Drôle d'histoire!

 
 

Le moulin, tel qu'il nous est apparu par une belle journée d'été...

 

"Ce sont les lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu'ils voyaient la porte du moulin fermée, les murs et la plate-forme envahis par les herbes, ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte, et, trouvant la place bonne, ils en avaient fait quelque chose comme un quartier général, un centre d'opérations stratégiques".

Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin

 
depuis ... une nouvelle histoire s'écrit
 
vous pouvez nous rejoindre.


Une découverte


Il y a quelques années, découverte "par hasard" du moulin, lieu idyllique, paisible, un lieu comme on croyait qu'il n'en n'existait plus...

Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous décider...
Ce lieu-là nous attendait...

Mais il a bien fallu devenir un peu raisonnables...
 
Devant l'immensité de la tâche qui nous attendait, il nous fallait fédérer une énergie, créer une dynamique.

Un moulin de toute façon ne peut pas "tourner" tout seul.

Ce moulin, ce n'était pas seulement une affaire personnelle, ce n'était pas simplement un lieu patrimonial, c'était aussi une affaire humaine, une affaire de rencontre, une affaire de partage...

Nous avons donc commencé par faire appel à nos proches, à nos amis (qui le sont restés!) et aux amis de nos amis, pour débroussailler les abords, nettoyer, curer, aménager les différents espaces, monter des petits murets, transporter du bois, déplacer des matériaux de toutes sortes, étudier sur place les machines existantes pour mieux les comprendre et étoffer les connaissances en faisant des recherches sur documents, d'époque ou pas (nos premiers pas dans le monde de l'archéologie industrielle, quoi!). 

Sans oublier la reprise du captage de la source qui alimente le lieu en eau depuis sa création...

Et faire de la musique le soir...

Au cours d'un été, un jeune charpentier proche de la famille (et qui avait fait ses classes auprès des compagnons) a remonté ses manches pour refaire la charpente du moulin. Le moulin s'est transformé en ruche besogneuse... des jeunes et des moins jeunes ont mis la main à la pâte avec bonheur.

Une association

Très vite la création d'une association s'est imposée à nous tous et L'ANILLE est née.
Son but ? Fédérer une énergie autour de l'étude, la défense, la sauvegarde, la restauration, l'animation et l'entretien du moulin de Saint Michel.
l'Anille organise des rencontres, des expositions, des conférences, des concerts, des ateliers, des débats, des veillées, etc... autour de sujets en lien avec :

* Le moulin lui-même et les métiers anciens liés à la meunerie et aux mouliniers

* Les savoir-faire traditionnels

* Le thème de l'eau ou les enjeux environnementaux

* ou tout autre évènement artistique ou festif

A ce jour, l'Anille n'a pas encore développé tout son potentiel et n'en est qu'à ses balbutiements.

Juin 2010, c'était l’organisation de la première fête du Moulin.
D'autres ont suivi...
 
Ces années ont été mises à profit pour récolter des témoignages locaux autour du moulin, créer un site internet pour partager et diffuser les informations, commencer des travaux dans l'huilerie.








La fontaine et sa "tête de dauphin"


Une histoire en marche



Créé en 1839, en bordure de la route royale N°75, le moulin comporte à l'époque deux moulins à blé et un battoir à chanvre entraînés par une seule roue de 70 cm de large environ. Il sera  tout au long de son existence régulièrement modernisé et les bâtiments eux-mêmes évolueront pour accueillir les activités dictées par les besoins locaux et l'économie du moment. Les technologies modernes de chaque époque seront utilisées au mieux,  le conduisant au fil du temps à utiliser 

    • la turbine en lieu et place de la roue, 
    • les broyeurs à cylindres pour réduire le grain en farine 
    • et une dynamo pour subvenir à ses besoins d'éclairage.

L'activité cessera aux environ de 1955, peu après l'éboulement à faible distance en aval du moulin, coupant la route nationale 75. Cet éboulement, après la construction d'un pont provisoire qui finira lui aussi au ruisseau à cause de l'instabilité du sol, entraînera le changement du tracé de la route et celle-ci abandonnera le pont de St Michel et empruntera dès lors le cheminement qu'on lui connait aujourd'hui. 

Le moulin s'est alors endormi, tapi au fond d'un vallon devenu simple but de promenade.


Mais en 2009, grands gaillards et tronçonneuses se sont mobilisés pour le sortir de son cocon vert, la forêt ayant repris  doucement ses droits sur les vieux murs.
                                                                                Aujourd'hui et pour demain, l'histoire nouvelle commence à s'écrire....