U-Boat, sans conséquences, et de bateaux de pêche français qu'il faudra détruire en partie de crainte qu'il n'y ait un opérateur radio à bord. A l'approche du but, Watson décide de dormir, pendant les 75 derniers miles précédant l'arrivée Il ne verra pas le signal émis par le sous- marin Surgeon, positionné à 40 miles de Saint-Nazaire et servant de balise pour la flottille. Il ne se réveille que quand celle-ci se met en ordre de bataille, non loin de l'embouchure de la Loire.

Les navires s'approchent de l'objectif, et à quelques minutes de l'assaut, les projecteurs allemands les illuminent. Un feu nourri se déchaîne contre eux. Il n'oubliera jamais l'image du Campbeltown fonçant à pleine vitesse et les klaxons hurlant des vedettes, qui hissent le pavillon anglais. Positionné sur le pont avec sa mitrailleuse Bren, dans un état second, très excité, il tire sur les projecteurs, réussissant à en éteindre plus d'un. Sa vedette, non sans difficultés, aborde le môle. Bill Pritchard crie à Watson :"Qu'est-ce que tu attends, Tiger ? Bon sang, vas y"

Watson en tête et les équipes de démolition sautent rapidement à terre, pour se diriger vers leurs objectifs. Avec l'ardeur de sa jeunesse, il prend une allure trop rapide, les démolisseurs lourdement chargés ne pouvant pas suivre. A peine a-t-il eu le temps d'éprouver la sensation que pour la première fois il est dans un pays étranger, qu'il se retrouve face à un groupe de civils français. Comme on le lui a appris, il crie "Dedans, vite", et tire une rafale de mitraillette au dessus de leurs têtes. Soudain, il se retrouve face à face avec un groupe d'allemands qui à son cri "Hande hoch!" (les mains en l'air) pour toute réponse lui balancent une grenade.

Il se jette à terre pour ouvrir le feu sur eux mais se retrouve vite en difficulté. Les balles ricochent sur un lampadaire situé au-dessus de lui, une grenade tombée à proximité l'étourdit, et un projectile déchire son sac contenant ses grenades. La situation devient critique. Mais les ordres sont avant tout de protection et non de confrontation. Il profite d'une accalmie et court rejoindre son équipe abritée derrière un wagon de chemin de fer. Le signal de sa lampe bleue de reconnaissance lui évite que ses amis ne lui tirent dessus.

Le bilan n'est guère brillant, une partie de l'équipe, dont son grand ami Walton, est manquante, d'autres sont blessés. Alors qu'il injecte à Bill Bradley de la morphine, il ressent un gros coup juste sous la fesse gauche. "Je suis touché aussi" crie-t-il. .

Plus tard lors d'une de nos rencontres, il racontera que, pour lui, être blessé à la fesse pouvait ressembler à une forme de déshonneur, car on aurait pu penser qu'il fuyait l'ennemi. Tout l'humour de Bill Watson !

Son pistolet Verey pour lancer le signal des renforts est hors d'usage. Toujours sous le feu ennemi, il se résout alors à retrouver le PC du colonel Newman, qui manifestement ignore encore l'échec du débarquement au vieux môle.

"Pas de chance, Tiger, " lui dit celui-ci. " Mais vous avez fait de votre mieux. je peux vous donner encore deux hommes avec des "Tommy Gun". Voyez ce que vous pouvez faire !".

Watson n'est guère enchanté mais les ordres sont les ordres. "J'étais en colère contre moi-même de ne pas avoir réussi" dit-il. Alors, flanqué des deux soldats, il fonce, tête baissée."J'étais persuadé que je marchais à la mort". A ses compagnons qui trainent un peu, il crie avec colère "Vous voulez vivre éternellement ?".

Le contre- ordre arrive, il faut rejoindre Newman. Celui-ci vient de se rendre compte du désastre et de l'impossibilité de rembarquer. La situation, décrit Bill Watson, ressemblait à "Un jeu mortel de cowboys et d'Indiens mélangés".

Capituler serait possible sans déshonneur, mais avec l'accord de ses adjoints, Newman préfère mettre en place un plan afin d'essayer de gagner la campagne et, pourquoi pas, de passer en Espagne avant d'arriver à Gibraltar. La difficulté consiste à franchir le pont levant balayé par le feu ennemi.

