Mécanique et rouages

L’ensemble des transmissions se compose des différents éléments suivants :

Poulies en bois ou en fonte de différents diamètres pour adapter les vitesses de rotation et de différentes largeurs en fonction de la puissance à transmettre. Ces roues sont reliées par des courroies plates de cuir ou de toile. Les poulies sont montées sur des arbres métalliques supportés par des paliers à coussinets métalliques ou en bois, eux même portés par des chaises parfois scellées dans la maçonnerie ou le plus souvent fixées sur les solives ou sommiers des planchers.


Engrenages à couples coniques :

Le couple conique constitué de deux engrenages permet la transmission du mouvement à 90 degrés. L’une des couronnes d’un des engrenages est souvent munie de dents en bois (cormier de préférence) qui portent le nom "d’alluchons". Ces pièces de bois en cassant lorsqu’une machine se bloque évitent d’endommager des pièces plus difficiles à remplacer, le moulinier a toujours quelques alluchons d’avance au cas où…. Les alluchons permettent aussi d’encaisser par leur élasticité des défauts d’alignement, les dents de bois s’usent sur la denture en fonte, elles s’y adaptent et le rodage en est facilité. Un autre avantage de ce type de montage est de réduire le niveau de bruit des transmissions.



La turbine démarrée, il faut pouvoir embrayer les machines que l’on veut utiliser et débrayer les machines qui ne sont pas utiles pour le travail en cours. Pour cela, on rencontre deux systèmes au moulin : le premier qui permet de mettre en prise deux engrenages en les rapprochant ou en les écartant à l’aide d’un levier et le second, de loin le plus répandu, qui permet en utilisant encore un levier de faire passer la courroie d’une roue couplée à l’arbre à une poulie folle qui, comme son nom l’indique, tourne librement sur le même arbre.


Le graissage:

C'est un problème constant pour toutes les mécaniques. On trouve aux moulin encore quelques graisseurs Michaux, la description en est donné ci-dessous :

Pour plus de détail consulter le site du Musée des graisseurs.

Extrait  de L'ouvrage ( Numérisation Google): "

DESCRIPTION

DES

MACHINES ET PROCÉDÉS

POUB LESQUELS

DES BREVETS D'INVENTION

ONT ÉTÉ PRIS SOUS LE RÉGIME DE LA LOI DU 5 JUILLET 1844

TOME SOIXANTE ET ONZIÈME

à

OBSERVATION.

Les dossiers originaux de tous les brevets publiés sous le régime de la loi du 5 juillet 1844 restent déposés au Ministère de l'Agriculture et du Commerce jusqu'à leur expiration. Les brevets expirés et les brevets déchus sont déposés au Conservatoire des Arts et Métiers. Ils sont, dans tous les cas, donnés en communication aux personnes qui désirent les consulter. 

MACHINES ET PROCÉDÉS

POUR LESQUELS

DES BREVETS D'INVENTION

ONT ÉTÉ PRIS SOUS LE RÉGIME DE LA LOI DU 5 JUILLET 1844 

PUBLIÉ PAR LES ORDRES
DE M. LE MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DU COMMERCE

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BREVET D'INVENTION DE QUINZE ANS,

En date du 11 novembre 1858,

Aux sieurs Michaux, à Anzin (Nord), Pour un graisseur de transmission de mouvement, tourillons, etc.

Pl. XIII.

Ce graisseur se compose:

1° D'un godet en verre A cylindrique ou de forme quelconque destiné à recevoir l'huile et muni à sa partie supérieure d'une rondelle B à charnière C;

D'un couvercle D mobile autour de l'articulation o et qui sert à fermer le godet de façon à empêcher la poussière d'y pénétrer:

3° D'une pièce E en bronze ou tout autre métal fixée à la partie inférieure du godet A avec lequel elle est reliée par un écrou F qui s'appuie sur une rondelle en caoutchouc pour obtenir un joint parfait;

D'une tige H en bronze ou en fer qui glisse à frottement doux dans un trou percé dans une pièce F; elle se termine par un arrondi à sa partie inférieure et par un filetage à sa partie supérieure, qui, à l'aide d'un écrou K, maintient un cylindre x y zv en toile métallique, à travers laquelle on fait passer l'huile pour éviter tout dépôt dans l'intérieur du godet.

Voici le jeu de l'appareil:

Le godet étant placé d'une manière quelconque, mais verticalement, sur le support du tourillon à graisser, on le remplit d'huile qui passe à travers la toile métallique.

Le bout q de la tige H porte sur la circonférence du tourillon, que nous supposons en mouvement.

L'extrémité q s'échauffe au bout de quelques minutes et il y a une légère aspiration de s en t, qui tend à faire couler l'huile; en outre, la vibration insensible inhérente à toute pièce en mouvement de rotation produit sur la tige un mouvement d'ascension et de descente qui favorise l'échappement de l'huile qui, arrivant à l'extrémité q, se répand sur la surface du tourillon.

En cas d'insuffisance, on pourrait faire sur la circonférence du tourillon une petite partie plate qui, chaque fois qu'elle se représenterait en q, produirait un mouvement plus considérable d'ascension et de descente et activerait la dépense d'huile.

Le moteur venant à s'arrêter, après quelques minutes, la tige se refroidit, le mouvement cesse et l'huile s'arrête d'elle-même.

A l'aide de ce procédé, l'huile, au lieu d'être versée d'un seul coup pour plusieurs heures de marche, arrive lentement et suivant les besoins; l'arbre au tourillon est toujours imprégné de cette matière; la dépense n'existe pas dans le temps d'arrêt, ce qui n'a jamais eu lieu dans les graisseurs usités jusqu'à ce jour; enfm, une fois qu'on s'est assuré que les godets ont été remplis, on n'a plus à craindre les détériorations que la négligence d'un graisseur peut occasionner.

"Fin de citation.