publié le 1 nov. 2014, 04:46 par Françoise Traverso
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mis à jour : 1 nov. 2014, 04:52
]
http://www.aidh-ong.org/blaise-compaore/
Les chefs d’États africains ne tirent jamais de leçons des échecs de leurs voisins Présidents !
Comment
Blaise Compaoré a-il- pu s'imaginer qu'il modifierait la constitution
sans choquer son peuple ? Les Africains demeurent-ils des éternels
enfants incapables de mener une réflexion sur leurs conditions de vie?
Le développement de leur pays ?
Avoir
passé 27 ans au pouvoir ne suffisait-il pas pour qu'il veille encore
modifier un texte fondamental (la constitution) avec la complicité des
élus du peuple ? Un "mandat de trop", le peuple a dit NON.
Blaise
Compaoré est arrivé au pouvoir par un putsch en écartant son ancien
ami, le Président Sankara, sous un silence complice de la communauté
internationale. Certes, son régime n'a pas été une dictature puisque la société civile a continué à s'exprimer et la presse relativement libre. Seulement,
en démocratie, il faut savoir passer la main malheureusement, les chefs
d’États africains ne l'ont pas encore assimilé.
Pourtant
il y a de cela plusieurs mois, Blaise Compaoré était traité en héros
lors d'une conférence au "Wilson" à Washington (2013). "Présenté
comme un faiseur de paix en Afrique, il a expliqué sa démarche pour
ramener la paix dans le règlement pacifique des différends. S’inspirant
de la tradition africaine dans laquelle les problèmes trouvent leurs
solutions à travers les palabres et la concertation. Blaise Compaoré a
insisté sur les vertus du dialogue dans la recherche de solution". « La
fin des conflits, c’est aussi notre capacité à prévenir ». « Ce qui
suppose que nous devons nous impliquer fortement dans la recherche de
solutions aux conflits en partant de la prévention. Or prévenir c’est
d’abord travailler à créer la confiance entre les populations, les
administrations et les populations et aussi entre les différents
gouvernements du monde ».(Enok KINDO à Washington -Source: Sidwaya )-
Il est tout à fait désespérant que Blaise Compaoré n'est pas mis ce beau discours en pratique.
Pourtant
les exemples chaotiques de déstabilisation de pays, la fuite des
Présidents auraient du faire réfléchir le Président déchu. Hélas non !
Aux
militaires qui se disputent le pouvoir aujourd'hui, il ne serait pas
sain qu'ils se maintiennent en place au delà de la période de
transition. Leur rôle est d'assurer la sécurité interne et celle des
frontières du pays.
Le pouvoir devra être transmis aux autorités civiles à l'issue des élections libres et plurielles.
J'appelle
l'ancienne puissance coloniale (la France) voire toute autre puissance
extérieure , à ne pas s'ingérer dans les affaires internes de ce pays.
Le Président déchu doit être traité dignement et à l''armée de garantir sa sécurité. L 'A.I.D.H ne souhaite pas voir renouvelées les erreurs du passé (assassinat du Président Sankara).
Oh
dirigeants africains qui ne savent pas partir à temps, réveillez-vous,
vos peuples ne sont plus des "grands enfants", ils se révoltent à "nouveau", disent NON aux
injustices qui perdurent depuis les indépendances (les années 60). Ils
aspirent à un mieux vivre, au développement de leurs pays, en somme, de
leur Continent.
Gare à ceux qui ne l'auront pas compris, ils subiront le même sort si ce n'est pire.
Françoise Traverso
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