Vers 3 heures du matin, l'extraordinaire colonne, encombrée de blessés, manquant de munitions, se met en route, au pas de charge, avançant sous une fusillade incessante. Watson reçoit alors une balle dans le bras gauche qui lui casse l'humérus. Ses amis Hopwood et Roderick l'aident à s'étendre et lui administrent de la morphine. "Par le diable, que fais-tu, Hoppy ?' crie-t-il à Hopwood qui lui enlève son Colt avant de s'éloigner. "Mon idée était de me défendre jusqu'au bout pour ne pas être fait prisonnier, sans doute les effets du choc de la blessure conjugués à la morphine."

Trois soldats allemands s'approchent de lui, et le relèvent. Leur attitude détendue change quand, en le fouillant, ils trouvent son couteau de combat. Son ami Gerard Brett, prisonnier lui aussi parle allemand. Il les calme en leur indiquant que Watson est officier.

Une équipe médicale allemande les prend en charge et constate qu'ils ne sont pas gravement blessés3. Apercevant sa blessure à la fesse, on lui propose de baisser son pantalon, ce qu'il refuse fermement, ne voulant pas le faire devant de jeunes françaises qui le regardaient alors.

Au lever du jour, ils sont cinq regroupés à l'extérieur, sur le pavé, dans une rue près du port. Une équipe de propagande les filme et les photographie. De nombreuses années plus tard, on lui montra une de ces photos. En se voyant, il commenta : " Je voulais paraitre fier et défiant, c'était raté, je ressemblais à un canard malade !".

Puis les blessés sont juchés sur un camion, traversent la ville et sont transportés à l'hôtel Hermitage à la Baule, réquisitionné en tant qu'hôpital naval. Exténué, Watson s'endort rapidement mais est réveillé par les cris de rage des allemands qui viennent d'apprendre que le Campbeltown a sauté.

Un docteur le prend en charge pour lui administrer les soins nécessaires. Ses souvenirs de la Baule restent confus, sous l'effet de la fièvre. Il rêve la nuit qu'une force de sauvetage va venir le délivrer...

Quelques jours plus tard on le transporte par camion puis train jusqu'à Rennes, où on continue de soigner plus ou moins bien ses blessures. Il s'estime heureux de n'être pas parmi les plus touchés.

Interrogé par un civil allemand il refuse de répondre aux questions concernant son régiment. Il est plus préoccupé par les projets d'évasion qui ne manquent pas, mais se rend vite compte du peu de chance de réussite dans la situation où il se trouve. Il occupe alors son temps à lire, les" Pickwick Papers" de Charles Dickens.

Un jour un officier de la Luftwaffe vient lui rendre visite, lui offrant cigarettes et chocolat, lui proposant d'autres livres, tout cela dans un anglais parfait. Suspectant un piège, il refuse. Plus tard il se rendra compte que cet officier commandait une batterie anti aérienne qui avait abattu quelque temps auparavant un bombardier anglais. L'équipage de celui-ci, sain et sauf, était maintenant dans un camp de prisonniers en Allemagne, près de sa ville natale. Il leur rendait visite avec quelques gâteries à chaque permission. " J'espère qu'il a survécu à la guerre, non pas parce qu'il était anglophile, mais parce que c'était le genre de personne dont le monde a besoin" écrit-il dans ses mémoires.

Bill Watson est transporté avec d'autres survivants du raid dans un camp près de Brème. Ses vêtements ayant été donnés à d'autres prisonniers, il se retrouve affublé d'une tenue française ayant appartenu à gros africain aux longues jambes, ce qui lui fait ressembler à Charlie Chaplin, dit-il !

Dans le train qui le transporte vers le camp, amis lui souhaitent son 21ème anniversaire.

Au camp Marlag, (Marine Lager, réservé aux marins), il retrouve avec joie le Colonel Newman et le major Bill Copland. Les survivants de Saint Nazaire sont séparés des autres prisonniers, ce n'est pas bon pour la propagande de paraître "victorieux" !

Un jour , le chef du camp ordonne une parade spéciale des prisonniers. Entouré de tout son état-major , il demande au commandant Beattie (qui commandait le Campbeltown) de sortir du rang. Il lui annonce alors qu'il vient de recevoir la Victoria Cross pour sa participation au raid. "Nous allemands saluons un homme courageux", ajoute-t-il. Après un instant de silence, les exclamations de tous les prisonniers éclatent !

