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En cette veille de l’Année Nouvelle, l’état du monde est chaotique en matière de Droits de l’Homme. De l’Égypte à la Syrie en passant par l’Irak, le Congo démocratique, la Thaïlande, le Soudan, Israël et la Centrafrique pour ne citer que ceux-là, les violations des Droits de l’Homme ne connaissent pas de répit. La PAIX ? Les Droits de l’Homme ? Quel déficit en cette fin d’année ! Pourtant, les États du monde ont pour mission de protéger leur population en vertu d’instruments juridiques nationaux qu’internationaux voire régionaux. J’ajouterai le bon sens pour ma part, protection ô combien légitime. L’absence d’une notion d’intérêt général dans la gestion des États fait défaut à la plupart des dirigeants de notre planète, chacun privilégiant ses intérêts personnels au détriment de ceux du plus grand nombre. Nous avons tendance à oublier que c’est cette frustration, cette révolte des peuples qui est à l’origine des différentes Déclarations des Droits de l’Homme tant américaine que française du 18ème siècle. Bien sur d’autres textes ont précédé ces Déclarations « moderne », en l’occurrence « la grande Charte du Mandé » (Empire du Mali) du 13 siècle. La Charte proclamait déjà les Droits de l’Homme avant les Américains en 1776 et les Français en 1789. Cette grande d’histoire africaine n’a pas empêché la traite négrière outre atlantique ni d’autres catastrophes humaines qu’a connu le continent africain et le Mali en particulier. Revenons à notre époque, que fait l’ONU pourtant garant de la Paix mondiale ? C’est pourtant là son rôle essentiel et le sens même de la Charte de 1945 ? Force est d’admettre que rien ne fonctionne comme initialement prévu lors de la rédaction et de l’adoption de ces textes fondamentaux que sont la Charte des nations Unies de 1945 et la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948. A qui incombe la faute ? Elle incombe bien évidemment aux grands de ce monde qui composent l’ONU et notamment le Conseil de Sécurité qui se prononce en fonction des intérêts géostratégiques de ses membres, ce que je déplore. Aujourd’hui, la Centrafrique m’interpelle, nous interpelle ! Les massacres de populations entendus et lus ici et là sont devenus récurrents, et que faisons-nous ? Ces femmes réduites au silence, en esclaves sexuelles alors que les hommes, les vieillards et les enfants sont massacrés ? Que font les grandes puissances face à ce drame humain ? Et la présence française diriez-vous ? Oui mais ce n’est pas l’ONU…
Ou est cette part d’humanité que tout individu est censé posséder ? Nettoyer une ethnie en vue de la remplacer par une autre, il s’agit bel et bien d’un nettoyage ethnique, n’ayons pas peur des mots. Une honte pour l’humain que je suis. La femme est et demeure ce que l’Homme a de plus fondamental, d’essentiel dans notre société. Comment imaginer qu’elle soit réduite en objet sexuel… ? Que devient l’être humain dans son acception? La dignité humaine, le droit à la vie… ne sont que des mots dénués de tout sens? Indignons-nous donc, révoltons-nous face à cette ignominie incommensurable. Stéphane Hessel (ce grand humaniste disparu trop tôt pour moi 2013) disait, « indignez-vous
… et engagez-vous dans des actions non violentes… ». Oui, l’ A.I.D.H. est indignée par l’état du monde, et vous Mesdames ? Messieurs ? Indignons-nous et engageons-nous en faisant entendre nos voix. Chaque femme, ou elle se trouve, se doit de réagir, à sa manière, face à cette abnégation de l’humain. Le respect de la vie même doit transcender les religions et non servir de prétextes pour justifier de telles atrocités. Pour être conforme à l’esprit du grand Hessel, l’ A.I.D.H. s’engage aux côtés de ces femmes centrafricaines, par une conférence internationale qu’elle organisera dans les prochains mois à Paris, afin de dénoncer le sort des femmes centrafricaines en zones de conflits. Ce sera aussi l’occasion d’interpeller les grandes puissances à qui incombe la responsabilité si l’on se réfère aux textes fondamentaux qui nous régissent, je veux parler de la Charte des nations Unies de 1945, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 et des textes subséquents. Vecteur de nos sociétés, la femme a besoin d’amour, de respect, de dignité, de sécurité, d’autonomie, de liberté et de paix dans toutes les sphères de la vie. Malgré ce pessimisme, j’espère que les peuples du monde connaîtront une Douce et Heureuse Année 2014.
JOYEUSES FÊTES
F.G.T.
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