On sépare alors la marine et l'armée, et les officiers et la troupe. Bill Watson est envoyé dans un Oflag au château de Spangenberg, près de Kassel.

Il intègre un projet d'évasion, consistant à creuser un tunnel qui, à plusieurs reprises, est prêt d'être découvert par les allemands. Puis, comme il dit, il décide de faire "meilleur usage" de sa condition de prisonnier, en préparant son diplôme de médecine. Grâce à des livres et documents transmis d'Angleterre par la Croix Rouge, il obtient le niveau de première année. Quelle n'est pas alors sa surprise d'être transféré à l'Hôpital d'Obermasfeld, qui soigne les prisonniers de guerre et est en manque de médecins. Dès son arrivée, il révèle au médecin chef son ignorance en terme de médecine, et il sera affecté comme assistant jusqu'à la fin de la guerre. Cette expérience lui est utile pour poursuivre ses études de médecine et de chirurgie à son retour en 1945, à l'université de Londres. C'est là, au Guy's Hospital, qu'il rencontre Wyn, déjà docteur, avec qui il se mariera et aura 4 enfants.

Il disait souvent " Je me suis entraîné pendant un an, j'ai combattu 36 heures pour 3 ans de captivité"

Il travaille comme généraliste avec son épouse dermatologue jusqu'en 1970, date à laquelle il se porte volontaire pour servir au Biafra durant la guerre civile. Son expérience acquise durant la guerre lui sera très utile dans ce pays. Puis il s'engage avec l'association humanitaire OXFAM pour servir en Ethiopie. Il reçoit même la visite de l'Empereur Hailé Sélassié en personne, accompagné d'une meute de gardes du corps lourdement armés.

Puis c'est un séjour en Iran fin 1975, avant de retourner en Ethiopie aider les nomades du désert d'Ogaden touchés par la famine.

En 1980, il rejoint une équipe médicale afin de gérer l'afflux de réfugiés en Somalie du Nord. Son épouse l'accompagne alors dans la plupart de ses missions humanitaires. Ils travaillent au Malawi, en Sierra Leone. Il devient en 1980 Membre de l'Ordre de l'Empire Britannique, pour ses services rendus outre mer et la fondation d'un hospice à Shrewsbury où il réside, près du Pays de Galles.

En 1999, il utilise le surplus des fonds de la Saint-Nazaire Society4 pour faciliter le creusement de puits dans le nord du Ghana. Son épouse et lui même sont reçus avec enthousiasme par la population locale qui veut leur offrir en cadeau tout son stock d'œufs !

Bill "Tiger" Watson, dernier survivant du raid sur Saint-Nazaire, n'est plus. Tant qu'il a pu, il s'est rendu chaque 28 mars à Saint-Nazaire, afin de commémorer l'Opération Chariot, et de rendre hommage aux 169 héros qui trouvèrent la mort au cours de ce raid.

Les commandos ne sont plus mais le souvenir demeure. La ville de saint Nazaire continuera de commémorer cet exploit, "Convaincus que nous devons prendre notre place dans cette Europe source de paix et d'union contre les fanatismes et les nationalismes stériles et malsains" a déclaré le 28 mars 2019 Philippe Deguiral, conseiller municipal nazairien. .

Notes

(1) On comptera 16 morts et 26 blessés parmi la population civile

(2) La charge de la brigade légère est une désastreuse charge de cavalerie dirigée par Lord Cardigan le 25/10/1854 au cours de la guerre de Crimée. Cette charge est devenue un symbole autant de la bravoure et du sacrifice que de l'absurdité de la guerre

(3) Le "private" Tom Mac Cormack , à la gauche de Bill Watson, grièvement blessé à la tête, décèdera cependant début avril à Rennes.

(4) Association franco-anglaise ayant pour but de commémorer le souvenir des commandos et marins acteurs de l'Opération Chariot.

Bibliographie et sources :

Ouest France du 29/03/2019

Mémoires de Bill Watson : "We forget so much"

C.E. Lucas Phillips : Commandos sur Saint-Nazaire, presses de la Cité, 1959

AREMORS, Saint-Nazaire et le mouvement ouvrier, 1939/1945, 1986

Entretiens avec Bill Watson.